20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 15:04

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE ROYAUME SANS NOM



 

C'est de qui ? Hanna, Redec & Lou



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste et le coloriste.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Coutume aussi extrême que curieuse que de devoir défier son propre père et le vaincre pour prendre sa place sur le trône du royaume!

 

Peu étonnant donc que le prince lion, plutôt porté sur la contemplation, et malgré les insistances de sa venimeuse mère, s’y refuse, nonobstant l’âge avancé du suzerain et les menaces des royaumes voisins.



 

Une délégation les représentant vient d’ailleurs de débarquer afin de causer traités de paix, mais cette dernière ne servant pas à tous, les machinations et autres coups bas fleurissent dans les deux camps, quand ce n’est pas au sein même des familles.



 

Si d’habitude je prête assez peu foi aux stickers apposés sur les couv des albums, il faut reconnaître que la référence à Shakespeare avancée sur ce premier tome du Royaume sans nom a du vrai.

En effet l’histoire mêle adroitement scènes de dialogues travaillés et séquence d’action enlevées, saupoudrées d’un certain humour noir, le tout superbement mis en image par le trait disneyen en diable de Redec.



 

Évidemment, la série fleuve en route Les 5 Terres truste le haut du panier de la BD de fantasy animalière mais, à l'aune de ce premier volet, cette nouvelle trilogie n’a pas à pâlir face à la gargantuesque saga de chez Delcourt, que ce soit sur le fond comme sur la forme. 






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HAMLET



 

C'est de qui ? E. Morricone




 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? A une époque où utiliser un violoncelle n’était pas monnaie courante, l’un des piliers de la discipline avait su en faire un usage des plus remarquables.

 

Il faut dire que les sonorités souvent dans les graves de l’instrument vont comme un gant à la tragédie du prince du Danemark, même quand ce dernier prend les traits ô combien inattendus de Mel “Mad Max” Gibson.



 

Le compositeur italien capture toute la tragédie de l’adaptation de son compatriote Franco Zeffirelli  et évite la surenchère en tablant sur les atmosphères sonores, exprimées via une riche section de cordes ou la clarinette.

 

Empreinte de solennité et évidemment sombre (en même temps vu le sujet on ne s’attendait pas à de gaies mélodies primesautières) le travail de Morricone se pose avec force sur ce premier volet du Royaume sans Nom, renforçant son côté…shakespearien! 

 







 

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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 09:25

 

 

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MARSHALL BASS. TEXAS RANGERS.



 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Alors que ce bon vieux Bass comptait escorter sa nouvelle prise, un vieillard qui tire comme il y voit, voilà que toute une ribambelle des fils de ce dernier prend le marshall pour cible, visiblement pas trop d’accords pour qu’on pende leur géniteur.

 

Sauvé in extrémis par un posse de Texas rangers, Bass va vite réaliser qu’il est tombé de charybde en scylla quand les supposés rangers vont se révéler n’être pas tout à fait qui ils sont.

 

En parallèle Moon, une femme balafrée, auto-proclamée docteure mais surtout euthanansiste (non je ne pense pas non plus que ce terme existe mais vous avez saisi le sens) est appelée  par une mère de famille -trop- nombreuse pour débarrasser la petite dernière, quasi morte.

 

Notre doc’ va décider de garder la gamine même si, dans l’Ouest sauvage, une éducation en bonne et dûe forme, c’est loin d’être gagné.



 

Un neuvième tome pour la meilleure série western depuis… depuis…bon peu importe, en tout cas ce qui est sur c’est que Macan et Kordey réussissent le tour de force de pondre des albums à un rythme soutenu en gardant intact la qualité et l'originalité à la fois des scénarios et du dessin.



 

Si l’humour, certes noir, qui parcourt quelques uns de autres volets de la saga de Bass, est ici quasi absent, c’est pour être remplacé par une tension palpable, un sentiment de malaise et de tension présents dans les deux arc narratifs qui, menés de front avec la même verve, semblent fort éloignés mais nul doute que quand ils vont se recouper ça va faire des étincelles.



 

Si les grandes illustrations double page se sont réduites ce coup ci (une seule de mémoire), Kordey n’en ménage pas pour autant sa peine, livrant quelques scènes très réussies, que ce soit les fusillades en début d’album ou la séquence de bagarre sous la pluie, force est de reconnaître que l’artiste croate maîtrise son sujet.



 

Premier diptyque de la série, ce Texas Rangers verra sa conclusion en septembre avec le tome 10.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :E PER TETTO UN CIELO DI STELLE



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Comme Marshall Bass comparé à pas mal de séries western au 9° art,  le western spaghetti sur grand écran propose une vision plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

 

Sur la quantité industrielle de longs métrages produits dans les années 60 et 70,  certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. 

 

 

La partition de Morricone, le compositeur incontournable sur ce créneau, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare, et même un petit clin d’oeil à la musique de Gunfight at the OK Corral de Tiomkin ), propose des variations parfois marquantes, notamment avec un violon qui sonne par moments très bluegrass et qui apporte une atmosphère décalée à un ensemble autrement plutôt dark .

 

 

Ambiances qui vont donc plutôt pas mal à ce nouveau Marshall Bass, accentuant son  originalité.






 

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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 08:03




 

LA BD:





 

C'est quoi ? UNE REVOLUTION NOMMEE RASPOUTINE



 

C'est de qui ? Migoya & Carot



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Carot oui, Migoya moins sur.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?La figure iconique de Raspoutine a alimenté maint fantasmes depuis la mort de ce dernier, à une époque ô combien charnière de l’Histoire de la Russie, inspirant maints réalisateurs, écrivains et scénaristes.



 

Hernan Migoya vient ajouter sa pierre à l’édifice avec cette bio toute aussi romancée que les autres en allant extrapoler que celle qui allait devenir Ayn Rand, alors toute jeune, ait rencontré le moine fou et qu’ils se soient “influencés” l’un-l’autre.

 


 

Après tout pourquoi pas, l’élément ne rajoute pas forcément à la légende de celui qui fût le confident- si ce n’est plus- de la dernière tsarine de Russie, influençant en sous main son empereur d’époux, ce qui lui vaudra l’inimitié voire la haine de maintes personnes haut placées qui fomenteront un assassinat rocambolesque s’il en est.



 

Le trait anguleux et expressif de Manolo Carot est juste parfait pour narrer cette histoire furieuse, pleine de luxure et de violence; et on se dit d’ailleurs que l’album, aurait pu comporter quelques scènes de sexe de plus (Carot oeuvre pas mal dans le genre), Raspoutine étant réputé pour avoir été un jouisseur hors normes, ce qui aurait peut être apporté un plus à un album autrement assez classique dans son propos.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :ESPION LEVE TOI



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

 

Ca donne Quoi ? Dans les années 70/80, l’infatigable  Morricone (il lui arrive de composer une quinzaine de scores par an à l’époque!) travaille aussi bien pour Hollywood que des deux côtés de la frontière transalpine. 



 

Alors, forcément, toutes ses B.O ne se valent pas, loin de là, le maestro se contentant parfois du minimum syndical. 

Cependant, pour ce film d’espionnage de Boisset où Piccoli et Ventura se donnent la réplique, il écrit une marche en La très accrocheuse malgré une simplicité apparente à la rythmique qui n'est pas sans faire penser à une musique militaire .


 

Selon un procédé assez classique, elle sert de thème au long métrage et revient tout au long du score, arrangée de façon différente selon les ambiances. Lesquelles me direz-vous?  Une bonne dose de suspense, un peu d’action et un soupçon de mélancolie, un cocktail qui va plutôt bien à cette évocation de la fin de vie du Moine Fou.





 

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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 08:56

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? STERN. UNE SIMPLE FORMALITÉ.



 

C'est de qui ? F & j Maffre



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur les précédents entre autres.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Notre croque mort qui a -littéralement- repris du service, a eu une bien mauvaise idée de venir faire un dépôt à la banque à l’heure de la fermeture.

Il s’y retrouve nez à nez avec un trio de braqueurs qui descendent le banquier.



 

Interrogé par la police, on demande à Elijah d’affirmer que les trois immigrés italiens arrêtés sont bien les responsables du méfait.

 

Mais vu que ce n’est pas le cas et que notre ami a des principes, il se refuse à condamner ces hommes.

Ce qui va lui valoir une nuit en prison et être le début d’une cavale sanglante dont il se serait bien passé et dont il ne sortira pas indemne.



 

Voici un cinquième épisode de Stern bien plus sombre que les précédents!

 

En effet, dans cette aventure sur fond de justice expéditive et inique, on ne rit pas beaucoup, voire pas du tout, tant la mésaventure de l’atypique héros imaginé par les frères Maffre est cruelle et criante de vérité.



 

Continuant de détourner les codes du genre les auteurs persistent et signent dans leur western original et accrocheur que ce soit pour les scénars décalés comme le dessin anguleux et personnel.

 

Inutile de préciser que, sur un créneau autant exploité, tirer son épingle du jeu n'est pas mince affaire et force est de reconnaître qu'ici c'est le cas!

Souhaitons que la série continue sous d'aussi bons auspices encore longtemps.









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TROIS POUR UN MASSACRE



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Dans ce western spaghetti peu connu de la fin des année 60 au scénario engagé (un révolutionnaire est sauvé in-extremis par  un anglais qui veut se venger de lui),  les thématiques abordées sont aussi inhabituelles qu’ intéressantes ; lutte des classes, intérêt personnel face au général, lutte contre l’oppression …

 

 

Morricone, qui est encore dans une période de surproductivité (19 scores rien que sur cette année 69 !) propose une partition assez classique sur l’ensemble dans laquelle il incorpore des éléments originaux, à commencer par une guitare baryton qu’il oppose rythmiquement comme mélodiquement, aux autres instruments, empruntant notamment au flamenco.

 

 

Quelques passages bien sombres assez remarquables parcourent  cette B.O du maestro italien et lui font tirer son épingle du jeu, on prend un certain plaisir à la retrouver sur ce 5eme volet de Stern.






 

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1 avril 2023 6 01 /04 /avril /2023 17:08

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE TEMPS EST ASSASSIN



 

C'est de qui ? Brrémaud et Berr



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Philéas

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Ayant découvert l’oeuvre de Michel Bussi via -déjà- une adaptation BD de Nymphéas Noirs, j’avais trouvé ça alléchant.

 

Mais force a été de reconnaître que c’est surtout la vision de Didier Cassegrain et son trait ô combien sensuel et expressif qui avait opéré le charme, en effet mes tentatives de lecture d’autres bouquins de Bussi s’est révélée décevante, le style et l’univers de l’écrivain n’étant clairement pas ma tasse de thé.



 

Ce n’est pas cette version du Temps est assassin qui me fera changer mon fusil d'épaule, même si le travail des auteurs de l’album BD n’est pas en cause.



 

En effet Fred Brrémaud, dont nous avons lu des choses fort sympathiques ici, fait de son mieux pour synthétiser plus de 500 pages de roman en à peine plus d’un cinquième de BD, ayant forcément recours à pas mal de récitatifs mais avec des trouvailles narratives intéressantes, bien appuyé par le trait réaliste de Nathalie Berr qui, si elle m’avait plus emballé avec le Paris sous les eaux des Naufragés du métropolitain, rend aussi bien les paysages bucoliques et sauvages de la Corse que l’expressivité des protagonistes.



 

Après, cette histoire de famille un peu embrouillée, aux personnages  un brin cliché qui aligne quelques poncifs d’époque (musicaux, cinématographiques, culturels pour ne pas dire folkloriques…) et à la conclusion capilotractée s’il en est ne m’a clairement pas accroché.

 

Je viens de voir que TF1 l’avait adapté en téléfilm avec une pléiade d’acteurs aux jeux pire les uns que les autres, ce n’est encore clairement pas une version qui me réconciliera avec Bussi! 








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :MIO CARO ASSASSINO



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Plein de fois oui.



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Le début des années 70, période la plus prolifique est intéressante de la carrière pourtant ô combien riche de Morricone, voit ce dernier collaborer de nouveau avec le réal de Mon nom est Personne pour la musique de son unique giallo.

 

Cette série B, noyée au milieu d’une surproduction transalpine à l’époque,   se démarque cependant de la masse par un  sens soutenu du suspense, la crudité de certaines scènes, et, o f course, sa B.O.

 

 

La partition du compositeur qui commence déjà à expérimenter sur ses scores dans l’esprit jazz fusion que des gens comme Miles Davis affectionnent, avec un saxo radicalement free jazz et des parties de percussions jouées en même temps à la batterie et au vibraphone amènent une touche d’originalité manifeste

 

Les scores dit « expérimentaux » de Morricone sont loin d’être parmi ses plus connus et c’est fort dommage car ils se révèlent tous aussi intéressants et efficaces. Ici l’ambiance flirte avec l’irréel, la peur de l’inconnu ou encore l’angoisse névrosée.

 

Une B.O qui a fait beaucoup de bien au Temps Assassin de Bussi version cases et bulles!





 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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