LA BD:
C'est quoi ? J’AI TUE LE SOLEIL
C'est de qui ? Winshluss
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Gallimard
Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Dans un monde dévasté, débarrassé semble t-il du fléau humain, Karl, un survivant arpente les paysages abandonnés, tentant de trouver de quoi se nourrir.
Amnésique, il finit par rencontrer d’autres rescapés mais les choses tournent mal. Finalement accueilli dans une sorte de communauté d’illuminés, Karl a soudain un flashback sur le projet dément qu’il avait avant de perdre la mémoire !
En choisissant un anti-héros jusqu’au-boutiste dans un univers post apocalyptique aux résonances terriblement d’actualité (oui, même si écrit avant 2020, il est question d’un virus virulent dans cet album) Winshluss se lâche dans les grandes largeurs avec J’ai tué le soleil, récit sans concessions sur l’état du monde et l’humanité, avec, comme à son habitude, une bonne grosse dose d’humour noir.
Graphiquement il fait le choix, sur la majeure partie de l’album, d’un noir et blanc expressif aussi agressif que son sujet, venant poser quelques touches de couleur en fonction des flashbacks et des éléments clés de l’histoire.
Un album en forme de baffe dans la gueule à prendre au second degré (quoique !)
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SURVIVOR
C'est de qui ? I. Eshkeri
La Couv':
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Déjà entendu dans le coin? Ouep
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Prenez deux stars du siècle dernier devenues bien has-been et une poignée de seconds rôles pas mieux lotis. Proposez leur un scénario indigent on ne peut plus lambda de films d’action/thriller à base de tueur à gages et survivante burnée et vous aurez peu ou prou la recette de cette série B hautement dispensable.
Néanmoins on retrouve au générique le nom du compositeur britannique Ilan Eshkeri à la carrière en dent de scie, chargée de choses aussi disparates que parfois surréalistes mais qui a le mérite d’avoir pondu quelques scores historiques très recommandables (dont certains entendus chez nous).
Ici il se coule dans le moule du genre et de l’esprit (années 90 donc, si, si !) avec une partition à dominante électronique assez marquée, pleine de rythmique métallique chirurgicale et autres sons de drones et de claviers aussi efficaces que datés.
On saluera la performance d’avoir su écrire en 2015 une B.O de 1997 et on gardera pour l’occasion l’ambiance tragique et froide de l’ensemble qui ne rend pas l’album de Winshluss plus gai (déjà que !) mais là n’était pas le but !
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Une Chronique de Fab