Pendant les vacances, emmenez donc vos enfants au Louvre, mais avant, n'hésitez pas à lire cet album avec eux, la visite n'en sera que plus agréable!
LA BD:
C'est quoi : LE CHEVAL QUI NE VOULAIT PLUS ETRE UNE ŒUVRE D’ART
C'est de qui : O. Supiot
La Couv':
Ca donne Quoi ? Nous avions chroniqué en leur temps certains des albums réalisés en collaboration entre Futuro et le Louvre qui comportaient de belles découvertes, c’est donc avec curiosité que j’ai ouvert ce Cheval, édité chez Delcourt, premier tome d’une nouvelle collection destinée à un jeune public.
Le Cheval Blanc de Géricault (enfin sa tête vu que le peintre n’a représenté que cette partie de l’animal) a décidé qu’il était grand temps de quitter son mur dans le musée pour aller galoper à l’air libre, au grand dam de ses collègues œuvres d’art qui vont tenter de le dissuader en lui exposant l’absurdité de sa démarche.
Cette histoire originale et amusante de tableau revenu à la vie donne à Olivier Supiot l’occasion de représenter une palanquée d’œuvres plus ou moins connues du Musée du Louvre de façon ludique et intelligente avec même une certaine réflexion sur l’art en général. L’auteur, qui a su aussi bien représenter la Première Guerre Mondiale qu’un conte pour enfants, fait bon usage de son style graphique semi réaliste pictural et coloré, tout à fait adapté au propos et qui, il faut l’espérer, donnera envie aux lecteurs d’aller découvrir ces chefs d’œuvres en vrai sur place.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE BRONZE HORSEMAN
C'est de Qui ? Glière
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Prenant à contre pied le poème de Pouchkine, relativement triste, où un jeune homme rendu fou par la mort de sa bien aimée va prendre à partie la statue du Pierre Le Grand sur son cheval et, imagine t-on, être tué par cette dernière (on remarquera effectivement là un parallèle quelque peu morbide avec le Cheval de la BD du jour), Gliere livre une œuvre plutôt lyrique voire joyeuse.
D’un ballet de trois heures il tire une suite de 45 minutes tout en réussissant l’exploit de garder l’esprit de l’œuvre de base.
Après une introduction plutôt sombre l’orchestre s’emballe vite sur les passages dansés enjoués et sur deux scènes clairement exaltées avant d’annoncer la valse.
La Suite se termine sur une Hymne qui deviendra d’ailleurs celle de Leningrad/St Petersburg.
Si parfois peut-être un peu trop enthousiaste pour l’album d’Olivier Supiot l’atmosphère générale du Bronze Horseman est souvent très en phase avec les aspirations de notre équidé rebelle !
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Une chronique de Fab