18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 10:51

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’INSTANT D’APRES

 

 

C'est de qui ? Zidrou & Maltaite

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’elle fait son show sur la scène d’un club de strip aux States, Blandine a le mauvais pressentiment qu’Aline, sa jumelle, a des problèmes. Et elle ne s’y trompe pas, cette dernière s’est tout bonnement volatilisée alors qu’elle était en voiture avec son mari.

Notre héroïne adepte de l’effeuillage va découvrir-par l’intermédiaire d’un détenu qui en a fait son cheval de bataille- que le cas de sa sœur n’est pas isolé et que depuis des années des gens disparaissent comme par magie sans laisser de traces.

 

Vous vous demandez si, en révélant plus avant l’intrigue je vous spoilerai la suite (et fin) de l’histoire ? Il s’avère que non ; pas vraiment. Ce nouveau Zidrou, décidément toujours prolifique, est un peu dans la veine des one shots du scénariste où l’ambiance, les répliques et les protagonistes comptent plus que le scénario à proprement parler.

 

Si l’on rentre bien dans l’album et que l’on est tenu par les péripéties, on le referme avec tout de même un petit sentiment de frustration.

 

La partie graphique, assurée par un Maltaite et son style graphique ligne claire qui sied si bien au look des sixties, est très réussie, et rappelle que le dessinateur est aussi à l’aise dans le Noir que ce qu’il a pu l’être dans ses reprises des grands classiques ou ses trop rares albums plus adultes.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DREAMS OF A LIFE

 

 

C'est de qui ? B. Adamson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La vie de Joyce Carol Vincent aurait très bien pu inspirer Zidrou pour l’un de ses scénarios, en effet, après une vie assez énigmatique qui passe par des petits boulots aussi éphémères que ses compagnons, à la rencontre de personnalités célèbres comme Mandela ou B.B King, Vincent meurt seule dans son lit où son corps va rester trois ans avant d’être découvert dans un état, vous vous en doutez, de décomposition avancée, la télé toujours allumée.

 

Je n’ai pas vu le biopic consacrée à Vincent, Dreams of a Life, mais sa B.O, que l’on doit au gentleman compositeur Barry Adamson, ne laisse que peu transparaitre le sordide et le pathétique de son sujet. En effet, les amateurs du musicien seront heureux de retrouver les recettes qui ont fait son succès et celui d’une partie des scores des films de David Lynch auxquels il a contribué.

 

Un jazz lounge oscillant entre le groove sexy et l’atmosphérique plein de suspense, mélangeant instruments et électronique sur des pistes où l’on retrouve des réminiscences des influences d’Adamson allant de Gainsbourg à Badalamenti en passant par Marvin Gaye.

 

Ambiance noire et éthérée pour une BD qui n’en demandait pas tant !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 09:30

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES MENTORS 2

 

 

C'est de qui ? Zidrou et Porcel

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ana, sorte d’Immaculée conception 2.0, a retrouvé son enfant, devenu un grand et beau jeune homme qui réside sur une ile lointaine entouré d’une armada de scientifique qui l’étudie avec minutie ainsi que d’un gourou pas forcément bien intentionné.

Il faut dire que Seydou (c’est son nom) s’inscrit dans la droite lignée de ces héros de diverses mythologies nés d’une mère mais sans l’intervention d’n géniteur (humain en tout cas), et que notre messie a des pouvoirs assez impressionnants (entre autre celui d’inséminer n’importe quelle femme).

De son côté Shannon, toujours en cavale, trouve d’autres femmes qui ont connu le même sort qu’Ana.

 

Comme je le disais en fin de chronique du premier volet, ce thriller ésotérique, si bien mené et abordant des thématiques intéressantes, m’a bien moins emballé que les précédents albums du duo qui, il faut bien l’avouer, avaient, dans des registres forts différents, placé la barre fort haute.

 

Néanmoins, et si l’on aurait peut être aimé que l’intrigue soit développée un peu plus avant, en l’état ces Mentors constitue un diptyque où le suspense et l’action ont le beau rôle et qui se révèle une série B de genre honnête.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DARK CYCLE 2

 

 

C'est de qui ? B. Frost

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui sur la saison 1.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le concept est assez intéressant je trouve : Ben Frost ayant écrit un score des plus sombre (hum, oui j’avoue, elle est facile) pour la première saison de Dark a, pour celui de la seconde,  approché la compagnie Soundgas, constructeur d’équipement sonore et musicaux qu’il a utilisé pour sa partition, afin qu’ils expérimentent sur les pistes audio existantes et en sortent des boucles et autres effets. Frot a ensuite repris ces samples et les a inclus dans de nouvelles compositions.

 

Le résultat, si peut être un peu plus synthétique et moins angoissant que pour la saison 1  n’en reste pas moins aussi efficace que déstabilisant.

A l’image d’une série atypique et maîtrisée, la musique de Frost s’inscrit dans la lignée de précurseurs de bidouillages électroniques qui remonte aux utilisateurs du Thérémine puis aux défricheurs des années 80, le tout ici au service d’images, et, dans notre cas, de cases et de bulles auxquelles elles ont approté une vraie profondeur malaisante !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 15:55
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SHI 4.VICTORIA.

 

 

C'est de qui ? Zidrou & Homs

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ?  Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que tout le monde les croit mortes, notre duo fatal va régler ses comptes avec les nantis responsables entre autre de la mort du bébé de Kita et de l’internement de Jay. L’addition va être salée mais personne n’en sortira indemne, ni nos fortes femmes, ni les intrépides gamins crasseux des Dead Ends et encore moins les bad guys de la série !

 

Véritable hécatombe pour cet ultime tome du premier cycle de Shi, avec notamment une belle séquence fantastique où les démons orientaux géants viennent au secours de nos héros en détruisant la flotte secrète de la confrérie de l’Erié et de la Reine d’Angleterre. Zidrou dans ses meilleurs moments livre un scénario chargé mais maîtrisé (on aurait peut-être cependant aimé une séance dans le présent dans ce quatrième album, mais gageons que ce sera pour la suite).

 

Le ton est clairement à la tragédie pour cette conclusion d’une série amenée à devenir majeure si les prochains cycles sont de l’acabit de celui-ci, et dont l’un des énormes points forts est sa partie graphique, véritable tour de force de la part d’Homs qui joue clairement dans la cour des grands !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN

 

 

C'est de qui ? J. Mendoza-Nava

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Malgré son talent affirmé de compositeur classique et sa capacité à marier les styles (il utilisait beaucoup les pentatoniques, héritage de la musique folklorique de sa Bolivie natale) Mendoza-Nava, en marge d’une riche carrière classique, n’a, pour le cinéma, mis en musique que des navets.

 

Essentiellement des films d’horreur de troisième catégorie comme ce Town that dreaded sundown, inspirée d’un fait divers réel pour lequel le compositeur reste dans des sentiers bien balisés, tirant sur les ficelles pourtant éculées du genre avec, années 70 obligent, un peu de guitare électrique de ci de là et des variations rythmique intéressantes quoiqu'un peu trop expérimentales par rapport au reste , le tout a des  réminiscences faisant vaguement penser à Lalo Schifrin.

 

C’est néanmoins ces mélanges d’influences et d’ambiances qui m’ont fait sélectionner cette partition pour la conclusion de Shi et le résultat est plutôt satisfaisant.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 08:29

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA PEAU DE L’OURS 2

 

 

C'est de qui ? Oriol & Zidrou

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’amour au cœur de la mort. Où comment un adolescent, dans l’Italie de la seconde moitié du XX° siècle va découvrir les sentiments et une sexualité taboue au travers de la rencontre avec le fils de l’homme responsable de la mort de ses parents.

Presque une décennie après un très réussi premier tome (mais les deux albums peuvent tout à fait se lire indépendamment, les histoires n’étant pas foncièrement liées), Zidrou revient à la tragédie italienne, sur fond de banditisme, d’homosexualité et, of course, de violence.

 

Mais sa violence est poétique, viscérale, tout comme la liaison forcément fatale de son jeune héros.

 

Au dessin le trait d’Oriol s’est fait plus fauve, plus viscéral qu’à l’époque du précédent album. Les visages sont souvent esquissés, aux yeux absents, un peu à la manière d’un Vives. Un style graphique stylisé et fort qui convient tout à fait à cette histoire de mort au cœur de l’amour.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NIGHT DIGGER

 

 

C'est de qui ? B. Herrmann

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’époque où il compose la B.O de ce petit film fantastique honnête, la carrière d’ Herrmann est un peu dans le creux de la vague. Brouillé avec Hitchcock depuis quelques années, il s’est installé à Londres où il écrit des musiques de longs métrages mineurs qui ne le satisfont guère.

Si Night Digger ne fait pas partie des meilleures œuvres de son auteur, loin s’en faut, un Herrmann moyen vaudra toujours mieux que, par exemple, le meilleur des Hans Zimmer. Ainsi, après avoir échoué à faire changer la fin du scénario adapté par rien moins que Roald Dahl, le compositeur décide que sa partition sera intitulée  Scenario macabre for orchestra, avec simplement des numéros de pistes plutôt que de titres relatifs au film.

 

Le résultat n’en n’est pas moins intéressant et fonctionne presque mieux ansi, la pièce présentant même une sorte de progression conceptuelle. Si l’on retrouve des gimmicks chers à Herrmann, cordes à la limite de la dissonance, motif court et répété, ensemble restreint mais utilisé à fond ; le score de Night Digger, si efficace, reste dans l’ombre de choses comme Psycho ou le Sisters qu’il écrira pour De Palma une paire d’années plus tard.

 

Néanmoins la relative ambiance sourde très en underscoring de l’ensemble se marie plutôt bien à cette fausse suite de la Peau de l’Ours avec ses airs de tragédie continuellement menaçante.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 08:40

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES MENTORS.

 

 

C'est de qui ? Zidrou et Porcel

 

 

La Couv':

 

Terreur post natale  /  Les Mentors  Vs.  American Assassin

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Une planche:

 

Terreur post natale  /  Les Mentors  Vs.  American Assassin

 

Ca donne Quoi ? Alors qu'elle est en train d'accoucher Ana voit débarquer un groupe d'hommes armés et masqués qui enlèvent son enfant.

Profondément traumatisé, la jeune femme n'a de cesse, durant les 20 années suivantes, de traquer la moindre information sur les rapts de nouveaux nés, croyant fermement à une conspiration.

 

Elle fait la rencontre de Joy, ex entraîneuse en cavale poursuivie par un mac aussi rancunier que violent.

Si Joy dans un premier temps cherche juste à profiter d'Ana les deux paumées vont bientôt se rapprocher surtout quand elles vont découvrir que les délires d'Ana n'en sont peut être pas.

 

Jamais où on l'attend Zidrou retrouve son dessinateur des très bons Folies Bergères et Bouffon pour un récit à haute tension aux personnages certes un peu caricaturaux mais à l'action et au suspense soutenu.

 

Porcel de son coté livre une partie graphique loin des deux albums cités plus haut, plus axée comics, aux couleurs vives, qui sert bien son propos.

 

Un premier tome fort divertissant mais qui m'a moins marqué que les précédentes collaborations du duo d'auteurs.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :AMERICAN ASSASSIN

 

 

C'est de qui ? S. Price

 

 

La Couv':

 

Terreur post natale  /  Les Mentors  Vs.  American Assassin

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Même quand il travaille sur un projet calibré et lambda comme ce American Assassin, Steven Price, lauréat d'un Oscar pour la B.O de Gravity 3 ans plus tôt, n'hésites pas, tant qu'on lui en laisse l'opportunité, à s'investir complètement.

 

Ici, embauché alors que le film est au banc de montage, Price compose de son coté plusieurs thèmes et les fait ensuite parvenir au réal' sans pour autant donner d'informations sur les scènes.

Les deux hommes collaborent ensuite étroitement au développement des pistes et idées du compositeur.

 

Si le genre même et les influences de Price (Zimmeriennes en diable) ne font pas de American Assassin un score inoubliable, loin s'en faut, l'écriture du britannique reste intéressante et les ambiances sont efficaces surtout sur un thriller de la trempe des Mentors.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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