18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 09:39

 

LA BD:





 

C'est quoi ? TARZAN, L’HOMME--SINGE




 

C'est de qui ? Corbeyran et Alan Martinez




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le scénariste



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Si le personnage créé il y a plus d’un siècle par Edgar Rice Burroughs a connu un regain d'intérêt il y a quelques années avec la version édulcorée (euphémisme?!) des studios aux grandes oreilles, sa véritable histoire d’origine est finalement peu connue.



 

De mon côté, outre un souvenir marquant d’un 33 tours ( je précise pour les plus jeunes de nos lecteurs que l’on parle là d’un vinyle) narrant la jeunesse de Tarzan que j’ai dû écouter des douzaines de fois…

 


 

… j’ai également vu quelques uns des vieux longs métrages avec Johnny Weissmuller, le très intéressant Greystoke avec Christophe Lambert (dans ce qui restera l’un de ses meilleurs rôles), la récente version avec un Tarzan blond (fort moyenne!) et même, au mitan des années 80, une sorte d’adaptation du point de vue de Jane qui n’avait pour but (atteint si vous demandiez au pré ado que j’étais à l’époque!) de mettre en valeur son actrice principale, accessoirement productrice et épouse du réal de ce navet).



 

Donc je suis plutôt familier du lore du personnage et je dois reconnaître que sur cette nouvelle version en BD Corbeyran propose une version assez fidèle où, relative absence de dialogues oblige, les textes “voix off” sont nombreux (notons d’ailleurs que le récitatif du début spoile pas mal comme me l’a fait remarquer mon fils cadet qui, lui, ne connaissait pas l’histoire) et l’essentiel des premières années de l’Homme Singe -jusqu’à sa rencontre avec d’autres hommes blancs en fait- est bien exposée.

 

Là où je suis beaucoup moins enthousiaste c’est sur la partie graphique - en même temps il est difficile de passer après des pointures du genre comme Hal Foster (avant Prince Valiant), Hogarth, Kubert, Buscema ou Gil Kane (et encore je ne parle que de ceux que j’ai lus) - j’ai trouvé le trait de Roy Allan Martinez assez inégal, très réussi parfois mais limite brouillon sur d’autres et, surtout, la colo type Soleil n’aide pas du tout à apprécier le dessin, bien au contraire.



 

C’est d’autant plus dommage au vu par exemple de la qualité apportée à la collection des reprises de Conan chez le même éditeur.

Mais gageons que des lecteurs moins tatillons et difficiles que moi trouveront leur compte dans cette nouvelle version de Tarzan et je les envie de découvrir ce récit devenu un classique de la littérature d’aventures.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TO THE ENDS OF THE EARTH



 

C'est de qui ? J. Scott




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Ce documentaire aux grands moyens couvre  l’ expédition qui consista pendant 4 ans à la fin des années 70/ début des années 80 à traverser la planète en passant par les pôles. 



 

C’est le compositeur britannique  John Scott qui signe une musique épique et imposante.

Fort de 2 décennies à écrire pour le grand écran, et en parallèle comme musicien de jazz, il  livre une partition à l’orchestration riche et haute en couleur, qui s’inspire (entre autres) des contrées traversées par l’expédition



 

Une musique qui donne à ce premier tome de Tarzan l’Homme-Singe  des allures de grand film d’aventure. Pour la petite anecdote, l’année suivante Scott mettra en musique la version de Tarzan avec Christophe Lambert, la boucle est bouclée !



 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 07:39

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES YEUX DOUX




 

C'est de qui ? Corbeyran et Colline




 

La Couv':



 






 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? En voulant bien faire, le frère d’Annabelle se fait renvoyer de son travail, cette dernière, refusant les avances de son proprio à qui ils doivent plusieurs loyers, se retrouve sans ressources et bientôt sans toit.

La voilà qui vole un fruit sur un étalage et est aussitôt dénoncée par Anatole, un agent des Yeux Doux, l’organe de surveillance de la cité tentaculaire où tout un chacun doit assurer sa tâche et son rôle.

 

Sauf qu’ Anatole, pour la première fois de sa vie, vient d’avoir un coup de foudre! Et c’est pour Annabelle que son cœur bât, il va donc falsifier son rapport pour la faire libérer mais c’est lui qui va se trouver dans le collimateur des implacables autorités.

 

Tout ce petit monde se retrouve bientôt à frayer avec la résistance souterraine qui refuse le joug tyrannique et prépare une révolution salvatrice!



 

Corbeyran marche sur les plates bandes de George Orwell, Terry Gilliam ou encore Tezuka puisque l’on retrouve dans ce généreux one-shot des éléments clés de ces dystopies: Big Brother et sa société ultra surveillée, le burlesque visuel du réalisateur de l'Armée des 12 Singes et de Brazil ou encore l’ultra urbanisation de la version japonaise de Metropolis.



