LA BD:
C'est quoi ? LE TEMPLE DU SILENCE
C'est de qui ? J. Duerr
La Couv':
C’est édité chez qui ? Urban
Déjà croisés sur le site? Non
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le nom d’Herbert Crowley (aucun lien avec ce bon vieux Aleister !) ne vous dit probablement rien, et pourtant, si vous vous intéressez un tant soit peu à l’histoire de notre médium préféré (la Bande dessinée au cas où vous seriez tombés ici par hasard), ce serait dommage de passer à côté de l’œuvre de ce précurseur.
Grace à Justin Duerr, artiste américain indé aux multiples talents, vous allez pouvoir combler cette lacune, et vous pourrez même le faire sans être un cador dans la langue de Shakespeare puisque Urban Comics a eu la très bonne idée de traduire Le Temple du Silence, superbe bouquin consacré à Crowley.
On y retrouve évidement l’intégrale du strip The Wigglemuch, qui sera le seul comics à proprement parler que produira l’auteur mais dont le caractère loufoque et burlesque inspirera maints artistes des générations suivantes et non des moindres puisque on croise au sein de ses afficionados des gens comme Art Spiegelman ou Jim Woodring dont le style graphique est clairement inspiré de celui de Crowley.
Nombre des œuvres présentées dans Le Temple du Silence le sont pour la première fois depuis leur création, et que ce soit dans ses peintures, ses illustrations ou encore ses sculptures, on peut enfin apprécier à sa juste valeur le talent de leur auteur, figure artistique injustement oubliée aujourd’hui remise enfin sur le devant de la scène.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : CONSTRUCTION IN SPACE
C'est de qui ? O. Neuwirth
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui une fois ou deux.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Versée dans le conceptuel multi disciplinaire, Neuwirth associe dans cette longue pièce d’accompagnement d’un dispositif vidéo - censé être au départ la musique d’une adaptation d’une nouvelle de Ray Bardbury (d’où le côté un peu SF probablement) – quatre instruments solistes dont un tuba et un hautbois à des ensembles instrumentaux distincts où l’on retrouve pèle mêle des cordes, un ukulele, un synthétiseur ou encore une guitare électrique, le tout renforcé par des effets électroniques multiples et variés.
Le caractère hautement figuratif voire descriptif de l’œuvre le rapproche autant de la musique expérimentale que d’une B.O un peu décalée comme on pourrait en trouver dans le cinéma indé ou sur les premiers longs de David Lynch.
Entre les mains de cette artiste plurielle, visionnaire de la musique contemporaine, les sons et les mélodies évoluent sans cesse, se tordent, se transforment et le panorama musical obtenu va à merveille avec les œuvres hybrides d’Herbert Crowley.
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Une Chronique de Fab