LA BD:
C'est quoi ? LE ROYAUME SANS NOM
C'est de qui ? Hanna, Redec & Lou
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste et le coloriste.
Une planche:
Ca donne Quoi ?Coutume aussi extrême que curieuse que de devoir défier son propre père et le vaincre pour prendre sa place sur le trône du royaume!
Peu étonnant donc que le prince lion, plutôt porté sur la contemplation, et malgré les insistances de sa venimeuse mère, s’y refuse, nonobstant l’âge avancé du suzerain et les menaces des royaumes voisins.
Une délégation les représentant vient d’ailleurs de débarquer afin de causer traités de paix, mais cette dernière ne servant pas à tous, les machinations et autres coups bas fleurissent dans les deux camps, quand ce n’est pas au sein même des familles.
Si d’habitude je prête assez peu foi aux stickers apposés sur les couv des albums, il faut reconnaître que la référence à Shakespeare avancée sur ce premier tome du Royaume sans nom a du vrai.
En effet l’histoire mêle adroitement scènes de dialogues travaillés et séquence d’action enlevées, saupoudrées d’un certain humour noir, le tout superbement mis en image par le trait disneyen en diable de Redec.
Évidemment, la série fleuve en route Les 5 Terres truste le haut du panier de la BD de fantasy animalière mais, à l'aune de ce premier volet, cette nouvelle trilogie n’a pas à pâlir face à la gargantuesque saga de chez Delcourt, que ce soit sur le fond comme sur la forme.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :HAMLET
C'est de qui ? E. Morricone
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A une époque où utiliser un violoncelle n’était pas monnaie courante, l’un des piliers de la discipline avait su en faire un usage des plus remarquables.
Il faut dire que les sonorités souvent dans les graves de l’instrument vont comme un gant à la tragédie du prince du Danemark, même quand ce dernier prend les traits ô combien inattendus de Mel “Mad Max” Gibson.
Le compositeur italien capture toute la tragédie de l’adaptation de son compatriote Franco Zeffirelli et évite la surenchère en tablant sur les atmosphères sonores, exprimées via une riche section de cordes ou la clarinette.
Empreinte de solennité et évidemment sombre (en même temps vu le sujet on ne s’attendait pas à de gaies mélodies primesautières) le travail de Morricone se pose avec force sur ce premier volet du Royaume sans Nom, renforçant son côté…shakespearien!
---------------