2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 09:21

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? L’HOMME QUI VOULUT ÊTRE ROI



 

C'est de qui ? Derrien & Toregrossa



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? NOn



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Finalement le titre de ce classique de la littérature d’aventure aurait du être “Les Hommes qui voulurent être rois” puisqu’au départ, ils sont bien deux, Daniel Dravot et Peachey Carnehan gentilshommes de fortunes et accessoirement sujets de Sa Très Gracieuse Majesté, qui partent pour le Kafiristan (province qui a réellement existée mais, comme nous l'apprends internet, s’appelle aujourd’hui le Nouristan) afin d’en devenir les souverains, rien que ça!

 

Mais grâce à leur expérience militaire et à leur assurance leur rêve va devenir réalité avant que nos deux aventuriers ne prennent un retour de bâton, victimes de leur avidité et de leurs rêves de grandeur.



 

Si Dravot y laisser sa peau, faute d’avoir su se satisfaire des richesses et du pouvoir qu’il avait contre toute attente acquis, Peachet en réchappera -non sans y laisser des plumes!- et rentrera raconter leur incroyable histoire à un journaliste répondant au nom de …Rudyard Kipling.

 

 

Auparavant porté au cinéma avec réussite, le roman de Kipling se voit adapté aujourd’hui en  BD avec une certaine réussite, Jean Christophe Derrien parvenant à garder à la fois l’esprit du texte sans -trop- tailler dans le lard de l’histoire d’origine.



 

Au dessin le scénariste retrouve Rémy Torregrossa avec qui il avait déjà signé une adaptation littéraire, dans un autre registre puisqu’il s’agissait de 1984.

 

L’artiste propose un style semi réaliste très ligne claires, aux décors riches et aux couleurs parfois inattendues qui évoquent cependant bien les ambiances des lieux évoqués.












 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HIDALGO



 

C'est de qui ? J.N. Howard



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il aura fallu presque une décennie à James Newton Howard pour s'imposer à Hollywood et s’y voir confier quelques blockbusters à succès (ou pas) notamment ceux de Kevin “danse avec les dollars” Costner qui, si tout puissant pendant quelques années, va, suite à une poignée de flops au box office, perdre de sa superbe.

 

Rapidement pourtant Howard va s’acoquiner avec M. Night Shyamalan et ses films “à chute” si l’on peut dire, et développer une signature musicale où l’undescoring est de mise.



 

A l’écoute de certaines B.O que le compositeur a pondu en marge de cette collaboration, je trouve qu’il a un peu gâché son talent.



 

J’en veux pour preuve le score de ce film d’aventure historique où, certes, Howard aligne quelque clichés du genre, mais sait surtout démarquer sa musique grâce à l’emploi notamment de tout un ensemble d’instruments orientaux, ainsi que d’une poignée de percussions, qui apportent la touche arabisante bienvenue.

 

Les plus enthousiastes connaisseurs trouveront des clins d’oeils (volontaires?) au Lawrence D’Arabie de Maurice Jarre ou aux westerns d’Elmer Bernstein mais les plus cyniques trouveront que justement cette suite de choses entendues plus ou moins ailleurs plombent un peu l’éventuelle personnalité de cette B.O

 

Toujours est-il que ses couleurs exotiques et son sens de l’épique sont très en adéquation avec cette nouvelle version de l’Homme qui voulut être roi, et nous n’en demandions pas plus n’est ce pas?!





 

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 07:46

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? CRÉNOM BAUDELAIRE



 

C'est de qui ? D & T Gelli d’après J.Teulé



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Teulé.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Portant un amour exclusif pour ne pas dire maladif à sa mère, rebelle à un beau père militaire qui veut le dresser, adepte de ce qu’il a rendu célèbre sous le nom de paradis artificiels, Charles Baudelaire est un noceur dont le goût pour la débauche n’a d’égal que le talent et qui brûle la vie par les deux bouts.

