2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 10:21
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NICK CARTER ET ANDRE BRETON. UNE ENQUETE SURREALISTE.

 

 

C'est de qui ? David B.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu chez nous? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’un des pères du mouvement surréaliste, le célèbre André Breton, s’est peu à peu aliéné amis et amante, le voilà sujet au spleen des artistes de l’époque.

Il fait donc appel à rien moins que Nick Carter, détective de romans policiers précurseurs des pulp, qui va plonger tête première dans le monde fantasmagorique du courant artistique cher à Breton, où il va croiser pèle mêle Frida Khalo, Leon Trotsky , Magritte ou encore Salvador Dali.

 

 

Mélangeant le fond et la forme avec une évidente jouissance et un brio manifeste, David B., dans son style graphique si personnel, livre une suite de tableaux en noir et blanc, comme autant incipit de chapitres de récit d’espionnage ou d’épouvante, où son héros de papier croise un casting de haut vol, entre caricatures grotesques et bestiaires irréel, le tout dans des compositions référencées qui rendent un hommage sincère au surréalisme.

 

Le genre d’ouvrage entre illustration et BD qu’auraient pu pondre Alan Moore et Art Spiegelman (période Wild Party) s’ils en  avaient eu la bonne idée.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :FILM WORKS. HIDING AND SEEKING

 

 

C'est de qui ? J. Zorn

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme souvent dans la discographie de John Zorn, on l’a assez croisé ici pour que vous soyez au courant, les albums, les concepts même se suivent et ne se ressemblent pas.

Ainsi dans la pléthore de musiques de film qui composent sa série fleuve Film Works, ce Hiding & Seeking se démarque à nouveau des précédents.

 

Eternel explorateur des possibilités musicales, ici Zorn délaisse les cuivres et cordes dont regorgent ses Masada et écrit pour la guitare classique et le vibraphone simplement portés par des percussions et une basse.

 

Fidèle à ses mélanges de genres et d’influences, le compositeur insuffle dans ses partitions autant de réminiscences juives que de thématiques jazz, faisant de cet opus l’un de ses plus accessibles, et ce sachant qu’il a été écrit pour un documentaire sur des survivants de l’holocauste.

 

Bouclant la boucle d’une musique hybride et étrange, aux confins des genres, ce FilmWorks quatorzième du nom se marie avec étrangeté et délice aux expérimentations artistiques de David B.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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19 novembre 2019 2 19 /11 /novembre /2019 15:34
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? TROIS CONTES DE FANTOMES

 

 

C'est de qui ? Camille Garoche adapte Maupassant.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisée sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous suivez B.O BD depuis longtemps, vous savez qu’aux cotés de gens comme Oscar Wilde et Joseph Conrad, Guy de Maupassant fait partie de mon panthéon personnel d’auteurs incontournables.

 

Découvert, comme probablement beaucoup, via les cours de français je me souviens être tombé amoureux du style de l’auteur normand et avoir avidement dévoré l’intégrale de ses œuvres (sous la forme des 2 gros volumes à couvertures souples de la collection Bouquins de chez Robert Laffont).

C’est toujours avec un plaisir non dissimulé que je le relis quand l’occasion m’en est donnée et quand, en plus, elle l’est sous un forme aussi belle que l’album du jour, c’est un régal.

 

Camille Garoche, d’habitude plutôt versée dans l’illustration jeunesse, a choisi trois nouvelles dans le registre fantastique : Apparition, dans laquelle un homme rencontre le spectre de l’aimée d’un de ses amis et doit la coiffer ; Le Tic, effrayant conte d’une jeune fille enterrée vivante et enfin La Morte, probablement l’un des plus gothiques histoires de son auteur où des morts reviennent à la vie le temps de modifier les épitaphes qui ornent leurs tombeaux !

 

Avec un véritable talent d’orfèvre, Camille Garoche les illustre dans un fin mélange de dessins et de créations papier en 3D, le tout arrangé dans des petites mises en scènes qu’elle prend ensuite en photo, voire agrémente d’effets (le tout joliment expliqué en fin d'album d'ailleurs).

 

L’effet est saisissant et fait honneur aux textes de Maupassant, apportant à Apparition, Le Tic et La Mort une autre dimension (c’est le cas de le dire !)

 

Un album magnifique –un de plus dans la collection Métamorphoses- qui fera à n’en pas douter un bien beau cadeau au pied du sapin dans un peu plus d’un mois !

 

 

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LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  HISTOIRE(S) A DORMIR DEBOUT

 

 

C'est de qui ? P. Rodriguez

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de L’Etrange

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Et puisque l’on parle de Maupassant, c’est en fort bonne compagnie qu’on le retrouve dans le recueil Histoire(s) à dormir debout puisqu’il côtoie d’autres maîtres du fantastique parmi lesquels Edgar Allan Poe, Sheridan Le Fanu, Robert Louis Stevenson ou encore John William Polidori (excusez du peu !).

 

Pedro Rodriguez revisite ici sept histoires qui font froid dans le dos, dans son style graphique si particulier à la croisée des genres (un peu de jeunesse, un peu de cartoon et de franco belge...), fort décalé ici (pour un effet saisissant!)

Si certains textes sont connus, comme le classique Chat Noir de Poe, le Vampire de Polidori –premier récit à faire apparaître les suceurs de sang et probable inspirateur du Dracula de Stoker- la Main de Maupassant ou encore le sinistre Récupérateur de cadavres de Stevenson ; les autres le sont bien moins, et les découvrir dans cette version est fort sympathique.

 

Les Aventuriers de l’Etrange ont encore fait du bel ouvrage avec cette réédition d’un album depuis longtemps indisponible, qui rend justice à ses adaptations via une refonte éditoriale totale bienvenue.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : A CANDLE FOR THE DEVIL

 

 

C'est de qui ? A. Prez Olea

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ça donne Quoi ? L’Italie n’avait pas le monopole des films de genre de seconde zone dans les années 60/70 ; en effet de l’autre côté des Pyrénées la production espagnole fut assez florissante, notamment grâce à des capitaux étrangers investis pour certains tournages.

 

Sous couvert d’une pseudo critique du régime franquiste, le réalisateur Eugénio Martin  lorgne, avec ce film où deux sœurs tenancières d’une pension assassine une de leur locataires, vers ses voisins transalpins en reprenant des ingrédients du giallo assez bien utilisés il est vrai.

 

Pour la B.O c’est Antonio Perez Olea qui s’y colle. Compositeur ayant touché un peu à tout dans le monde du cinéma, sa renommée ne dépassera cependant jamais les frontières de son pays d’origine, et c’est assez dommage à l’écoute de sa partition pour A Candle for the Devil où l’on retrouve, au sein de thèmes certes classiques mais bien pensés, des influences de musique folklorique espagnole et de belles mélodies romantico-gothiques qui rendent ce score assez original pour que l’on s’y arrête. Au sein d’un orchestre de cuivres et de cordes un piano entre dissonances et désaccords vient créer un trouble palpable à la limite du malsain.

 

Ce sont d’ailleurs ses qualités qui me l’ont fait retenir pour aller avec les deux albums du jour, auquel elle a ajouté une bonne dose de frissons !

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 novembre 2019 1 04 /11 /novembre /2019 17:08

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE BOISELEUR

 

 

C'est de qui ? Hersent et Hubert

 

 

La Couv':

 

 

Déjà Lu chez B.O BD? Oui, pour l'une comme pour l'autre.

 

 

C’est édité par ?  Soleil

 

 

Une planche

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans la ville de Solidor, les nobles se battent pour acquérir à prix d'or les plus belles cages en bois conçues par Ilian, jeune apprenti du tyrannique maître Koppel. En effet la mode de cette contrée lointaine est de posséder les plus rares oiseaux exotiques.

Mais le jour où Illian prend l’initiative de créer un splendide oiseau en bois, Solidor s'empresse de vider les cages pour les remplacer par ces précieux substituts au grand dam du jeune homme. Las d'une ville sans chants d'oiseaux et d'un amour impossible pour la charmante fille de son Maître, Illian tente de redonner un sens à sa vie.

 

On connaissait Hubert pour les Ogres-Dieux et Beauté et cette méthode de détourner intelligemment les contes les plus désuets vers de possibles tragédies homériques, le voici à l'oeuvre pour une nouvelle variation au ton plus doux et certainement moins cruel qui donne une jolie histoire poétique.

 

Oeuvre qui ne serait sans doute pas la même sans le talent incroyable de Gaëlle Hersent qui livre ici probablement l'une des plus belles facettes de son travail, notamment avec de splendides doubles pages richement illustrées représentant la ville de Solidor sous un aspect féerique. Ses oiseaux ne sont pas en reste d'ailleurs!

 

Nous serons donc de retour pour l'ultime opus de cette jolie aventure (même si ce tome aurait quasiment pu se suffire à lui même!)

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : L’HISTOIRE DU SOLDAT

 

 

C'est de qui ? Stravinsky

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probablement oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? On croit souvent, à tort, que l’Histoire du Soldat de Stravinsky est inspirée de Faust alors que sa source principale est un conte

 

Précédant de deux décennies le Pierre et le Loup de Prokoviev, Stravinsky choisit de faire de chacun des instruments un instrument soliste ; musique concue pour la scène, accompagnant un spectacle en partie chanté, c’est la version instrumentale que j’ai choisie pour aller avec le boiseleur.

 

On y apprécie bien mieux les jeux sur le rythme, les écarts entre les registres des instruments retenus pour chaque famille, et le coté parfois quasi burlesque de la pièce.

 

Si moins connue que d’autres œuvres du même registre, l’Histoire du Soldat est une musique très agréable de par ses trouvailles, son expressivité et son originalité mélodique et rythmique.

 

 

 

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Une Chronique de Jet et Fab

 

 

 

 

 

 

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24 octobre 2019 4 24 /10 /octobre /2019 09:36

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L'ESPRIT DE LEWIS 2.

 

 

C'est de qui ? Santini & Richerand.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le premier tome.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Notre jeune écrivain inspiré par sa muse a pondu un roman qui connaît un succès retentissant, le voilà dans les soirées londoniennes, courtisé par le who's who de la capitale à se rendre compte que finalement le contact des vivants (et des vivantes !) est drôlement plus agréable que celui d'une morte.

 

Sauf que celle ci ne l'entend pas de cette oreille et va faire de la vie de Lewis un véritable enfer !

 

La première partie de l'Esprit de Lewis m'avait enchanté, cette suite est encore plus enthousiasmante avec cette accentuation de l'atmosphère gothique de l'histoire, toujours servie par ce graphisme détaillé magnifique (mention spéciale aux couleurs de Hubert!).

 

Coté scénario imaginez une intrigue de Mary Shelley écrite avec la verve d'Oscar Wilde et vous ne serez pas loin du compte, c'est dire la teneur de ce t Esprit, qui se place parmi les belles réussites de la collection Métamorphose.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SLEEPY HOLLOW

 

 

C'est de qui ? D. Elfman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Elfman et Burton est un des duos réalisateurs/compositeur phare d'Hollywwod ; à deux exceptions près Elfman a mis en musique tous les longs de son ami.

 

Sleepy Hollow fait partie de la catégorie des scores à grand spectacle où la partition est volontiers gothique à outrance, notamment via l'utilisation des choeurs et de la voix enfantine en soliste.

Adaptation de la légende du Chevalier Sans Tête, le scénario fait la part belle aux scènes horrifiques choc et autres séquences d'action et de suspense enlevées. Le compositeur s'en donne à cœur joie, retrouvant la volubilité de ses Batman, utilisant à bon escient un orchestre symphonique où les cuivres dominent souvent les débats.

 

Si la B.O n'est pas dans la veine de ses meilleurs opus, on reste néanmoins dans ce qui a fait sa personnalité musicale avec un hommage appuyé aux classiques du genre d'antan.

Quelque chose de tout à fait en phase avec cette suite de l'Esprit de Lewis.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 14:39
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE VAGABOND DES ETOILES

 

 

C'est de qui ? Riff Reb’s

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Jack London ce n’est pas que l’aventure avec un grand A, les espaces sauvages la mer et les romans animaliers, c’est ce que l’on découvre sous le trait virtuose et expressif de Riff Reb’s avec l’adaptation de ce roman qui se déroule en…prison !

 

Le personnage principal du Vagabond des Etoiles, Darrel Standing, est un condamné à mort subissant les pires brutalités de la part de ses geôliers, il va réaliser grâce à l’autohypnose qu’il a connu plusieurs vies antérieures au travers des siècles. Le scénario flirte donc aussi avec le fantastique ce qui permet à Riff Reb's de proposer des déclinaisons de couleurs et de teintes dont il a le secret, notamment sur les scènes de transes.

 

 

Si graphiquement ce premier tome est  superbe, le dessinateur étant aussi à l’aise dans le confinement d’une cellule que dans l’intensité d’une tempête, il fait un peu trop à mon goût la part belle à la vie en détention du personnage, aussi dure que fort bien rendue, et, pour l’instant, l’évocation des expériences passées passe au second plan alors que le potentiel est immense, surtout pour quelqu’un comme Riff Reb’s.

 

Nous verrons comment le second volume fait évoluer l'histoire.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE POISON

 

 

C'est de qui ? M. Rozsa

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent même.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ça donne Quoi ? Si pas à proprement parler un film noir, Le Poison, dont le personnage principal lutte contre un alcoolisme addictif, permet à Miklos Rozsa, alors en plein boum du genre, de s’éloigner un peu de ce qu’il écrit d’habitude, laissant de coté les codes pour se faire plus lyrique.

 

Paradoxalement on retrouve aussi moins de références à ses racines musicales, ce qui n’est pas plus mal, évitant à sa partition de tomber dans les travers de celles plus historiques ou romantiques.

 

En marge des instruments classiques, Rozsa ressort le thérémine, déjà mis à contribution pour Hitchcock (qui n’avait d’ailleurs que moyennement apprécié l’omniprésence et la force de la B.O du compositeur) qu’il utilise pour évoquer les passages d’hallucinations du personnage, et qui est aussi fort à propos pour les voyages spatio temporels intérieurs du protagoniste du Vagabond des étoiles.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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