6 octobre 2021 3 06 /10 /octobre /2021 14:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MACBETH ROI D’ECOSSE. LE LIVRE DES FANTOMES

 

 

C'est de qui ? Sorel & Day

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il y a deux ans de cela, à l’occasion d’un cycle sur les adaptations de Shakespeare en BD, je faisais remarquer que Macbeth était l’une des pièces du Barde  les plus reprises, sous maintes formes et que la première partie de la version Day/Sorel était une réussite.

 

La sortie de ce Livre des fantômes me permet de confirmer ces deux faits puisque d’un coté Joel Cohen sort son nouveau film à la fin de l’année avec Denzel Washington dans le rôle de Macbeth et de l’autre la fin du diptyque chez Glénat est encore plus enthousiasmante que sa grande sœur.

 

S’affranchissant de la structure théâtrale, Day, sur la lancée du tome précédent, continue de donner le beau rôle à Gruoch, alias Lady Macbeth, véritable maîtresse de cérémonie sanglante et déterminée, tout en panachant son scénario de quelques belles scènes épiques, sanglantes ou sensuelles, voire les trois à la fois !

 

De son coté le vétéran Sorel montre avec brio que plus de 30 ans dans le medium n’ont en rien altéré ni son inspiration ni sa maestria. Que ce soient les landes désolées d’Ecosse, les visages torturés et expressifs de ses acteurs où les scènes de bataille, l’artiste livre ici, à mon sens, l’une de ses plus belles réalisations.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ASSASSIN’S CREED

 

 

C'est de qui ? Jed Kurzel

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Troisième collaboration entre les frangins Kurzel, un derrière la caméra l’autre derrière le pupitre pour le passage très attendu de la célèbre franchise de jeux vidéo sur grand écran.

 

Si le résultat n’est clairement à la hauteur ni des espoirs des fans, ni du potentiel de la série vidéo ludique ni même du reste de la filmographie de l’australien, on se consolera avec la partition de Jed Kurzel, plus satisfaisante.

 

Ecrite pour un ensemble plus conséquent que ce dont il a l’habitude, le London Contemporary Orchestra pour ne pas le nommer, la B.O d’Assassin Creed cultive une aura de mystère traduite par des nappes sourdes instrumentales et des moments dédiés à l’action et au suspense bien plus énergique dans lesquels les cordes notamment donnent tout leur potentiel.

 

On regrettera peut être que, sacrifiant certainement à un cahier des charges, Kurzel ait laissé au placard ce qui a fait le sel de ses autres travaux ( True Histroy of the Kelly Gang ou, et c’est de circonstance…Macbeth !) à savoir une utilisation à contre courant de certains instruments, le violoncelle en tête.

 

Néanmoins ce score possède assez de …bruit et de fureur pour accompagner comme il se doit ce livre des fantômes.  

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 14:58

 

Suite et fin de notre cycle sur le adaptations shakespeariennes en bd du week end.

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MACBETH ROI D'ECOSSE

 

 

C'est de qui ? Sorel & Day

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Shakespeare a eu maintes fois les honneurs de l'adaptation en BD et Macbeth est la pièce qui revient le plus souvent ; du coup, comme on a pu le voir déjà chez nous (et même pas plus tard qu'hier), ce qui fonctionne le mieux sont les versions personnelles, originales, décalées et j'en passe.

 

Je vous avoue donc que, attiré au départ par le trait de Sorel, j'ai tout de même ouvert ce premier tome avec quelques craintes, connaissant plutôt bien le texte d'origine. Le vent froid de la lande a néanmoins vite balayé ces peurs, la pièce écossaise revue par Thomas Day est -oui je sais elle est facile- pleine d'un bruit et d'une fureur digne d'une œuvre de fantasy !

 

Si on entend parfois que traduire c'est trahir, adapter, je pense c'est s'approprier. Ce que le scénariste fait ici fort bien, modifiant certains passages, redonnant à la terrible Lady Macbeth (dont une « origine » est ici proposée d'ailleurs) la place de choix qui lui revient et faisant de l'anti héros Macbeth guère plus qu’un pion dans les griffes de sa machiavélique épouse.

 

 

 

Le talent de Guillaume Sorel fait le reste, visiblement inspiré par la vision de son scénariste, le dessinateur n'a rien perdu de ce qui a fait sa réussite, j'irai même jusqu'à dire qu'il se surpasse par moments dans ce premier tome épique où les couleurs et les teintes choisies en fonction des passages et des scènes font toujours mouche que ce soit dans le bucolique, le tragique ou le sanglant.

 

Macbeth renaît donc encore une fois sous ces quatre mains expertes dans une version épique et ténébreuse qui devrait parler à la génération actuelle nourrie à Game Of Thrones et Vikings.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SYMPHONIE N°2

 

 

C'est de qui ? S. Prokoviev

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une veine barbare qui annonce les grands scores que Prokoviev écrira la décennie suivante pour Eisenstein, cette seconde symphonie (genre que le compositeur abordera peu et de façon assez disparate dans sa carrière) est inspirée de Pacific 231 de Honnegger, où les instruments personnifient les rouages et parties d'une machine (une locomotive dans le cas du Suisse).

 

Volontairement grandiloquente, limite agressive par moments voire peu représentative de ce que Prokoviev écrivait à l'époque, cette symphonie s'inscrivait dans la mouvance d'un certain renouveau de l'écriture classique en vogue au début du XX° siècle. Les cuivres y sont imposants et les cordes flirtent parfois avec la dissonance pour un effet assez efficace.

 

Certains passages ont sans nul doute inspirés les compositeurs de cinéma du siècle dernier, John Williams en tête, et le caractère expressif et illustratif de la partition apporte une dimension épique au Macbeth de Day et Sorel.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

Repost0
20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 14:46

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BLUEBELLS WOOD

 

 

C'est de qui ? G.Sorel

 

 

La Couv':

 

Le chant de la sirène  /  Bluebells Wood  Vs.  Wolfen

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

Le chant de la sirène  /  Bluebells Wood  Vs.  Wolfen

 

Ca donne Quoi ?Un peintre reclus entre les bois et la mer à la suite du décès de son épouse, découvre un jour une sirène dont il tombe amoureux mais qui lui réserve de bien mauvaise surprises.

 

 Algernon Woodcock, Les Contes de l’Ankou ou encore la mythique Ile des Morts…on connaît Guillaume Sorel grand amateur de fantastique et de contes avec un style graphique aux accents gothiques et torturés qui se prête bien au genre (et pas que of course). Après ses adaptations réussies de Maupassant et de Zweig l’auteur revient à ses amours de jeunesse avec ce Bluebells Wood.

 

L’histoire emprunte autant à Andersen qu’au mythe ancestraux de la créature folklorique avec un rien de Lovecraft (pas assez à mon goût d’ailleurs mais passons), et les thématiques de l’amour impossible, de la reconstruction après la perte d’un être aimé, de l’inspiration artistique, rendent l’ensemble un peu brouillon.

 

Le chant de la sirène  /  Bluebells Wood  Vs.  Wolfen

 

Heureusement que l’artiste n’a rien perdu de son incomparable talent et ses planches peintes sont de toute beauté, que ce soit dans le figuratif bucolique comme l’expressif des protagonistes. Une partie graphique impeccable qui rattrape un scénario un rien attendu.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : WOLFEN

 

 

C'est de qui ? J. Horner

 

 

La Couv':

 

Le chant de la sirène  /  Bluebells Wood  Vs.  Wolfen

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Seul film réalisé par Michael Wadleigh (avec le doc sur Woodstock, comme grand écart on fait difficilement mieux !) Wolfen voit Greg Safran, compositeur retenu, se faire lourder du projet alors que ce dernier était déjà pourtant bien avancé.

 

Horner, pas encore trentenaire à l’époque, le remplace au pied levé et écrit en peu de temps des thèmes très appropriés qu’il n’hésitera pas à développer plus tard (le monsieur est un habitué du procédé) dans ses futurs grands succès que seront Aliens ou Star Trek.

 

On appréciera notamment l’ostinato minimaliste mais très efficace du thème principal, qu’Horner étend par la suite dans la B.O avec un sentiment de peur grandissante.

 

Il utilise le trombone et la trompette pour les passages d’épouvante, et ce sont pianos et cordes qu’il garde pour la tristesse et la mélancolie (furtives mais bien présentes) dans des passages bien plus mélodiques très réussis qui sont d’ailleurs les plus intéressants avec Bluebells Wood auquel la B.O de Wolfen apporte une aura fantastique tendue qui lui manquait quelque peu.

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags