24 mars 2019
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08:46
LA BD:
C'est quoi ? LES MONTAGNES HALLUCINEES 2
C'est de qui ? G. Tanabe
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Les explorateurs Dyer & Danforth sont partis sur les traces des membres disparus de l’expédition; ils se retrouvent dans une immense et incroyable cité antédiluvienne dont l’exploration révèlent, notamment via des bas reliefs et autres sculptures, l’existence de races monstrueuses inconnues des hommes.
Leur quête de savoir va les pousser à explorer l’intérieur de la cité et ce qu’ils y découvrent changera leur vie à jamais !
Second volet de l’adaptation virtuose du Maître de Providence par Gou Tanabe qui a su faire preuve d’une maestria graphique impressionnante et qui a trouvé le juste milieu entre récitatif et suspense avec des scènes finales fortes en tension.
Mention spéciale à la présentation du bouquin avec sa couverture façon cuir (comme le Necronomicon !) même si je persiste à penser qu’un format bien plus grand aurait permis d’apprécier à leur juste valeur les dessins aux multitudes de détails.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :WOZZECK
C'est de qui ? H. Trantow
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Adaptation teutonne obscure du Woyzeck de Büchner, ce long métrage d'après guerre mérite néanmoins d'être redécouvert ne serait-ce que pour ses qualités graphiques, son message philosophique (si, si!) sa mise en scène, ou, vous l'auriez compris, sa musique.
Supérieur en bien des points à la version de Herzog, ce Wozzeck évoque le destin d'un soldat simple d'esprit qui accepte de faire le cobaye et qui finira jugé et exécuté pour le meurtre passionnel de sa fiancé.
Trantow, dont je n'ai trouvé aucune bio si ce n'est une filmographie remplie de films allemands inconnus, insiste autant sur le coté tragique que sur l'aspect philosophique du scénario.
Il construit une tension crescendo à base de lignes de vents, de roulements de percussions, de vibratos de cordes et autres procédés propres à la musique classique qu'il adapte avec réussite à l'illustration musicale.
Peu de vrais moments de frayeur ici mais assez pour souligner les passages les nécessitant dans ce second volet des Montagnes Hallucinées pour lequel, le reste du temps, le Wozzeck de Trantowfait un « underscore » intéressant.
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Une Chronique de Fab
25 novembre 2018
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08:56
LA BD:
C'est quoi ? LES MONTAGNES HALLUCINÉES
C'est de qui ? Gou Tanabe
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au début des années 30 des scientifiques de l'université Miskatonic partis explorer l'Antarctique perdent le contact avec une équipe ayant fait une découverte extraordinaire.
Quand le campement est retrouvé, c'est l'horreur : corps et squelettes de toutes parts, équipement et tentes saccagés... qu'a t-il pu arriver aux explorateurs ?
Les Montagnes Hallucinées, un des textes les plus marquants de Lovecraft, renaît à la sauce manga et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a bon Gou(t) (oui, désolé, j'ai hésité à la faire pourtant!)
Si nombre d'adaptations du maître de Providence ont vu le jour en BD, peu ont la force évocative de celle de l'auteur japonais.
Il s'était déjà frotté à Lovecraft il y a une dizaine d'années, le temps d'une nouvelle, et j'ai pu, en comparant les deux œuvres, apprécier l'évolution impressionnante de son style graphique et de son sens de la narration. Tanabe rend à merveille l'ambiance anxiogène du texte d'origine et ses paysages sont à couper le souffle parfois.
Si l'on peut peut être regretter une poignée de pages qui font un peu remplissage et, donc, le découpage de l'oeuvre en deux tomes, le reste est tout bon, sur le fond comme la forme, jusqu'à la couverture en faux cuir du plus bel effet.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : THE THING
C'est de qui ? E. Morricone
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Sorti le même week end que le E.T de Spielberg et descendu en flammes par la critique, The Thing de Carpenter n'a atteint son statut de film culte que bien des années après son premier passage sur grand écran.
Avec un scénario qui n'est évidement pas sans faire penser à celui des Montagnes Hallucinées, se déroulant dans un huis clos quasi idéal (comme entourage, à part l'île déserte ou une lointaine planète on fait difficilement mieux dans le genre!), le film est également doté d'un budget plus conséquent que sur les longs précédents du réal, ce qui permet à celui ci de ne pas avoir à assurer la partie musique (il y reviendra vite cela étant) et de se payer même le luxe d'embaucher le maestro Morricone.
De façon pour le moins inhabituelle, le compositeur italien opte pour une approche des plus minimaliste avec des cordes en nombre réduit, des nappes de synthés, des traitements électroniques et autres bruitages aux effets angoissants, et des thèmes finalement assez impersonnels.
Si l'atmosphère de terreur est plutôt bien rendue, on pourra regretter que le score ne soit pas plus original (et qu'il ait même plutôt mal vieilli) mais on se délectera de certaines pistes à la froideur qui n'a d'égale que celle des paysages des Montagnes Hallucinées.
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Une Chronique de Fab