LA BD:
C'est quoi ? LE DEMON
C'est de qui ? J. Kirby
La Couv':
C’est édité chez qui ? Urban Comics
Déjà lu chez nous? Oui, déjà chez Urban.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Après avoir été l’artisan de pas mal de franchises à succès chez Marvel, Jack Kirby retourne chez le grand concurrent pour y concevoir ce qui restera une de ses créations les plus personnelles (et aboutie) : Le 4° Monde.
Néanmoins, l’intérêt assez faible du public pour les différentes séries de cet univers poussera l’éditeur à en arrêter deux (sur 4) pour demander à Kirby de proposer quelque chose de nouveau.
Si l’artiste digère assez mal cette décision il s’exécute néanmoins et s’inspire d’une histoire de Prince Valiant du grand Hal Foster pour créer Le Démon.
Etrigan, le nom de la créature, est un servant de Merlin (oui, l’enchanteur) qui, après l’avoir servi sous le règne du Roi Arthur, va continuer à exister à travers les âges jusqu’à devenir, en plein XX° siècle, l’alter égo de Jason Blood, démonologiste de son état.
Si l’on pourra trouver certains scénarios assez anecdotiques parfois, force est de reconnaître que tout ce qui fait la réussite d’un comics signé Kirby – personnages carrés et dynamiques, action à tout va, suspense- est présent dans cette série courte (une quinzaine de numéros, dont les 8 premiers sont réunis dans ce gros pavé comme Urban en a le secret).
Certes les second rôles sont un peu survolés, voire caricaturaux, mais le personnage principal est emblématique au point qu’il réapparaîtra au fil des décennies dans divers titres de chez DC.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : GHOST KEEPER
C'est de qui ? P.Zaza
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Une fois ou deux oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dans la famille huis-clos efficace, je voudrais l’hôtel abandonné (ou presque) au beau milieu des montagnes enneigées.
Dans la famille des compositeurs de B.O de slashers canadiens je voudrais Paul Zaza et son style électro expérimental flippant.
Me voilà servi avec ce Ghostkeeper où Zaza mélange nappes de synthès atmosphériques quasi minimalistes, motifs répétitifs courts noyés au milieu de sons étranges et parfois difficilement reconnaissables, le tout agrémenté -heureusement- de ci de là de passages aux cordes martyrisées, violons et harpe en tête.
Oscillant entre mélopée hypnotique et thèmes d’épouvante appuyés, le score de cette série B, s’il manque parfois un peu de punch, est assez raccord avec les mésaventures du Démon qui, au départ, devait être un titre d’horreur mais qui a su s’affranchir du genre.
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Une Chronique de Fab