LA BD:
C'est quoi ? LA MAISON DES IMPIES
C'est de qui ? Brubaker & Phillips
La Couv':
C’est édité chez qui? Delcourt
Déjà croisés sur le site? Fort souvent.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Nathalie, une jeune femme en proie aux démons de son passé, et qui vit sous le radar des autorités s’est fait une spécialité de rechercher des personnes disparues.
Alors qu’elle ramène une jeune fugueuse chez ses parents elle est arrêtée par un agent du FBI qui lui apprend qu’elle pourrait être la prochaine victime d’un serial killer ciblant les anciens adhérents d’une colo dont elle avait fait partie et qui avaient accusés leurs moniteurs d’être des satanistes, menant à un battage médiatique retentissant et au suicide d’une des adultes, pourtant innocente comme ses collègues.
Bien vite, alors que se déchaîne une suite de violence autour d’elle, Nathalie réalise que le destin lui joue toujours de vilains tours et qu’on lui échappe rarement.
Le duo de stakhanovistes Brubaker-Phillips revient avec un one shot, indépendant de leurs séries classiques mais toujours fort noir.
On y retrouve un peu l’ambiance du très bon Fatale, avec cette histoire de satanisme et de sectes en plus classique avec une critique acerbe des dénonciations calomnieuses et de leurs désastreuses conséquences, Brubaker devait avoir envie de creuser un peu un sujet fort présent de l'autre côté de l'Atlantique et s’en sort pas trop mal.
Aux graphismes aussi on sent que la machine ronronne bien, avec un Phillips qui ne sort pas de sa zone de confort et les couleurs de son rejeton, moins flashys que ce qu’il a proposé de par le passé.
Si, au final, cette Maison des Impies reste glaçante à lire, on devine rapidement comment ça va tourner et l’album marquera bien moins les esprits que les titres qui ont fait le succès de ses créateurs.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : QUE JUSTICE SOIT FAITE
C'est de qui ? B. Tyler
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Quand on pense que le réalisateur de ce thriller lambda a demandé à Brian Tyler de faire du « néo-noir » et qu’on écoute le résultat, on se dit que quelqu’un, dans la boucle, doit nous expliquer ce qu’est son idée de néo-noir !
En effet, Brian Tyler, alors submergé de demandes pour des films qui naviguent hélas un peu trop dans le même registre, propose ici ni plus ni moins qu’une partition dans le plus pur esprit de ce que pondait au kilo le studio Remot Contrôle d’Hans Zimmer et sa cohorte de faiseurs plus ou moins talentueux.
Avec une base au piano solo et aux synthés et percussions, plus un chouilla de guitare rythmique de ci de là, le tout dans un registre plutôt grave qui joue sur les ambiances tendues via des nappes stressantes, Tyler rajoute un orchestre conséquent mais exclusivement composé de cuivres et de cordes, les derniers servant surtout de faire valoir aux cordes via des reprises de thèmes ou des échos appuyés aux phrases jouées.
En résulte un score tout aussi sombre et désespéré que peut l’être le dernier Brubaker-Phillips.