 

Il s’acoquine avec Jeanne Duval, une jeune métisse dont il fait sa muse, son modèle.



 

Quand le regretté Jean Teulé s’attaque au mythe Baudelaire, au vu des biographies dont il nous a régalé de par le passé, on ne pouvait qu’être enthousiaste et le résultat fût à la hauteur des attentes.

 


 

Amateur de BD, auteur à ses heures et adapté souvent avec bonheur dans le médium, Teulé souhaitait que son roman passe par la case BD (facile, j’avoue!) et avait commencé à y travailler avec Dominique Gélli qui, après la disparition de l'écrivain, continuera le travail épaulé par son frère.



 

Le premier tome de Crénom Baudelaire (qui sera une trilogie) est une réussite, captant à merveille la verve et le talent de Teulé avec des parti-pris graphiques évoluant en fonction du récitatif et de l'état de son sujet sont  parfois un brin déroutants mais fonctionnent fort bien.

 

Nul doute que Teulé aurait apprécié…et peut-être même que Baudelaire également!










 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :CASANOVA



 

C'est de qui ? N. Rota



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Pour ce qui sera leur avant dernier film ensemble , après 25 ans de fructueuse collaboration, Felini et Nino Rota continuent dans la lignée des sulfureux Satyricon et Roma avec ce surprenant Casanova 

 

Sombre, baroque et décadente à souhait, la vision du personnage par le réal italien a de quoi choquer, du moins à l‘époque et le film va s’aliéner toute une frange de l'intelligentsia et de la presse.

 

Suite de tableaux oniriques ou cauchemardesques, peuplés de décors surréalistes pas toujours raccord historiquement, de personnages aux physiques marquants et marqués, aux maquillages outranciers, le film est un ovni, une expérience de cinéma pas toujours agréable (et aujourd’hui probablement bien datée!).

 

Rota s’accroche à l’ambiance fantasmagorique et exubérante de l’image pour proposer une partition faussement dépouillée,  à l’orchestration recherchée voire parfois complexe, peuplée d’instruments inattendus comme le celesta ou l'harmonica de verre qui expriment tour à tour  la mélancolie, la folie ou encore la bacchanale endiablée.




 

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 07:43

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GONE WITH THE WIND



 

C'est de qui ? P. Alary



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, souvent.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A l’orée de la guerre de Sécession Scarlett O'Hara, une jeune fille de bonne famille sudiste, voit ses rêves se réduire à néant quand l’homme qu’elle aime en épouse une autre et part au combat.

 

Mariée par dépit, mère à contrecœur et veuve dans la foulée, Scarlett va néanmoins aller contre les bonnes manières et, au sein du chaos engendré par la déroute des Confédérés, va devoir s’imposer dans un monde en changement où tous ses repères se sont envolés.

 

Autour d’elle les acteurs de son existence vont et viennent, pâles figures face à cette force de la nature; toutes sauf Reth Butler, un charmant et cynique arriviste à la sulfureuse réputation et à la personnalité  aussi assurée que celle de notre héroïne.




 

Pour sa nouvelle adaptation littéraire - genre dans lequel il s’est définitivement taillé un nom- Pierre Alary s’attaque à un autre classique de la littérature américaine, aux antipodes du précédent, nos proposant, chez Rue de Sèvres, sa version d’Autant en emporte le vent.

 

Unique roman de son auteure, Margaret Mitchell, passé à la postérité par son adaptation ambitieuse sur grand écran par Victor Fleming, l’oeuvre est une saga historique, romantique et familiale comme seule l’Amérique (d’alors!) pouvait en pondre.

 



 

De son inimitable style cartoony, avec lequel il a su aussi bien s’approprier l’univers de Conan le Barbare que celui de Moby Dick, Alary donne une vision très personnelle d’Autant en emporte le vent, tout en gardant le sel de ce qui a fait la réussite de l’oeuvre.

