Le Chant du Cygne du Vampire / D Vs. Son Of Frankenstein

LA BD:

C'est quoi : D. TOME 3. MONSIEUR CAULARD.

C'est de qui : Ayroles & Maiorana

La Couv':

Déja croisé sur B.O BD ? Oui, sur les tomes précédents.

Une planche:

Ca donne Quoi   Revoici notre « livingstonien » chasseur de grands fauves, Drake, converti bien malgré lui à des proies plus glauques qu’habituellement, face à ses démons et à des ennemis bien plus redoutables que Lord Faureston… Cette sortie, attendue s’il en était tant les deux tomes précédents étaient réussis, est synonyme de joie mêlée d’un peu d’amertume. En effet, si la trilogie se clôt de la meilleure des façons, si le scénario, véritable exercice de style qui s’approprie la légende de Dracula (que l’on rencontre enfin) avec bonheur, la parsemant d’éléments nouveaux et bien trouvés donnant encore un excellent rythme à cette conclusion, si le dessin est toujours aussi beau, anguleux et expressif, dynamique et stylisé, porté par une excellente colorisation (et c’est rare que je sois enthousiaste sur ce dernier point vous le savez), cet ultime album de D marque aussi la fin des hostilités pour le talentueux Bruno Maïorana. Face à une situation professionnelle catastrophique pour les auteurs de BD à l’heure actuelle, il a décidé de déposer les armes pour aller explorer des horizons plus cléments (s’il en existe ?), faisant de ce 3°volet son chant du cygne, à notre grand regret au vu du brio de son dessin et du peu finalement que on aura eu la chance de l’apprécier (une dizaine d’albums en Franco Belge). Bonne route maestro et merci pour cette superbe trilogie !

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? SON OF FRANKENSTEIN

C'est de Qui  

La couv' 

Déjà entendu sur B.O BD?Oui

On peut écouter?

Ca donne Quoi  En 1938, Universal fait un tabac avec la « double feature » Dracula et Frankenstein, adaptés des romans éponymes et présentant respectivement Bela Lugosi d’un côté et Boris Karloff de l’autre. L’année suivante c’et donc tout naturellement que le studio cachetonne sur le succès en proposant ce « fils de » avec les deux acteurs suscités (Lugosi joue le role d’Ygor, le serviteur du Baron) et en y ajoutant même Basil Rathbone (inoubliable Sherlock Holmes à l’américaine). Le compositeur maison depuis déjà quelques années, Frank Skinner, est chargé de mettre le film en musique. Malgré une filmo truffée de séries B voire Z parfois obscure, le bonhomme est un arrangeur et compositeur au métier certain ; il a travaillé pour Broadway avant d’arriver à Hollywood et de signer chez Universal où il va donc être responsable de plus de 200 scores (chiffre que l’on peut plus que doubler si l’on inclut tout les films où ses compositions de « stock music »-on a déjà évoqué ce système- sont utilisées). Le film tant aussi riche en moments de suspense que d’actions, la partition de Skinner le reflète à la perfection. Jouant sur les tons graves des cuivres en opposition à ceux aigus des cordes, il crée de très bons morceaux où la tension et la peur sont palpables. Un score parfaitement adapté à ce final de D en apothéose.