21 novembre 2016
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17:51
LA BD:
C'est quoi : LE PASSEUR.
C'est de qui : Hermann & Yves H.
La Couv':
Ca donne Quoi ? Inlassablement semble t-il les Hermann père et fils alternent leurs genres de prédilection et les éditeurs. Ainsi, après trois albums dans la collection Signé du Lombard, un récit post-apocalyptique et deux westerns (ou presque), les revoilà chez Dupuis (chez qui ils avaient signé Le Diable des 7 Mers), pour un…western post-apocalyptique !
Dans Le Passeur on suit un homme et une femme, tous deux prénommés Sam (oui hein !), errants dans un monde futuriste proche où la civilisation semble avoir pris un sérieux coup dans l’aile.
Leur quotidien d’expédients en sursis semble promis à changement grâce à une somme d’argent et un contact, celui du Passeur, censé leur donner accès à un monde meilleur. Mais notre couple va vite déchanter en réalisant que même après l’apocalypse (quelle qu’elle soit), c’est toujours l’argent qui dicte sa loi et que l’homme est encore plus un loup pour son semblable.
Lorgnant du coté de Jodo pour le scénar (notamment au niveau des freaks et autre mutilations corporelles), Yves H. ne fait ni dans la dentelle ni dans le détail avec ce nouveau one-shot, et livre une histoire désespérément noire que son lauréat angoumoisin de père, que l’on sent moins dans son élément que sur les westerns, colore pourtant d’étranges nuances (les ciels sont assez …surprenants !) au sein d’une ambiance grisâtre oppressante.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? THE POSTMAN
C'est de Qui ? J. N. Howard
La couv'
Déjà entendu chez nous ? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Celui qui allait devenir le compositeur attitré de Shyamalan faisait bel et bien partie du naufrage qui coûta probablement à Kevin Costner ses dernières entrées dans les bureaux des producteurs.
Pour ce (bien trop long) film, assassiné, à juste titre, par les critiques et le public, Howard se plie aux choix hasardeux du scénario (hum !) de la star et pond une B.O souvent boursouflée qui souffre de ses excès de sentiments quels qu’ils soient.
L’orchestration manque de souffle, même dans les moments d’action qui sont aussi peu inspirés que possible et l’ensemble fait preuve de trop peu d’unité pour emporter l’adhésion sur la longueur. Bref une B.O oubliable qui a refait surface le temps de lire la BD du jour pour aussitôt retourner dans les limbes.
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Une chronique de Fab
1 février 2016
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09:51
Histoire de dire que nous n'aurons pas consacré un FIBD d'Angoulême pourtant peu reluisant cette année, la chronique d'un titre d'actualité à plus d'un titre:
LA BD:
C'est quoi : OLD PA ANDERSON
C'est de qui ? Hermann & Yves H.
La Couv':

Déjà lus chez nous? Oui, ensemble même.
C’est édité chez qui ? Le Lombard.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Sud des Etats Unis, au début des 60’s, niveau tensions raciales, si l’esclavage a été aboli depuis belle lurette, dans les faits, la situation a peu évolué. Alors que son épouse décède, un vieil homme noir va apprendre un fait marquant sur la disparition de sa petite-fille, des années plus tôt. Il entame alors une vengeance sanglante, quitte à y laisser sa peau. Heureux hasard du calendrier des sorties, le dernier opus en date du duo Hermann est paru quelques jours avant que le papa reçoive un grand prix mérité (même si entouré de divers incidents cette année) au festival de BD d’Angoulême. Ce nouvel album reste dans la lignée crépusculaire de son prédécesseur, l’âpre western Sans Pardon, mais se place quelques crans au dessus niveau réussite, autant qu’avait pu l’être leur Station 16 par exemple. Si le scénario est, une fois encore, assez classique, le traitement graphique old school et sa colo à la main (y a que ça de vrai au final !) font plaisir à voir (à l’exception de certains visages parfois, et encore) et confirme que ce n’est pas au vieux singe…
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? BLOOD WORKS
C'est de Qui? Lennie Niehaus
La couv'

Déjà croisé dans le coin?Oui
On peut écouter? Pas d’extraits vidéos (vous lirez pourquoi ci dessous) mais quelques extrait par Ici et le thème du film tout de même, pas très représentatif du reste cela étant :
Ca donne Quoi ? 17 films ! 17 collaborations entre Clint Eastwood et Lennie Niehaus, depuis l’excellent Pale Rider*, autant dire que les deux bonhommes, qui partagent notamment une passion pour le jazz, se connaissent plutôt bien. Pourtant, et malgré le succès des films, fort peu de ces B.O ont connu une sortie en galettes. C'est le cas de Blood Work, adaptation d’un roman dont le sujet aurait pu être un scénar écrit directement pour Eastwood (qui depuis trois décennies joue sempiternellement les vieux durs à cuire qui ne lâchent rien), est leur dernier boulot commun (après le réal’ –un brin mégalo ?-décidera de mettre en musique ses longs lui même avant de passer, de temps en temps, la main à son fiston). Comme à son habitude, Niehaus saxophoniste accompli, mélange les thèmes jazzy suaves et de facture assez classique qui sont sa marque de fabrique à une orchestration de film de suspense plus traditionnelle mais plus réussie, à mon avis, que des choses comme Absolute Power ou A perfect World, qui hésitaient parfois entre l’underscoring et le mélange trop appuyé. Allez savoir, maintenant que son dessinateur est entré au panthéon de la profession (sic !) s’il vient à Hollywood l’idée d’adapter Old Pa Anderson au grand écran peut être que Niehaus (86 piges au compteur de tout de même !) reprendra du service ?
*Les plus perspicaces de nos lecteurs auront noté que c'est d'ailleurs la B.O de ce film qui accompagnait le précédent opus des Hermann père et fils!
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Une chronique de Fab