18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 15:39

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LA CASA

 


C'est de qui : V. Hussenot

 

 

La Couv':

 

A la maison  /  La Casa  Vs.  Feeling Romantic

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Warum

 

 

Une planche:

 

A la maison  /  La Casa  Vs.  Feeling Romantic

 

Ca donne Quoi ? Première œuvre de Victor Hussenot, rééditée dans le cadre des 11 ans de Warum, La Casa n’est clairement pas une BD au sens strict du terme, en effet, la case y est ici vue comme le foyer de ses personnages(on notera le jeu de mot habile du texte entre case et « casa », maison en italien) et  il n’y a pas d’histoire à proprement parler mais plutôt des suites de saynètes, parfois reliées, d’autres non, où l’auteur se joue des possibilités du médium avec une belle inventivité.

 

A la manière d’un MAM, la maestria graphique en moins cela dit, Hussenot, pour un premier album, faisait déjà preuve d’une vrae originalité en dynamitant les codes de la narration : cases qui se retourne, personnages qui se déplace sans contraintes, jeu sur les couleurs, trouvailles graphiques surprenantes…il y a du génie dans certaines expérimentations.

 

Le trait est au départ un peu hésitant, c’est une œuvre de jeunesse et ça se sent, mais, en substance, on sent l’envie d’exploration communicative d’un artiste promis à une carrière hors normes que l’album Les Spectateurs, sorti l’an passé, a confirmé.

 

A la maison  /  La Casa  Vs.  Feeling Romantic

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FEELING ROMANTIC

 

 

C'est de Qui ? Mica Levi

 

 

La couv'

 

A la maison  /  La Casa  Vs.  Feeling Romantic

 

Déjà entendu chez nous? Oui, deux fois.

 

 

On peut écouter? Ca se tente:

 

 

Ca donne Quoi ? L’année où elle reçoit enfin la consécration grâce à l’étonnante B.O de Under The Skin (film par ailleurs très chiant qui a surtout fait du bruit car Scarlett –regard bovin-johansson y apparaissait dans le plus simple appareil), l’ex DJ britannique Mica Levi sort cette galette accompagnée d’une poignée de collaborateurs, les anciens membres de Micachu en tête.

 

A la croisée des chemins de l’expérimental bruitiste, du bidouillage électro et du mix planant, le tout assaisonné au minimalisme à la Glass (toute proportion gardée), cette longue litanie instrumentale pleine d’effets, de sons distordus, de bouts de mélodies répétées et autres boucles samplées, si probablement trop conceptuelle pour être écoutée en tant que telle (je vous déconseille par exemple l’écoute en voiture !), semble bien plus adéquate pour servir de bande son à quelque chose d’original, de décalé, de conceptuel…et ça tombe bien pour nous vu que la Casa de Hussenot possède plus ou moins tout ces attributs.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 17:05

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : TU SAIS CE QU’ON RACONTE…

 

 

C'est de qui ? Rochier (scénario), Daniel Casanave (dessins), Wandrille et Maud Bachotet (couleurs)

 

 

La Couv':

 

Elle court, elle court, la rumeur   /   Tu sais ce qu'on raconte… vs. Le Boléro

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

C'est édité chez qui?  Warum.

 

 

Une planche:

 

Elle court, elle court, la rumeur   /   Tu sais ce qu'on raconte… vs. Le Boléro

 

Ca donne Quoi ? Dans une petite ville, la rumeur court qu'un jeune homme impliqué dans un accident mortel quelques années avant est passé boire un verre au bar. Du coup, plein de choses ressortent et la ville se divise entre ceux qui le croient responsable ou non. La folie monte jusqu'à ce qu'un autre accident ait lieu.

 

Daniel Casanave est un formidable dessinateur qui sait donner de la vie et de l'importance à des petits détails à priori sans importance : un mouvement (oui en BD), une expression, un outil… Il sait donner une vérité à tous ces personnages différents.

 

Gilles Rochier lui a offert un scénario qui met l'accent sur les mensonges, les mesquineries et les souffrances qui restent dans la ville depuis le 1e accident… et de la bêtise humaine qui mène au drame une fois de plus.

 

J'ai juste regretté un point : je trouve que la colorisation dans des teints brunâtres ou rougeâtres écrase par moments la lisibilité des dessins. Était-ce le choix du dessinateur? Je n'en suis pas sûre.

 

Ce petit bémol mis à part, cet album est une superbe réussite.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE BOLERO

 

 

C'est de Qui Maurice Ravel

 

 

La couv'

 

Elle court, elle court, la rumeur   /   Tu sais ce qu'on raconte… vs. Le Boléro

 

Déjà entendu chez nous?  oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Il semble inutile de présenter Le Boléro de Maurice Ravel qui est l'une des œuvres de musique classique les plus connues, jouées et détournées partout dans le monde.

Pour accompagner une rumeur qui monte et enfle, c'est l'accompagnement idéal.

 

Un début en douceur avec un fond de percussion régulière et des pupitres de cordes jouant sans archet, puis une flute solo énonce le thème de base arrive très vite. Elle est remplacée par une clarinette solo,  puis un basson solo joue le 2e thème. Une succession d'interventions d'instruments solos interviennent sur l'un ou l'autre thème en augmentant le niveau sonore petit à petit jusqu'à l'accord final et brutal.

 

Cette fin sonore convient parfaitement à celle de l'album : "si ça se trouve, c'était même pas lui…"

 

Pour le plaisir de l'œil, voici une version du Boléro, que j'ai trouvée par hasard, réalisé par un étudiant d'une université brésilienne en spécialité cinéma d'animation :

 

 

Un détournement célèbre :  Le parti d'en rire de Francis Blanche et Pierre Dac.

 

 

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Une chronique de Gen

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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 16:25

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LA FILLE DE L’OUVRE BOITE

 


C'est de qui : Rob Davis

 

 

Une Couv':

 

Filles Perdues   /   La fille de l'ouvre boite  Vs.  Little Girl Lost

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Warum

 

 

Une planche:

 

Filles Perdues   /   La fille de l'ouvre boite  Vs.  Little Girl Lost

 

Ca donne Quoi ? Vous vous souvenez peut être de cet intriguant album, l’Heure des Lames, chroniqué ici l’an passé ; on y découvrait un univers des plus atypique où, dans une Angleterre alternative et orwellienne, des ados fabriquaient leurs parents, où chacun connaissait la date de sa mort, ou encore, où la police n’est composée que de personnes du troisième âge.

 

La Fille de l’ouvre boîte nous y replonge de plein pied en nous narrant la jeunesse de Vera, l’héroïne du tome précédent, qui a décidé de sauver Scarper de son inéluctable décès.

 

Si la première partie de l’album s’inscrit sans la lignée de ces récits initiatiques de collège, de Courtney Crumrin à Gotham Academy en passant par Harry Potter, ce n’est que pour mieux en dynamiter les codes. Vera est une freak même dans ce monde surréaliste et ne rentrera clairement pas dans le moule, même si sa mère tyrannique en a décidé ainsi.

 

A la moitié du tome on commence à rattacher les wagons du premier, retrouvant la cavale de nos deux héros restants (Vera, donc, et Castro) et l’histoire s’emballe bien comme il faut.

 

L’univers de la série de Rob Davis, métaphore surréaliste et décalée de l’adolescence et de sa rébellion, portée par un beau graphisme en noir et blanc, plus délié que sur le précédent,  pourra surprendre certains lecteurs néophytes, les autres, plus exigeants et peut être plus ouverts, y trouveront à n’en pas douter leur compte.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est Quoi ? LITTLE GIRL LOST

 

 

C'est de Qui ? B. Herrmann

 

 

La couv'

 

Filles Perdues   /   La fille de l'ouvre boite  Vs.  Little Girl Lost

 

Déjà croisé sur B.O BD?  Plein de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne quoi? La série Twilight Zone a été pour Bernard Herrmann une véritable aubaine. Bac à sable musical aux possibilités très étendues, elle lui a permis, au gré des scénarios et épisodes de s’adonner à une pratique qu’il affectionnait dans la composition de B.O : l’expérimentation.

 

Ainsi sur ce Little Girl Lost, il marie des cordes assez surprenantes dans le genre : la harpe (quatre !), une viole d’amour (violon à double cordes dont un set résonnant par sympathie), et leur ajoute des vents, des percussions diverses et pour parfaire le tableau iconoclaste, un vibraphone.

 

Le résultat est tout bonnement excellent. Herrmann arrive à mettre tout ce petit ensemble au diapason (dans les deux sens du terme) et propose une musique qui passe de la douceur hypnotique à la répétition stressante en faisant un détour par la mélodie éthérée quasiment surréaliste.

 

Si manquant peut être un peu d’action pour certaines scènes de la fin de la Fille de l’Ouvre Boite, le score de Little Girl Lost éclaire avec réussite l’atmosphère décalée de la BD.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 12:52

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES CONTES DU SUICIDE

 


C'est de qui : L . Ortiz & L. Nine

 

 

La Couv' :

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

C’est édité chez qui ? Warum.

 

 

Déjà lus chez B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Ca donne Quoi ? Une jeune femme se meurt lentement dans son lit, deux amants ne peuvent se résoudre à se séparer même au delà de la mort, un homme obsédé par son amour disparu tente de la retrouver via les techniques de la photographie naissante...

 

Si vous êtes amateur des histoires fantastiques d'Henry James, d'Edgar Allan Poe ou de H.P Lovecraft vous devriez apprécier celles d'un contemporain de ce dernier, l'Uruguayen Horacio Quiroga.

 

Variation sur le vampirisme, l'amour plus fort que la mort, la possession...autant de thématiques classiques du genre revisitées avec inventivité.