 

Le scénariste y ajoute une touche de poésie romantico- libertaire bienvenue et l’ensemble bénéficie du trait cartoony à mi chemin entre le classicisme américain et la ligne claire de Michel Colline qui soigne ses décors foisonnants et son casting expressif.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? THEOREME ZERO

 

 

C'est de Qui ?   G. Fenton

 

 

La couv' 

 




 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Film fourre-tout assez déroutant de Terry Gilliam, ce Théorème Zéro est un peu, de son propre aveu, la fin d’une trilogie commencée avec Brazil et dont la troisième pierre serait le magistral Armée des 12 singes. 



 

Si peut être moins abouti que ses grands frères, le long métrage porte clairement la marque si particulière de son réalisateur, jusque dans sa musique.

Fenton a en effet tenté, avec assez de réussite, accordons –le lui, de coller à l’esprit loufoque du scénario : instruments électroniques en rapport avec les ordinateurs ultra présents, musique atonale et parfois stressante pour rendre l’ambiance paranoïaque et délirante, bref, un cocktail entrainant mais assez extrême parfois en tant que tel. 



 

Cela étant, vous vous doutez que sur une BD comme celle du jour c’était du pain béni vu la proximité des délires conceptuels des différents créateurs. Certes la musique apporte une dose de plus de folie dans l’ensemble mais ce n’est pas désagréable loin de là.



 

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 07:38

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? RED CREEK SHUFFLE



 

C'est de qui ? Corbeyran & Pacheco



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? L’Aqueduc Bleu

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Une bourgade paumée de Californie, au milieu des années 50.

Alors que de mystérieuses disparitions frappent les minorités raciales de la région depuis quelques mois, un cadavre d’indien est découvert, horriblement massacré.

 

Alors que le sheriff, individu fumiste et raciste, veut classer l’affaire, il a la désagréable surprise de voir qu’une journaliste sexy au tempérament bien trempé et un privé coriace, s’intéressent à tout ça.

 

La présence d’une base militaire bien gardée et d’une casse auto suspecte, éveillent encore plus les soupçons de nos deux curieux qui vont découvrir que les faits dépassent leurs attentes, voire l’entendement!



 

Corbeyran est un scénariste qui aime à la fois changer de genre comme de chemise mais ausi, se faisant, surprendre son lectorat.

 

Preuve en est ce début d’année qui le voit sortir pêle mêle une biographie historique, un récit de SF, une enquête médiévale ou encore ce one-shot aux tons pulp récréatif au possible.



 

Mélange de genre parcourus de références et clins d’oeil, dessiné par un Chico Pacheco dont le style très sympathique navigue entre celui d’un Darwyn Cooke et d’un Brüno, Red Creek Shuffle est un récit de (multi)genre un brin WTF qui se pose bien là comme lecture qui ne se prend pas la tête.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :THE COSMIC MAN



 

C'est de qui ? Sawtell et Shefter



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Sentant que la série Z - heureusement courte- fauchée et très oubliable (probablement déjà à l’époque) The Cosmic Man avait besoin d’une B.O qui allait la sortir de sa médiocrité, le duo Sawtell et Shefter - stakhanovistes de la musique de film durant deux décennies Outre Atlantique- fait preuve d’une belle ingéniosité en allant rajouter à leur orchestre minimaliste (au sens propre !) toutes sortes de sonorités étranges via des instruments inhabituels comme le thérémine, le violon électrique, une orgue ou encore diverses percussions.

 

 

Atmosphère effrayante à souhait, entre film d’horreur cheap et science fiction old school, mais bien plus originale que la quasi-majorité de ce qui est sorti à cette époque (et même après) dans le genre, cette galette où figure foison de pistes dont pas mal contiennent également des bruitages du film, fait une bande-son tout à fait honorable à ce one-shot délirant dont l’action se déroule quasiment à la même époque.






 

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 15:16


 

LA BD:





 

C'est quoi ? HÉRAUTS 2. LE GRIFFON



 

C'est de qui ? Corbeyran & Begue



 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’ils font escale chez le seigneur d’un fief où ils continuent leur mission royale d’héraldique, Mayeul et Landri, accompagnés par la jeune Marie, sont sollicités pour une histoire de blason identique entre les voisins.

 

Si le fait n’est pas rare, il l’est cependant sur une distance si courte et ne manque pas d’intriguer Landri qui débute une enquête tandis que Marie disparaît.



 

Suivant sa trace, nos héros découvrent une grotte macabre pleine d’ossements et vont mettre à jour une affaire vieille de plusieurs générations et qui serait la source des blasons communs.



