Au bout du rouleau / Burn Out Vs. In The Electric Mist

Retrouvez, après la chronique musicale, une interview "Musique et BD" exclusive d'Antoine Ozanam.

LA BD:

C'est quoi : BURN OUT

C'est de qui : Ozanam & Sommer.

La Couv':

Déja croisé dans le coin? Oui pour Ozanam, souvent même.

C’est édité chez qui ? Casterman, un lien vers le site :

http://bd.casterman.com/albums_detail.cfm?id=45277

Une planche:

Ca donne Quoi   Après le Succombe qui doit, de ce début d'année, déjà bien noir, Ozanam reste dans le genre, mais le scenar’ de ce Burn Out lorgne plus vers l'esprit des romans Hard Boiled, (mais pas que, puisqu' il nous place même un petit clin d'œil à la série Justified). Ici aussi la morale en prend un sacré coup, tout comme notre anti héros, flic un brin paumé, adultère mais pas vraiment mauvais, qui va voir son quotidien réglé comme du papier à musique rapidement sombrer dans une spirale morbide et sans retour. Un polar clin d'œil aux classiques, bien maitrisé, sans temps mort ni concessions, dont le dessin, stylisé, est parfois un brin brut de décoffrage mais sans enlever au plaisir de lecture.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ?  IN THE ELECTRIC MIST

C'est de Qui ?   M.Beltrami

La couv' 

Déjà entendu sur B.O BD? Pas mal oui.

On peut écouter?

Ca donne Quoi  Les habitués de B.O BD se souviennent peut être des scores de The Three Burials of Melquiades Estrada ou de 3.10 To Yuma, deux scores de western très réussi par le même Marco Beltrami que nous écoutons aujourd’hui et qui figurent probablement parmi les meilleurs de sa carrière. Cette Brume électrique vient joliment compléter ce tiercé gagnant, avec ses ambiances sombres et atmosphériques, et son minimalisme discret mùais terriblement efficace. Bertrand Tavernier, pour sa première réalisation chez nos voisins d’Outre Atlantique a fait personnellement appel à Beltrami et a beaucoup insisté sur un certain « underscoring » menaçant et psychologique, s’éloignant tant que faire se peut des canons du genre. Le résultat est à la hauteur des attentes du réal’ et complète plutôt bien le film, tout comme il fait un accompagnement original et glaçant à Burn Out, qui insiste sur la dimension paranoïaque et sur le suspense omniprésent de l’album.

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Bonjour Antoine, et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

Commençons par un classique :

• Tes Cinq Cd de chevet ?

Ça, c'est méchant. 5 seulement, c'est impossible. Ça ne peut être qu'un instantané. Reviens la semaine prochaine, et tu auras une réponse différente. Genre depuis la semaine prochaine, je redécouvre Midnight Oil (surtout 10,9,8,7,6,5,4,3,2,1). Je l'avais pas écouté depuis 15 ans au moins. Et c'est une grossière erreur. Mais leur succès m'avait refroidi. On entendait ça partout.

Bref, pour les 5 je vais dire :

Legendary Pink Dots : Any day now.

Kastrierte Philosophen : Leipzig DC

Bauhaus : In the flat field

David Bowie : Aladdin Sane

Virgin Prunes : If I die, I die.

• Et tes Cinq Albums de Bd ?

Même réponse : 5, c'est n'importe quoi !  Mais bon :

Andreas : Raffington Event (je cite celui-là car c'est l'album d'Andreas que je regarde le plus  en ce moment. Le fait qu'il soit muet et qu'il soit une suite de petites histoires courtes n'y est pas pour rien).

Peter Milligan & Duncan Fegredo : Girl (généralement, je cite « Shade the changing man » mais Girl est moins politiquement correct. Et puis, il y a Fegredo!).

Trillo & Altuna : La dernière récrée. (là encore, je pourrais citer tout Altuna et un paquet d'album de Trillo. C'est dingue que le public ne reconnaisse pas plus ce scénariste. C'est un pur génie).

Breccia & Sasturain : Perramus (voilà le problème avec cette idée de ne parler que de 5 titres. Ça pourrait être que 5 albums de Breccia ou 5 titres d'auteurs argentins... Comment ne pas parler de L'éternaute par exemple).

