LA BD:
C'est quoi ? LA NUIT DES TEMPS.
C'est de qui ? De Metter
La Couv':
C’est édité chez qui ? Phileas
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans l’étendu glacée et désertique de l’Antarctique un signal étrange émet sous des tonnes de glace.
Persuadé que c’est la preuve d’une présence (humaine !) une équipe internationale de scientifique va se pencher -dans le plus grand secret (enfin le pensent-ils !) – sur cette découverte.
Le forage révèle une immense sphère faite d’or qui renferme un couple en hibernation avancée.
Lorsque la femme se réveille elle révèle aux scientifiques qu’elle vient d’une civilisation ayant peuplé la planète il y a des milliers d’année qui a été décimée par une nation ennemie. Son compagnon d’infortune serait en possession d’un savoir ultime ; mais déjà la convoitise humaine fait que la découverte a été révélée au reste du monde !
Si jusqu’à présent l’éditeur Philéas s’était essentiellement spécialisé dans l’adaptation de romans à succès récents, voici qu’il aborde un répertoire plus classique avec La Nuit des Temps de Barjavel.
Aux manettes c’est rien moins que Chrisitian de Metter qui, après un polar sombre chez Soleil, s’approprie ce texte marquant de la SF francophone auquel il donne même un coup de jeune en le resituant de nos jours sans pour autant le dénaturer tant le propos et le sujet sont tristement d’actualité.
Les amateurs du style en couleurs directes de De Metter devraient apprécier cette première incursion de l’auteur dans le genre qui lui permet d’explorer de nouvelles facettes de son talent même s’il reste souvent assez sobre, pour le bien de l’intrigue.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SOLARIS
C'est de qui ? Artemiev
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Une fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Prenant le contre-pied de Kubrick et de ses emprunts célèbres au répertoire classique dans 2001 l’Odyssée de l’Espace, Tarkovsky, pour son adaptation du roman futuriste de fait appel au pionnier russe de la musique électronique, Eduard Artemiev.
Ce dernier, défricheur du genre dans son pays (et ailleurs !) opte pour une approche plus sonore que musicale, reflétant par les nappes de synthétiseurs et autres sons étranges l’aspect souvent contemplatif voire introspectif du long métrage.
Bien que parcimonieuse, voire faisant dans l’underscoring, la musique d’Artemiev se révèle souvent déroutante pour ne pas dire dérangeante, traversée par de rares moments d’emballements et la reproduction incongrue d’un morceau de Bach sur des instruments aussi loin du style que possible.
L’atmosphère aussi particulière que surannée de cette B.O a fait une compagne idéale à la version de la Nuit des Temps de De Metter, elle aussi naviguant entre les époques et les ambiances.
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Une Chronique de Fab