Cycle BD X / Sarvane Vs. F.A.K.K

C'est donc une vieille BD de deux auteurs majeurs, dénichée via la toile, qui vient conclure cet ultime cycle coquin de 2017.

LA BD:

C'est quoi : SARVANE

C'est de qui ? Segura & Bernet

La Couv':

Déjà croisés sur le site ? Oui, ensemble même.

Une planche:

Ca donne Quoi ? Dans un univers post apocalyptique revenu à une époque barbare, un vaisseau spatial s’écrase devant un duo de sauvages montés sur de grands oiseaux.

Sarvane, féroce guerrière, capture le survivant, engoncé dans sa combinaison spatiale. Un rêve prémonitoire lui ayant prédit l’arrivée d’un homme à qui elle se donnerait elle cherche à s’accoupler avec l’inconnu mais celui-ci la dédaigne.

Contraints et forcés ils fuiront ensemble une tribu revancharde et vivront de terribles aventures.

Quelques années avant Hombre, sa série phare, Segura scénarisait cette variation de dark fantasy un brin grandiloquente où une farouche héroïne fort bien dotée par dame Nature passe la majeure partie de l’album à moitié (voire entièrement) nue.

Le dessin de Jordi Bernet (qui réitéra dans l’érotisme avec des choses comme Bang-Bang ou la Belle et la Bête) est superbe, très détaillé avec des personnages expressifs et charismatiques ; si Sarvane est une œuvre mineure pour l’un comme pour l’autre, ça reste l’un des meilleurs boulots de l’artiste espagnol.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? F.A.K.K

C'est de Qui ?  F. Talgorn

La couv' 

Déjà entendu chez nous? Une fois ou deux je dirais.

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Tout comme son illustre prédécesseur, auquel il n’arrive pas à la cheville, loin de là, la cuvée 2000 de Heavy Metal voit sa bande son remplie de morceaux metal de ce que la scène comptait de plus hype à l’époque.

En marge de ce déferlement de chevelures sauvages, c’est au français Frederic Talgorn qu’échoit la rude tâche de mettre de la musique sur ce film d’animation burné.

Si le compositeur s’en tire pas trop mal, arrivant à insuffler un peu d’originalité dans un cahier des charges lambda, il n’atteint pas la réussite de ce que Bernstein avait pondu sur le Heavy Metal premier du nom.

Néanmoins on se contentera sans peine du score mêlant gimmicks de musique de films fantasy  aux accents épico-symphoniques et rock électrique de Talgorn pour aller avec les errances dénudées de l’héroïne de Bernett et Segura.

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Une Chronique de Fab