21 juin 2024 5 21 /06 /juin /2024 14:28


 

LA BD:





 

C'est quoi ? ZORRO. D’ENTRE LES MORTS.




 

C'est de qui ? S. Murphy




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Urban





 

Déjà croisé sur le site? Oui




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? La bourgade mexicaine de La Vega subit la mainmise d’un baron de la drogue depuis des années. La seule joie de ses habitants est de fêter le héros local: Zorro!



 

Mais cette année la célébration tourne mal et le descendant du justicier, qui incarne son ancêtre lors de la fête, est assassiné par les trafiquants.

Alors que sa fille, pour survivre, va devenir chauffeuse pour le cartel,son fils semble avoir perdu la raison et, élevé par le prêtre, se prend pour Zorro en personne.

 

Et l’ombre du Renard va s’abattre sur les bandidos.



 

Parmi mes madeleines de Proust, le Zorro avec Guy Williams est en bonne place. Chaque samedi soir (sur FR3 à l’époque) , je suivais quasi religieusement les aventures du justicier masqué, de son fidèle Bernardo et du cruel Monasterio.

 

En voyant cette version “actualisée” du héros j’ai haussé un sourcil circonspect, peu fan en général de ces adaptations.

Mais j’ai bien fait de passer outre ma réserve et de faire confiance à Sean Murphy, qui m’a, de par le passé, agréablement surpris, ce qui est encore le cas cette fois çi.

 

L’artiste américain, qui avait déjà proposé un Batman très honnête, renoue ici avec le genre du héros masqué, seul -ou presque- contre tous qui dézingue du gros méchant à tour de bras.

 

Dans son style graphique anguleux virtuose, Murphy s’approprie le mythe de Zorro dans une aventure au scénario certes light mais mené tambour battant avec force scènes d’action et autres pyrotechnies musclées.  





 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DESPERATE MEN



 

C'est de qui ? G. Ferrio



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Malgré une solide formation classique, Gianni Ferrio ne s'est pas illustré dans des chefs d'oeuvre et ce malgré une filmographie plutôt fournie.

 

Comme ses pairs de l'époque, il compose beaucoup et, comme ses compatriotes, surtout dans de la série B de genre, westerns spaghettis en tête (Ferrio fera également pas mal de ...comédies érotiques, mais passons voulez vous).

 

Film de vengeance dont l'un des seuls atouts est la présence d'un Ernest Borgnine venu cachetonner au pays de la pizza, ce A Bullet For Sandoval a la particularité d'avoir une B.O qui, contrairement à la grande majorité de celles des westerns de l'époque, évite l'écueil de reprendre les ingrédients de celle du maître étalon de l'époque : Ennio Morricone.

 

Ici foin de sifflements, de chœurs féminins, d'harmonica... Ferrio favorise les cuivres menaçants pour exprimer le thème majeur du film : la vengeance. (bon, ok, y a des cloches qui font pas mal penser à la musique du Bon, la Brute et le Truand, mais c'est quasiment la seule similitude que l'on peut trouver).

 

Repost0
12 juin 2024 3 12 /06 /juin /2024 16:20

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SACRIFICE




 

C'est de qui ? Remender & Fiumara




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Urban





 

Déjà croisés sur le site? Yep




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? Un monde fantasy aux races mélangées, allant de l’humanoïde anthropomorphe au pigeon sur 2 jambes en passant par des humains. 

Dirigées par des dieux tout puissants, chaque famille, quelle que soit son origine, doit donner un de ses enfants en sacrifice.

Mais dans quel but?

 

Eh bien les dieux ne veulent pas vieillir et l’un de leurs servants a trouvé un élixir pour leur redonner la jeunesse.

 

Un élixir à base de…sacrifiés!



 

Quand on est un scénariste reconnu pour avoir souvent du mal à conclure de façon satisfaisante ses séries, voire à les conclure tout court, comparer le scénario de son nouvel opus avec ceux de David Lynch devrait relever du second degré dans le meilleur des cas.



 

Grand amateur du cinéaste aux cheveux d’argent, je dois vous avouer que j’ai eu beaucoup de mal à retrouver quoi que ce soit de son oeuvre dans Sacrifice qui, s’il bénéficie d’une partie graphique assez aboutie, aux riches détails, dans un monde bigarré au bestiaire parfois impressionnant, se révèle sur ces 100 et quelques premières pages finalement fort lambda, plutôt bavard, et peu accrocheur.



 

La suite me donnera peut être tort mais il y a peu de chances que je le saches, n’étant pas motivé pour le découvrir.





 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LA TOUR SOMBRE



 

C'est de qui ? Holkenborg



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Contrairement à Shining, il semblerait que Stephen King n’ait pas été hostile à l’adaptation de l'une de ses grandes œuvres, La saga du Pistolero, à l’univers pourtant fourmillant et parfois abstrait.

