LA BD:
C'est quoi : LE RETOUR
C'est de qui : Duhamel
La Couv':
Ca donne Quoi ? Après avoir goûté à la célébrité dans le vaste monde, Cristobal, artiste peintre conceptuel, vient faire un retour aux sources méritées sur l’île volcanique qui l’a vue naître.
Quand il découvre les projets hôteliers immobiliers sauvages en développement il s’insurge et décide de s’engager dans un bras de fer avec les autorités locales et de faire de l’île une sorte d’œuvre d’art à part entière.
Comme tout grand artiste mégalo et avec sa part d’ombre, Cristobal va lentement provoquer sa propre perte.
Pour son premier album seul aux manettes, Bruno Duhamel compose un portrait sans fards de la condition de l’artiste, en décrivant un personnage foncièrement marginal qui, sous couvert d’altruisme culturel et patrimonial va se révéler un égocentrique total.
Le trait que l'on pourrait qualifier de classique franco-belge d'humour (même si là le registre est en effet assez éloigné) est toujours aussi agréable, le choix des couleurs pour la vie du peintre et de la bichromie pour l’enquête sur sa mort fonctionne plutôt bien.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE SECRET LIFE OF WALTER MITTY
C'est de Qui ? T. Shapiro
La couv'
Déjà entendu chez nous? Une fois ou deux.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Mea Culpa, il peut m’arriver d’être tétu et sectaire. Par exemple, il y a une poignée d’acteurs que je ne peux pas encadrer et, de ce fait, je refuse de voir leurs films. Tom Hanks, Jim Carrey, Ryan Gosling ou encore Ben Stiller font partie du lot. Ainsi, et malgré tout le bien que j’ai pu en entendre je n’ai pas vu le film dont j’ai pourtant retenu la B.O pour Le Retour.
C’est en fait le nom de son compositeur qui m’a attiré sur cette galette. En effet, si l’on peut – à raison- se méfier de quelques une des comédies bas du front qui parsèment sa filmo, Shapiro a prouvé avec des travaux comme Trumbo ou Girlfight qu’il était capable de couvrir un large éventail.
Ici il crée une suite d’ambiances douces-amères, un vaste paysage thématique tout en nuances, à base de nappes électroniques simples, enrichies de percussions variées et de fredonnements masculins. Sur quelques rares pistes le score devient plus classique, avec le retour de vrais instruments sans pour autant nuire à l’harmonie de l’ensemble.
Une B.O qui donnerait presque envie de voir le film pour lequel elle a été écrite et qui a été fort intéressante sur le one-shot généreux de Duhamel.
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Une chronique de Fab