17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 16:20

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? ROCKING CHAIR

 

 

C'est de qui ? Kokor et Peyraud

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà croisés sur le site? Non.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Venus chercher le rêve américain, une famille de colons européens se fait entourlouper par leur guide et l’embuscade tendue par ce dernier tourne au bain de sang.

Seuls rescapés du drame un jeune homme et une jeune fille vont tenter de s’en sortir, emmenant avec eux le fauteuil à bascule de la mère du garçon.

 

Mais la vie dans les grands espaces américains est hostile et bientôt nos deux jeunes gens vont être séparés tandis que, de son coté, le rocking chair va connaître un destin hors du commun, changeant de propriétaires au fil des années.

 

Difficile aujourd’hui de faire un western en s’éloignant des sentiers ultra balisés empruntés par des centaines d’auteurs, écrivains, réalisateurs… pourtant on peut dire que le pari des auteurs de Rocking Chair est remporté haut la main tant lieur récit atypique, s’il est bien enraciné dans les racines du genre – la conquête de l’Ouest et la ruée vers l’or, difficile de choisir background plus classique- se veut original et intelligent.

 

Un peu à la manière du Go West Young Man paru l’an passé, ici aussi on retrouve un objet en forme de « fil rouge » de l’histoire, qui, comme dans le classique du genre, Winchester 73 (cité d’ailleurs dans la chronique de l’album choral d’Ogier), passe de main en main apportant à chaque fois plus de malheur que de bonheur jusqu’à une « end » pas si happy que ça.

 

 

Jean Philippe Peyraud livre un western en forme de tragédie-comique, avec des destins souvent chamboulés pour ne pas dire broyés par l’Histoire avec un grand H de la naissance de l’Amérique, cahotique et violente s’il en est.

 

De son coté Alain Kokor rend une copie sans fautes dans un style expressif aux paysages vivants et aux faciès anguleux, qui n’est pas parfois sans faire penser à celui de Pierre Alary, tout au lavis formidablement mis en couleur dans des monochromes et bichromies très réussis.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HANNIE CAULDER

 

 

C'est de qui ? K. Thorne

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après plus de deux décennies à naviguer entre série B et musiques de  séries TV, Ken Thorne est embauché sur ce western hybride (qui a dit bâtard ?!), qui lorgne éhontément vers le western spaghetti sans pour autant en être un.

 

Tourné à la gloire de Raquel Welsh, qui n’hésites pas à mettre en valeur sa plastique parfaite, Hannie Caulder hésite constamment entre la parodie, le film de vengeance, l’exploitation ou encore le film féministe…pour ne jamais trouver sa place où que ce soit.

 

La B.O est à l’image du reste, une sorte de patchwork d’ambiances et de genres mais plutôt bien mélangés avec une unité au final impressionnante vu là d’où on était parti.

 

Outre les gimmicks traditionnels du film de cow-boy, quelques pistes jouent clairement le registre de la comédie enjouée, d’autres fleurent bon l’aventure avec les cuivres en vedette, et une paire de thèmes plus sombres finissent de faire de ce score un accompagnement de choix pour l’album hors norme lui aussi de Kokor et Peyraud qui joue aussi bien avec les genres.

 

 

 

 

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 07:48
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES AVENTURES ORIGINALES DE RED SONJA

 

 

C'est de qui ? Thomas, Thorne, Maroto, Jones et Adams

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Graph Zepelin

 

 

Déjà croisés sur le site? Certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Pendant féminin du célèbre Barbare de Robert Howard, Red Sonja a été « crée » par Roy Thomas au début des années 70, s’inspirant d’un personnage qu’Howard avait imaginé au départ dans un contexte historique.

 

Si c’est le génial Barry Windsor Smith qui le premier lui donne corps dans une aventure de Conan, c’est l’espagnol Esteban Maroto qui imaginera son look ravageur en bikini de mailles. Moins iconique que le Cimmérien, Red Sonja aura pourtant assez d’impact sur le lectorat de l’époque pour avoir sa propre série en comics, une version au cinéma (la sculptural Brigitte Nielsen dans le très oubliable Kalidor) et quelques reprises en comics sur une vingtaine d’années (avec quelques interruptions et, évidemment, changement d’équipes artistiques).

 

 

C’est la toute première série que nous propose aujourd’hui Graph Zeppelin, avec les nouvelles couleurs crées pour la version Dynamite de 2005 regroupant 8 épisodes de la rousse incendiaire. Entre les féroces combats à l’épée, les ennemis retors, les artefacts à dérober ou encore des créatures infernales, on retrouve ici l’esprit Héroïc Fantasy que Roy Thomas a fait planer sur les différentes séries dédiées à Conan. On notera cependant parfois un message un peu plus profond (un brin de féminisme avant l’heure, une plaidoyer pour les marginaux, etc…)

 

Comme à l’accoutumée Thomas est très bavard mais le plaisir de retrouver le trait de Maroto, Dick Girodano et surtout du regretté Frank Thorne est intact (notons que, bridé par une certaine censure, Thorne quittera le giron Marvel quelques années plus tard pour lancer sa version coquine de Red Sonja : Githa of Alizzar).

 

L’éditeur a prévu de publier les 4 tomes de cette réédition et, par Crom, ce n’est pas nous qui nous en plaindrons.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WARCRAFT 2

 

 

C'est de qui ? G. Stafford

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Stafford est l’homme derrière la musique de la franchise Warcrfat, de ses balbutiements à son apogée (WOW pour les connaisseurs) en passant par ses dérivés (Spacecraft), il a mis la main à la pâte quasiment à chaque fois.

 

Formé au classique et grand amateur de rock progressif, les budgets alloués aux premiers jeux (dont celui qui nous intéresse) ne lui permettent pas de disposer d’un orchestre « en vrai », le compositeur écrit donc pour des claviers mais la qualité de son écriture fait –presque- passer outre le son très synthétique de l’ensemble.

 

Mettant à profit autant ses bases musicales que son expérience des classiques du genre (du film d’aventure hollywoodien aux canons de la fantasy sur grand écran, Conan de Poledouris en tête), Stafford livre un score de genre satisfaisant que ce soit dans l’épique comme dans l’action et juste assez old school pour accompagner au mieux ces aventures de Red Sonja!

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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