31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 08:48
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  1984

 

 

C'est de qui ? Derrien et Toregrossa

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site?Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis le mois de mars de cette étrange année les références au roman 1984 d’Orwell ont fleuri un peu partout, notamment sur la Toile, pour faire référence à la situation que l’on vit, que ce soit chez nous ou à l’échelle mondiale.

 

Et si dire que l’auteur était visionnaire révèle clairement de l’euphémisme, tout comme pour le Gulliver dont nous parlions il y a peu, ou la Ferme des Animaux, évoqués ici aussi cette année à l’occasion de la sortie du second tome du Château des Animaux, peu de gens ont lu ces œuvres pourtant majeures de la littérature.

 

Qu’à cela ne tienne, comme pour les deux titres cités ci dessus (oui, oui je sais pour la Ferme !) 1984, qui tombe dans le domaine public début 2021, se voit adapté en BD, et pas une, ni même deux, mais bien trois fois en l’espace de quelques mois !

 

Penchons nous sur la version signée Derrien et Toregrossa qui réussit à condenser le texte d’Orwell en 120 pages tout en en gardant l’ambiance ô combien anxiogène et ces thématiques fortes.

 

 

Nous voilà donc dans une Angleterre dystopique et totalitaire où les humains sont divisés en classes, l’une complètement dominée par le tout puissant Parti, qui règne par la peur et l’asservissement, l’autre, le prolétariat, quasiment livré à lui même dans une pauvreté crasse.

Un homme et une femme vont braver les interdits et tomber amoureux mais payeront le prix fort pour leur désobéissance.

 

Le parti pris graphique est intéressant, avec une majeure partie de l’album en noir, blanc et gris qui retranscrivent bien l’atmosphère glauque et écrasante de la vie sous l’œil de Big Brother, tandis que les quelques scènes d’intimité et de bonheur des deux protagonistes fait apparaître de belles couleurs.

Le scénario évite l’écueil du récitatif trop présent sans – donc- trop diluer le propos d’origine.

 

Un album certes peu joyeux pour finir une année qui ne l’a pas été non plus, mais qui a le mérite de donner une vision intéressante d’un roman toujours cruellement d’actualité

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :I THINK WE’RE ALONE NOW

 

 

C'est de qui ? A. Taylor

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Il semble évident qu’Adam Taylor a été approché pour mettre en musique ce scénario post-apo suite au succès –amplement mérité- de l’adaptation télévisée d’Handmaid Tales où ses compositions participaient grandement à la réussite de l’ensemble.

 

Reprenant la formule qui a fait la réussite de la série en question, Taylor marie à nouveau les instruments acoustiques aux nappes et effets électroniques pour créer des paysages musicaux planants et anxiogènes aussi subtils qu’insidieux.

 

Laissant quelque peu de coté le minimalisme dont il est friand, il lorgne pas mal ici sur le travail qu’Angelo Badalamenti a fourni pour son compère David Lynch, mélangeant un mélo faussement sirupeux à un tragique pesant.

Vous l’aurez compris, ici non plus on n’est pas là pour rigoler, mais les deux media se complètent à merveille !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 08:37
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES VOYAGES DE GULLIVER

 

 

C'est de qui ? Galic & Echegoyen

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, pour le scénariste, comme pour le dessinateur. 

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Début du XVIII° siècle, alors qu’il goûte aux joies de la vie familiale, Lemuel Gulliver, chirurgien de son état, repart aux cotés du capitaine Robinson pour un nouveau périple mouvementé qui l’amènera du fog londonien aux merveilles de l’Asie en passant par la merveilleuse citée volante de Laputa.

 

Si tout le monde connaît le nom de Gulliver (minute « je raconte ma vie » : c’est même le nom du chat de la maison), peu de gens ont finalement lu le roman de Swift si ce n’est dans le cadre du programme scolaire, et encore.

 

Ainsi on ne pourra que féliciter les éditeurs de la prestigieuse collection Noctambule (fleuron des éditions Soleil avec les Métamorphoses de Canepa & Vu), d’avoir permis à Bertrand Galic d’en proposer une adaptation assez surprenante dans le fait qu’elle réussit à garder la moelle substantielle d’une des plus intéressante partie du récit d’origine pour en tirer une adaptation graphique on ne peut plus réussie qui évite l’écueil du récitatif trop chargé tout en gardant le sous texte politico-philosophique (ô combien d’actualité !) intact.

 

 

Il faut dire aussi que son compère Paul Echegoyen, dont le style impeccable magnifiait déjà le Léonard et Salaï de Benjamin Lacombe, a été visiblement inspiré : ses illustrations pleine page comme ses cases dynamiques et fouillées sont un subtil mélange d’influences : : les gravures des grands maîtres (Gustave Doré entre autres), le fantastique old school, une certaine branche du manga, l’illustration jeunesse… le tout dans des tons ocres et marrons et gris où quelques touches de couleurs viennent surprendre le lecteur émerveillé.

 

Un album d’une rare beauté qui fera sensation sous le sapin (puisque c’est de saison) et qui pourrait même –soyons fous- donner envie de redécouvrir le classique de la littérature d’aventure que sont Les Voyages de Gulliver.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE YOUNG INDIANA JONES CHRONICLE: PEKIN

 

 

C'est de qui ? L. Rosenthal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? La déclinaison de la franchise cinéma sur petit écran aura duré deux saisons plus une troisième avortée mais aura donné lieu à de belles choses pour l’époque.

Coté B.O,  aux côtés de Joel Mc Neely et Frederic Talgorn, Laurence Rosenthal - dont la carrière au cinéma était déjà assez loin- se taille ici la part du lion, étant en musique une douzaine d’épisodes et la quasi-totalité des téléfilms.

 

Avec un budget assez conséquent pour une série TV, Rosenthal a le loisir d’explorer des idées musicales intéressantes et, chaque épisode ou presque se déroulant dans des parties différentes du monde, de piocher dans différents folklores.

Ici c’est  de touches asiatiques qu’il panache une partition aventureuse bon enfant, aux échos disneyens bienvenus. La flute donc, mais aussi la harpe et les percussions viennent enrichir des thèmes où mystère et action tiennent les premiers rôles.

 

De belles ambiances à la fois épiques et exotiques qui sont très en phase avec la belle adaptation de Galic et Echegoyen.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 10:30
 

 

Retrouvez en fin de chronique l'interview "Musique et BD" du dessinateur, Bertrand Gatignol.

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES OGRES DIEUX. PREMIERE NEE.

 

 

C'est de qui ? Hubert & Gatignol

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? A la fin du précédent opus, on quittait Petit, seul au milieu de la terrible forêt des Oloks, on opère dans ce quatrième tome un retour en arrière pour évoquer l’existence tumultueuse de sa mère, Bragante, première née du Fondateur, terrible souverain au look de Raspoutine, également père d’une poignée de garçons aussi bêtes que méchants qui donneront bien du fil à retordre à notre héroïne.

 

Femme de tête, lettrée et maline, elle aura hélas beaucoup de peine à tenter de renverser un pouvoir patriarcal et brutal qui finira par causer sa perte.

 

 

Si, à l’époque de la sortie du premier tome de cette magnifique série, Bertrand Gatignol m’expliquait, lors d’une rencontre-dédicace à Aix en Provence que l’univers des Ogres Dieux était si riche qu’Hubert et lui pouvaient proposer de nombreux albums en fonction du succès rencontré.

La disparition tragique du scénariste plus tôt cette année (qui aura vraiment été pourrie) met probablement un terme à ce qui va rester, à mon sens, comme l’un des fleurons de la BD Franco-Belge tous genres et époques confondus.

 

 

Entre la finesse des dialogues, la psychologie des personnages, les thématiques abordées (la place de la femme, la vanité, l’accès à la culture…), les scénarios dignes héritiers des meilleurs contes et légendes classiques et, last but not least, le trait hybride diablement expressif de Gatignol, à la croisée des chemins de l’animation, du manga et de l’illustration, les Ogres Dieux est une réussite totale, un mariage du fond et de la forme rare, un plaisir sans fin de lecture.

 

Peut être, qui sait, Bertrand Gatignol, seul ou accompagné d’un scénariste qui développerait les idées prévues par le talentueux et regretté Hubert, nous donnerons encore à lire les destins hors du commun de leur saga pleine de bruit et de fureur, mais même si ce n’est pas le cas, et si l’on se sent un peu orphelins à la fin de ce Première Née, on le referme en se disant qu’on a été témoin de la création d’un chef d’œuvre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DIANE DE POITIERS

 

 

C'est de qui ? J. Ibert

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur touche à tout aux multiples talents, qui a œuvré dans quasiment toutes les formes de la musique classique et s’est frotté, avec réussite, au monde du cinéma, Jacques Ibert fonctionnait, de son propre aveu, beaucoup aux émotions.

 

Ainsi quand Isa Rubinstein lui commande un ballet ayant pour thème Diane de Poitiers, il conjugue la musique traditionnelle en France au XVI° siècle  et la panache de folklore Russe et Inca (nations représentées par des rinces dans la pièce).

 

Musicien curieux, amoureux du mélange des tessitures, il complète ses sections de cuivres et de vents par des instruments moins classiques, du glockenspiel (sorte de xylophone double) à la harpe en passant par le hautbois d’amour, le vibraphone ou encore tout un assortiment de percussions.

 

Le résultat est très vivant, passant de la mélancolie langoureuse à un héroïsme joyeux qui inspirera probablement les compositeurs de cinéma d’aventure des décennies suivantes.

Une superbe pièce assez eu connue et d’une richesse rare, tout comme cet ultime ( ?) volet des Ogres Dieux !

 

 

 

 

 

 

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Bonjour Bertrand et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq Cd de chevet ?

 

En ce moment et pendant la production de Première Né

Parachutes de Coldplay

Kiwanuka de Kiwanuka

Persona de Bertrand Belin

Let it be Naked des Beatles

Le Requiem de Mozart

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

Le Discours de la Panthère

Kingdom

Golden Kamui

Slam Dunk

Yawara

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

Akira

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

Katsuhiro Otomo

Akira Toriyama

Osamu Tezuka

Tom et Janry

Lambil et Cauvin

 

 

Ton travail :

 

Ecoutes tu de la musique quand tu dessines, et plutôt quoi ?

 

Je fais une play liste par album sur Deezer il y a un peu de tout dedans. Celle du Grand Homme était vraiment bien mais je l’ai effacé par mégarde. Quand je dis de tout c’est vraiment de tout:)

 

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Sur du design en animation et sur un album où je serais aussi au scénario.

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

Mozart ou Schubert :)

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

 

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Une chronique et une interview de Fab

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22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 14:55

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE VAGABOND DES ETOILES 2

 

 

C'est de qui ? Riff Reb’s

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà lu sur le site? Oui, sur le précédent entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que son heure approche, Darrell Standing continue d’explorer ses existences antérieures, étranger à la souffrance de la camisole, au grand dam de ses geoliers.

Des laines de l’Ouest Américain où sa famille de pionniers  est trahie par des mormons, à une jeunesse d’esclave normand qui deviendra soldat romain assistant au supplice du christ, son voyage spatio-temporel est riche d’expériences et de souffrance et, au seuil de la mort, notre héros taciturne et dur à cuire, a vécu plus de vies que bien des hommes libres.

 

Second et dernier tome de la magistrale adaptation d’un roman de Jack London, moins connu que ses aventures enneigées mais tout aussi riche de leçons de sagesse.

Riff Reb’s a plus développé ici les flashbacks de son personnage, avec toujours des teintes dédiées aux époques et aux lieux, le tout avec un sens de la mise en page et de la narration qui force le respect.

Le Vagabond des Etoiles, dans un registre différent des précédentes adaptations de l’artiste, n’en n’est pas moins abouti et se savoure pleinement dans son intégralité.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GALAXY OF TERROR

 

 

C'est de qui ? B. Schrader

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Avant de sombrer dans le tout électronique à base d’ordinateurs et autres claviers, Barry Schrader, déjà fort actif dans le domaine et défricheur s’il en est, se faisait les dents sur des séries B de genre.

Pour ce film de sf horrifique de troisième zone essayant, une paire d’années plus tard, tant bien que mal de marcher sur les plates-bandes d’Alien, il se fait plaisir en expérimentant toutes sortes de sonorités crées de toutes pièces via divers moyens acoustiques et électroniques.

 

Jouant à la fois sur le son diégétique des divers vaisseaux et machines du film, il rajoute des effets de réverb’ d’échos et autres distorsions aussi étranges que difficilement supportables parfois.

Néanmoins l’atmosphère générale est assez saisissante dans le malaise et la tension qu’elle provoque quasiment tout du long de cette B.O inclassable.

 

Si certains passages peuvent paraître plutôt incongrus avec cette suite du Vagabond des Etoiles, quelques pistes se révèlent assez savoureuses à la lecture, la transformant en expérience proche de ses séries tv d’anthologie d’antan.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 06:58
 

 

 

 

Le western a donc le vent en poupe en cette rentrée, et notamment chez soleil où une série sur les légendes de l’Ouest vient de débuter et où l’on trouve également une série sur une autre figure du genre : Jeremiah Johnson.

Alors, à l'Ouest enfin du nouveau? Voyons cela:

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JEREMIAH JOHNSON

 

 

C'est de qui ? Duval, Pecau & Jadson

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Les scénaristes oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J’ai quasiment appris l’anglais grâce aux westerns hollywoodiens. Ceux qui passaient à le Dernière Séance ou au Cinéma de Minuit, que mon père nous enregistrait sur K7 Vidéo et que, pour certains, j’ai visionné des dizaines e fois.

Le Jeremiah Johnson de Pollack avec Redford fait partie de mes westerns de chevet même si je le considère comme à part dans le sens où le héros n’est pas un personnage manichéen à la Eastwood ou à la John Wayne et que les indiens y sont traités de manière réaliste, loin de toute image d’Epinal biaisée.

 

J’étais donc curieux de voir le traitement que Duval & Pecau ont réservé au personnage. Il faut annoncer d’emblée qu’ils se sont plus penchés sur sa version historique, dont la biographie est probablement très exagérée cependant, et ils livrent dans ce premier tome une histoire âpre, aux (anti) héros bruts de décoffrage dans un environnement hostile et réaliste.

Je vous avoue que je ne suis pas fan du point de vue, ni de la narration qui fait un brin énumération chronologique via le récitatif. Les scènes sanglantes sont nombreuses, peut être un peu trop, surtout que le style graphique réaliste de Jadson, artiste œuvrant habituellement sur du comics US notamment pour Marvel,  s’il livre de forts beaux paysages, n’est pas ma tasse de thé, pas plus que la colo dans l’esprit Digikore, qui est un canon chez Soleil.

 

Je ne saurais que trop conseiller à ceux qui ne le connaissent pas de découvrir le film de Sydney Pollack.

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  WEST LEGENDS. SITTING BULL.

 

 

C'est de qui ? Peru & Merli

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Déjà croisés sur le site? Peru je dirais que oui.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? En six one shot cette collection présente autant de figures marquantes du far West, avec pour chaque album un duo d’artistes différents. Pour évoquer l’un des plus célèbres chefs indiens, emblème de la révolte de son peuple face à l’envahisseur blanc, Olivier Peru a choisi de le confronter à une troupe violant le traité passé avec le gouvernement et censé protéger les Black Hills de toute intrusion.

Hélas ce territoire recèle une énorme mine d’or qui va signer la fin de l’accord et le massacre de milliers d’indiens.

 

Raconter la grande histoire par le prisme de la petite fonctionne en général pas trop mal et Peru, en scénariste chevronné, ficelle bien son intrigue pourtant on a parfois un peu l’impression d’être « trompé sur la marchandise » du fait que le personnage principal prend un peu trop le pas sur Sitting Bull lui même qui aurait pu limite être n’importe quel indien revanchard.

La figure historique du chef indien aurait probablement mérité un traitement plus épique même si en soi l’album reste un western nerveux, plutôt pas mal mis en image, dans un style semi réaliste aux couleurs ocres et sombres, par Luca Merli qui, après des tomes d’Elfes et de la Quête du Graal, est bien rentré dans le moule des illustrateurs Soleil. Après on aime ou pas.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE DEERSLAYER

 

 

C'est de qui ? P. Sawtell & B Shefter

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après une décennie chez Universal, Paul Sawtell retourne dans le giron de RKO où il s’associe à un autre stakhanoviste de la discipline, Bert Shefter, avec qui il va écrire des pelletées de scores pendant plus de 20 ans.

Si le duo a beaucoup fait dans la série B voire carrément la série Z avec pas mal de films fantastiques ou de SF dedans, on compte assez peu de westerns à leur actif.

 

C’est finalement assez dommage à l’écoute de la B.O de ce Deerslayer, adaptation d’un roman de Fenimore Cooper (où ‘on retrouve des personnages communs au Dernier des Mohicans).

Les deux compositeurs s’appuient franchement sur la rythmique pour écrire leur partition, avec des passages tribaux –censé figurer les peaux –rouges sur le sentier de la guerre- très réussis, qui accompagnent des mélodies simples mais accrocheuses essentiellement dans le registre du suspense avec quelques incursions dans l’aventure sauvage.

 

Si l’ensemble sonne parfois très rétro, surtout sur deux BD de 2020, l’atmosphère générale très axée sur ce qu’Hollywood pensait être la musique des amérindiens, est tout à fait de circonstance pour l‘un comme pour l’autre.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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