 

Adaptés par L. Ortiz, éditeur et spécialiste de la BD argentine, les trois récits présentés dans Les Contes Du Suicidé se démarquent surtout par le graphisme imparable de Lucas Nine, qui fait ici une infidélité aux Rêveurs (chez qui nous l'avons croisé il y a une paire d'années).

 

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Dans un style pictural aux influences et techniques mixtes (pour le dernier notamment et son thème photographique, l'artiste mélange dessins et prises de vues réelles retouchées) qui n'est pas parfois sans faire penser à celui de son talentueux et regretté paternel (croisé ici aussi), Nine donne une profondeur inattendue aux scénarios glaçants de ce recueil à la forme atypique et soignée que tout amateur de fantastique gothique se doit de lire.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ?   DER GOLEM

 

 

C'est de Qui ? P. E. Williams

 

 

La couv' 

Argentine Gothique  /  Les Contes du Suicidé  Vs.  Le Golem

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne quoi? La pratique de (re)composer des B.O pour des films de l'époque du muet a connu de beaux jours et maints artistes se sont essayé à l'exercice avec succès.

 

Des musiciens d'horizons aussi différents et éloignés que Phillip Glass, James Bernard ou encore Art Zoyd ont ainsi écrit, essentiellement pour des longs métrages fantastiques (à plus d'un titre) tirés du mouvement expressionniste allemand.

 

C'est dans cette catégorie que l'on retrouve le Golem de Wegener, mis en musique ici par l'artiste protéiforme P. Emerson Williams.

 

Comédien, artiste graphique et sonore aux tendances résolument occultes, musicien sur les scènes dark metal, gothique ou électroniques, Williams a consacré une partie de sa discographie à des oeuvres inspirées par les Vampires (de Feuillade!), les Mains D'Orlac (de Wiene) ou encore, donc, le Golem.

 

Utilisant pas mal d'effets sonores, il privilégie (certains diraient "abuse de") l'orgue et les plages atmosphériques angoissantes sans pour autant oublier ses amours premiers qui se manifestent via des passages plus bruitistes.

 

Si l'ensemble peut paraître répétitif sur la longueur du film de Wiene, il s'avère plus écoutable avec les trois récits adaptés par Ortiz et Nine dont il relève la saveur gothique déjà prononcée.

 

 

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Une chronique de Fab

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 15:36

 

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : L’HEURE DES LAMES

 

 

C'est de qui ? R. Davis

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Warum.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? S’il est bon de lire des choses qui sortent des sentiers battus, parfois, il ne faut pas avoir peur d’aller loin, quitte à se perdre en chemin. Oui, voilà une assez bonne façon de résumer mon sentiment après avoir terminé l’Heure des Lames, nouvel opus de Rob Davis, qui nous avait habitué à tout autre chose avec son burlesque Don Quichotte. Nous sommes ici dans une sorte de réalité parallèle, dans la perfide Albion,  où les parents ne font pas d’enfants, c’est même le contraire, les enfants fabriquent leur parents, à l’école, sous forme d’objets des plus hétéroclites qui représentent peu ou prou leur caractère, tout le monde connaît la date à laquelle il doit mourir ce qui est aussi pratique que déprimant. Le père de Scarper, sorte de tuba à voile, disparait un jour de la maison, notre anti-héros s’échappe du bahut en compagnie d’un jeune black sourd et d’une fille peu fréquentable pour partir à sa recherche. De pluies de couteaux en cimetières d’objets/mères possessives, l’échappée belle de notre trio de misfits finira mal…mais pouvait-il en être autrement ? Exercice de style à la croisée des genres qui, graphiquement, n’est pas sans faire penser à l’excellente Umbrella Academy de Ba et Wray (dont on espère toujours un hypothétique troisième tome), l’Heure des Lames pourra décontenancer, énerver, passionner ou questionner mais ce qui est sur c’est qu’elle ne laissera pas son lecteur insensible.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quo? HUMANS

 

 

C'est de Qui ? C. Tapia de Veer

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est une fois de plus un véritable ornement musical que Tapia de Veer propose pour le remake US de la série d’anticipation Humans. Cela étant gardez à l’esprit que nous sommes fort loin de l’esprit de sa B.O pour Utopia, véritable brulot du genre. Pas que Humans soit mauvais, loin de là, mais foin des délires instrumentaux et bruitistes, de fun mélodique et autres couleurs musicales de la série britannique, ici le compositeur a choisi d’illustrer musicalement l’aspect robotique froid du scénario et a, pour ce faire, opté pour une ambiance synthétique quasi onirique, avec un coté chirurgical atmosphérique d’où le suspense n’est pas absent qui pourra peut être quelque peu rebuter l’auditeur à l’écoute de la galette telle quelle, mais lui fera souvent lever un sourcil surpris s’il a la curiosité de la marier à l’Heure des lames.

 

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Une chronique signée Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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