25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 07:03

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? SOUTERRAINS

 

 

C'est de Qui ?  R. Baudy

 

 

La couv' 

 

L'enfer sous terre  /  Souterrains  Vs.  A Monster Calls

 

Déjà croisé dans le coin? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

 

Une planche:

 

 

L'enfer sous terre  /  Souterrains  Vs.  A Monster Calls

 

Ca donne Quoi ? Je pense pouvoir avancer sans trop me tromper que Romain Baudy aime les huis clos, les espaces confinés où les situations peuvent vite devenir des plus anxiogènes. Après le lovecraftien en diable Pacifique, qui se déroulait dans un sous-marin au fond des mers, voici qu’il nous emmène dans les profondeurs de la terre, tout au fond d’une mine où suite à une explosion, un petit groupe d’hommes et un androïde destiné à leur faciliter le travail, vont découvrir un monde souterrain peuplé de nains méfiants qui ont asservi une race de géants et vont faire prisonniers nos malheureux héros.

 

Si vous venez souvent dans le coin vous avez probablement remarqué que je parle souvent de « mixité » des genres, que ce soit au scénario ou au dessin. Et en effet on voit éclore depuis quelques années toute une génération d’artistes dont les influences puisent leurs sources aussi bien dans la BD franco-belge que dans les comics et les mangas.

 

Souterrains est un exemple assez parlant de ce mélange de genres, outre le côté «Germinal revu par Jules Verne » assez ambitieux (et bien géré !), on pense également au design des nains du Brigada de Fernandez, au robot géant du Roi et L’oiseau (et/ou à son descendant du Géant de fer) au royaume des gobelins de Bilbo Le Hobbit…et pourtant tous ces clins d’œil, volontaires ou non, ne donnent jamais l’impression d’un hasardeux pèle-mêle réchauffé. Au contraire l’ambiance de l’album est aussi cohérente que ce que l’action est prenante ; le décalage entre le monde des mineurs terre à terre et l’univers fantasy/steampunk fonctionne au mieux.

 

Coté graphismes aussi, Baudy, en donnant un aspect manga old-school aux visages de ses personnages sur des décors réalistes et détaillés enfonce le clou de cette croisée des chemins. Notons également (ça fera plaisir à Gen !) l’excellent boulot de Albertine Ralenti à la couleur qui traduit à merveille les différentes atmosphères.

 

Un one-shot généreux à tous les sens du terme qui devrait bien plaire aux amateurs de fantastique.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? A MONSTER CALLS

 

 

C'est de Qui ?  F. Velasquez

 

 

La couv' 

 

 

L'enfer sous terre  /  Souterrains  Vs.  A Monster Calls

 

Déjà croisé sur B.O BD? Une poignée de fois.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans A Monster Tale aussi les univers s’entrechoquent ce qui permet à Velasquez qui sort de pas moins de 3 films d’épouvante bien lambdas (et d’un blockbuster fantasy bas du front) de revenir à des choses plus  nuancées, des  qui rappellent ses travaux de jeunesse notamment le très réussi L’Orphelinat.

 

La partition du compositeur se concentre sur le personnage principal, le jeune Connor qui passe tout au long du film par des sentiments mitigés où la peur et le doute tiennent des places prédominantes, les atmosphères sont donc panachées et peuvent passer d’une piste à l’autre de la mélancolie voire la tendresse a des choses bien plus dramatiques aux climax surprenants forts bien rendus par l’orchestre.

 

Le piano mène la danse en tant que soliste mais, vous vous en doutez, les cordes sont également à la fête. Vibrantes à la limite du tremblement même parfois, elles sont bien mieux employées que souvent dans le genre, avec une palette plus large.

Sur les pistes plus effrayantes les cuivres et les percussions sont littéralement déchainées apportant un contraste marquant.

 

On pense parfois au travail de son compatriote Javier Navarette sur les longs métrages de Del Toro et, s’il est vrai que les passages calmes l’emportent sur le reste, c’est un contrepoint intéressant à Souterrains.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 16:14

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : DANS LES BOIS

 


C'est de qui : Emily Carroll

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lue chez nous? Non

 

 

C’est édité chez qui ?  Casterman, un lien vers le site :

http://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/dans-les-bois

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans le domaine de l’horreur il est de nos jours quasiment aussi difficile de proposer quelque chose d’original que, par exemple, en Fantasy. Pourtant la jeune Emily Carroll, avec ce premier ouvrage traduit chez nous, s’en tire avec les honneurs. Prenant comme cadre la classique mais imparable forêt, elle y implante 5 courts récits aux sujets variés et aux scénarios glaçants et dont le dessin n’est pas en reste. S’affranchissant des codes de la narration classique, dans un style délicieusement old school, anguleux et expressif, elle réveille les peurs primales en flirtant avec ses glorieux ainés, de Lovecraft à Edgar Alan Poe ; que ce soit en noir et blanc ou via des thématiques de couleurs pertinentes Dans les bois brille par sa maîtrise formelle et révèle au public francophone une artiste à suivre !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? CRIMSON PEAK

 

 

C'est de Qui ? Fernando Velasquez

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui, à deux ou trois reprises.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Contrairement à son réal qui, plutôt que de renouer avec ses longs métrages de jeunesse et non content d’être celui qui a flingué le passage d’Hellboy sur grand écran, a préféré nous pondre une baudruche gore au possible et désamorçant le peu de promesses du début du film, Velasquez a écrit une vraie bonne B.O d’horreur gothique, avec juste ce qu’il faut de poésie macabre et un thème récurrent aussi beau qu’inquiétant selon ses déclinaisons. Quand le scénario flirte avec l’horreur démonstrative, le compositeur sait rester simple et efficace, avec des morceaux effrayants au possible. L’usage intensif du violoncelle, qui décidément a la cote ces derniers mois (et ce n’est pas moi qui m’en plaindrait tant qu’il est utilisé à bon escient), apporte une saveur classique des plus agréable. Bref, une B.O grande classe pour une BD qui la méritait bien et à qui elle va comme un gant.

 

 

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Une chronique par Fab

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