 

Sa Scarlett est aussi attachante qu’à gifler, son Reth est diaboliquement charmant et le reste du casting, même si forcément un cran en dessous face à ce duo fort, est au diapason.



 

Si la partie graphique est époustouflante, avec un travail notamment sur les couleurs et les ombres admirable, le scénario n’est pas en reste, Alary restituant notamment, dans un découpage savamment pensé, quelques lignes de dialogues savoureuses (et on espère d’ailleurs que les foudres actuelles bienpensantes, celles qui s'abattent sur Roald Dahl par exemple, oublieront de se pencher sur le roman de Mitchell qui risquerait -entre ses réflexions sur les esclaves et celles sur la condition des femmes de l’époque- de se voir sauvagement caviarder!).

 

Pas gagnée sur le papier en regard de la version cinéma, ce Gone with the wind est une indubitable réussite de plus à mettre au palmarès de l'un des auteurs les plus intéressants de sa génération et dont on va attendre la suite (qui devrait être pyrotechnique à plus d'un titre!) avec impatience.






 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :HOW THE WEST WAS WON



 

C'est de qui ? A. Newman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi? Tiomkin pressenti au départ mais indisponible la B.O de la Conquête de l’Ouest échoue à Alfred Newman.

Auréolé d’une riche carrière et de pas moins que 9 Oscars sur 3 décennies, Newman a déjà mis en musique une grosse poignée de westerns et le genre n’a plus de secrets pour lui.



 

Néanmoins vu l’ambition affichée des studios pour cette fresque autant familiale qu’historique au casting 4 étoiles et réalisée par 3 pointures, le compositeur met les petits plats dans les grands et livre des thèmes hauts en couleurs, inspirés de chansons folkloriques typiques des Etats Unis d’alors, où les cuivres sont plein de bravoure et les cordes résonnent d’accents tantôt dramatiques tantôt romantiques.



 

Certaines parties de la partition de Newman sont un parfait résumé de ce que le cinéma a produit de mieux en western jusqu’alors. Pas étonnant donc d’y retrouver guitares, harmonicas et  même accordéons plus quelques chœurs de ci de là.

 

Une B.O d’envergure pour une adaptation qui ne l’est pas moins.

 

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1 avril 2023 6 01 /04 /avril /2023 17:08

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE TEMPS EST ASSASSIN



 

C'est de qui ? Brrémaud et Berr



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Philéas

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Ayant découvert l’oeuvre de Michel Bussi via -déjà- une adaptation BD de Nymphéas Noirs, j’avais trouvé ça alléchant.

 

Mais force a été de reconnaître que c’est surtout la vision de Didier Cassegrain et son trait ô combien sensuel et expressif qui avait opéré le charme, en effet mes tentatives de lecture d’autres bouquins de Bussi s’est révélée décevante, le style et l’univers de l’écrivain n’étant clairement pas ma tasse de thé.



 

Ce n’est pas cette version du Temps est assassin qui me fera changer mon fusil d'épaule, même si le travail des auteurs de l’album BD n’est pas en cause.



 

En effet Fred Brrémaud, dont nous avons lu des choses fort sympathiques ici, fait de son mieux pour synthétiser plus de 500 pages de roman en à peine plus d’un cinquième de BD, ayant forcément recours à pas mal de récitatifs mais avec des trouvailles narratives intéressantes, bien appuyé par le trait réaliste de Nathalie Berr qui, si elle m’avait plus emballé avec le Paris sous les eaux des Naufragés du métropolitain, rend aussi bien les paysages bucoliques et sauvages de la Corse que l’expressivité des protagonistes.



 

Après, cette histoire de famille un peu embrouillée, aux personnages  un brin cliché qui aligne quelques poncifs d’époque (musicaux, cinématographiques, culturels pour ne pas dire folkloriques…) et à la conclusion capilotractée s’il en est ne m’a clairement pas accroché.

