LA BD:
C'est quoi : THE GODDAMNED
C'est de qui : Aaron & Guéra
La Couv' :
Ca donne Quoi ? Si, en athée convaincu, je ne lai lu qu’assez tard (à l’adolescence et en pleine « connaissance de cause »), j’ai toujours dit que l’Ancien Testament, était le premier récit de Fantasy de la littérature.
Un bouquin plein de violence et de sang, de récits de sacrifices, de châtiments et autres vengeances sans omettre scènes de batailles et autres destruction massive.
Le duo derrière l’excellent Scalped, dont j’ai dit à l’époque tout le bien que j’en pensais, ne s’y est pas trompé en choisissant pour héros Caïn, assassin de son frère et par la même premier meurtrier de l’histoire, condamné par Dieu à ne jamais mourir afin d’expier son crime.
Dans le premier tome de The Goddamned, ils en font un personnage sanguinaire, désireux de mettre fin à sa malédiction quitte à ce que ce soit de la pire manière qu’il soit. Il va faire la connaissance de Noé, patriarche barbare brutal à la tête d’une armée de guerriers plus ou moins dégénérés et le choc entre les deux figures bibliques va être retentissant.
Dans un déferlement de violence scénaristique et graphique, porté par un dessin racé parfois très chargé, gore à souhait mais épousant parfaitement le propos (Guéra s’impose ici comme un héritier trash de Barry Windsor Smith), The Goddamned est une relecture jouissive d’un texte antédiluvien (c’est le cas de le dire !)
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE LEGEND OF HERCULES
C'est de qui : T. Kantelinen
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Existe-t-il un genre « épique commercial » que les séides du peu fameux Remote Control auraient inventé puis popularisé ?
Tuomas Kantelinen ne fait pas partie de l’écurie de Zimmer et a même à son actif, outre une poignée de boulots divers pour le grand écran, des œuvres classiques, opéra, musique de chambre et j’en passe.
Pourtant, à l’écoute de son score pour cette énième version des exploits du héros antique, navet annoncé qui ferait même pâle figure à coté d’un épisode de la série TV Spartacus, on pourrait croire le contraire.
Thèmes rentre dedans à base de cuivres pompiers, de percussions métronomiques et autres mélodies entendues cent fois, chœurs survoltés omniprésents…heureusement que le compositeur finlandais connait un peu l’harmonie et les arrangements classique qui lui permettent d’insuffler un brin d’originalité à une partition autrement un rien cheap mais d’une efficacité redoutable qui ne dépareille pas avec cette version gore des premiers récits bibliques !
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Une chronique de Fab