LA BD:
C'est quoi ? LE SCORPION 12. LE MAUVAIS AUGURE.
C'est de qui ? Desberg & Marini
La Couv':
C’est édité chez qui ? Dargaud
Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le Scorpion, toujours affublé de son fils nouvellement découvert et du Hussard, est à la recherche de l’héritage de la famille Trebaldi, mais Nelio et Ansé vindicatifs s’il en est, ont également leurs propres intérêts à trouver ce secret des puissants.
Tous les protagonistes sont en place pour un ultime acte sanglant où d’aucuns y laisseront des plumes, voire pire !
Après avoir fait des infidélités au Scorpion en compagnie rien moins que de Batman, Enrico Marini revient à son héros pour mettre en image ce douzième épisode ô combien tragique, riche en émotion comme en action.
Si Desberg, scénariste de la série, continuera peut être l’aventure, c’est le chant du cygne du dessinateur sur celle-ci, et l’on sent qu’il a eu à cœur de livrer un énième album des plus soignés. Aux ambiances sombres et froides de son Batman de l‘an passé, l’Italien oppose ici des ocres lumineux, des paysages bucoliques aux teintes très réussies et, comme toujours, une narration aux petits oignons avec des personnages beaux et expressifs.
L’histoire est fort sombre par contre, menée tambour battant et dénoue certains fils scénaristiques avec brio, laissant la porte ouverte pour une suite qui devrait remettre les choses à plat.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE AVENGER OF VENICE
C'est de qui ? Lavagnino
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A une époque où ce sont les westerns et les péplums qui dominent la production de la Cinecitta, cette série B d’aventure sait tirer son épingle du jeu en proposant un scénario certes classique – le héros accusé à tort, trompé, enfermé qui réussit à s’enfuir et revient se venger- mais aux décors dépaysants et avec une belle B.O.
Elle est signée Lavagnino dont c’est la cinquième œuvre pour le grand écran en cette seule année 1964. On sent dans sa partition que le compositeur transalpin apprécie le répit que lui permet cette commande, abonné qu’il est aux genres cités plus haut.
En effet son thème principal adroitement décliné tout au long du long métrage, fait la part belle au suspense sombre via une rythmique martelée par quelques notes de piano dans les graves sur lesquelles le hautbois et les cordes viennent broder d’intéressants motifs.
Si quelques passages un rien trop romantiques peuvent dénoter sur ce douzième épisode du Scorpion, le reste du score est tout indiqué pour accompagner la tragédie qui clôt ce cycle !
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Une Chronique de Fab