 

Je viens de voir que TF1 l’avait adapté en téléfilm avec une pléiade d’acteurs aux jeux pire les uns que les autres, ce n’est encore clairement pas une version qui me réconciliera avec Bussi! 








 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :MIO CARO ASSASSINO



 

C'est de qui ? E. Morricone



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Plein de fois oui.



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Le début des années 70, période la plus prolifique est intéressante de la carrière pourtant ô combien riche de Morricone, voit ce dernier collaborer de nouveau avec le réal de Mon nom est Personne pour la musique de son unique giallo.

 

Cette série B, noyée au milieu d’une surproduction transalpine à l’époque,   se démarque cependant de la masse par un  sens soutenu du suspense, la crudité de certaines scènes, et, o f course, sa B.O.

 

 

La partition du compositeur qui commence déjà à expérimenter sur ses scores dans l’esprit jazz fusion que des gens comme Miles Davis affectionnent, avec un saxo radicalement free jazz et des parties de percussions jouées en même temps à la batterie et au vibraphone amènent une touche d’originalité manifeste

 

Les scores dit « expérimentaux » de Morricone sont loin d’être parmi ses plus connus et c’est fort dommage car ils se révèlent tous aussi intéressants et efficaces. Ici l’ambiance flirte avec l’irréel, la peur de l’inconnu ou encore l’angoisse névrosée.

 

Une B.O qui a fait beaucoup de bien au Temps Assassin de Bussi version cases et bulles!





 

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21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 10:01

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? NAUSICAA. L’AUTRE ODYSSEE.



 

C'est de qui ? Sério & Bepi



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un mystérieux voyageur s’échoue sur une plage où il est recueilli par Nausicaa, fille du roi Alcinoos, et ses suivantes.

Emmené au palais, il va raconter ses multiples voyages, du siège de la ville de Troie à l’île de la magicienne Circé en passant par les terribles sirènes.

 

Il n’en faut guère plus pour que l’innocente Nausicaa tombe sous le charme du voyageur, et ce dernier ne va pas se gêner pour en profiter avant d’abandonner la belle.

 

Mais Nausicaa n’abandonne pas pour autant et est prête à poursuivre jusqu’à Ithaque afin de lui faire avouer si leur amour était partagé ou non.

 


 

Il y a un peu plus d’une décennie, Andrea Sério, dont nous avons lu un polar aussi atypique que réussi il y a peu (déjà chez Futuropolis), livrait une magnifique adaptation de l’Odyssée sur un scénario de Bepi Vigna.


 

Cette relecture -le terme est plus juste-  de l’oeuvre d’Homère est d’une intelligence fine, féministe et acerbe, montrant Ulysse sous un jour peu reluisant et les femmes qui parcourent son voyage comme les vraies héroines, témoins et victimes conscientes de  sa veulerie.



 

C’était la première incursion de l’artiste dans la BD et l’influence de maestros comme Matteoti y est assez évidente, même si Sério sait garder une personnalité manifeste.

 

Accouché dans la douleur, cet album brille par la beauté de ses paysages, l’originalité des visages et, last but not least, sa colorisation magnifique.












 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :UNTOLD THINGS



 

C'est de qui ? J. Pook



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? En parallèle de ses travaux au cinéma (qui ont commencé chez  Stanley Kubrick tout de même)  Jocelyn Pook continue à explorer le néo classique où l’ont classé les disquaires avec maints projets originaux et variés.

 

Dans cet album, outre son instrument de prédilection, le violoncelle, elle utilise piano et percussions à bon escient.

 

Les voix sont variées, solistes féminines dans les aigus où chœurs masculins graves voire presque gutturaux, elles font toutes un contrepoint d’une rare richesse aux parties instrumentales.

 

 

L’ensemble des pistes de cet album fait un panaché d’ambiances oscillant entre mélancolie et sévérité qui s’est révélé aussi prenant que l’odyssée de Nausicaa.

 





 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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