Munoz & sampayo : Alack Sinner.

Voilà, je commence à regretter de ne pas avoir parlé de Mattotti ou Prado. Et en plus je viens de m'apercevoir que je n'ai pas mis un seul titre d'humour. Quino ou Borgmann sont des dieux pour moi.

Les influences et les goûts :

• Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

Ça c'est plus facile. En fait, je suis incapable de dissocier la musique du film.  Mais ça tombe plutôt bien car mes films préférés ont des BO extra ! Comme par exemple The proposition (avec scénario et musique de Nick Cave).

• Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

Tu as 10 heures devant toi ? Je vais donner la version courte. J'ai commencé à lire le journal Spirou... La première claque a été Les Innommables de Yann & Conrad. Puis, je suis tombé sur Le bal de la sueur de Riff Reb's & Cromwell... en même temps que Balade au bout du monde (de Vicomte & Makyo). Il suffit par la suite de dire que j'ai enchaîné avec les albums de Breccia, Mattotti, Munoz, Prado ou Bézian. Juste avant de découvrir les comics via des mecs comme Kent Williams ou Dave McKean...

Mais l'influence majeure, c'est Andreas et « l'école » des auteurs argentins.

Ton travail :

• Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

Malheureusement, aucun groupe chantant en français, ça me déconcentre trop. J'écoute donc toutes sortes de choses. Cela dépend de ce que j'écris. Il faut que ça créé une ambiance.

Bon, en ce moment, j'avoue prendre un malin plaisir à écouter des groupes oubliés des années 80. Soit australiens, soit allemands. Ça ou du cabaret punk.

• Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

À part les suites des séries en cours (Klaw et Temudjin), je suis sur des one-shots à tendance historique. Enfin, des histoires romancées sur des personnages ayant vraiment existé. Pas forcément des personnages connus. Mais avec un vécu à faire pâlir n'importe quel raconteur d'histoire fictive.

Et si…

• …en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

Je chante comme une casserole. Je n'arrive pas à retenir les paroles d'une chanson (même si je l'adore)... Et je ne joue d'aucun instrument. Alors, c'est dur de m'imaginer...

En revanche, je me verrais bien producteur (même dans cette vie). Pouvoir travailler avec des types que j'aime. Ça serait le pied. J'en profiterais pour initier des rencontres improbables... Ce que j'essaie déjà de faire en bd, en fait.

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

• Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

Tu as 10 heures devant toi ? Je vais donner la version courte. J'ai commencé à lire le journal Spirou... La première claque a été Les Innommables de Yann & Conrad. Puis, je suis tombé sur Le bal de la sueur de Riff Reb's & Cromwell... en même temps que Balade au bout du monde (de Vicomte & Makyo). Il suffit par la suite de dire que j'ai enchaîné avec les albums de Breccia, Mattotti, Munoz, Prado ou Bézian. Juste avant de découvrir les comics via des mecs comme Kent Williams ou Dave McKean...

Mais l'influence majeure, c'est Andreas et « l'école » des auteurs argentins.

Ton travail :

• Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

Malheureusement, aucun groupe chantant en français, ça me déconcentre trop. J'écoute donc toutes sortes de choses. Cela dépend de ce que j'écris. Il faut que ça créé une ambiance.

Bon, en ce moment, j'avoue prendre un malin plaisir à écouter des groupes oubliés des années 80. Soit australiens, soit allemands. Ça ou du cabaret punk.

• Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

À part les suites des séries en cours (Klaw et Temudjin), je suis sur des one-shots à tendance historique. Enfin, des histoires romancées sur des personnages ayant vraiment existé. Pas forcément des personnages connus. Mais avec un vécu à faire pâlir n'importe quel raconteur d'histoire fictive.

Et si…

• …en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

Je chante comme une casserole. Je n'arrive pas à retenir les paroles d'une chanson (même si je l'adore)... Et je ne joue d'aucun instrument. Alors, c'est dur de m'imaginer...

en revanche, je me verrais bien producteur (même dans cette vie). Pouvoir travailler avec des types que j'aime. Ça serait le pied. J'en profiterais pour initier des rencontres improbables... Ce que j'essaie déjà de faire en bd, en fait.

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !