3 décembre 2017
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09:40
LA BD:
C'est quoi : LA BELLE ET LA BETE
C'est de qui ? Trif
La Couv':
Déjà rencontré par ici? Oui
C’est édité chez qui ? Tabou
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si je ne vous ferai pas l’affront de vous redonner le pitch de départ du conte antédiluvien, il faut tout de même préciser deux ou trois petites choses quant à cette nouvelle version.
Comme pour hélas tant d’autres de ses pairs, La Belle et la Bête a hérité des icones que le grand écran lui a imposé lors de ses diverses adaptations ; celles de Disney en tête.
Pourtant, comme nous avions pu l’apprécier lors d’un précédent cycle thématique, l’italien Triff préfère partir du matériau de base et le refaçonner à sa façon.
Ici foin de papa à sauver où de courtoisie mal placée, la bête n’a pas le look de peluche de Jean Marais, Mirabelle est une jeune villageoise toute simple qui rêve de partir à la ville.
Hélas lorsque le destin lui permet de réaliser son souhait, elle se retrouve assaillie par des brigands, son oncle assassiné et la pauvrette à deux doigts de passer à la casserole.
L’intervention in-extremis d’un curieux personnage la sauve de ce sort peu enviable, mais le mystérieux individu s’enfuit. Nue comme au jour de sa naissance (état dans lequel elle va passer une bonne moitié de l’album), Mirabelle le suit et atterrit dans un imposant château.
Je vous laisse découvrir la suite, assez sombre tout comme doivent l’être les contes, sachez juste que nous ne sommes pas ici dans de la BD où les rebondissements ne doivent être que des prétextes pour enchainer des scènes de sexe ; de ce point de vue là l’adaptation de Triff reste même assez sage, penchant vers l’érotisme sensuel plutôt que le X gratuit, tout comme son graphisme semi réaliste réussi.
Tout comme pour son Blanche Neige, gageons néanmoins que l’auteur nous garde quelques surprise pour la suite !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MARGUERITE DE LA NUIT
C'est de Qui ? R. Cloërec
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? A la grande époque du cinéma français où l’on savait faire de beaux films, Claude Autant Lara dirigeait Montand et Michèle Morgan dans cette adaptation d’un roman de Mac Orlan, variation du mythe de Faust.
La B.O est signée René Cloërec, fidèle collaborateur du réalisateur (18 longs en 23 ans), qui compose la une musique aux influences classiques marquées (formation qu’a suivie l’auteur) et aux qualités narratives indéniables.
Si l’on zappera une ou deux pistes raccord avec l’époque du film (le début des années 20) et donc complètement anachronique avec le récit de la BD, le reste de la B.O oscille entre le tragique poignant et le suspense mélodique évolutif qui sont tout à fait de mise ici.
Vous noterez je l’espère qu’à chaque fois que l’on vous propose de la BD érotique on lui accole de sacrées B.O…après tout, y a pas de raisons de ne pas prolonger le plaisir n’est ce pas !
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Une Chronique de Fab
21 janvier 2017
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17:23
LA BD:
C'est quoi : BLANCHE NEIGE. LA FILLE A LA CHEVELURE MAGIQUE.
C'est de qui : Trif
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Tabou
Une planche:
Ca donne Quoi ? On a croisé pas mal de versions dites « adultes » des contes classiques dans nos pages et, comme on l’a souvent fait remarquer, si l’on efface les interprétations de tonton Walt, devenues hélas pour beaucoup la norme, il s’avère que ces récits ne sont truculents que dans leurs formes d’origine, bien souvent loin d’être des histoires pour enfants.
L’italien Trif l’a bien compris puisque, depuis quelques années, il s’est attaché à réécrire des indémodables comme Cendrillon ou Blanche Neige en version érotique dans lesquelles il ne manque pas une occasion d’afficher la plastique affolante de ses héroïnes.
Si la trame reste foncièrement la même que celle que l’on connaît, l’artiste au trait semi réaliste sensuel a développé le rôle du Prince et mélange subtilement deux histoires puisque ce n’est rien moins que Raiponce qui s’invite à la fête, ce qui donne lieu à une poignée de scènes saphiques et autres ménages à trois excitants et parfois forts drôles.
Ajoutons à cela une utilisation maligne de Simplet, un prince pas des plus charmants, ou encore la réhabilitation de Grimilde dans son rôle de marâtre (doublée d’un nympho sadique et, forcément, narcissique) le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour et de pas mal d’action, on peut dire que la Blanche Neige made in Tabou est une réussite du genre.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? PORTRAIT OF TERROR
C'est de Qui ? J. Ottman
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Celui qui deviendra le composeur quasi-attitré de Bryan « les films de Super-héros, c’est moi » Singer s’est également fait une spécialité des scores de films d’horreur.
Un an après avoir écrit une B.O inspirée pour une version sombre de …Blanche Neige (tiens !), il est mandaté pour mettre en musique un nouveau chapitre de l’éssouflée franchise Halloween qui, le septième tout de même, n’a vu le jour que parce que le réalisateur en vogue Kevin Williamson (Scream) et l’actrice has-benn Jamie Lee Curtis sont associés à son nom.
Faute de temps, le projet cafouille un peu niveau post-prod et ce ne sont qu’une partie des pistes d’Ottman qui seront retenues pour le film, mélangées hasardeusement à des chutes de scores d’autres films de Marco Beltrami à qui échouera la tâche ingrate de tout assembler au mieux (enfin le cas échéant on devrait écrire « au pire »).
Et c’est bien dommage car le travail original d’Ottman, qui porte les séquelles de la B.O du Blanche Neige sus-cité notamment dans les chœurs et murmures féminins, pendants sombres des gimmicks de Elfman, s’il sacrifie bien évidemment aux codes du slasher, n’en reste pas moins fort varié et ne se cantonne pas à n’être qu’une bête illustration de genre.
Ce mélange d’ambiances est à redécouvrir dans sa forme originale, pourquoi pas en lisant cette version débridée des contes de Grimm ?
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Une chronique de Fab