14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 14:46

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SA MAJESTE DES OURS.

 

 

C'est de qui ? Vatine, Cassegrain & Dobbs.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Branle bas de combat au royaume de Valencyre quand un jeune garçon échoue sur les côtes de ces terres dirigées par les ours. Il annonce le retour d’une sorcière craint des animaux et d’une menace d’invasion humaine.

Le roi dépêche son fils à la tête d’une mission diplomatique afin d’avertir les autres peuples animaux et s’assurer leur soutien.

 

Mais l’aventure va se révéler ardue pour nos vaillants émissaires, d’attaques maritimes en faux pas à l’étiquette en passant par des rencontres…imposantes.

 

 

Vatine pour l’idée d’origine, Dobbs au scénar et Cassegrain aux dessins, l’amateur de Bd Franco-belge peut difficilement rêver mieux comme tiercé gagnant.

Et force est de reconnaître que le métier des trois auteurs fait de ce début de série une réussite.

Comme on le disait le mois dernier cette rentrée BD est fournie en albums anthropomorphiques et Sa Majesté des Ours, s’il reste un récit de fantasy assez classique sur le fond, parade en tête de ces sorties.

 

Le trait de Cassegrain, que l’on a adoré ici récemment sur son Conan et sur son adaptation des Nymphéas noirs, peut surprendre sur de l’animalier mais se démarque de la production actuelle par son originalité et son expressivité . On regrettera peut être juste quelque choix de colo un peu sombres.

 

Là où Les 5 Terres fait dans l’intrigue et les complots, Sa Majesté des Ours accentue plus le coté aventure et action mais cette introduction porte en elle des promesses de développement qui donne envie de découvrir la suite !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE THRONE

 

 

C'est de qui ? Bang Jun Seok

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce film historique se déroulant au début du XVIII° siècle et où un roi enferme son fils soupçonné de trahison dans un coffre de riz ( !) l’influence majeure du compositeur est plus à chercher du côté de ses pairs occidentaux que du folklore sud-coréen ce qui donne une B.O des plus intéressantes.

 

En effet, Bang Jun Seok, s’il utilise des instruments traditionnels, notamment pas mal de percussions, marche ici sur les plates-bandes du Howard Shore période Seigneur des Anneaux avec des mélodies travaillées, en constante évolution qui peuvent passer d’un calme printanier à une ambiance lourde de tension et de menace.

 

Les instruments à vents sont à l‘honneur, avec les cordes en back up constant et, pour les passages plus épiques un renfort appuyé de cuivres et, donc, de percussions.

Le mariage des  origines et des traitements est payant et fait de The Throne un condensé d’atmosphères et de genres très réussi. Un score riche et atypique qui a bien fonctionné sur ce premier tome prometteur de Sa Majesté des Ours.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

Repost0
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 07:27

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONAN LE CIMMERIEN. LES CLOUS ROUGES.

 

 

C'est de qui ? Hautière, Vatine & Cassegrain.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les Clous Rouges est la dernière histoire du cimmérien qu’écrira Howard ; c’est également – du propre aveu de l’auteur comme le rappelle Patrice Louinet dans sa postface- la plus chargée en érotisme et en scènes gore. C'est également la septième adaptation de la collection de chez Glénat qui, décidément, tient ses promesses.

 

On y retrouve notre barbare à la poursuite de Valéria, recherchée par la Fraternité, mais pas pour ramener la guerrière, au contraire, pour faire route (et plus si affinités !) avec elle.

Leur retrouvailles sont rapidement écourtées par l’arrivée d’une créature gigantesque, sorte de lézard dont Conan aura bien du mal à venir à bout.

 

Notre duo attérrit ensuite dans une immense ville complètement fermée du monde extérieur où ils vont bientôt découvrir les derniers survivants d’une civilisation dont les trois factions se livrent une guerre fratricide depuis des décennies.

 

 

Huis clos oppressant et sauvage, critique, une fois encore, de la nature humaine, Les Clous Rouges est ici plutôt bien adapté par un Régis Hautière assez loin de ses domaines habituels et, surtout, superbement mis en image par Didier Cassegrain, sur un storyboard de Vatine excusez du peu !- dont le trait si personnel, qui sait faire de la moindre institutrice une bombe sexuelle, donne une nouvelle identité graphique a ce classique de la fantasy.

