16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 07:34

 

 

Ce mois ci nous mettons à l’honneur l’un des plus irrévérencieux scénariste anglo-saxon du médium, responsable de brûlots incontournables comme Preacher ou la reprise d' Hellblazer mais également de comics sur les super-héros ou de guerre aussi originaux que violents : Garth Ennis.

 

 

 

 LA BD :

 

 


C'est quoi GARTH ENNIS présente HELLBLAZER

 

 

 C'est de qui : Garth Ennis, pardi !

 

 

La Couv' :

L'Artiste du Mois: Garth Ennis  /  Hellblazer  Vs.   Meliora

 

 

Déjà croisé chez nous? Je ne sais pas, je ne sais plus…

 

 

C'est sorti chez qui : Urban 

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi ? Création du génial Alan Moore dans les pages de Saga of the Swamp Thing en 1985, John Constantine est une des incarnations les plus originales d'une figure archétypale de la bande dessinée (et de la culture populaire au sens large) : le Mage. Dans l'esprit de Moore, l'ancien punk de Liverpool constitue le versant « prolétaire » de ses très aristocratiques prédécesseurs, de Mandrake au Docteur Strange. D'entrée de jeu incroyablement populaire auprès du lectorat, le personnage décroche vite son propre titre, Hellblazer (initialement animé par l'excellent Jamie Delano), qui devient le fer de lance de la fameuse british invasion et le précurseur du label Vertigo.

 

Si Garth Ennis n'a que 21 ans lorsqu'il hérite du titre au numéro 41, il n'est pour autant déjà plus un bleu : il a signé à 19 ans à peine l'autobiographique Troubled Souls, qui traite du douloureux conflit irlandais. Le bougre signe un des meilleurs runs, si ce n'est le meilleur, de toute l'histoire du titre. A la fois respectueux des jalons posés par ses prédécesseurs, sur le plan du sous-texte politique comme celui de la caractérisation (Constantine est un maître de l'embrouille verbale dont on finit par douter qu'il dispose du moindre talent mystique...à moins que ce ne soit ça, être magicien?), Ennis apporte quand même une large part d'éléments de son propre cru, comme ces quelques moments poignants qu'il sait si bien emballer (il donne une première vraie love-story au personnage), ou quelques superbes mindfucks narratifs, comme le retournement de l'incroyable premier arc Dangerous Habits.

 

 

Ennis braconne également, avec bonheur, sur les terres de pointures comme Neil Gaiman (Constantine rencontre d'anciennes divinités oubliées très Gaiman dans l'esprit) ou Alan Moore (pour une sorte de variation sur From Hell, révélant toute la charge subversive du propos d'Ennis). Un incontournable absolu, intégralement repris en trois tomes généreux.

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 C'est Quoi ? MELIORA

 

 

 C'est de Qui ? Ghost

  

 La couv' :

 

 

Déjà croisé chez nous? Non

  

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne quoi ? A la base, on a plutôt l'impression d'avoir à faire à une blague, sacrément élaborée qui plus est. Et à la réflexion, il n'est pas du tout impossible que ce soit vraiment le cas. Les musiciens suédois anonymes de Ghost ont des dégaines pas possibles, le chanteur ayant opté pour le sobre pseudonyme de Papa Emeritus, tandis que son backing band est déguisé en une troupe de goules sans noms. Si les musiciens de Ghost semblent sur le plan visuel sacrément allumés sur les bords, leur production (Meliora sorti l'été dernier est leur troisième album) est finalement plutôt sage, ce qui ne signifie nullement inepte. Du fait du succès invraisemblable des albums précédents, sans que l'on comprenne trop pourquoi, le groupe a mis les petits plats dans les grands et fait péter la production de luxe (ça sonne, c'est clair) pour coucher sur bandes sa heavy-pop léchée, parfois agressive (on est parfois pas très loin des ambiances de Mercyful Fate, voire de Slayer) mais surtout très radio-friendly au bout du compte.

Ne crachant pas sur les arrangements (notamment vocaux) les plus baroques voire ouvertement kitschs, le groupe convoque également les sons de synthé les plus vintage, convoquant l'ambiance des séries B horrifiques des années 60 ou 70. Le compagnon occulte idéal, en somme, des tribulations du plus rock n'roll et fendard des magiciens, John Constantine.

 

 

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Une chronique par Peio

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bobd - dans Garth Ennis Comics Ghost

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