Ca donne Quoi ? Dans cet ultime tome des Fantômes de Neptune nous avons droit à un festival de révélations et de flashbacks sur ce qui a amené les protagonistes de cette épopée uchronique là où ils en étaient à la fin du précédent album.
Ainsi Victor avait deux frères dont les destins aussi surprenants que tragiques ont probablement joué sur la folie de ce dernier.
Le Khéropis (la créature extra terrestre qui était dans l'artefact) quant à lui révèle à Mina et Montague l’histoire de son peuple et leur rapport avec la race humaine ainsi que l’existence d’une créature aux pouvoirs terribles.
Les masques tombent, les ennemis d’hier deviennent les alliés et les figures du passé refont surface.
La bataille pour la sauvegarde de l’espèce humaine atteint son paroxysme avec cette conclusion très rythmée dans laquelle Valp fait une fois de plus montre de tout son talent graphique avec des décors steampunk dantesques, des personnages aux inspirations mangas bien campés et une identité graphique affirmée.
Sur un créneau voisin du Château des étoiles d’Alex Alice, l’auteure des Fantômes de Neptune réussit le pari de proposer une série à la fois grand public et personnelle où elle mélange avec un certain bonheur ses multiples influences.
Vivement ses prochains projets !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE TOMORROW WAR
C'est de qui ? L. Bafle
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? C’est amusant, sur chacun des 4 albums j’ai essayé une B.O d’époque et de genre différents et ça a collé à chaque fois.
Probable que le caractère fondamentalement protéiforme de la série y est pour beaucoup, j’en veux pour preuve le score qui a accompagné cet ultime épisode.
Film de SF rentre dedans calibré grand spectacle mais sans y mettre vraiment les moyens, The Tomorrow war convoque allègrement voyage dans le futur, héros impeccable, batailles pyrotechniques et autres aliens pas très sympas pour un résultat qui plaira surtout aux amateurs du genre.
Coté musique Lorne Bafle s’appuie sur ce qu’il fait de mieux, l’action poids lourd dans l’esprit de Zimmer et de ses autres fréquents collaborateurs.
Il reprend ici les recettes qui ont fonctionnées sur des choses comme Pacific Rim, Geostorm ou encore le jeu vidéo Call of Duty, s’appuyant lourdement sur les sons électroniques qui vrombissent ténébreusement et les alternant avec des thèmes héroïco-épiques survitaminés aux rythmiques métronomiques.
Mais, comme dit plus haut, ce déferlement d’énergie futuriste va de pair avec ce quatrième Fantômes de Neptune qui ne lésine ni sur le grand spectacle ni sur l’émotion.
Ca donne Quoi ? C'est l'heure des révélations pour Meena ; alors qu'elle croyait Marie Curie morte et Viktor son ami, elle va apprendre par le plus inattendu des alliés -l’androïde Montague- qu'il n'en n'est rien. Marie est retenue prisonnière, Viktor est de mèche avec Loreleï qui n'est autre que celle qui a tenté d'assassiner Meena. Le robot évoque également le projet Kheromo.
Durant le voyage qui mène tout ce petit monde sur Neptune (et qui occupe l'intégralité de ce troisième volet), notre héroïne va devoir prendre des décisions importantes faces à ces révélations et à la découverte d'une créature incroyable dans les tréfonds du Rorqual.
Valp nous livre un nouveau tome fort en péripéties de sa série à la croisée des genres (SF, Steampunk, anticipation...) avec un épisode en mode « 20000 lieues dans l'espace » drôlement maîtrisé.
Son style graphique, lui aussi métissé est toujours aussi réussi et accrocheur.
Dire qu'il va falloir patienter pour lire la suite !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :EVILSPEAK
C'est de qui ? R, Kellaway
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Presque sur que non.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Début des années 80, décennie riche en cata musicale dues à l'émergence de musiques électroniques expérimentales à bases de synthétiseurs aux sons dégueulasses.
Heureusement, Roger Kellaway , dont le parcours classique et jazz se ressent dans son sens de l'écriture et qui est venu assez tardivement à la musique de film, ne verse pas -encore- dans les travers de l'époque et propose une musique plutôt tournée vers le traditionnel.
C'est d'autant plus inespéré que le sujet du film est, pour faire court, l'invocation de Satan via un ordinateur ! Ce coté satanique (pour la petite histoire Anton Lavey, sataniste célèbre s'il en est, était fan du film) aidant, la musique de Kellaway est comme on pouvait s'y attendre particulièrement sombre, avec des effets sonores attendus : cloches, voix humaines distordues, cordes grinçantes, piano lugubre et j'en passe.
Une B.O un brin old school et décalée qui accentue l'aspect huis clos oppressant de ce Collapsus.
Ca donne Quoi ? Presque deux ans après un premier tome enthousiasmant, voici enfin la suite des Fantômes de Neptune qui, derrière une superbe couverture à l’inspiration Art Nouveau, confirme tout le bien que l’on pouvait espérer.
On retrouve notre héroïne, laissée en bien triste situation : aveuglée par l’artefact récupéré dans l’espace, ses deux plus proches parents morts dans d’affreuses circonstances, Meena s’enfuit du seul endroit où elle aurait pû être en sureté pour tomber dans les griffes de Viktor Markgraff qui la trompe en se faisant passer pour amical et l’embarque à bord d’un aéronef volé direction Neptune.
Mais c’est sans compter sans la détermination de Marie et, surtout, celle de Montague, l’androïde qui cache décidément bien des choses !
Toujours sur un rythme effréné, Valp déroule un scénario prenant où elle mélange avec passion les ingrédients de l’aventure SF steampunk.
Son dessin et sa colo, aux confluents des genres (de, entre autre, Disney aux « animes »mangas old school), sont tout bonnement épatants et, associés à une narration inventive et visuellement souvent étonnante (là aussi on pense parfois à l’Art Nouveau dans la mise en page) donnent à la série une véritable originalité et la plaçant aux cotés des classiques du genre.
Armons nous maintenant de patience pour lire la suite des aventures des Fantômes de Neptune !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ?AMOK TIME
C'est de Qui ?G. Fried
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui.
On peut écouter ?
Ça donne quoi? : Le vétéran Gérald Fried, collaborateur entre autre de Kubrick ou de Corman, a, dans une filmo plus que chargée, écrit pas mal pour le petit écran et, entre autre, pour la mythique série Star trek.
Si je ne suis pas un afficionado, loin s’en faut, de la série en question (je n’ai vu qu’une poignée d’épisodes des premières saisons dans les années 80), force est de reconnaître que Star Trek est un incontournable de la S .F.
Fried, qui a composé les scores de six épisodes (dont pas mal d’extraits seront réutilisés tout au long de la série), s’est, à mon sens, outrepassé sur Amok Time pour lequel il ne s’est pas contenté de ressortir les clichés du genre mais a, comme souvent dans son œuvre, souligné les passages plus psychologiques et insufflé du sentiment et de l’ "humanité" à sa musique.
Adepte de la B.O comme élément incontournable des images, Fried n’hésites pas à mélanger les atmosphères. Joueur de Hautbois il n’était pas rare que l’on retrouve des parties pour cet instrument dans des genres où il était absent habituellement.
Amok Time recèle également son lot de thèmes plus animés, où les cuivres et les percussions, renforcés par une basse électrique inattendue, sont mis en avant dans des passages dignes de grands films hollywoodiens. L’extrait présenté ici sera d’ailleurs pas mal repompé dans les décennies suivantes.
Une musique variée et haute en couleur, à l’esprit délicieusement suranné et dont ce second volet des Fantômes de Neptune s’accommode parfaitement.
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)