 

Ce second tome de la série moyenâgeuse de Corbeyran, avec sa particularité qui en fait l’originalité, confirme le bien qu’on en pensait à la sortie du premier.

 

L’intrigue et son déroulé sont prenants, les personnages crédibles et bien campés et le scénariste (s’il semble un peu trop soucieux de montrer qu’il s’est documenté) exploite son background avec métier.



 

Côté dessin là aussi j’avais été emballé par le premier et cette seconde enquête permet à l’artiste de proposer à nouveau une galerie de portraits dans des paysages bucoliques, villages et autres intérieurs moyenâgeux des plus convaincants et aux couleurs réalistes.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :TRISTAN ET ISEULT



 

C'est de qui ? A. Dudley



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?  Anne Dudley a une carrière  cinématographique qui s’étend sur plus de deux décennies.

 

Riche d’une solide formation dans le classique, elle a été musicienne de session pour des artistes aussi connus qu’Elton John, Mc Cartney ou Robbie Williams, et a également fait partie du groupe Art of Noise, combo synth pop des années 80. On imagine donc bien que sa culture musicale est aussi vaste que variée. 



 

Ici elle conjugue influences et instruments des cultures anglaises et irlandaises et les marie avec tact à un orchestre plus classique. 

Le sujet pourrait faire redouter un romantisme exacerbé, que nenni, on est plutôt dans le Dark Medieval, avec des pistes parfois fort sombres et des musiques d’action quasi épiques, rien que du tout bon pour ce tome de 2 de Hérauts.





 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 14:59

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? HERAUTS 1. LA BRISURE

 

 

C'est de qui ? Corbeyran et Bègue

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Landri et Mayeul, deux experts en héraldique missionnés par le roi, sillonnent les routes du royaume afin de recenser les nombreux blasons qui fleurissent dans la France du XIII° siècle.

 

Alors qu’ils font halte dans le domaine de Jeanne de Flandres ils découvrent un complot contre un jeune chevalier et décident d’enquêter, quitte à se mettre en danger.

 

Si le pitch de départ peut sembler classique (un duo de héros avec un « mentor » vieillissant et un « élève » fougueux), faisant même un peu penser parfois, dans ce contexte historique, à un illustre prédécesseur – le Nom de la Rose de Umberto Eco- ce premier volet de Hérauts se démarque  par quelques aspects originaux notables.

 

La nature même de l’occupation des deux personnages principaux, l’héraldique, sur laquelle on sent que Corbeyran s’est bien penché, l’utilisation d’éléments de langage ancien qui ne sont jamais redondants et ne nécessitent pas d’avoir un explicatif en bas de page ou autre, ou encore la teneur de cette première enquête, simple sans être simpliste, qui certes se résout un peu rapidement mais n’en reste pas moins bien narrée.

 

Ajoutez à cela un graphisme qui, si lui aussi puise ses influences dans les classiques du franco-belge, sait montrer tout l’étendue du talent du dessinateur et regorge de détails qui donnent parfaitement corps au contexte médiéval.

 

Un premier tome réussi qui, on l’espère, en appellera d’autres.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LANCELOT DU LAC

 

 

C'est de qui ? G. Delerue

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A une époque déjà lointaine (même moi je n’étais pas né) ; la télévision française proposait aux téléspectateurs des programmes de qualité pour les fêtes de noël, sous la forme de téléfilms et/ou séries réalisés pour l’occasion.

 

C’est le cas de cette version de la légende arthurienne, plus précisément centrée sur Lancelot du Lac et son amour interdit pour la reine Guenièvre.

La magie d’internet permet aujourd’hui de revoir ce film aux multiples qualités, loin du grand spectacle à effets spéciaux dont nous abreuvera Hollywood dans les décennies à venir.

 

La réussite du long métrage est en grande partie due à la musique de Georges Delerue qui, fort d’une réputation méritée au cinéma, n’hésites pas à composer également pour le petit écran quand les projets l’intéressent (il faut également dire qu’il connaît le réalisateur depuis plus d’une décennie).

 

Ce qui fait la force des thèmes de ce Lancelot c’est un mélange habile de romantisme classe et de mystère qui les entoure. S’il sait se plier aux contraintes du format, Delerue n’en sacrifie pas moins la qualité et l’inventivité.

 

L’originalité de ce score réside dans l’utilisation que le compositeur fait des ondes Marthenot, instrument pas mal utilisé au cinéma pour la tessiture et l’atmosphère de ses sonorités qui, ici, couplées avec un orchestre classique, est du meilleur effet.

 

Il est à noter que cette B.O et celle des Rois Maudits, autre chef d’œuvre télévisuel des années 70 également mis en musique par Delerue, ont été remastérisées et ressorties en CD à partir des bandes originales de Delerue.

 

 

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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