10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 15:16

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UNE ANNEE SANS CTHULHU

 

 

C'est de qui ? Smolderen & Clerisse

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ?Une bande de copains amateurs de jeu de roles, n'hésite pas à pimenter les scénarios de leurs parties en les jouant dans des endroits incongrus. Mais l'une d'elles pourrait bien avoir mal tourné quand un sanglant fait divers intervient dans leur bourgade paumée et que d'étranges choses commencent à se produire dans leur entourage !

 

Les amateurs de Stranger Things, série réussie par ailleurs convenons en, me font tout de même bien rire avec cet aspect un peu toc du revival années 80, décennie pas terrible à bien des niveaux pour moi qui y ait grandi.

Je reprocherais notamment à la série la vision un peu réductrice du jeu de rôle qu'elle donne et que l'on ne retrouve heureusement pas dans le nouvel album du duo magique Smolderen- Clérisse.

 

Au contraire, et je vous parle en tant qu'ancien rôliste passionné, j'ai retrouvé avec nostalgie l'ambiance de nos parties de Call of Cthulhu dans les scènes du début de l'album ; ayant d'ailleurs vécu la chasse aux sorcières des « années Carpentras », j'ai trouvé que le scénario de cette Année sans Cthulhu rendait fort bien l'ambiance de l'époque, avec bien plus d'authenticité et de réalisme que la série télévisée à succès.

 

 

Outre le jeu de rôle, les clins d’œil au cinéma, au jeu vidéo et à la littérature de l'époque sont nombreux, et invitent le lecteur initié à un jeu de piste souvent jubilatoire qui ne prend jamais le pas sur le scénario, bien au contraire.

J'ai pu lire que ce dernier pouvait paraître confus, je pense qu'il faut peut être plutôt le voir comme justement une partie de jeu de rôle qui échappe parfois à son maître de jeu, ou bien comme le scénario d'un film de David Lynch où une partie de l’intérêt réside dans ce sentiment de ne pas avoir toutes les clés sans pour autant passer à coté du truc.

 

On ne peut conclure sans évoquer la magistrale partie graphique de ce troisième album en commun; après les ambiances résolument rétro des précédents opus, Clérisse opte ici pour un ton sensiblement plus sombre, avec un travail sur la composition, l'éclairage et les couleurs peut être encore plus intéressants sur cet album.

Une Année sans Cthulhu est, à mon sens, encore une fois, la parfaite alliance du fond  et de la forme et se révèle une lecture à tiroirs qui a un goût de reviens-y évident.

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NEAR DARK

 

 

C'est de qui ? Tangerine Dream

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si je n'irais pas jusq'à dire que j'ai été traumatisé par la culture de la décennie des 80's, je n'en garde pas de bons souvenirs de manière générale à de rares exceptions près.

 

Near Dark est un de ces films qui fait partie de la catégorie des longs métrages plombés par une B.O bien trop ancrée dans son époque, celle où le synthétiseur polluait littéralement une énorme partie de la production musicale.

Ainsi de fort bonnes choses coté image comme The Keep, Le 6° sens (pas celui avec Bruce « je suis mort » Willis » hein) ou encore Ladyhawke, ne passent hélas plus l'épreuve du re-visionnage aujourd'hui.

 

Néanmoins pour Une Année sans Cthulhu, le son estampillé New Age:Progressif que les allemands de Tangerine Dream ont écrit pour le film de Bigelow s'imposait presque.

Si l'on passera les pistes rock un peu trop datées, une poignée de morceaux aux rythmes fluctuants, à base de percussions électro, de plages de claviers menaçantes et autres riffs de guitare agressifs feront une B.O de circonstance pour un album aussi réussi qu'original.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 17:42

 

 

Ainsi se termine notre dernier cycle manga de 2015...

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA DIVINE COMEDIE. TOME 2, L’ENFER

 

 

C'est de qui ? Go Nagai

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà croisé sur le site ? Oui

 

 

Une planche :

 

 

Ça donne quoi ? Poursuivant son voyage au milieu des damnés, Dante apprend enfin, de la bouche de son guide Virgile, la véritable raison de sa présence en Enfer : une fois revenu de l'Au-Delà, Dieu veut qu'il témoigne des atrocités dont sont victimes tous ceux qui choisissent de vivre dans le péché, afin de remettre l'humanité sur le droit chemin. Vaste et édifiant programme ! Go Nagai ne change pas le concept qu'il avait appliqué au 1er tome de son adaptation de la Divine Comédie, à savoir un dessin très rough basé sur les gravures de Gustave Doré, au service d'une fidélité (quasi) sans faille au texte d'origine. La formule pourrait lasser, au contraire elle interroge. Pourquoi une œuvre composée il y a près de 700 ans, qui se veut à la fois théologique, scientifique, lyrique, mystique, politique, mais avant tout poétique (où est le hic ?), exerce-t-elle une telle fascination sur bon nombre d'artistes, ou de lecteurs, depuis la Renaissance jusqu'à aujourd'hui ? Peut-être parce qu'en dépit d'une réputation intimidante, et puisqu'elle se veut un témoignage de la parole de Dieu adressé à tous les Hommes, La Divine Comédie se devait d’être une œuvre claire, facile d'accès (c'est pas pour rien qu'elle a été écrite en langue « vulgaire »), dont une grande part de la symbolique repose sur des descriptions extrêmement réalistes, concrètes, vraisemblables. Pour le dire plus simplement, Dante était tellement badass qu'il a réussi à faire un film de Ridley Scott au XIVe siècle ! On n'est pas obligé d'accrocher au fond, mais niveau forme y a rien à jeter. Botticelli, Blake, Doré ou encore Dali l'ont bien compris en acceptant sans sourciller d'illustrer sa prose. Go Nagai s'inscrit donc, modestement, dans cette prestigieuse continuité et a pour lui de s’être attaqué à l'intégralité de l’œuvre, là où ses prédécesseurs se sont contentés d'une centaine de dessins ou d'aquarelles chacun. Petits joueurs...

 

      

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est quoi ? INFERNO

 

 

C'est de qui ? Tangerine Dream

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous?  Oui

 

 

 

On peut écouter? Bien sûr et même regarder tout le film ici

 

 

Ça donne quoi ? Depuis sa création, quasiment tous les arts se sont emparés de La Divine Comédie. On imagine bien que le cinéma n'est pas en reste. Dès 1908, le réalisateur James Stuart Blackton adapte l'histoire de Francesca da Rimini, racontée à Dante dans le chant V de L'Enfer, dont il fera un remake deux ans plus tard (Hollywood avait déjà pensé à tout). En 1911, deux films sont mis en chantier en Italie, un petit budget – paraît-il un peu coquin - produit par Hélios Film et une super-production de la Milano Films, L'Inferno de Bertolini, De Liguoro et Padovan. Sorti trois ans avant Cabiria, le fameux péplum de Giovanni Pastrone (qui aurait inspiré Griffith pour Naissance d'une nation), ce premier long-métrage de l'histoire du cinéma italien est également considéré comme la première œuvre européenne notoire pour ses ambitions littéraire et artistique. Annoncé un an avant sa sortie (Disney t'es qu'un Mickey !), le film s'inspire lui aussi des gravures de Doré et offre, encore aujourd'hui, un spectacle plastiquement très impressionnant qui conserve un grand pouvoir de fascination. Tombé dans le domaine public (ça fait 104 ans, forcément…), différentes versions sont désormais disponibles sur le Tube. En 2002, Edgar Froese, le fondateur de Tangerine Dream, se lance dans la composition d'une musique elle aussi inspirée par L'Enfer (et Le Purgatoire) qui, si elle a laissé les fans du groupe un peu sceptiques, permet d'aborder la lecture du manga de Go Nagait sour un angle plus planant et lyrique.            

    

 

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Une chronique signée Lio

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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