LA BD:
C'est quoi ? OK CORRAL
C'est de qui ? Morvan, Tcherkézian, Scietronc & Macutay
La Couv':
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C’est édité chez qui? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui pour au moins trois d’entre eux.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? J’ai littéralement grandi -et accessoirement appris l’anglais (enfin l'américain plutôt!)- avec les westerns.
Ceux qui passaient à la Dernière Séance et au Cinéma de Minuit de FR3 il y a de ça…plus de 30 ans!
C’était l’époque où l’on enregistrait les films sur des K7 VHS et où l’on se les repassait des dizaines de fois (internet ou les téléphones portables relevaient alors de la plus pure science fiction).
Règlement de comptes à OK Corral est probablement dans le top 5 de mes westerns favoris. L’opposition entre le jeu quasi monolithique de Burt Lancaster et celui à la limite du cabotinage de Kirk Douglas, l’imparable B.O signée Tiomkin, le suspense tendu de certaines scènes (et pas que celles de gunfight!)... Tout participe à faire du film de Sturges une réussite du genre).
J’ai par contre beaucoup moins aimé les versions suivantes, que ce soit celle avec Val Kilmer ou celle avec Kevin “Danse avec les Dollars” Costner.
Mais une version en BD signée JD Morvan a bien entendu titillé ma curiosité.
Déjà, on sent le métier du scénariste qui, choisissant de faire raconter à Wyatt Earp, tout en flashbacks, le destin de la famille Earp et les évènements qui ont mené au célèbre gunfight, n’avait que la durée d’un album de 56 pages pour le faire, et pourtant s’en sort bien, évoquant même la fin de vie du légendaire pistolero et son rapport avec Hollywood (que je ne connaissais absolument pas pour le coup!).
Il est évident que, par exemple et même si les sujets sont forts éloignés, on n’est pas là sur le foisonnement de son évocation de la vie hors du commun de Madeleine Riffaud que Morvan a le loisir de développer sur -au moins- 4 ou 5 tomes, mais néanmoins je n’ai pas ressenti de sentiment de “trop peu, trop vite” en refermant ce Ok Corral comme cela peut être le cas de certaines “bio” en BD.
Alors certes c’est assez foisonnant côté infos et le rythme est soutenu mais sans pour autant que cela nuise à la lecture.
Coté graphismes, pas moins de 6 mains sont à l'œuvre sur ce one-shot!
Rey Macutay gère le storyboard tandis que Scietronc et Tcherkézian dessinent chacun une partie (“passé/présent”).
Morvan avait déjà expérimenté le procédé sur ses (fort bonnes) adaptations de Vian/Sullivan en BD -déjà chez Glénat- et le résultat reste convaincant de par une certaine originalité du trait même si certains choix de colo ne m’ont pas toujours emballé.
Les fans de western apprécieront également le dossier historique en fin de récit, toujours signé Farid Ameur, gage de rigueur comme on a pu le constater sur les autres ouvrages chroniqués chez nous.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : BADMAN TERRITORY
C'est de qui ? R. Webb
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dans ce western de seconde zone, on croise Jesse James, le brigand bien aimé, qui va sauver la vie à un homme de loi parti le traquer.
La musique est signée Roy Webb alors compositeur en résidence chez RKO pour lesquels il compose du score au kilomètre.
On note finalement assez peu de western dans sa filmographie et l’on ne s’étonnera d’ailleurs pas qu’il reprenne des thématiques écrites deux ans auparavant pour Tall in the saddle un autre film du genre où John Wayne tient le rôle principal.
Badman territory souffre d’un problème de rythme au niveau du scénario et cela se ressent dans la partition de Webb, quasi entièrement dédiée à l’action et au suspense bon ton de l’époque avec tous les gimmicks du western en prime.
Cela étant pour ce Ok Corral c’est bien dans le ton et assez varié pour tenir tout l‘album sans souci.