LA BD:
C'est quoi ? BELA LUGOSI
C'est de qui ? Thirault & Mousse
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisé sur le site? Oui pour les 2.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Comment un acteur hongrois de seconde zone, émigré aux States sans même parler la langue, où il sera cantonné quasiment toute sa carrière à des rôles anecdotiques dans des séries B de genre, a pu devenir une véritable icône gothique, à jamais associée à l’image d’une des créatures les plus mythiques de la culture fantastique.
C’est ce que cette bio de Bela Lugosi, écrite par Phillipe Thirault et fort joliment mise en image par le trop rare Marion Mousse (oui, oui, Marion est bien un homme, pour la petite histoire c’est un pseudo qu’il s’est choisi en référence au prénom original de John Wayne) nous raconte en choisissant un angle d’attaque original, celui des flash back narrés par l’une des anciennes épouses de l’acteur à un fan transi venu rendre visite à un Bela Lugosi à l’article de la mort.
Moins didactique que l’autre bio de l’acteur sortie il y a une paire d’années, l’album met l’accent sur quelques anecdotes intéressantes, sans chercher à glorifier un homme qui avait ses travers -le jeu, l’alcool, les femmes- et que ces derniers auront mené à une certaine déchéance.
Dans son style cartoony ô combien original et expressif, utilisant à merveille le noir et blanc et les travail sur les à-plats d’ombres -notamment dans les scènes de film, Dracula en tête- Marion Mousse rend un bel hommage à tout un pan du cinéma d’une époque certes fort lointaine à l’ère d’internet et des images informatiques, mais toujours bien présente dans la culture populaire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :L’OMBRE DU VAMPIRE
C'est de qui ? Dan Jones
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? S'il est un nouveau venu dans le monde de la B.O quand il signe pour la partition de L'Ombre du Vampire, Dan Jones entend bien ne pas le rester et prend sa tâche avec beaucoup de sérieux.
S'inspirant de la musique d'époque, à base de cordes telles que la harpe, et l'enrichissant de thématiques toutes droit issues du score de film d'épouvante, Jones propose une musique hybride originale et éthérée réservant de réels moments de tension sourde.
Le tour de force du compositeur est d'arriver à faire sonner sa musique comme celles qui accompagnaient les films muets (rappelons que le film est une évocation du tournage du Nosferatu de Murnau) tout en lui conférant une modernité manifeste.
Un score atypique et rare très agréable sur l’évocation de celui qui sera à jamais LE Dracula du 7° art.
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