Le résultat lui donnera tort et ce n’est pas la B.O qui sauvera les meubles, loin s’en faut!

 

Pur produit de l’école de Hans Zimmer et sa conception bourrine de l’illustration musicale qui ont littéralement envahis le monde de la B.O, produisant des œuvres aussi calibrées qu’interchangeables dont le point commun est une  propension à l’agressivité au détriment bien souvent de…tout le reste, Tom Holkenborg, qu’il mette en musique le remake raté de Mad Max, les cabrioles de la Justice League ou l’octogone sans arbitre de King Kong et Godzilla, fonctionne sur des gimmicks putassiers répétitifs et aussi rentre dedans qu’oubliable.

 

On retrouve peu ou prou les recettes du bonhomme : nappes de synthés épico grotesques, chœurs enflammés, tonnerre de cuivres furieux et autres bruits divers, du bourdonnement et ronflements aussi indescriptibles que bourrins.

Peu écoutable en tant que telle sans un haussement de sourcils désolés, le score de The Dark Tower se place cependant bien, il faut en convenir, sur ce débuts de Sacrifice avec qui il partage un esprit fourre tout un tantinet fatiguant.


 

Repost0
10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 10:53

 

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? A VICIOUS CIRCLE




 

C'est de qui ? L. Bremejo & M. Tomlin




 

La Couv':


 



 

C'est édité chez qui? Urban Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.




 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je suis resté un rien étonné de voir que le vieux briscard Lee Bermejo avait choisi de collaborer avec Mattson Tomlin, le scénariste de ce “A Vicious Circle”, parce que le projet lui semblait…original.



 

En effet, si la partie graphique de cette nouvelle série comics est assez impressionnante, avec des changements de styles selon les époques visitées par les protagonistes, on est finalement sur du voyage spatio-temporel plutôt lambda, qui pioche notamment pas mal dans Terminator (un des films préférés du scénariste selon son propre aveu).



 

La petite touche d’originalité réside dans le fait que lorsque l’un des 2 personnages principaux tue quelqu’un dans une époque, les deux sont téléportés dans une autre.

 



 

Hormis cela on sait qu’ils cherchent à se tuer mutuellement et que l’un d’entre eux, le “méchant”, serait couapble de la mort de la femme et du fils du “héros”, qui n’en reste pas moins également un assassin.



 

Pour le moment, pas grand chose de plus à se mettre sous la dent, ça va très vite, un peu trop même puisque l’on a droit à une séquence de 5 ou 6 changements de background en moins de 2 planches, et, hormis la claque visuelle, ça ne m’a du coup pas plus emballé que ça, à voir si la suite étoffera le propos.






 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PREDATORS



 

C'est de qui ? J. Debney



 

La Couv':

 


 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?   Malgré un potentiel certain quasiment aucune des suites du  Predator original, celui avec Arnold, n’a su exploiter le filon correctement, et encore moins dans les spin-off pourtant ô combien prometteurs Alien Vs Predator.

 

 

Ce n’est clairement pas le volet de 2010 qui infirmera cette hypothèse. Multiplier les bestioles chasseresses n’a en effet pas fait évoluer l’intérêt du scénario et l’on se retrouve avec un gros film d’action-survival classique.

Le score du film est d’ailleurs un exemple assez parlant de la volonté de la prod de ne pas –plus ?- dériver du matériau d’origine mais au contraire de rentabiliser.

 

 

En effet John Debney, derrière le pupitre, est expressément commissionné pour reprendre le travail d’Alan Silvestri sur le premier Predator et de broder dessus tout en restant scrupuleusement dans le même esprit.

 

En bon artisan Debney s’exécute et l’on a l’impression d’entendre des chutes de studios de la première B.O avec quelques variations de thèmes plus ou moins inspirées mais pour le reste c’est cordes sur excitées succédant à des nappes de cuivres graves, rythmiques martiales et envolées lyrico-brutales de l’orchestre dans son ensemble.

 

Rien de bien nouveau sous le soleil donc si ce n’est un pastiche bien ficelé et, donc, une musique de genre maîtrisée et qui atteint sans peine son but.







 

---------------

 

Repost0
17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 09:34

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LOVE EVERLASTING



 

C'est de qui ? Tom King et Elsa Charretier



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour la dessinatrice.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?Joan aimerait bien trouver l’amour mais chaque fois que ça marche avec un homme ça finit toujours mal…et par mal comprenez “dans un bain de sang”!



 

Et en plus, ce qui est tout à fait bizarre c’est qu’elle se retrouve dans des époques et des situations très différentes, avec des gens différents, la seule chose qui ne change pas étant un cow-boy masqué qui apparaît au moment où elle déclare son amour à l’élu de son coeur pour lui coller une balle dans la tête!



 

Si vous voulez vous faire une idée du concept hautement wtf de Love Everlasting, imaginez un récit type Marvel Romance -ces comics romantiques qui paraissaient dans les années 70 et avec lesquels les patrons de spider-man et Captain America espéraient plaire au lectorat féminin - à la sauce Un Jour sans fin/ Edge of Tomorrow.

 

Rajoutez-y une pincée de voyage spatio-temporel et pas mal de gore et de langage fleuri et vous obtenez un récit bien dérangé et fun que le trait cartoony à la Darwyn Cooke de la plus française des artistes de comics rend encore plus décalé.  



 

On regrettera peut être un côté répétitif et un brin longuet sur la durée de ce premier TPB et il faut espérer que la suite varie un peu et lève le voile sur le pourquoi du comment amorcé en fin de recueil. 







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : QUAND GRONDE LA COLERE



 

C'est de qui ? J. Barry



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

 

Ca donne Quoi ? Mister John Barry, responsable entre autre de certains des plus mémorables scores de la saga des James Bond met en musique ce petit film noir où Peter Sellers, joue un de ses rares rôles non comiques.

 

Ouvertement orientée jazz, la B.O de Never Let Go n’en oublie pas le suspense et si l’orchestre de Barry se fait parfois très présent (notamment sur certaines séquences du long métrage), le compositeur sait aussi ménager ses effets avec des breaks rythmiques lourds de menaces, des phrasés de flûte dans l’esprit d’un Lalo Schifrin et des cuivres menaçants qui ne sont pas sans rappeler parfois l’excellent travail de Bernstein sur The Man With The Golden Arm, quelques années plus tôt.

 

Un panaché d’ambiances très cool à l’image du décalage de ce premier TPB de Love Everlasting







 

---------------

 

Repost0
16 octobre 2023 1 16 /10 /octobre /2023 09:17




 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? GOTHAM CITY: ANNEE UN



 

C'est de qui ? King & Hester



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Urban comics

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Bien avant que Gotham soit sous la protection de l’Homme Chauve-Souris, quand elle n’était pas encore gangrénée par la pègre et les super vilains qui peuplent la mythologie du Dark Knight, les grands parents de Bruce Wayne tentaient de construire l’avenir de la ville.

 

Mais Samuel “Sam” Bradley, ex flic au tempérament parfois imprévisible, devenu détective privé, va vite s’apercevoir que si l’on gratte un peu le brillant du luxe qui entoure les Wayne, on découvre vite la pourriture.



 

Le bébé du couple a été enlevé et une forte rançon leur est réclamée. A son corps défendant Slam va devoir faire le bagman, quitte à se retrouver pris dans un engrenage aux rouages corrodés qui vont l'entraîner dans les bas fonds de la ville et de l’âme humaine de ses habitants, à commencer par les plus fameux d’entre eux.



 

Avec cette mini série inspirée, Tom King apporte sa pierre à l’édifice des récits parallèles de l’univers du Batman en imaginant une sorte d’”origine” à la Gotham que l’on connaît.

 

Des “Année Un” le canon en a déjà connu, et non des moindres, à commencer par celui de Miller, et si celui ci n’entend ni révolutionner le genre ni se hisser au niveau de certains de ses prédécesseurs, il propose une agréable variation en mode hard-boiled/roman noir, renouant avec les origines même du personnage (rappelons que, apparu dans les années 30 dans Detective Comics, Batman était un comic strips qui empruntait déjà aux codes des genres cités plus haut).



 

Cette bonne impression est renforcée par le trait anguleux de Phil Esther qui imagine une ville très référencée années 50 et offre quelques belles trouvailles graphiques.

 

Allez s’il ne fallait trouver qu’un bémol à cette VF ce serait une ou deux étrangetés de traduction, comme quand Madame Wayne explique que “Bat-man c’est l’homme chauve-souris en anglais” (alors que les personnages sont américains), ou qu’un flic répond un “on est l’après-midi” au héros qui lui a dit “bonjour” (traduction de “good morning”). Mais il est clair que les traducteurs doivent de temps à autre avoir à jongler avec les langues.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :DOUBLE INDEMNITY



 

C'est de qui ? M. Rozsa



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? La B.O de ce modèle de film Noir tourne autour de trois  thèmes principaux. Celui qui ouvre le film, très anguleux et profond, évolue de façon surprenante via une mélodie où se mélangent romantisme et suspense, on le retrouve avec quelques variations sur pas mal de scènes tendues.



 

Le thème d’amour,  typique du style de Rozsa, qui  inclut des arrangements classiques aux accents très européens.  Enfin le thème du meurtre est bien plus cru, tragique  voire brutal, avec ses rythmiques haletantes.

 

 

Pour leur seconde collaboration (qui en comptera cinq en tout) Rozsa et Wilder sont sur la même longueur d’ondes et la musique est un élément clé de la réussite du film, elle rapportera d’ailleurs à Rozsa l’Oscar cette année là.

 

On prendra donc beaucoup de plaisir à l’écoute de ce score en accompagnement de ce “elseworlds” réussi.







 

---------------

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags