29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 07:07

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  REVOLUTIONS. QUAND L'HISTOIRE DE FRANCE A BASCULE, 18 BRUMAIRE.

 

 

C'est de qui ? Pécau & Marinetti.

 

 

La Couv':

 

La Grande et la petite  /  Révolutions. 18 Brumaire  Vs.  The Duellists

 

Déjà croisés sur le site? Pécau très probablement.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

 

Une planche:

 

La Grande et la petite  /  Révolutions. 18 Brumaire  Vs.  The Duellists

 

Ca donne Quoi ?

Jean Pierre Pécau délaisse (pour un temps gageons le) ses multiples uchronies pour s’intéresser en trois tomes (et plus si affinités?) à des moments clés de l'Histoire de France.

Dans ce premier volet c'est de Bonaparte, pas encore Napoléon (enfin si mais vous m'avez compris) qu'il est question et de son retour triomphal d’Égypte alors que la France s'enlise dans un Directoire mourant et que les têtes pensantes cherchent tous à récupérer une part du gâteau.

 

Si le récit et les événements historiques sont bien menés et clairement expliqués ; que le trait réaliste du dessinateur italien remplit bien son office (quelques faciès trop ressemblants mis à part), le bât blesse quelque peu au niveau de l'intrigue en parallèle.

En effet, en scénariste chevronné Pécau sait que pour bien rendre l'Histoire avec un grand H rien ne vaut l'incursion d'une avec un petit (...un petit h pour ceux que mes phrases trop longues ont tendance à perdre). Ici on a droit à la destinée de deux jeunes héros assez ressemblant (il a même fallu que j'opère un retour en arrière au début pour les différencier!) qui vont prendre part plus ou moins malgré eux au triomphe du Corse. Un peu embrouillée, pas forcément passionnante, cette double intrigue par dessus le fil historique ne fonctionne pas toujours comme il faudrait à mon goût.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE DUELLISTS

 

 

C'est de qui ? Howard Blake

 

 

La Couv':

 

La Grande et la petite  /  Révolutions. 18 Brumaire  Vs.  The Duellists

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec un thème des plus flexible, décliné à plusieurs reprises tout au long du score, poignant s'il en est malgré l'utilisation d'un nombre conséquent d'instruments, The Duellists est une B.O qui, comme le film de Scott d'ailleurs (son premier), mérite d'être (re) découvert.

 

Si les influences sont à chercher du coté de la musique d'époque, il faut reconnaître à Blake une volonté de varier son instrumentation au gré des scènes et atmosphères. Certaines des pistes sont exclusivement jouées aux cordes, d'autre font la part belle au piano, sans pour autant que l'unité de l'ensemble en souffre, et pourtant le compositeur donne aussi dans les dissonances lors des chevauchées, les percussions figuratives des pistolets, voire dans une harpe soliste inattendue lors du dernier duel par exemple.

 

Une musique d'une grande richesse qui n'en fait pourtant jamais trop et qui a fait beaucoup de bien à ce 18 Brumaire.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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23 août 2018 4 23 /08 /août /2018 15:45

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA CATHEDRALE DES ABYMES.

 

 

C'est de qui ? Istin et Grenier

 

 

La Couv':

 

 

Une Cathédrale aux solides fondations  /  La Cathédrale des Abymes  Vs.  For The King.

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les deux.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

 

Une planche:

 

 

Une Cathédrale aux solides fondations  /  La Cathédrale des Abymes  Vs.  For The King.

 

Ca donne Quoi ? Dans une contrée où les peuples du Nord et de Sud ont été séparés par une immense faille afin que cessent leurs luttes, des destins brisés vont donner naissance à des quêtes de haut vol.

Celle de Sinead aux cheveux gris dont les parents ont été tués et qui, recueillie par des templiers va devenir une guerrière aussi belle que redoutable, et celle de la rousse Camilla, dont la famille a été flouée et en partie décimée par un sorcier cruel, que l’on suit en parallèle dans L’Evangile d’Ariathie (un bien puissant livre !), premier volet de La Cathédrale des Abymes.

 

Mettez ensemble un scénariste chevronné maison du genre et un dessinateur/coloriste prodige qui, exception notable –et louable !- à la règle ambiante, fait tout « à l’ancienne », à savoir à la peinture et vous obtenez forcément une nouvelle série ambitieuse de Fantasy.

 

Alors certes ce premier tome –où Istin a tendance à être très prolixe- n’échappe pas à quelques passages obligés du genre mais il ne cherche pas non plus à le renouveler, préférant mélanger ses influences multiples et diverses pour produire un univers fouillé et des protagonistes haut en couleur (directes !).

 

Une saga ambitieuse sur le fond comme la forme que les amateurs du genre plébisciteront sans aucun doute.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FOR THE KING

 

 

C'est de qui ? J. R. Matz

 

 

La Couv':

 

Une Cathédrale aux solides fondations  /  La Cathédrale des Abymes  Vs.  For The King.

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Petit jeu mélangeant habilement les genres, aux graphismes hexagonaux dans l'air du temps attractifs, For The King a connu un succès d'estime grâce notamment à un univers fantasy fouillé.

 

John Robert Matz qui n'en n'est pas à son coup d'essai dans le monde du score vidéo ludique, a passé du temps sur l'écriture de la musique et ça se sent, si l'on se retrouve souvent en terrain connu, le compositeur a su éviter l’écueil des simples mélodies d'illustration et propose des pistes aux thématiques intéressantes.

 

En 30 pistes (même si certaines sont fort courtes) la variété est là : des ambiances allant de la quiétude d'un feu de camp à la frénésie de combats épiques, le tout dans des influences folkloriques à base d'instrumentation dédiée, de couleurs médiévales et d'une orchestration ambitieuse qui sied bien à ce premier épisode de la nouvelle série d'Istin et Grenier.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 09:35

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE FULGUR 3

 

 

C'est de qui ? Christophe Bec – Dejan Nenadov – Tanja Cinna

 

 

La Couv':

 

Perdus dans les profondeurs de la Terre  /  Le Fulgur 3  Vs.  Voyage au centre de la Terre

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui sur le tome 1

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

Perdus dans les profondeurs de la Terre  /  Le Fulgur 3  Vs.  Voyage au centre de la Terre

 

Ça donne Quoi ? C'est la fin de la trilogie dans un pur style fin XIXe siècle avec héros courageux, inventeurs de génie et malheureux en détresse dans un décor d'abysses ou de sombres souterrains où l'on trouve soit des bestioles déplaisantes (voir tomes 1 et 2) soit des restes de civilisations oubliées. Comme dans la plupart de ces romans d'aventures, la fin est presque heureuse puisque certains personnages ont disparu.

 

Christophe Bec aime beaucoup, semble-t-il, les aventures abyssales où des créatures oubliés règnent et où se cachent des temples mystérieux dans des cavités profondes. Mais cette fois le temple est celui d'une civilisation précolombienne inconnue, donc pas de bestiole démoniaque en vue… ni de destruction de l'humanité.

 

Dejan Nenadov, avec l'appui de la colorisation de Tanja Cinna, nous offre quelques paysages spectaculaires comme la double page montrant la nouvelle île formée par le volcan (voir tomes précédents) ou celle de l'arrivée des explorateurs face au temple inconnu.

 

Je ne suis pas amatrice habituellement de ce type de dessins réalistes, mais ici la colorisation m'a vraiment séduite par sa finesse et l'oubli des couleurs trop voyantes même pour la fin parisienne.

 

La fin d'une bonne trilogie d'aventures pouvant être lue dès 10-12 ans… de quoi alimenter certaines conversations familiales!

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE 1959

 

 

C'est de Qui ?  Bernard Herrmann

 

 

La couv' 

 

Perdus dans les profondeurs de la Terre  /  Le Fulgur 3  Vs.  Voyage au centre de la Terre

 

Déjà entendu chez nous? Plus d'une fois

 

 

On peut écouter?

 

 

Ça donne Quoi ? Cette suite composée d'une succession de musiques issues du film enchaîne ambiances légères et angoissantes. L'utilisation d'un orgue appuie le côté sombre en réponse à des cuivres éclatants ou des percussions violentes. Puis des harpes créent une atmosphère irréelle et éthérée avec la participation de clochettes. Ensuite ce sont des cuivres et bois très graves qui évoquent les mugissements de créatures effrayantes avec l'appui des percussions. Pour arriver à une fin grandiose avec un orgue limite dissonant et des jaillissements de percussions

 

J'ai vu le film quand j'étais jeune et je ne me rappelais pas que la musique était aussi impressionnante. Il faudrait que je le revois même si j'ai certaines scènes en mémoire.

 

Bernard Herrmann avait déjà composé de nombreuses musiques de films avant celui-là. C'est donc un compositeur au sommet de son art qui a su si bien illustrer une aventure épique et fantastique… et qui accompagnera idéalement la trilogie Le Fulgur.

 

 

 

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Une Chronique de Gen

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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 07:53

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : DANS LA FORET

 

 

C'est de qui ? L. Richerand

 

 

La Couv':

 

Promenons nous dans les bois  /  Dans la Forêt  Vs.  Le Petit Poucet

 

Déjà lu chez nous? Oui, il y a peu

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

 

Une planche:

 

 

Promenons nous dans les bois  /  Dans la Forêt  Vs.  Le Petit Poucet

 

 

Ca donne Quoi ? Avant l’Esprit de Lewis paru l’an passé (lire notre chronique musicale), Lionel Richerand avait réalisé, déjà dans la collection Métamorphoses, Dans la Forêt, conte merveilleux à plus d’un titre sur le destin d’une petite fille habitant avec sa mère dans une immense bâtisse au milieu des bois qui va découvrir de biens effrayants mystères sur son passé.

 

Exploitant à merveille les ressorts du récit fantastique, des peurs primales évoquées par la forêt et les créatures mystiques qui lui sont associées dans le folklore collectif, Richerand réalisait ici un album type de l’identité de la collection Métamorphoses.

 

Gothique à souhait, dans un graphisme où l’on retrouve pêle-mêle les influences des auteurs maison ; la littérature de genre, un certain trait jeunesse mâtiné d’épouvante, un rien de manga, une narration graphique inventive et picturale…Dans la Forêt est un régal de lecture joliment effrayante complété par un bestiaire inspiré et haut en couleur !

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE PETIT POUCET

 

 

C'est de Qui ?  Joe Hisaishi

 

 

La couv' 

 

 

Promenons nous dans les bois  /  Dans la Forêt  Vs.  Le Petit Poucet

 

Déjà entendu dans le coin? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au tout début d’une carrière aussi éclectique qu’en dent de scie, Dahan réalise une adaptation assez sage et plutôt jolie du conte de Perrault où le Who’ who du cinéma français de l’époque vient faire une petite apparition, preuve que le réal a un carnet d’adresse fourni.

 

Pour couronner le tout c’est le compositeur mythique des studios Gihbli, Joe Hisaishi qui, pour sa première œuvre internationale, vient mettre le film en musique.

 

Sans se départir de son sens prononcé pour évoquer musicalement le fantastique et le merveilleux, pas mal puisé dans les vieux scores de Disney et certains grands compositeurs classiques entre autre, le japonais laisse de coté les aspects folkloriques et rythmiques de ses précédents opus (ne vous attendez pas à quelque chose dans l’esprit de Princesse Mononoke par exemple), pour produire un mélange habile d’underscoring mélodique et de moments de gloire que ne renierait pas un John Williams (lui aussi emprunteur éclairé de ses illustres prédécesseurs).

 

L’album manque peut être un peu de passages sombres pour coller pleinement avec l’atmosphère de Dans la forêt mais ne démérite pas en guise de B.O improvisée !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 08:40

 

 

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MINI VIP & SUPER VIP

 

 

C'est de qui ? Panaccione et Bozzetto

 

 

La Couv':

 

 

Very Important Heros  /   Mini Vip & Super Vip  Vs.  Return from witch mountain

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

 

Une planche:

 

 

Very Important Heros  /   Mini Vip & Super Vip  Vs.  Return from witch mountain

 

Ca donne Quoi ? Sur une terre étouffée par la pollution due à une surpopulation automobile, deux frères super héros aussi différents que possible (un grand costaud mais pas bien futé et un petit malingre mais ingénieux) vont devoir endiguer une invasion extra terrestre massive.

En effet, depuis la planète Sparky, une infâme créature arachnoïde compte envoyer ses œufs coloniser notre planète.

 

Sur ce pitch ubuesque digne d’un film de série B des années 60 le duo italien Panaccione/Bozzetto livre un one-shot généreux qui part certes un peu dans tous les sens mais possède cet esprit potache et délirant des dessins animés d’antan tout en gardant une dimension écologico-humaniste bien amenée.

 

Very Important Heros  /   Mini Vip & Super Vip  Vs.  Return from witch mountain

 

Ce n’est pas un hasard si l’on se sent comme dans un dessin animé d’ailleurs puisque la vidéo suivante montre que Mini VIP est un projet que Bozzetto, vieux routard du domaine en Italie,  murissait depuis longtemps (50 ans !) avant cette déclinaison en BD :

 

 

Coté graphismes Panaccione, qui a lui aussi  pas mal bossé dans l’animation,  livre une copie plus aboutie que sur la tétralogie Chronosquad (plus de temps peut être) panachant ses effets de colo comme d’encrage pour un résultat à la hauteur du scénario.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi :RETURN FROM WITCH MOUNTAIN

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Very Important Heros  /   Mini Vip & Super Vip  Vs.  Return from witch mountain

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les années 70 et 80 furent pour les studios Disney une paire de décennies durant lesquelles ils expérimentèrent des choses intéressantes, notamment dans le domaine des films en prises de vues réelles, loin de la fabrique à jouets et autre produits dérivés, flirtant avec différent genres “adultes” tels que la SF dans The Black Hole, la fantasy dans Dragonslayer ou encore le fantastique/épouvante avec  Something wicked this way comes, et donc ce Return from Witch Mountain.

 

Comme d’habitude si on n’est pas sur des budgets comme les grands succès des studios, la qualité est de mise à tous les étages et, ici par exemple c’est Lalo Scifrin que l’on retrouve au pupitre.

 

S’il livre une partition souvent sage, très soignée dans le registre suspense et épouvante, notamment via des cordes et des effets de harpe réussis, il n’hésite pas à rajouter un peu d’électro et, surtout, des passages funky avec flute et guitare wah-wah, que l’on croirait directement récupérés des séances d’enregistrement de Dirty Harry ou de Opération Dragon tant on y retrouve le groove angoissant et efficace qui avait fait le succès de ces deux films.

 

On reste donc dans le vintage panaché pour la B.O comme pour la BD.

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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