6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 18:30

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi NAINS. ARAL DU TEMPLE  

 


C'est de qui : Jarry & Deplano

 

 

La Couv':

 

 

Les Nains qui grandissent  /  Nains 3  Vs.  Atlantide

 

 

Déjà lus sur le site? Oui pour Jarry

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ordre après ordre, voilà l'album qui nous fait découvrir celui du Temple. Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, ce ne sont pas des prêtres qui en font partie, mais des ingénieurs construisant ponts, aqueducs et autres machines, réalisant des calculs complexes au risque de nombreuses vies en cas d'erreurs.

 

Toute l'histoire est racontée par Aral devenu paria depuis plus de 700 ans (eh oui, les nains vivent très longtemps), sur le mode de « Il était une fois », même ce n'est pas un conte merveilleux qu'il raconte. Tout démarre encore une fois à cause de l'avidité de nains mineurs tombés par hasard sur un tunnel très ancien conduisant à des salles immenses tout aussi anciennes où, cherchant de l'or, ils ouvrent une porte qui aurait dû rester close. 

 

La suite est des plus habituelles et ce n'est pas vraiment l’originalité coté scénario : on puise allègrement dans le grand coffre de l'héroic fantasy: le dragon de Biblo, la maladie liée au dragon ressemblant au Veill de la Geste des chevaliers-dragons, le livre maudit à détruire …

Au final, rien que du très classique, mais des décors somptueux dessinés par Paolo Deplano qui semble avoir été assez inspiré, lui-aussi, par les décors des films de Peter Jackson. Mais il donne à la citadelle une démesure et un gigantisme fantastiques. Ses nains sont vivants, expressifs, inquiétants ou pitoyables selon les moments. Son dragon manque un peu d'élégance, mais sa rogne peut s'expliquer après plusieurs siècles d'enfermement!

 

 

Un grand tome de cette série de fantasy.

Mais un grand coup de gueule pour moi car je trouve que Istin et Jarry tirent un peu trop sur la corde : le tome 2 semblait présenter Nains comme une série simple… sauf que, maintenant, c'est une série "dans l'univers des Terres d'Arran" comme Elfes… et, comme une interview de Jean-Luc Istin dans le numéro de mars-avril de Planète Delcourt le laisse présager, ces séries seront bientôt rejointes par une nouvelle sur les Orcs et Gobelins… et pourquoi pas les royaumes humains ensuite? Le filon est bon et la fantasy est à la mode, mais il est à craindre un affadissement de l'univers d'Arran pour faire tirer en longueur les séries.

 

J'espère que les auteurs auront la sagesse d'éviter cet écueil et envie de passer à autre chose!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? ATLANTIDE L’EMPIRE PERDU

 

 

C'est de Qui ? J. N. Howard

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour son troisième long chez Disney, Howard monte d’un cran niveau grandiloquence symphonique et fanfares en tous genres ( à commencer par les cuivres) avec une B.O qui, si elle respecte les codes des studios, n’emprunte pas moins son souffle d’aventure aux grands succès du cinéma dit « classique », les chœurs quasi lyriques ne sont d’ailleurs pas étrangers à cette débauche de musique à grand spectacle. Howard a cependant la bonne idée d’insuffler de ci de là quelques pauses et mélodies qui rappellent son score pour le Waterworld de Costner, et contrebalancent un peu l’aspect dessin animé à dollars. 

 

On peut faire un parallèle intéressant entre les nains qui creusent follement pour trouver un trésor avec la bizarre équipe d'aventuriers du film des studios Disney. Eux aussi cherchent un trésor, même s'ils doivent pour cela détruire un peuple entier.

Pas de dragon pour l'équipe de Milo, mais un Léviathan mécanique! Pas de livre à détruire, mais une civilisation oubliée… qui risque la destruction.

Brefs, des points communs inspirants, la preuve ! 

 

 

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Une chronique de Gen

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 13:26

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LES DRAGONS DE LA CITE ROUGE

 


C'est de qui : Jarry & Jouvent

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui pour Jarry, pas le dessinateur par contre.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Je reste assez admiratif (intrigué serait en fait plus juste) de la capacité de Nicolas Jarry à continuer à écrire des récits de Fantasy sans (trop) se répéter, surtout après une vingtaine de séries sur le créneau chez Soleil.

Bon sur ce coup là, c’est particulier puisqu’il adapte le roman éponyme d’Erik Wietzel. Le pitch est assez classique et pioche des éléments à droite à gauche dans d’autres œuvres du genre puisqu’on y retrouve un héros solitaire qui cache un secret, un jeune prince enlevé, une épée magique demandée en rançon, des dragons asservis par l’homme, j’en passe et des meilleurs. Ce premier tome, si bien rythmé, souffre d’une paire d’ellipses qui rendent l’ensemble parfois assez confus (mais donnera peut être aux fans du genre l’envie de se pencher sur le roman d’origine).

Coté graphisme c’est un brin inégal mais certaines planches laissent admirer de fort bonnes choses.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ?  DRAGON AGE. THE DESCENT/THE TRESPASSER

 

 

C'est de Qui ? Trevor Morris

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Souvent même.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je soupçonne Trevor Morris d’entretenir une relation particulière à la série vidéo-ludique Dragon Age. Je me dis que ce ne peut pas être que les dollars qui le motivent à revenir mettre en musique jusqu’aux DLC (contenus supplémentaires à des jeux vidéo, le plus souvent téléchargeables) du chapitre Inquisition sorti il y a une paire d’années.

Ou alors je vis dans un monde de bisounours et ce n’est qu’un boulot alimentaire de plus pour l’ex-élève d’Hans Zimmer, mais quand on voit l’enthousiasme qu’il met dans la (courte) demi heure de B.O de ces deux extensions, on se dit qu’il y a longtemps (le très oubliable Immortals en 2011)qu’il ne s’était pas autant lâché dans le registre fantasy héroico-épico bourrine, à base d’envolées de cordes et autres charge de cuivres enfiévrées. Certes ce n’est pas son boulot le plus intéressant (on est très loin des scores de Vikings ou des Tudors par exemple) mais certains passages sont très sympas et, sur de la fantasy basique comme l’album du jour, c’est tout désigné.

 

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Une chronique de Fab

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7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 16:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : JOURNAL D’ANNE FRANK

 


C'est de qui : A. Ozanam adapte et Nadji dessine

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Ozanam souvent, on a du couvrir au moins deux tiers de ce qu’il a écrit. C’est une première pour Nadji.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Comme des générations de collégiens, j’ai lu le Journal d’Anne Franck pendant ma scolarité, et, si c’était il y a me semble-t-il une éternité, le souvenir du décalage entre le propos et la tragédie de la situation m’avait indélébilement marqué, pour diverses raisons. C’est donc avec un certain recul que j’ai abordé l’adaptation en BD que nous proposent Antoine Ozanam et Nadji chez Soleil, pas parce que je doutais du savoir-faire du scénariste que je sais à l’aise dans des genres forts différents, mais surtout par appréhension de replonger dans le trauma de l’œuvre.

Et bien je n’ai pas été déçu. Si Antoine Ozanam n’est pas à l’origine du projet il s’est approprié le récit de cette jeune adolescente juive cachée avec sa famille pour échapper aux rafles nazies, avec une sensibilité rare, quasi féminine par moment, exacerbant  l’innocence perdue face à l’horreur de l’Histoire. J’ai également  trouvé que le style épuré et décalé du dessinateur –choisi par son scénariste- avec des choix de teintes différentes selon les planches et les ambiances, ajoutait à la puissance d’évocation du message.

L’album se conclue sur une frise « historique » montrant le destin des huit personnes cachées dans la maison, quasiment toutes mortes en déportation alors même que les Alliés défaisaient l’Allemagne.

