17 octobre 2018
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07:20
LA BD:
C'est quoi ? LEMMINGS
C'est de qui ? Crisse & Besson
La Couv':
Déjà lus par ici? Non
C’est édité chez qui ? Kennes
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans le grand nord, rien ne va plus au royaume des lemmings où l’un d’entre eux a eu une vision apocalyptique, nos héros à fourrure décident d’aller consulter le hibou de la tour noire.
De leur coté, les vikings du village au dessus de la colonie de rongeurs, sont aussi en émoi : les signes annoncent le retour des trolls et la pierre bleue qui servait à les repousser a disparue !
Dans une alliance aussi improbable qu’efficace, les deux races vont partir en quêtes de nouvelles pierres au pays des dieux.
Crisse, en auteur de fantasy confirmé, propose là un scénario assez classique mais toujours efficace de quête face à un grand danger, en le « doublant » puisque nous suivons en même temps le périple des lemmings et ceux des deux jeunes humains à la recherche des pierres bleues.
L’intrigue est fluide, la narration linéaire mais bien dosée, avec une bonne dose d’humour et de l’action à foison.
Il a laissé la partie artistique à son compère Fred Besson, déjà dessinateur de Kalimbo et coloriste sur Atalante entre autre. Le dessinateur adopte ici un style graphique animalier proche de la galaxie disneyenne aux couleurs très axées BD Jeunesse pour un résultat convainquant sur ce créneau.
Lemmings, dont le cliffhanger final laisse entrevoir une suite « brulante », est une série d’introduction à la fantasy idéale pour les jeunes générations.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE PAGAN KING
C'est de qui ? R. Zalupe
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Probablement vexés du succès de la série TV Vikings, qui utilise leur propre histoire avec réussite, pas mal de boites de prod nordiques se sont senties de s’engouffrer dans la brèche pour surfer sur la vague.
Las, entre l’amateurisme des acteurs, la pauvreté des effets spéciaux et du matériel et une réalisation chancelante, peu de réalisations –à l’image de ce Roi païen- valent qu’on s’y arrête, sans même parler de tenir une quelconque comparaison avec la susmentionnée série tv).
Et coté musique me demanderez vous ? (oui parce que c’est quand même un peu pour ça qu’on est là !) et bien ça commence pas trop mal avec des sonorités de percussions tribales et une ambiance à la Assassin Creed premières années…avant de rapidement tourner assez court.
Les choix d’instrumentation de Zalupe font en effet s’interroger sur le fait qu’en Lettonie on est peut être resté figé en 1987 et qu’on vient juste de découvrir les claviers Bontempi avec tous les sons d’instruments digitalisés à outrance.
Si l’écriture n’est pas mauvaise, avec alternance de passages enlevés et entrainants et ritournelles plus folklorique, l’électronique désuète omniprésente fait souvent lever un sourcil. Néanmoins sur ce diptyque de fantasy animé ça fait plutôt bien le job, de là à penser qu’on re-tentera une œuvre de Zalupe, il y a un pas que je ne me risquerais à franchir !
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Une Chronique de Fab
24 novembre 2017
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09:45
LA BD:
C'est quoi : WHAT’S NEW PUSSYCAT ?
C'est de qui ? Lapone & Ghief
La Couv':
Ca donne Quoi ? Souvenez-vous, il y a deux ans, Ghief et Lapone nous emmenaient pour un voyage dans le temps dans le Greenwich Village des années 60 pour une fantaisie amoureuse légère et pétillante au trait délicieux.
Nous voici de retour au même endroit où l’on retrouve notre couple de tourtereaux filant le parfait amour et en instance de départ pour leur voyage de noces. Tout en haut de leur immeuble, Cole un sculpteur aussi talentueux que misanthrope va tomber amoureux de Sophie une riche française en vacances à New York qui le pousse à exposer ses œuvres.
Mais c’est également dans la Grosse Pomme qu’a élu domicile un cambrioleur de haut vol spécialisé dans les œuvres d’art nommé Pussycat et ce dernier a jeté son dévolu sur les sculptures de Cole !
A la comédie romantique du premier tome les auteurs ont eu l’excellente idée d’ajouter une dose de noir aussi légère que bien dosée qui met du sel dans une recette déjà savoureuse.
Les quiproquos et autres situations cocasses ou tendues sont nombreux et bien amenés, le dessin de Lapone avec son style et sa colo faussement surannés sont toujours aussi réussis ; bref une comédie policière parfaite pour les fêtes de fin d’année.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? AFTER THE FOX
C'est de Qui ? Burt Bacharach et Piero Piccioni
La couv'
Déjà entendu dans le coin? Oui pour les 2.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? L’acteur mythique De Sica a réalisé une poignée de longs métrages avec plus ou moins de réussite, cette parodie de films de gangsters doublée d’une critique acerbe sur le monde du cinéma de l’époque (on y retrouve d’ailleurs une poignée de stars jouant des caméos) fait plutôt partie des bonnes surprises même si elle a bien vieillie.
Procédé plutôt courant à l’époque, After the Fox, production internationale, a deux B.O distinctes. Pour la sortie du film en Italie (et dans le reste de l’Europe) c’est Pierro Piccioni qui écrit la musique du film alors que Burt Bacharach compose celle de la version destinée aux States.
C’est cette dernière que j’ai choisie pour accompagner What’s New Pussycat ? (qui, soi dit en passant, n’a aucun rapport avec le film de 1965 si ce n’est que ce sont tous deux des comédies romantiques) c’est pour l’atmosphère fun et jazzy que Bacharach, qui a déjà derrière lui plus d’une décennie de tubes écrits pour des pointures de la chanson, a su insuffler dans ce qui est l’une de ses premières B.O pour le grand écran (après… What’s New Pussycat ? tiens donc !).
Arrangements impeccables que ne renierait pas un John Barry d’humeur mutine, private jokes classes et orchestre parfaitement exploité, on pense parfois à ce que Nino Rota a écrit pour Fellini ou au Morriconne des débuts (avant la période western spaghettis) ; du très bon donc qui va à la nouvelle comédie de Lapone et Gihef comme un gant de satin !
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Une Chronique de Fab
17 août 2017
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13:15
LA BD:
C'est quoi : SHELTON & FELTER
C'est de qui ? J. Lamontagne
La Couv':
Déjà croisés sur B.O BD? Oui.
C’est édité chez qui ? Kennes
Une planche:
Ca donne Quoi ? On avait perdu de vue Jacques Lamontagne depuis son excellent boulot sur la série Aspic qu’il avait dû abandonner en cours de route, faute semble t-il de temps pour mener de front tout les travaux qu’il avait en cours à l ‘époque.
C’est donc avec grand plaisir qu’on le retrouve, seul aux manettes (mais en ayant soin de laisser la colo à Scarlett Smulkowski), avec Shelton et Felter, parue chez Kennes, série en gestation depuis dix ans !
On y rencontre un duo improbable composé d’un aspirant pigiste, ex boxeur et d’un libraire plein de tocs mais possédant une faculté d’observation qui rendrait Sherlock Holmes jaloux. Nos deux héros vont, bon gré mal gré, s’associer pour donner un coup de main à la police de Boston pour démasquer un serial killer lié au drame de la Mélasse qui frappa la ville quelques années plus tôt.
Comme tout bon premier tome cette Mort Noire sert surtout à présenter les principaux protagonistes et l’enquête, si intéressante et tirée d’un fait réel, m’a semblé passer en second plan par rapport à la mise en place générale. Les personnages sont bien campés et la série s’annonce dores et déjà prometteuse, le second volet emmenant nos enquêteurs sur les traces de vampires !
L’album est complété d’un cahier graphique fort bien fait, expliquant la genèse du projet et montrant notamment la technique de Lamontagne à partir de photos.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ONE OF OUR DINOSAURS IS MISSING
C'est de Qui ? Ron Goodwin
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui une poignée de fois
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Ce fort obscur film « live » de chez Disney qui date du milieu des années 70, s’il est tombé dans l’oubli, comme bon nombre des productions mineures de l’époque du studio aux Grandes Oreilles, a la particularité d’avoir une B.O signée Ron Goodwin qui figure parmi les plus fun du compositeur.
Singeant avec subtilité les grands scores d’espionnage de la décennie précédente, il démarre par un thème de générique des plus catchy et insuffle ensuite une dose d’humour potache à grands coups de faits d’armes orchestraux, tout cuivres dehors.
Il nous gratifie même d’une pincée d’exotisme via des phrasés orientalisants bien incorporés au reste de la partition.
Un rien de suspense vient compléter ce score réjouissant qui, si peut être un peu trop enthousiaste par moments sur le tome 1 de Shelton et Felter, l’accompagne plutôt bien dans l’ensemble.
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Une Chronique de Fab
27 janvier 2017
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13:16
LA BD:
C'est quoi : STARFUCKERS
C'est de qui : Dylan Teague ; Gihef et Alcante
La Couv' :
Déjà lu chez B.O BD? Oui pour Teague & Gihef.
C’est édité par qui ? Kennes
Une planche:
Ca donne Quoi ? Vous vous souvenez de Showgirls, le film probablement le plus surprenant de la filmographie de Paul Verhoeven, réalisateur des cultes Robocop, la Chair et le Sang ou encore Total Recall ?
Cette sorte de conte de fées trash sur une danseuse pécore qui veut devenir la star d’un show topless à Vegas après s’être fait unanimement et copieusement éreinté –à raison si vous voulez mon avis- a, pour certains (et non des moindres) été considéré comme autre chose qu’une série Z vaguement érotique, à savoir une satire d’une société entièrement basée sur le pouvoir, sur l’argent, sur le sexe et la réussite par le biais de ces mamelles du monde moderne.
Avec son dessin clairement axé comics, sexy et aguicheur, Starfuckers lorgne du coté du film suscité, avec en guise d’héroïne innocente une émigré mexicaine illégale dont une star montante du cinéma va essayer d’abuser (et pas qu’un peu) mais qui va réussir à tirer son épingle du jeu.
La fin semble laisser la porte ouverte à d’éventuelles suites, notre starfuckeuse devenant une redresseuse de tort aux cotés d’un gros mec défiguré libidineux mais sympa…je vous laisserai le soin de les découvrir, …tout comme pour Showgirls, qui lui aussi, si, si, a connu une suite.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ESPIONNAGE
C'est de Qui ? James Taylor Quartet
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Le quartet anglais de James Taylor qui sévit depuis plus de trente ans avec son funk mâtiné d’acid-jazz dominé par un orgue Hammond délicieusement rétro s’est plus d’une fois essayé avec réussite à la reprise de standards de séries Tv et films des années 70.
Sur cette compil on retrouve des versions explosives de thèmes de classiques comme Mission Impossible ou Starsky et Hutch coté petit écran ou de Blow Up ou Dirty Harry coté grand.
Le son si particulier de l’Hammond donne une couleur inattendue à ces morceaux pourtant souvent très connu et, surtout apporte une unité à l’ensemble des reprises (notons en deux au milieu des sus-citées de Booker T & the MG’s dont le célèbre Green Onions).
Une « B.O » bariolée qui bouge ce qu’il faut là où il faut et qui a fait le plus grand bien à la lecture de ce Starfuckers.
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Une chronique de Fab
18 novembre 2016
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08:16
LA BD:
C'est quoi : THE LONG AND WINDING ROAD
C'est de qui ? Pellejero & Christopher
La Couv':
Ca donne Quoi ? Ulysse vient de perdre son père, avec qui il ne partageait plus grand chose, si tant est qu'ils aient jamais beaucoup eu de choses en commun. Mais arrivé à l'enterrement il découvre en lisant les dernières volontés du paternel que celui ci désirait être incinéré et que ses cendres soient dispersées en Angleterre, sur l'Ile de Wight pour être précis. Mais si vous savez, le festival de 70!
Bon en tout cas Ulysse n'est pas des plus motivé pour entreprendre cette odyssée nostalgique, surtout que viennent se greffer au voyage un trio de vieux rockeurs rebelles, les potes du défunt papa. Le voyage se transforme en trip initiatique pour ne pas dire régressif qui va permettre à notre anti-héros de se découvrir lui même.
Je plaçais probablement trop d'attentes dans ce généreux one-shot, au vu de son titre et de son sujet et c'est à regret que je vous avoue que je suis passé à coté.
Trop bavard et un brin trop cliché par moment pour moi, et ce malgré de très bonnes choses, ne seraient-ce que les multiples références musicales, dans les titres de chapitres comme dans certaines scènes.
Coté graphisme par contre Pellejero surprend encore, adaptant - comme il l'avait fait sur la reprise de Corto- son style si particulier au ton tragi-comique du scénario, jouant comme il sait si bien le faire avec les teintes et les couleurs et, comme toujours, présentant une ou deux femmes fatales de son cru.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? ALMOST FAMOUS
C'est de Qui ? N. Wilson & Divers
La couv'
Déjà croisé sur le site? Certains probablement.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comme je vous le disais, Christopher livre sa "playlist" via les titres de ses chapitres (et la redonne pour plus de clarté en fin d'album) et, des Stones aux Doors en passant par Dylan ou Hendrix il y a clairement du bon.
Mais vous me connaissez, j'ai horreur qu'on me mâche le travail (non ça en général j'apprécie assez en fait), qu'on m'impose les choses, surtout en musique.
Je me suis donc plutôt rabattu sur la B.O du film de Cameron Crowe, ex journaliste de rock et indécrottable fan-boy à la filmo souvent mièvre même sur des sujets qui ne l'étaient à priori pas (j'ai encore un cruel souvenir de Singles!).
Au milieu d'artistes divers de la même époque que celle de The Long and Winding Road mais en un peu plus varié. On y entend par exemple le brutal Search and Destroy des Stooges d'Iggy, le Paranoid de Black Sabath, mais également, et surtout, une petite poignée de titres très rock composés exprès pour le groupe imaginaire du film, Stillwater, par Nancy Wilson ( de Heart), Peter Frampton et Crowe himself.
Bref à vous de choisir vos préférences musicales, vous avez de quoi faire!
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Une chronique de Fab