18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 14:44
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? MANARA , CREPAX, SERPIERI. BANDE DESSINEE & ILLUSTRATION. CATALOGUE D’EXPOSITION.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Des planches:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Etrange époque oblige, demain, à cette heure-ci, vous aurez la possibilité de participer à une vente aux enchères en ligne de planches et illustrations de grands maîtres du 9° Art avec notamment toute une série dédiée à l’érotisme avec des œuvres des maîtres transalpins du genre à savoir l’incontournable Milo Manara, le vintage Guido Crepax et l’éclectique Serpieri.

 

Les éditions Daniel Maghen proposent également les catalogues des ventes. Celui consacré aux artistes italiens et fort beau, avec des annotations des planches et illustrations, où l’on retrouve, pour Manara, des titres phares comme Le Déclic ou Le parfum de l’Invisible mais aussi ses collaborations avec le grand Hugo Pratt – l’été indien et El Gaucho- ainsi que quelques couvertures.

Pour Crepax un extrait de son adaptation d’Histoire d’O entre autre et chez Serpieri c’est bien entendu Druuna qui est à l’honneur.

 

 

D’autres artistes, dans des genres autre que l’érotisme sont aussi représentés dans cette vente dont Meyer ou encore le papa de Thorgal, Rosinsky dont la couv’ originale du Grand Pouvoir du Chninkel vous coutera tout de même… le prix  d’une Porsche !

 

Et sinon vous pourrez donc apprécier toutes ces œuvres dans les 3 catalogues commercialisés par l’éditeur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KOBZAREVA DUMA

 

 

C'est de qui ? Shapoval Sextet

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Jamais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Miles Davis a arrêté les tournées l’année précédente pour des raisons de santé (non pas la drogue, c’était avant !) ne nous leurrons pas c’est bien lui qui a défriché le jazz rock et initié cette fusion furieuse et fiévreuse de deux genres que pourtant, sur le papier, beaucoup –trop- de choses opposaient.

 

Mais en 1976 en Ukraine le mélange fait des étincelles et enfièvre le festival de jazz aux sons psyché rock des accords de guitare électrique, de trompette ou encore d’orgues de ce sextet quasi inconnu du grand public dont le live vient d’être exhumé.

 

Une fois passée l’intro un peu perchée, ce live est une plongée dans une expérience sonore groovy et enivrante pendant laquelle l’auditeur raffiné appréciera à leur juste valeur les chefs d’œuvres de l’érotisme du 9° Art italien !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 16:32
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RUINES

 

 

C'est de qui ? Riverstone

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde post apocalyptique une jeune femme aux formes plantureuses, évoluant dans son plus simple appareil, essaye de survivre. Elle croise un parachutiste qui se retrouve vite dans le même accoutrement et fais route avec la survivante.

Si évidement ils cherchent de quoi subsister ils sont aussi fortement attirés l’un par l’autre et ce malgré l’environnement hostile dans lequel ils évoluent. Faisant fi des dangers qui les entourent nos deux tourtereaux n’hésitent pas à céder à leurs lubriques penchants (entrainant même une troisième partenaire à un moment).

 

Bon, vous l’aurez compris, si l’album d’hier était tenu par une véritable colonne vertébrale scénaristique, ici je dirais que l’on a un postulat de départ, plutôt classique, et qu’après on est dans de la BD X pur jus où les graphismes ultra réalistes de Riverstone sont fort plaisants à regarder (bien que parfois un peu trop informatisés à mon goût) mais restent l’intérêt principal de cet album.

On peut penser au départ à un croisement entre Druuna et Manara mais les dialogues un peu trop crus et un peu trop nombreux font vite pencher la balance vers la série B d’exploitation.

Après, gardons à l’esprit que Ruines est un album de BD porno et, en ce sens, le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise, loin de là !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : TNE NEW MUTANTS

 

 

C'est de qui ? Mark Snow

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le vétéran Mark Snow (qui a dépassé les 70 balais !) rendu célèbre pour le générique de X-Files et fort actif dans les années 90 et 2000, avait disparu des radars depuis. Il faut dire qu’hormis ses efforts pour le petit écran (Millenium et Smallville c’est lui aussi), pour le grand, l’américain n’a jamais réussi à percer, alignant quelques séries B inconnues entre les multiples saisons de différentes séries TV.

 

Le revoilà donc aujourd’hui sur le devant de la scène avec le film maudit sur les New Mutants de chez Marvel, popularisés entre autre par l’excellent Bill Sienckiewickz sur papier. Maudit parce que sujet à multiples reports, cause covid ou pas d’ailleurs, remontage, hésitation sur le mode de diffusion bref, j’en passe et des meilleurs.

 

Snow, probablement embauché dans cet esprit, fait toujours dans l’atmosphérique électronique planant, à la limite de l’expérimental parfois, même s’il a –heureusement me direz-vous- adapté son approche aux nouveaux moyens. Suite de pistes assez brèves, la B.O des New Mutants enchaîne les ambiances anxiogènes, hypnotiques ou survitaminées, le tout parfois mâtiné d’une mélancolie glacée, et s’est révélé parfois salvatrice pour cette lecture de Ruines auquel elle a apporté une aura inattendue.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 septembre 2020 6 05 /09 /septembre /2020 15:32
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  INGUINIS ORACLE 2

 

 

C'est de qui ? Even & Guenet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur leurs précédents duos.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? La fin du précédent volet nous avait laissé sur un cliffhanger où notre jeune vestale attirée par l’homme qu’elle doit protéger, faisait une découverte majeure !

Le secret des origines de Lacinia et  Gaïus met les deux amants interdits dans une position plus qu’inconfortable dont tout le petit monde qui gravite autour de la succession du cirque et de ses jeux - à commencer par Cecile -pourrait bien tirer parti.

Mes nos malchanceux héros ne sont pas au bout de leurs surprises, loin de là !

 

Sur cette suite et fin du second cycle d’Inguinis Oracle Katia Even complique peut être un peu trop son intrigue en multipliant les rebondissements, et autres coups de théatre même si, pour le coup, on n’a pas le temps de s’ennuyer et que, comme sur les précédents chapitres, on ne pourra pas lui reprocher de faire du X sans un scénario –travaillé- derrière.

 

De son côté  Nicolas Guenet assure toujours sa partie avec brio, que ce soit pour le coté pornographique chargé ou la richesse de ses décors antiques. On peut clairement affirmer qu’au fil des albums l’artiste fait évoluer son style et se détache de ses influences corbennienes.

 

Comme on l’avait dit dans la chronique de Oracle tome 1, ces deux diptyques pourront être rangés (mais à l’abri des mains les plus jeunes of course) dans les étagères entre le Messalina de Mitton et le Muréna de Delaby, Théo et Dufaux.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE GEANT DE THESSALIE

 

 

C'est de qui ? C. Rusticelli

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, à plusieurs reprises.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mélange fumeux des légendes de Jason (et les Argonautes) et d’Ulysse,   entaché d’un casting local aussi peu inspiré qu’ improbable et de scènes montées parfois hasardeusement font de ce péplum à grand spectacle de l’époque un film à l’intérêt plus que restreint aujourd'hui.

 

Néanmoins, Carlo Rusticelli, professionnel et talentueux, lui écrit une partition enlevée jouée par  un large orchestre.

On retiendra un thème principal dans le style épique interprété par des voix masculines aux variations originales que l’on retrouve décliné à divers endroits de la B.O, dans des versions intéressantes.  

Une fois encore on ne peut qu’être admiratif de la qualité des parties de cuivres, de cordes et de percussions du compositeur transalpin qui alignait pourtant les travaux alimentaires déjà à l’époque.

Si l’ambiance générale est un peu surannée à la lecture de cette fin d’Inguinis Oracle elle ne dénote pas avec l’exagération amusante de certaines péripéties.

 

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Une Chronique de Fab


 

 

 

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26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 12:36
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VAMPYRE

 

 

C'est de qui ? Maruo Suehiro

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, deux fois déjà.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’époque moderne, quoiqu’indéfinie. Dans un Tokyo qui se remet des blessures de son passé, un jeune garçon est agressé par une femme difforme qui en fait un vampire.

Va alors commencer pour lui une initiation sanglante en parallèle des vicissitudes de ses compatriotes, notamment les actes criminels d’un jeune pyromane assassin déséquilibré.

 

Si pas aussi jusqu’au-boutiste que d’autres œuvres dont on parlé ici à l’époque où elles sont parues chez nous, Vampyre (avec ce Y étrange, presque maniéré, attribué à un cousinage au film de Dryer, l’une des références cinématographiques de l’oeuvre) contient beaucoup des thématiques extrêmes chères à leur auteur.

 

Fétichisme, torture, viol, abus et autres agressions sexuelles, le mythe du vampire permet au mangaka d’exorciser quelques démons en racontant le parcours gore de ses anti-héros que son graphisme un brin old school, détaillé et réaliste, finit de rendre assez thrash pour plaire à un public exigeant, amateur de curiosités grotesques et malsaines.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MIDSOMMAR

 

 

C'est de qui ? B. Krlic

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? La peur n’est que plus efficace quand on ne l’attend pas. Ainsi Midsommar et sa situation de départ qui vrie au cauchemar complet est un long qui a su se démarquer des douzaines de productions du genre qui tirent sur des ficelles trop usées pour être crédibles.

Comme se plaisait à le dire Lalo Schifrin, une bonne B.O c’est 70% de la réussite d’un film. Précepte qui s’applique tout à fait ici tant la musique de Bobby Krilc participe à établir lentement mais surement un climat d’angoisse rapidement insoutenable.

 

Paisibles au départ, les compositions du britannique évoluent au fur et à mesure vers des choses plus sombres, dérangeantes même, où les violons sont mis à mal, où les percussions s’emballent vite, où les nappes de claviers posent des ambiances de tension saisissantes que n'aurait pas reniées le récemment disparu Penderecki.

 

Egalement responsable des musiques diégétiques du film, Krilc mélange les influences : l’aspect folklorique et le dark-électro qui a fait la renommée  du compositeur sur les scènes d’Europe, se marient avec réussite pour un résultat cauchemardesque qui et hypnotique bien raccord avec nos vampires nippons.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 


 

 

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16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 17:53

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES 1001 NUITS. LE PARFUM DE SHEHERAZADE.

 

 

C'est de qui ? Triff

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ?Tabou

 

 

Déjà lu chez nous? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Bon vous connaissez tous le principe : le sultan de Bgadad, trahi par son infidèle compagne, désire se venger de la gente féminine dans son ensemble et épouse chaque jour une nouvelle femme qu’il fait mettre à mort après leur première nuit de noces.

 

Heureusement arrive bientôt le tour de Shéhérazade, fille du Calife et pas dinde pour un sou, qui embobine le cruel et macho souverain en lui racontant des histoires –non s’en avoir au préalable généreusement donné de sa personne of course- qui piquent son intérêt.

 

Shahryar suspend sa funeste croisade et ce petit manège va durer plus de 3 ans (si, si, je vous laisse faire le calcul), jusqu’à ce que notre roitelet comprenne que finalement, les femmes, ça peut être sympa aussi.

 

 

Après les classiques de la littérature européenne (Blanche Neige, La Belle et la Bête,…) Triff s’attaque au plus célèbre recueil oriental de contes.

Plutôt que d’adapter les trop connus Sinbad ou Ali Baba, l’artiste italien a jeté son dévolu sur des récits se prêtant plus à l’illustration érotique et le pari est évidement remporté.

 

Triff redonne à ces textes toute leur dimension sensuelle via son style luxuriant et voluptueux qui va comme un gant à ses scénarios. Moins osé que l’album chroniqué hier, ce premier tome des 1001 Nuits n’en n’est pas moins un plaisir pour les yeux et l’on ne regrettera que le fait que le prochain volume soit le dernier tant l’œuvre serait un vivier à réinterprétations osées.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : AS FAR

 

 

C'est de qui ?  Le Trio Joubran

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le Oud, pour la fratrie Joubran, c’est clairement une affaire de famille. Descendant de fabriquant et pratiquants de cet instrument à cordes indissociable de tout un pan de la musique orientale, le trio n’hésite pas à pousser son utilisation dans des registres parfois aux antipodes de l’usage traditionnel.

 

Après dix ans de carrière et six albums (ainsi qu’une musique de film), les musiciens ont enrichi leur culture musicale d’influences d’autres contrées, et c’est particulièrement flagrant sur As Far, leur cinquième opus, qui conjugue mélodies entêtantes, rythmiques hypnotiques et autres phrasés hybrides où orient et occident se rencontrent pour un résultat enthousiasmant.

 

Les accords du Oud se posent avec délice sur les courbes des héroïnes des 1001 Nuits revues et embellies par Triff, appuient leurs malheurs et invitent le lecteur à un voyage des sens enivrant !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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