Comme le dit Antoine Ozanam en introduction, espérons que cette adaptation fera découvrir l’histoire d’Anne Franck à un nouveau public, voir le fera se replonger dans un passé des plus sombre que la jeune génération a hélas trop tendance à oublier de nos jours.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE BANISHMENT

 

 

C'est de Qui ? Andrey Dergachev

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Apreté. C’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on évoque cette adaptation soviétique de  Saroyan. En même temps dans une histoire où il est question d’isolement, de jalousie, de soupçons, d’avortement, de suicide…bon j’arrête là les frais, vous avez saisi le propos, on ne rigole pas des masses dans The Banishment.

Sa musique, ou plutôt son ambiance sonore, est du même acabit, froide, quasi chirurgicale même par moments. Alors c’est sûr que j’aurais pu choisir quelque chose de moins noir, histoire d’être plus dans l’esprit du choix de l’adaptation qui met en avant les sentiments de la jeune héroïne, l’insouciance bousculée de l’adolescence, mais en filigrane j’ai préféré garder la gravité du propos via un accompagnement musical …âpre.

 

 

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Une Chronique par Fab

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 15:04

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’AIGLE ET LA SALAMANDRE

 

 

C'est de qui ? Piatzszek, Lapo & Quattrochi.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez B.O BD ? Le scénariste oui, pas les artistes.

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nous voilà à Rome en 64 après J.C. Rome que Néron, l’empereur fou, vient de mettre à feu et à sang et où Gaius, un jeune fils d’assureur insouciant vient de perdre son père, victime de l’incendie. Alors qu’il découvre qu’il est également ruiné, Gaius est mandaté par un noble de la cité, accusé par la foule d’être à l’origine du feu, mais qui est persuadé qu’on a cherché à l’assassiner. Commence pour notre héros une enquête qui va lui réserver bien des surprises.

Si la Rome Antique a été le sujet et/ou le cadre d’un nombre incalculable de séries BD, peu y ont proposé d’y installer un thriller. On se souvient des Ombres du Styx, l’excellente trilogie d’Isabelle Dethan, chez Delcourt, chroniqué chez nous en son temps. L’Aigle et la Salamandre, qui verra sa conclusion au prochain tome, opte pour cette option et, même si l’introduction est peut être un peu longue, promet d’être intéressant, surtout grâce au mélange de la petite et de la grande Histoire.

Je suis cependant un peu plus réservé sur la partie graphique, un brin statique à mon goût et aux couleurs très particulières.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LE DEMON DE L’HIMALAYA

 

 

C'est de Qui ?   A. Honegger

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur le site ?Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Un grand écart ? Y avait longtemps me direz-vous, alors pourquoi pas. On sait peu de choses  sur ce long métrage, si ce n’est qu’il a la mauvaise réputation d’avoir été tourné en grande partie par son réalisateur lors d’une expédition au Tibet financée par le reich (probablement à la recherche d’une stupidité surnaturelle dont ces crétins étaient friands) mais dont le nom (du réal’) ne put pas figurer au générique du fait de son origine juive (hum… bon bref passons). Plus tard le bonhomme, exilé volontaire aux States, participera cela dit à pas mal de grands succès hollywoodien.

La B.O est signée Arthur Honegger, grand compositeur de musique classique qui a néanmoins quelques jolies incursions dans la musique de film, notamment avec jacques Ibert (petites choses que l’on a du entendre chez nous d’ailleurs). La particularité de sa partition pour le Démon de l’Himalaya est que les cuivres en sont absents à l’exception de deux saxophones et surtout qu’on y entend l’Onde Marthenot, instrument original par excellence. Si, vous l’aurez compris, les sujets des deux œuvres mariées aujourd’hui sont fort lointains, les compositions d’Honneger, de par leur force d’évocation, leur héroïsme lyrique, porté entre autre par les chœurs, sonnent à merveille sur l’enquête antique !

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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