La Tragédie Humaine / Le Père Goriot Vs. Madame Bovary

LA BD:

C'est quoi : LE PERE GORIOT

C'est de qui : Lamy, Thirault et Duhamel .

La Couv':

Déja croisé sur B.O BD ? Les scénaristes oui mais pas le dessinateur.

Une planche:

Ca donne Quoi : Vouloir adapter l’une des 90 parties les plus célèbre de la Comédie Humaine de Balzac, pavé fourmillant de presque 400 pages, en 90 planches de BD pouvait en laisser certains sceptiques. On ne leur donnera qu’à moitié raison au vu du résultat tant le travail de découpage et de narration a du être ardu mais rend néanmoins une vision de l’œuvre originale assez fidèle. Certes certains passages sont survolés voire passés à la trappe, mais l’esprit du roman est bel et bien là, tout comme les personnages emblématiques, du vieil homme qui donne son nom à l’histoire, usé par la vie et par ses filles à qui il a tout donné au détriment de sa propre existence, à Rastignac, alors jeune homme peu roué aux vicissitudes de la société qui va l’affronter à bras le corps, en passant par Vautrin, le bandit au grand cœur qui « n’aime pas les femmes ». Le grand atout de cette version réside cependant dans sa partie graphique, Duhamel faisant des prouesses pour rendre vivant le Paris de Balzac. De la pension miteuse aux salons bourgeois, riches en détails, le dessinateur réussit à donner corps à l’histoire de fort belle façon.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? MADAME BOVARY

C'est de Qui  M.Rozsa

La couv' 

Déjà croisé dans le coin ? Très souvent oui

On peut écouter? La Valse...

Ca donne quoi ?  Après avoir œuvré pendant dix ans sur essentiellement des films noirs (et une poignée d’autres genre) Rozsa colabore pour la première fois avec la MGM, l’un des plus puissant studios d’Hollywood (avec qui il va passer la décenie suivante d’ailleurs) le score de l’adaptation du Madame Bovary de Flaubert  par Minelli. Si l’on sent bien que le compositeur exulte quant à la liberté et aux possibilités qu’offrent ce film de mœurs en costumes, il est clair qu’il ne se défait pas des gimmicks qui le caractérisent et que l’on retrouvera tout au long de sa carrière. Ainsi ce Madame Bovary prend parfois des allures de film noir et/ou psychologique (ce qu’en soi, il est finalement) tut en restant d’une ampleur et d’une audace lyrique réjouissante. Un mélange de genres qui fonctionne bien avec Le Père Goriot, de Flaubet à Balzac il n’y a qu’un pas.