9 mai 2024 4 09 /05 /mai /2024 15:09

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? UNE ENQUETE DU LIEUTENANT BERTILLON




 

C'est de qui ? Barth & Pomès




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Dupuis





 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mauvais plan pour le Lieutenant Bertillon que cette affaire de cadavre retrouvé dans une roulotte calcinée en plein milieu de la fête foraine; surtout quand les forains voient d’un fort mauvais oeil que ce flic se mêle de leurs affaires.

 

Mais Bertillon est bien décidé à faire toute la lumière sur ce qui a pu arriver à Dylan, c’est le nom de la victime, et se met à interroger son entourage, qui, entre la tenancière bizarre du train fantôme, la bodybuildeuse du carrousel, le vendeur de glace ou encore la propre fiancée du défunt, se révèlent plus bizarres les uns que les autres.




 

Notre dernière rencontre avec Cyrille Pomès date d’il y a …10 ans! Avec un récit de genre déjà puisqu’il revisitait le western dans Chemins de Fer.

Ici c’est au polar qu’il se frotte, avec la complicité de Carine Barth dont c’est la première réelle incursion  dans le médium (après deux décennies de l’autre coté de la page).

 

Leur scénario démarre comme une enquête en apparence assez classique mais se mâtine rapidement d’un casting et d’un background assez originaux pour emporter l’adhésion même des plus habitués au genre.

 


 

Après, comme c’était d’ailleurs le cas à l’époque de Chemins de Fer, la narration graphique de Pomès prend parfois des raccourcis un rien abrupts mais rien qui ne gène réellement la lecture ou la compréhension de cette première enquête, auto conclusive, qui en annonce d’ailleurs une prochaine sous des horizons plus…froids! 



 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : CHARADE



 

C'est de qui ? Mancini



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Mancini est connu pour la variété des styles employés dans ses travaux pour le cinéma comme sur sa discographie en marge de l’écran, la bande originale de Charade est probablement celle qui est la plus …comment dire…bariolée !

 

Singeant sans vergogne (mais avec beaucoup d’humour) les génériques des James Bond sur son thème principal, il plonge ensuite dans un kaléidoscope de genre ; bossa nova, musique manouche, extraits d’œuvres classiques remaniées, polka et autre musiques folkloriques des pays de l’Est, un peu d’easy listening de l’époque…

 

Et pourtant tout ceci ne sonne à aucun moment comme un indigeste mélange improbable, bien au contraire, la cohérence de l’ensemble est assez épatante.

Du coup vous imaginez bien que les ambiances proposées sont elles aussi diablement variées. Si certaines sonnent un peu “too much” pour cette première enquête de Bertillon, certaines autres amènent une touche décalée supplémentaire bienvenue.




 

 







 

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 09:01

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MOON




 

C'est de qui ? Louwes & Vandelvelde




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach





 

Déjà croisé sur le site? Non




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plutôt  lointain (quoiqu’au rythme où ça va!) un couple d’agents spéciaux voyageant dans le temps pour empêcher des malfrats ayant les mêmes possibilités, d’infléchir sur le cours de l’Histoire, afin de ne pas causer de fractures spatio-temporelles irréversibles et dramatiques.



 

Mais ça c’est le côté facile de leur vie, l’autre l’est clairement moins puisqu’il est question d’élever leurs triplés, élèves brillants mais turbulents (c’est un euphémisme!) à qui, en plus, il dissimule leur vrai job.



 

Les enfants, on le sait, sont souvent plus malins que le pensent leurs géniteurs, et c’est le cas de Cléo, Emily et Alex qui vont découvrir le pot aux roses et suivre leurs parents à leur insu dans une de leur mission.

 



 

Ce premier tome d’une nouvelle série qui flirte avec la SF, l’humour et l’action emprunte à mon sens pas mal au manga, de par sa forme comme son fond: format plus petit que du franco-belge classique, traitement en noir et blanc, découpage et narration forts rythmés et, last but not least, intro qui, si elle en présente pas mal, ne raconte- à dessein?- pas tant que ça et laisse son lecteur sur un cliffhanger.



 

Après, à voir si le duo d’auteur aura le rythme et l'efficacité de leurs homologues japonais, histoire de creuser un filon qui semble prometteur.



 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BUMBLEBEE



 

C'est de qui ? D. Marianelli



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on excepte V pour Vendetta (et encore !) et quelques films d’animation, le compositeur d’origine italienne Dario Marianelli n’avait jamais œuvré pour une grosse production de la carrure de ce Bumblebee (qui, pour les non-initiés, est le nom d’un Transformers, le film faisant donc partie de la franchise).

 

Je dirais que, dans l’absolu, le résultat est un peu décevant si l’on compare avec certaines autres de ses  œuvres ; gageons qu’outre l’envie de collaborer avec son réal’ attitré Travis Knight et, of course, l’appel des sirènes hollywoodiennes, il a dû se plier à un certain cahier des charges.

 

Du côté de l’héroïsme un peu grandiloquent on est donc servi avec un score orchestral voire symphonique souvent impétueux avec des mélanges d’effets électroniques intelligents, contrebalancé par des pistes plus mélo où le compositeur retrouve de sa personnalité musicale (oui parce que pour simplifier, Bumblebee c’est un peu Crin Blanc sauce Méchas géants)

 

De la musique à grand spectacle plus fine que la moyenne (et clairement que les précédents scores de la franchise signés par le faiseur Jablonski) qui rajoute une dimension épique à ce premier volet de Moon.

 

 

 

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2 mai 2024 4 02 /05 /mai /2024 13:02

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? DRACULA. L’ORDRE DU DRAGON




 

C'est de qui ? Roi & Cannavo




 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisé sur le site? Oui pour Roi.



 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Je dois être un peu maso…ou trop confiant…ou un peu des deux.

Je m’explique: j’ai déjà probablement dit au milieu de ces plus de 3600 chroniques musicales que le Dracula de Bram Stoker était l’un de mes romans favoris, découvert à la prime adolescence et relu maintes fois.

 

Je sais que, dans la grande majorité des cas, lire ou voir une adaptation de Dracula me déçoit, à quelques notables exceptions près; le film de Coppola et son pendant graphique signée Mike Mignola, la version BD de Bess, le Nosferatu de Murnau -mais as son remake de Herzog et…c’est à peu près tout.

 

Alors me direz vous, pourquoi continuer à me flageller en lisant de nouvelles versions? Et bien parfois parce que j’espère une bonne surprise et d’autres, comme c’est le cas de l’album du jour, parce que je suis très amateur du style graphique. 

 

En effet, pour l'avoir croisé sur du Dylan Dog entre autre, je sais que le trait en noir et blanc uber expressif de Roi, directement hérité d'illustres prédécesseurs tels que Toppi, Breccia ou Bataglia (excusez du peu!) suffit quasiment à lui seul à sortir un scénario d'une éventuelle banalité, au mieux.

 

Las ici, pour ma part, la sauce n'a pas pris. Maintenant, soyons honnêtes, si cette resucée (oui je sais elle est facile) de la pierre d'angle de la littérature gothique prend à mon goût trop de libertés avec le matériau d'origine pour que j'y adhère, elle n'est pas mauvaise, loin s'en faut et plaira probablement aux amateurs de récits d'épouvante classique moins tatillons que votre serviteur.



 


 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LA NUIT DES MALEFICES



 

C'est de qui ? Mark Wilkinson



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? A la fin des années 60 les studios Trigon faisaient compétition avec ceux de la Hammer sur le créneau des films d’horreur de série B à faibles budgets, scénars sanguinolents et autres starlettes dénudées.

 

Pour ce film de possession satanique, devenu un classique du genre au fil des années, Wilkinson panache son instrumentation avec des choses diverses et variées comme un cymbalum et un Onde Marthenot qui créent une ambiance décalée de tension et de peur palpable au sein de cordes hystériques et percussions sourdes.

 

Si Wilkinson n’est pas un nom très connu de la musique de cinéma, son influence s’étendra néanmoins à des pointures à venir telles que Bernard Herrmann ou, plus proche de nous, Danny Elfman.

 

Score qui se démarque quelque peu de la production de l’époque de par son originalité musicale, Blood on satan’s claw est un accompagnement certes un brin old school mais assez lugubre pour accompagner cette variation draculesque. 







 

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29 avril 2024 1 29 /04 /avril /2024 08:24

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES FANTÔMES DE SYRACUSE




 

C'est de qui ? Kha & Duffour




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Tanibis





 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Mauvaise idée qu’a eu Matteo de vouloir revenir à Syracuse pour donner cette conférence sur les champignons.

 

Ville de son enfance où il a connu quelques déboires notamment de par son accointance avec la mafia locale, Syracuse a certes changée mais les spectres du passé refont surface.

 

Poursuivi par le diable en personne, qu’il a pris en auto-stop et qui l’a envoyé vers une mort quasi certaine, notre malheureux héros passe son temps à tenter d’échapper à la police comme à ses anciens acolytes, le tout dans une cité cauchemardesque et oppressante.



 

Notre dernière rencontre avec Alexandre Kha remonte à…presque 10 ans, c’était déjà chez Tanibis, avec le très bon Les Nuits rouges du Théâtre d’épouvante.

 

S’il délaisse ici la partie graphique pour ne se consacrer qu’au scénario, il n’a rien perdu de ce qui fait le sel et l’étrangeté envoûtante de son écriture.

Ici il marie avec un talent certain les récits de genre: la course poursuite, le récit de mafia, le conte horrifique.



 

Au dessin c’est une première chez nous pour Jean Pierre Dufour (comme quoi, en 13 ans de chroniques musicales on peut encore découvrir de - belles- choses!) dont le trait à mi-chemin entre l’école Trondheim et l’exubérance d’un Woodring ou d’un Varela épouse à merveille l’histoire de ce pauvre Matteo.




 

 
 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BLACK DWARF



 

C'est de qui ? O. Neuwirth



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Opiniâtrement, faisant fi des modes et des époques, Olga Neuwirth continue son bonhomme de chemin, défrichant des horizons musicaux sur lesquels peu d’artistes se sont aventurés avant elle.

 

Preuve en est avec ce dernier opus en date, paru l’an passé, ce Black Dwarf écrit pour 2 percussionnistes, 2 synthétiseurs et..un CD!

Les éléments sonores sont comme des électrons libres qui se percutent et se répondent, jouent dans les extrêmes tout en sonnant le plus barré et/ou effrayant possible.

 

Black Dwarf n’est clairement pas une oeuvre facile d'écoute. Passant de silences à peine entrecoupés de sons soudains torturés à des cacophonies déroutantes, cette pièce, essentiellement rythmique est un contrepoint sonore épatant aux Fantômes de Syracuse.






 

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 07:26


 

LA BD:





 

C'est quoi ? MARDIVAL




 

C'est de qui ? Yann Cozic




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat





 

Déjà croisé sur le site? Non.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Jeune fille de servante sans père, Moira est une incorrigible maladroite et au château on essaie de ne pas l’avoir dans les pattes.

Le jour où elle touche le squelette de l’ancien roi, elle attire sur elle la supposée malédiction de la bête de Mardival et se retrouve exilée du palais.



 

Dans la forêt elle retrouve Grégoire, un soldat déserteur de la garde, qui a été témoin du meurtre de l’héritier, fomenté par son frère, actuel roi de Mardival.

 

Pourchassés par le gardes et accessoirement par la créature de la légende, notre improbable duo va essayer de tirer son épingle du jeu.



 

Titre jeunesse qui n’est pas sans faire penser à la série Le Royaume de Benoit Féroumont, que ce soit par son humour bien dosé et ses graphismes ronds et colorés, ce one-shot est une lecture agréable même si on pourra regretter une fin un peu précipitée où l’on se demande si l’auteur avait prévu de faire un second tome mais a dû condenser en un seul ou a trop développé le début et a dû condenser sa conclusion.



 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : LE PRINCE DRAGON SAISON 2



 

C'est de qui ? J. Scott



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après une première saison très réussie dans le registre fantasy jeunesse, la série animée a eu droit à une seconde et sa B.O est toujours aussi réussie.



 

 

 

En effet le compositeur a continué sur la lancée de la saison précédente avec toujours cette utilisation d'instruments ethniques couplés à un orchestre classique qui amène l'originalité à ce score qui navigue avec une certaine réussite entre fantasy bon enfant et animation à grand spectacle.



 

Une musique qui alterne passages enjoués et moments plus épiques qui est de bonne compagnie avec ce one shot de fantasy jeunesse.






 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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