LA BD:
C'est Quoi ? MERCADER, L’ASASSIN DE TROTSKY
C'est de Qui ? Perna et Bervas
La couv'
Déjà lus chez B.O BD? Oui
Une planche
Ca donne Quoi ? On peut être un chef d'État aussi puissant que craint, être à la tête d’une armée redoutable et posséder l’arme nucléaire et craindre pourtant un seul homme.
Je ne parle évidemment pas de l’actuel dirigeant de la Russie mais de l’un de ses tout aussi détestables prédécesseurs, probablement le pire de tous.
En effet Staline ne put dormir tranquille durant les seize années où il chercha à faire disparaître Trotsky, exilant ce dernier d’un pays à un autre et cherchant à lui nuire par tous les moyens jusqu’à ce qu’enfin, par l’intermédiaire de Ramon Mercader, un agent du NKVD, il fasse disparaître sa nemesis.
C’est le parcours de cet espion hors du commun, aux identités multiples et entièrement dévoué à la cause, que le diptyque de Perna et Bervas retrace via l'enquête d’un policier tchèque suite au suicide de Mercader à la fin des années 70.
Le scénariste joue avec un background géopolitique aussi riche que complexe qu’il maîtrise plutôt bien et côté dessin Bervas opte pour une approche semi réaliste intéressante que l’on sent bien documentée avec une colo qui pourra surprendre mais qui est -du moins je le suppute- raccord avec l’époque.
Coté bémol, mais c’est tout à fait personnel n’est ce pas, ayant lu l’excellent mais touffu “L’Homme qui aimait les chiens” de Padura, je n’ai pas appris grand chose à la lecture de ce premier volet mais ne saurait que vous le conseiller si vous ne connaissez pas cette sombre page de l’Histoire.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE MAN BEETWEEN
C'est de qui ? J. Addison
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Si la plus grande partie de la filmographie – bien chargée au demeurant- de John Addison se décline en scores de films de guerre et d'espionnage, le compositeur, de formation classique solide, ne démérite pourtant pas dans d’autres registres.
Ainsi pour ce film de commande sur une chasse à l’homme dans Berlin en ruines, s’il cède à la tentation d’utiliser les cordes à l’unissons en montées lyriques pour exprimer les montées de suspense, il peaufine ses thèmes de constructions qui sonnent parfois jazzy et de percussions et autres motifs rythmiques appuyés assez inhabituels pour l’époque comme pour le genre.
Une partition à l’écriture certes ouvertement surannée mais aux sonorités originales et bien pensées.
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