7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 16:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : JOURNAL D’ANNE FRANK

 


C'est de qui : A. Ozanam adapte et Nadji dessine

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Ozanam souvent, on a du couvrir au moins deux tiers de ce qu’il a écrit. C’est une première pour Nadji.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme des générations de collégiens, j’ai lu le Journal d’Anne Franck pendant ma scolarité, et, si c’était il y a me semble-t-il une éternité, le souvenir du décalage entre le propos et la tragédie de la situation m’avait indélébilement marqué, pour diverses raisons. C’est donc avec un certain recul que j’ai abordé l’adaptation en BD que nous proposent Antoine Ozanam et Nadji chez Soleil, pas parce que je doutais du savoir-faire du scénariste que je sais à l’aise dans des genres forts différents, mais surtout par appréhension de replonger dans le trauma de l’œuvre.

Et bien je n’ai pas été déçu. Si Antoine Ozanam n’est pas à l’origine du projet il s’est approprié le récit de cette jeune adolescente juive cachée avec sa famille pour échapper aux rafles nazies, avec une sensibilité rare, quasi féminine par moment, exacerbant  l’innocence perdue face à l’horreur de l’Histoire. J’ai également  trouvé que le style épuré et décalé du dessinateur –choisi par son scénariste- avec des choix de teintes différentes selon les planches et les ambiances, ajoutait à la puissance d’évocation du message.

L’album se conclue sur une frise « historique » montrant le destin des huit personnes cachées dans la maison, quasiment toutes mortes en déportation alors même que les Alliés défaisaient l’Allemagne.

Comme le dit Antoine Ozanam en introduction, espérons que cette adaptation fera découvrir l’histoire d’Anne Franck à un nouveau public, voir le fera se replonger dans un passé des plus sombre que la jeune génération a hélas trop tendance à oublier de nos jours.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BANISHMENT

 

 

C'est de Qui ? Andrey Dergachev

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Apreté. C’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on évoque cette adaptation soviétique de  Saroyan. En même temps dans une histoire où il est question d’isolement, de jalousie, de soupçons, d’avortement, de suicide…bon j’arrête là les frais, vous avez saisi le propos, on ne rigole pas des masses dans The Banishment.

Sa musique, ou plutôt son ambiance sonore, est du même acabit, froide, quasi chirurgicale même par moments. Alors c’est sûr que j’aurais pu choisir quelque chose de moins noir, histoire d’être plus dans l’esprit du choix de l’adaptation qui met en avant les sentiments de la jeune héroïne, l’insouciance bousculée de l’adolescence, mais en filigrane j’ai préféré garder la gravité du propos via un accompagnement musical …âpre.

 

 

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Une Chronique par Fab

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 15:04

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’AIGLE ET LA SALAMANDRE

 

 

C'est de qui ? Piatzszek, Lapo & Quattrochi.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Le scénariste oui, pas les artistes.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nous voilà à Rome en 64 après J.C. Rome que Néron, l’empereur fou, vient de mettre à feu et à sang et où Gaius, un jeune fils d’assureur insouciant vient de perdre son père, victime de l’incendie. Alors qu’il découvre qu’il est également ruiné, Gaius est mandaté par un noble de la cité, accusé par la foule d’être à l’origine du feu, mais qui est persuadé qu’on a cherché à l’assassiner. Commence pour notre héros une enquête qui va lui réserver bien des surprises.

Si la Rome Antique a été le sujet et/ou le cadre d’un nombre incalculable de séries BD, peu y ont proposé d’y installer un thriller. On se souvient des Ombres du Styx, l’excellente trilogie d’Isabelle Dethan, chez Delcourt, chroniqué chez nous en son temps. L’Aigle et la Salamandre, qui verra sa conclusion au prochain tome, opte pour cette option et, même si l’introduction est peut être un peu longue, promet d’être intéressant, surtout grâce au mélange de la petite et de la grande Histoire.

Je suis cependant un peu plus réservé sur la partie graphique, un brin statique à mon goût et aux couleurs très particulières.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE DEMON DE L’HIMALAYA

 

 

C'est de Qui ?   A. Honegger

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site ?Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un grand écart ? Y avait longtemps me direz-vous, alors pourquoi pas. On sait peu de choses  sur ce long métrage, si ce n’est qu’il a la mauvaise réputation d’avoir été tourné en grande partie par son réalisateur lors d’une expédition au Tibet financée par le reich (probablement à la recherche d’une stupidité surnaturelle dont ces crétins étaient friands) mais dont le nom (du réal’) ne put pas figurer au générique du fait de son origine juive (hum… bon bref passons). Plus tard le bonhomme, exilé volontaire aux States, participera cela dit à pas mal de grands succès hollywoodien.

La B.O est signée Arthur Honegger, grand compositeur de musique classique qui a néanmoins quelques jolies incursions dans la musique de film, notamment avec jacques Ibert (petites choses que l’on a du entendre chez nous d’ailleurs). La particularité de sa partition pour le Démon de l’Himalaya est que les cuivres en sont absents à l’exception de deux saxophones et surtout qu’on y entend l’Onde Marthenot, instrument original par excellence. Si, vous l’aurez compris, les sujets des deux œuvres mariées aujourd’hui sont fort lointains, les compositions d’Honneger, de par leur force d’évocation, leur héroïsme lyrique, porté entre autre par les chœurs, sonnent à merveille sur l’enquête antique !

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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