LA BD:
C'est quoi ? VAN GOGH. FRAGMENTS D’UNE VIE EN PEINTURE
C'est de qui ? D. Zezelj
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà lu chez B.O BD? Oui une grosse partie de sa production.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Choc de styles, de générations, de courant…sur le papier les univers de Van Gogh et de Zezelj paraissent quasiment aux antipodes, pourtant le second, quand il choisit d’évoquer la vie du peintre néerlandais au travers d’éléments plus ou moins marquants de sa biographie, rend un hommage manifeste.
Loin des albums souvent trop didactiques que l’on a pu lire ces dernières années (et dieu sait qu’il y en a eu !), ces «Fragments » éclairent des facettes de Vang Gogh quasiment pas ou peu connues du grand public : sa dévotion religieuse jusqu’au-boutiste, la période où il a côtoyé des mineurs, partageant leur existence fruste, la femme qu’il a mise enceinte puis abandonnée… et puis des aspects indissociables du peintre, son inexorable descente dans la folie, sa relation privilégiée avec son frère, l’épisode de l’oreille tranchée.
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Zezelj, en digne héritier des grands de la discipline, les Breccia et Battaglia entre autre, maîtrise le noir et blanc comme peu d’artistes de sa génération. Ses compositions pour cet album intiment le respect tant elles montrent l’évolution du talent du croate. Eclats de peinture, masses de matières, visages et corps torturés au sein de paysages baroques -qu’il s’agisse des rues enfumées de Londres ou de la campagne provençale- Zezelj s’approprie les espaces et les personnages dans un maelstrom totalement muet dont la force d’expression n’a pas besoin de mots pour être explicite.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :TABULA RASA
C'est de qui ? A. Pärt
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Je ne crois pas
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A la fin des années 70 Arvo Pärt sort de se période sérielle pour expérimenter dans un minimalisme qui va évoluer au fil des œuvre jusqu’à devenir un style à part entière, le tintinnabulisme (rien à voir avec le reporter à houppette par contre), du nom des sons de cloche dont on retrouve le mouvement dans certaines parties des partitions.
Tabula Rasa, oeuvre à cheval sur la fin de la décennie, est encore un peu marqué par l’empreinte des influences du compositeur estonien qui dépouille pourtant ses compositions pour en tirer une mélancolie aussi formelle que pénétrante.
L’utilisation du piano préparé comme instrument quasi rythmique provoque un effet assez inattendu voire déconcertant, souvent contrebalancé par les mélodies jouées par deux violons puis, tout au long des quelques pièces qui composent la galette, par les reste de l’orchestre, assez en retrait cependant.
L’ambiance générale flirte avec un spleen profond, très emphatique et expressif qui inspirera beaucoup le 7° Art puisque, de Godard à Milos Forman en passant par Josh Whedon, les réalisateurs ont beaucoup pioché dans l’œuvre de Pärt.
C’est cette tristesse empreinte de profondeur qui m’a parue de rigueur sur cette évocation magistrale de l’un des plus grands peintres de l’Histoire.
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Une Chronique de Fab