 

Les indécrottables fans du Conan version comics d’antan (et ce malgré toute l’admiration que j’ai pour Barry Windsor Smith), auront peut être du mal à apprécier à sa juste valeur cette nouvelle version (comme ils en auront eu avec une autre réussite aux graphismes atypiques de cette collection : La Reine de la côte noire d’ Alary), mais c’est tant pis pour eux.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ON THE SHOULDERS OF GIANTS

 

 

C'est de qui ? P. Graham

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Des grands compositeurs classiques russes comme Prokofiev ou Moussorgski à leurs « élèves » de la musique de film du XX° siècle, Basil Poledouris et John Williams en tête, tous ont bien compris que la dimension épqiue, notament dans la fantasy, passait par les cuivres.

 

Peter Graham, qui s'est fait une spécialité dans l'écriture pour grands ensembles de cuivres, emprunte dans ce On the shoulders of giant, autant aux incontournables du genre dans le 7° Art qu'à ses compatriotes -contemporains ou non- voire aux romantiques allemands du siècle précédent.

 

Le résultat est pour le moins impressionnant sans jamais sonner barnum ; original dans le sens où certaines parties, que l'auditeur lambda s'attend à entendre jouer par d'autres tessitures, le sont exclusivement par les cuivres et résolument héroique malgré quelques thèmes plus posés.

 

Une musique toute aussi originale que l’appropriation de Conan par le trio d'auteurs responsables de cette version des Clous Rouges.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
2 septembre 2018 7 02 /09 /septembre /2018 07:47

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA MORT VIVANTE

 

 

C'est de qui ? Vatine et Varanda

 

 

La Couv':

 

N'est pas morte celle qui à jamais dort  /  La Mort Vivante  vs.  I Lunghi Capelli della Morte

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Vatine comme pour Varanda.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

 

Une planche:

 

 

N'est pas morte celle qui à jamais dort  /  La Mort Vivante  vs.  I Lunghi Capelli della Morte

 

Ca donne Quoi ? Ayant perdu sa fillette dans un accident sur la Terre, dépeuplée au profit de Mars, Martha une femme aussi riche que mystérieuse, fait venir de force Joaquim, jeune scientifique mis au ban, qu’elle pense capable de la cloner.

Mais c’était sans compter sans l’intervention de créatures gigantesques lors de la chute de l’enfant qui va fausser le résultat de l’expérience.

 

Annoncée il y a déjà pas mal de  temps cette adaptation d’un roman de Wul voit finalement le jour et l’attente valait la peine.

Comix Buro a rejoint le giron de Glénat qui propose deux versions de l’album, la standard en couleur (réalisées par Isabelle Rabarot et Vatine, qui a également signé le storyboard) et une en NetB pour les amateurs de beau dessin (version plus conforme au travail premier de l’artiste).

Car c’est en premier lieu de ça qu’il s’agit ici ! Certes Alberto Varanda a passé du temps sur sa copie mais le résultat est un quasi sans fautes.

 

N'est pas morte celle qui à jamais dort  /  La Mort Vivante  vs.  I Lunghi Capelli della Morte

 

S’inspirant d’illustres prédécesseurs, de Gustave Doré à Bernie Wrightson, le dessinateur portugais livre un travail assez remarquable, aux personnages anguleux et expressifs et aux décors parfois époustouflants, le tout avec un rendu « tramé » très old-school qui sied bien au scénario.

 

Quid de celui ci me direz vous ? Vatine s'était déjà frotté à Wul sur Niourk, mais ici c'est plus de la SF/fantastique à l’ancienne, qui convoque sans craintes les spectres des auteurs gothiques et les assaisonnent aux codes de l’anticipation futuriste.

 

Pour ceux qui trouveraient que l’histoire manque d’originalité, rappelons que le texte original date de 1958 et que ce que vous auriez pu prendre pour une redite pourrait fort bien être une source d’inspiration.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : I LUNGHI CAPELLI DELLA MORTE

 

 

C'est de qui ? C. Rusticelli

 

 

La Couv':

 

N'est pas morte celle qui à jamais dort  /  La Mort Vivante  vs.  I Lunghi Capelli della Morte

 

Déjà entendu chez B.O BD? Quelque fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après avoir mis en musique la Fruste e Il Corpo de Bava, Carlo Rusticelli revient à l'horreur à l'italienne avec ce film au background médiéval.

A n'en pas douter la B.O de I Lunghi Capelli della Morte a dû inspirer le regretté Wojcieh Kilar pour celle du Dracula de Coppola avec son introduction solennelle à base de cordes haut perchées ponctuées de cloches lugubres.

 

Le thème est ensuite repris sous la forme d'un requiem sur une poignée de pistes avant l'introduction du theremine qui fait toujours son petit effet coté étrangeté.

 

Si le thème principal est un peu trop générique quitte à en devenir presque répétitif, les broderies de Rusticelli apportent de belles ambiances macabres qui mettent l'emphase sur la noirceur romantique du scénario de La Mort Vivante.

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 10:34

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi ? INFINTY 8.  LES COMICS.

 

 

C'est de qui : Zep, Trondheim coté scénars et Bertail & Vatine aux dessins.

 

 

Une Couv':

 

 

Infiniment Fun  /  Infinity 8  Vs.  The Cosmic Man

 

Déjà lus chez nous? Certains oui.

 

C’est édité chez qui ? Rue De Sèvres.

 

Une planche:

Infiniment Fun  /  Infinity 8  Vs.  The Cosmic Man

 

Ca donne Quoi ? Trondheim et Vatine, deux pointures de la Franco-Belge de ces dernières années (soyons fous, étendons même aux  deux dernières décennies) associent leurs talents chez Rue de Sèvres, l’éditeur qui commence à compter dans le paysage BD, pour créer Infinity 8, une série concept de SF à grand spectacle en huit albums et autant de personnage principal. 

 

Les deux premiers épisodes sortent cette année, sous forme de comics à l’américaine, découpés en épisodes.

 

Jetons y un œil :

 

Romance et Macchabés annonce la couleur avec un titre résolument série B déconnante nous présente Yoko Keren, une agente « badass » que son libidineux capitaine envoie en mission pour inspecter un immense amas composé de débris de différents vaisseaux et planètes. C’est ce moment que choisissent les Kornaliens, peuplade extraterrestre de l’Infinity 8 pour se rebeller et faire une sortie. Entre son enquête et un kornalien collant tombé amoureux d’elle, notre héroïne ne va pas l’avoir facile.

 

 

Infiniment Fun  /  Infinity 8  Vs.  The Cosmic Man

 

Le second récit, Retour Vers le Furher, (dont les épisodes seront disponibles fin octobre puis début et fin novembre), avec là aussi un titre aussi osé qu’explicite, a pour protagoniste la non moins dure à cuire Stella Moonkicker qui chaperonne bon gré mal gré des allumés fans du III° Reich qui vont mettre la main sur la tête d’Hitler (clin d’œil probable aux débuts d’Hellboy!), là aussi on navigue entre grindhouse et décalage délirant.

 

 ​​Coté graphismes on est aussi dans du très bon, référencé comme il se doit à une certaine culture comics US : Romance et Macchabées avec ses clins d’œil à Moebius et Kirby, Retour vers le Fürher, et ses immensités spatiales qui ne sont pas sans faire penser parfois à Corben, et, que ce soit Bertail ou Vatine, les dessinateurs remplissent leur cahier des charges quasiment sans fautes.

 

Verdict, Infinity 8, et sa version comics collectors, est une bonne dose de fun décalé comme on les aime, ce que j’attendais de la part de Comix Buro en parallèle des adaptations de Wul chez Ankama plus « sérieuses » mais tout aussi pulp. Vivement la suite.

 

 

Infiniment Fun  /  Infinity 8  Vs.  The Cosmic Man

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? THE COSMIC MAN

 

 

C'est de Qui ? P. Sawtell & B. Shefter

 

 

La couv' 

Infiniment Fun  /  Infinity 8  Vs.  The Cosmic Man

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui, ensemble et séparément.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Sentant que la série Z fauchée et très oubliable (probablement déjà à l’époque) The Cosmic Man avait besoin d’une B.O qui allait la sortir de sa médiocrité, le duo Sawtell et Shefter fait preuve d’une belle ingéniosité en allant rajouter à leur orchestre minimaliste (au sens propre !) toutes sortes de sonorités étranges via des instruments inhabituels comme le thérémine, le violon électrique, une orgue ou encore diverses percussions.

 

Atmosphère effrayante à souhait, entre film d’horreur cheap et science fiction old school, mais bien plus originale que la quasi-majorité de ce qui est sorti à cette époque (et même après) dans le genre, cette galette où figure foison de pistes dont pas mal contiennent également des bruitages du film, fait une bande-son tout à fait honorable à ces bons débuts d’Inifinty 8.

 

 

------------------------------

 

 

Une chronique de Fab

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags