10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 07:48
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES AVENTURES ORIGINALES DE RED SONJA

 

 

C'est de qui ? Thomas, Thorne, Maroto, Jones et Adams

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Graph Zepelin

 

 

Déjà croisés sur le site? Certains oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Pendant féminin du célèbre Barbare de Robert Howard, Red Sonja a été « crée » par Roy Thomas au début des années 70, s’inspirant d’un personnage qu’Howard avait imaginé au départ dans un contexte historique.

 

Si c’est le génial Barry Windsor Smith qui le premier lui donne corps dans une aventure de Conan, c’est l’espagnol Esteban Maroto qui imaginera son look ravageur en bikini de mailles. Moins iconique que le Cimmérien, Red Sonja aura pourtant assez d’impact sur le lectorat de l’époque pour avoir sa propre série en comics, une version au cinéma (la sculptural Brigitte Nielsen dans le très oubliable Kalidor) et quelques reprises en comics sur une vingtaine d’années (avec quelques interruptions et, évidemment, changement d’équipes artistiques).

 

 

C’est la toute première série que nous propose aujourd’hui Graph Zeppelin, avec les nouvelles couleurs crées pour la version Dynamite de 2005 regroupant 8 épisodes de la rousse incendiaire. Entre les féroces combats à l’épée, les ennemis retors, les artefacts à dérober ou encore des créatures infernales, on retrouve ici l’esprit Héroïc Fantasy que Roy Thomas a fait planer sur les différentes séries dédiées à Conan. On notera cependant parfois un message un peu plus profond (un brin de féminisme avant l’heure, une plaidoyer pour les marginaux, etc…)

 

Comme à l’accoutumée Thomas est très bavard mais le plaisir de retrouver le trait de Maroto, Dick Girodano et surtout du regretté Frank Thorne est intact (notons que, bridé par une certaine censure, Thorne quittera le giron Marvel quelques années plus tard pour lancer sa version coquine de Red Sonja : Githa of Alizzar).

 

L’éditeur a prévu de publier les 4 tomes de cette réédition et, par Crom, ce n’est pas nous qui nous en plaindrons.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WARCRAFT 2

 

 

C'est de qui ? G. Stafford

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Stafford est l’homme derrière la musique de la franchise Warcrfat, de ses balbutiements à son apogée (WOW pour les connaisseurs) en passant par ses dérivés (Spacecraft), il a mis la main à la pâte quasiment à chaque fois.

 

Formé au classique et grand amateur de rock progressif, les budgets alloués aux premiers jeux (dont celui qui nous intéresse) ne lui permettent pas de disposer d’un orchestre « en vrai », le compositeur écrit donc pour des claviers mais la qualité de son écriture fait –presque- passer outre le son très synthétique de l’ensemble.

 

Mettant à profit autant ses bases musicales que son expérience des classiques du genre (du film d’aventure hollywoodien aux canons de la fantasy sur grand écran, Conan de Poledouris en tête), Stafford livre un score de genre satisfaisant que ce soit dans l’épique comme dans l’action et juste assez old school pour accompagner au mieux ces aventures de Red Sonja!

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 09:12
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : BRAM STOKER’S DRACULA

 

 

C'est de qui ? Mignola adapte Coppola (qui lui-même adapte Bram Stoker)

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés chez B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Si le roman de Bram Stoker, petite merveille d’horreur gothique, inspirateur de générations de suiveurs plus ou moins inspirés, a connu moult adaptations au grand écran, peu ont la teneur de celle de Francis Ford Coppola sortie il y a déjà un quart de siècle!

 

Relativement fidèle au texte de Stoker, à quelques exceptions notables près, véritable lettre d’amour au 7° Art via des références multiples, fort d’un casting solide emmené par un Gary Oldman habité, le Bram Stoker’ s Dracula est unique en son genre.

 

Pour le passage au comics le futur papa d’Hellboy, avec son style graphique déjà unique peaufiné chez Marvel et DC, s’imposait.

 

 

C’est le vieux briscard Roy Thomas - qui s’est déjà frotté au personnage- qui s’attèle à l’adaptation.

Il suit à la lettre ou presque le scénario du film, en en gardant la substantielle moelle gothique ce qui permet à Mignola de livrer des compositions  magistrales aux grands à plats de noirs et autres zones d’ombres expressionnistes.

 

Pensées pour la couleur (quoique puisse en croire les lecteurs persuadés que le travail de l’artiste en noir et blanc), ses compositions sont superbement mises en valeur par Mark Charello.

A l’occasion du 25° anniversaire de cet album culte (et depuis longtemps introuvable), Delcourt en propose une version retravaillée fort soignée qui rend hommage au talent des artistes impliqués !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DRACULA

 

 

C'est de qui ? W. Kilar

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Ce n’est qu’à soixante ans, dont plus de la moitié à composer des musiques de films dans sa Pologne natale essentiellement (avec une ou deux exceptions comme la musique du Roi et L’Oiseau, qui lui vaudra le prix Louis Delluc) que Wojciech Kilar connait enfin la renommée internationale grâce à la B.O du Dracula de Coppola.

Le réalisateur voulait au départ Witold Lutoslawski compatriote de Kilar, indisponible et malade qui conseillera son ami.

 

N’y allons pas par 4 chemins, la musique de Kilar, forte de trois thèmes aux variations infimes, est responsable d’une grande partie de la réussite du film. En effet son utilisation des cordes à la fois romantique et terrifiante, ses cuivres grondants aux montées en puissance  implacables, ses chœurs éthérés ou lyriques d’outre-tombe, le tout agrémenté de sons issus du film sur certaines pistes, est en quelque sorte la quintessence de 40 ans de bande son de film d’épouvante.

 

Mélangeant les influences des grands maîtres du genre, les James Bernard et autres Harry Robinson, à ses propres origines musicales, le compositeur écrit là ce qui reste parmi ses plus marquants opus, toutes catégories confondues, qui marquera quelques grands de la discipline, à commencer par Howard Shore.

 

Bonheur cinéphilique, la B.O de Kilar est ressortie il y a peu dans une version ultra complète de plus de 3h qui permet d’en apprécier les multiples variations et où l’on pourra piocher avec délice pour accompagner la lecture du comics de Thomas et Mignola !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 07:15

 

 

On ne présentera pas le mythique personnage crée par Robert Howard dans les années 30, adapté avec plus ou moins de réussite durant les 80 années suivantes dans quasiment tous les domaines, du grand au petit écran, de la BD au jeu vidéo en passant par les jouets, les jeu de rôle et de plateau ou encore le dessin animé.

 

Si le plus célèbre barbare de la littérature revient sur le devant de la scène c’est grâce au scénariste J.D Morvan qui lance une collection de one-shots d’adaptations des aventures de Conan, dont le concept est d’être le plus fidèle possible au matériau d’origine, tout en confiant chaque album à une équipe artistique différente.

 

En fan indécrottable du cimmérien le taulier de chez B.O BD ne pouvait passer à coté et, pour prolonger un peu le plaisir, en a même profité pour relire les autres versions des textes choisis.

Commençons donc par l’un des deux premiers volets de la nouvelle collection :

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE COLOSSE NOIR / BLACK COLOSSUS

 

 

C'est de qui ? Bruegas et Toulohat pour la nouvelle adaptation, Thomas et Buscema pour celle old school et Truman/Giorello pour la version Dark Horse.

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

Ca donne Quoi ? L’histoire tout d’abord ; on retrouve un Conan mercenaire en Khoraja, petit royaume coincé entre d’autres plus importants et sujets à annexion sauvage.

La sœur du roi, dirigeante à la place de son frère enlevé a eu une vision lors d’une prière à Mithra, le Barbare sera celui qui sauvera son peuple (et sa personne par la même occasion) d’une invasion imminente menée par un être malfaisant revenu du fond des âges.

 

La partie s’annonce serré pour notre barbare qui, s’il a déjà pas mal vécu, possède toujours cette appréhension ancestrale de la sorcellerie mais goûte pour la première fois au commandement et ce n’est pas pour lui déplaire !

 

 

Le Colosse Noir (2018-Bruegas & Toulohat)

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

A la lecture de leurs précédents opus, eux aussi axés fantasy/aventures, la présence des compères responsables de l’excellent Roy des Ribauds sur ce nouveau projet était une évidence.

 

 Alors que Vincent Brugeas sait tirer la substantifique moelle des mots d’Howard, rendant bien ce mélange de récitatif épique mâtinée d’un soupçon de philosophie de vie (celle de Conan hein, ne cherchez pas du Nietzche là dessous…et encore que…), Ronan Toulhoat livre une copie quasi parfaite avec une introduction intelligente (le mélange de couleur et NetB pour évoquer les différentes époques) proposant ensuite une alternance de scènes de dialogues bien découpées et des passages de combats impressionnants.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

Seul bémol perso peut être, un choix de coupe de cheveux assez inhabituel pour le héros, mais finalement pas moins seyant que l’inévitable frange à laquelle il a eu droit durant des décennies.

 

 

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Black Colossus (1974-Thomas, Buscema et Alcala)

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

1974; Roy Thomas a pris son rythme de croisière depuis une grosse année sur la version comics de Conan.

Après quelques changements de personnel (Windsor Smith, au style magnifique mais pas assez rapide pour tenir les délais, et un galop d’essai sans suite de Jim Starlin), il trouve celui qui va définir le look du cimmérien pour les décennies à venir, Big John Buscema.

 

Quatrième adaptation d’un texte d’Howard, Black Colossus est également celle qui a droit au développement le plus conséquent ; sur près de 35 pages le (toujours trop) bavard scénariste paraphrase pas mal le texte d’origine, décrivant parfois inutilement ce qui est explicite dans les superbes cases de Buscema.

 

Dans ces deux versions, les prologues sont similaires, là ou la version 2018 introduit le personnage de Conan, Thomas propose une séquence où la reine Yasmela est hantée par une apparition nocturne de Nathok, puis la visite de la jeune femme à la statue de Mithra qui annonce sa prophétie.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

Si je cite Alfredo Alcala, l’encreur de Buscema ici, c’est pour insister sur le fait que son travail magnifie le trait du dessinateur comme peu ont réussi à le faire, donnant à la partie graphique une ambiance et un cachet manifestes, avec des effets d’ombres et de matière saisissants. Dans un style ultra réaliste détaillé, dans un noir et blanc parfait, cette histoire est- graphiquement- le haut du panier du Conan de cette époque.

 

 

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Black Colossus (2010- Truman & Giorello)

 

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

En 2005 l’éditeur Dark Horse confie à Kurt Busiek la reprise des aventures en BD de Conan, associé à l’atypique Cary Nord au dessin. Le duo propose une vision originale de l’œuvre, mélangeant, comme leurs illustres prédécesseurs ci dessus, les textes « canons » et des histoires personnelles, le tout dans un esprit chronologique.

 

Après deux douzaines de numéros, comme souvent sur des séries au long cours outre Atlantique, le personnel change. C’est Timothy Truman qui reprend le flambeau et écope finalement de Black Colossus.

Dans le soucis de situer Conan dans le temps et d’expliquer pourquoi on le retrouve à Khoraja, Truman dévellope des passages rajoutés au texte de base, notamment sur la vie du cimmérien au sein des mercenaires, sur l’avancée des troupes ennemies, sur la possession de Yasmela…

 

Bref on se retrouve avec une histoire de plus de 150 pages qui, si elle reprend la trame du texte de Howard, brode tellement qu’on a presque l’impression (pas désagréable cependant) de lire quelque chose d’assez différent.

 

Sâches Ô Prince... /  Conan le Cimmérien. 1. Le Colosse Noir (et ses différentes adaptations).

 

 

Coté dessin c’est Tomas Giorello qui assure la partie, plutôt pas mal avec foison de détails et cases très remplies. Si son trait est assuré et expressif, c’est, des 3 versions, celui que j’aime le moins par son coté très comics mainstream (renforcé par la colo un peu pétante de José Villarubia)

 

 


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Nous nous intéresserons dans les jours à venir au second album de la nouvelle collection , signé Alary, afin de confirmer que celle ci s'annonce sous de bonnes auspices!

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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