LA BD
C'est quoi : BRUNO BRAZIL 9 à 11 – INTEGRALE 3
C'est de qui ? William Vance & Louis Albert (pseudo de Greg)
Déjà croisés sur B.O BD? oui
C’est édité chez qui ? Dargaud – Le Lombard selon les éditions
Suite de la précédente chronique.
Tome 9 (1977) : Quitte ou double pour Alak 6
Les services secrets du monde occidental sont en émoi… Rappelez-vous, le monde était en pleine guerre froide entre Est et Ouest et les russes avaient souvent le mauvais rôle dans les œuvres de fiction parlant d'espionnage.
Les services secrets sont en émoi car les 3 personnes qui détenaient la formule de la fusée Myxine ont été assassinées. Mais une expérience avait été tentée sur un obscur employé, Julius saxon, en lui inculquant la formule par hypnose. Le hic est qu'il a été viré et qu'il ne sait pas ce qui est caché dans son cerveau. Mais on sait qu'il est à Madagascar. Le Commando Caïman y part sous la couverture d'un groupe de musiciens. Mais les russes ne vont pas lui faire de cadeaux en les endormant et révélant qui ils sont.
Résultat : au réveil, le Commando Caïman part à l'assaut pour arrêter l'avion qui s'apprête à partir. Vladimir le copilote sait se servir d'une mitraillette et le nomade et Whip en font les frais avec blessures graves. Billy précipite la voiture contre l'avion qui explose avec les russes, Saxon et Texas dedans. Restent en relativement bon état Bruno Brazil et Gaucho Moralès. Les responsables américains sont contents : les russes n'auront pas la formule. 2 agents morts et 2 handicapés pour le restant de leur vie : bagatelle… et, comme le dit le général au colonel L (voir ci-dessous), ils étaient payés pour ça.
Je ne sais pas si Lousi Albert / Greg avait décidé d'arrêter la série, mais il y a beaucoup de morts dans cet album qui est sans doute le plus cynique de la série et le plus sombre. J'aime particulièrement le réalisme du dialogue final entre le général et le colonel : "il n'y a qu'au cinéma que seuls les "autres" y restent".
Une conclusion violente et dure de la série… enfin pas tout à fait puisqu'il reste 2 tomes.
Tome 10 (1977) : Dossier Bruno Brazil
C'est un tome un peu spécial puisqu'il reprend des histoires courtes parues soit dans les Super Tintin, soit dans d'autres publications hors hebdomadaires.
Sous prétexte de prouver au colonel L que Bruno Brazil ne peut pas retser éternellement diminué par la perte de ses équipiers et amis, Gaucho Moralès reprend d'anciennes affaires de l'époque où Bruno Brazil travaillait seul.
Une fleur pour cible : une affaire d'espionnage assez classique avec microfilm caché.
Piège sous globe : des savants sont tués par une explosion de nitroglycérine dans leurs bureaux fermés. Où étaient les charges?
Réseau Diamant : un traître sévit dans un réseau en Amérique du Sud et Bruno Brazil doit le trouver.
Le bouclier de verre : comment convaincre un vieux truand à la retraite de collaborer avec les autorités? En lui prouvant que sa voiture blindée n'est peut-être pas si blindée que cela.
Les poupées ont la vie dure : le scénariste s'est rappelé de l'aventure de Tintin L'oreille cassée, mais ici la pierre précieuse est dans une poupée!
Pour les anciens comme moi, c'est un album sympa parce qu'il permet de retrouver les débuts en solitaire de Bruno Brazil. Les scénarios sont de bonnes petites histoires d'espionnage, mais les graphismes de Vance sont parfois irréguliers selon les angles de vision des personnages. C'était la prise en main de son personnage.
Tome 11 (1995) : La fin…?
L'éditeur Le Lombard a été plutôt méchant avec les lecteurs puisqu'il ne publie dans ce tome que 6 pages de ce qui aurait dû être la prochaine aventure de Bruno Brazil.
Est-ce Vance qui a rendu la main parce que trop pris par le succès de la série XIII ou par lassitude du personnage ou est-ce Greg (puisque cet album est sorti sous cette signature) qui en a eu assez? Je ne sais pas.
Ces quelques pages sont précédées de 3 histoires courtes mettant en scène Bruno Brazil et Gaucho Moralès.
À un poil près : un général sud-américain participant à une conférence internationale a été condamné à mort par des terroristes. Bruno et Gaucho doivent tout faire pour qu'il ne soit pas exécuté.
Ne tuez pas les immortels : Bruno Brazil en interview à la télé va éviter le meurtre d'un comédien, fils d'un sénateur.
Fausses manœuvres et vraies embrouilles : les agents sont gentiment convoqués à des manœuvres militaires. Des truands profitent de l'agitation en ville pour btaquer une banque. Mauvaise idée : Bruno et Gaucho étaient là avec leur vieux copain Gus.
Pour les quelques pages, j'ai beaucoup regretté de ne jamais avoir la suite car la belle Cheree Lamour promettait d'être très intéressante.
Voilà, cette fois-ci, c'est fini.
Nostalgie pour les vieux lecteurs de la série et peut-être envie de la découvrir pour les nouveaux lecteurs.
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Une Chronique de Gen