6 août 2023 7 06 /08 /août /2023 07:25

 

LA BD:




 

C'est quoi ? HAPPY LIVING


 

C'est de qui ? J.C Götting


 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui


 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Merlot, un journaliste français qui écrit un livre sur les grands standards de jazz rencontre l’auteur de l’un d’eux à New York pour apprendre que la chanson n’est en fait pas de lui.


 

Missioné par le musicien, notre aspirant écrivain traverse les STATES à la recherche d’un batteur italo-américain, qui serait le véritable père de la chanson, afin qu’il puisse bénéficier des royalties.

 

Mais son enquête va, de rencontres en révélations lui réserver bien d’autres surprises.


 

Gotting, dans son noir et blanc expressif et délié, nous embarque dans une histoire aux faux airs de roman noir au ton doux amer très réussie, pleine de répliques qui font mouche dans la bouche d’un casting sans fautes, réédité par Delcourt il y a une paire d’années, ce one shot est une fort agréable redécouverte.






 

LA MUSIQUE:




 

C'est quoi :A BOUT DE SOUFFLE


 

C'est de qui ? M. Solal


 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui


 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’aux Etats Unis la mode du jazz dans le film noir s’étend depuis quelques années (avec de très belles B.O pour Anatomy of a murder ou encore Man with the golden arm par exemple), chez nous l’idée émerge à peine.

Louis Malle a embrayé avec Mile Davis composant la musique d’Ascenseur pour l’échafaud  et, par l’intermédiaire de Melville, Godard fait appel à Martial Solal, alors pianiste chevronné en studio comme la nuit à St Germain des près, pour son A bout de souffle.

 

Le résultat est une vraie réussite, Solal, qui a joué avec les plus grands, ne s’enferme pas dans la vision aussi floue que minimaliste évoquée par le réalisateur et écrit pour un orchestre conséquent.

 

S’il utilise beaucoup de codes du jazz, avec une certaine tendance narrative, il étend cependant les thématiques vers quelque chose de plus classique tout en réussissant à garder une solide unité musicale. Cordes comme cuivres ont donc des parties aussi distinctes que riches, et le piano en instrument soliste revient souvent, le tout emmené par une partie rythmique souvent groovy.





 

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 13:16

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  PACIFIC PALACE

 

 

C'est de qui ? C. Durieux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Je dirais que non.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Spirou et son inséparable Fantasio officient comme grooms non pas au Moustic mais au Pacific Palace et voilà que leur quotidien est chamboulé par l’arrivée d’un dirigeant de l’est, fuyant la révolte dans le pays où il avait installé une sanglante dictature.

Personne n’est franchement ravi à l’idée de servir un tel individu, pour qui l’établissement a été privatisé, mais Monsieur Paul, gérant de l’Hôtel fait marcher son monde à la baguette.

 

Si Fantasio est assez hostile au tyran et à sa garde rapprochée il n’est pas insensible au charme d’Elena, sa fille, pour laquelle Spirou a carrément eu le coup de foudre.

Bien vite, dans cette atmosphère tendue, nos deux compères vont assister aux tractations politiques et autres manigances en haut lieu.

 

 

Un nouveau « Spirou de » des plus original duquel se dégage une atmosphère douce-amère, naviguant entre la mélancolie de l’histoire d’amour impossible entre Spirou et Elena et le suspense feutré à l’ancienne de l’intrigue politique.

 

Une ambiance renforcée par un graphisme assez épuré notamment sur les visages des protagonistes où le trait aérien de Durieux, si assez éloigné des canons de la série mère, sert bien son propos, le tout dans des tons de couleurs presque diaphanes fort bien choisies.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LEON MORIN PRETRE

 

 

C'est de qui ? Martial Solal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après une décennie à jouer avec les plus grands noms du jazz Martial Solal pousse la porte du 7° Art en écrivant la musique de l’un des films de son ami le réalisateur Jean Pierre Melville. Suivront Godard, Cocteau et Verneuil (excusez du peu là encore) avant de retrouver Melville pour cette adaptation assez austère d’un roman qui ne l’est pas moins sur l’attraction qu’exerce un jeune et beau curé sur ses ouailles féminines.

 

Solal laisse de côté ses riffs de jazz pour composer des thèmes plus sages et solennels, inspirés par le classique et, évidemment, la musique religieuse.

Le travail avec le réalisateur est aussi fusionnel que difficile, du propre aveu du compositeur qui tente tout au piano avant de transformer sa partition pour un orchestre plus conséquent.

 

C’est probablement de là que vient cet aspect à la fois dépouillé mais intense de la musique, moins présente que sur les autres scores écrits par Solal mais bien plus évocatrice. Mélodrame sensible, tragédie de mœurs, des associations quasi vénéneuses qui rendent le Spirou vue par Durieux un peu plus noir, ce qui lui va fort bien.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 octobre 2020 5 16 /10 /octobre /2020 14:28

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  ATOM AGENCY. PETIT HANNETON.

 

 

C'est de qui ? Yann & Schwartz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Atom et ses deux équipiers, à force de e pas vouloir « faire les cocus » se retrouvent rapidement à tirer la langue coté rentrée d’argent. C’est par l’intermédiaire du père de notre héros, policier de son état, sommé par la hiérarchie de s’occuper d’une disparition datant de la guerre, que l’Agence Atom va remettre le pied à l’étrier.

Mais entre une amnésique envolée dans la nature, des sdf peu conciliants, la traque de René la Canne, la réapparition de vieilles connaissance sou, last but not least, les obligations de famille arménienne, l’enquête s’annonce compliquée pour nos détectives.

 

Un second tome bien chargé pour l’Atom Agency, peut être un brin trop avec un Yann qui a jeté son dévolu ici sur la communauté arménienne et qui lui réserve le même traitement qu’il a pu donner aux belges dans certains de ses Spirou par exemple, à savoir, user et abuser d’expressions et autres références qui, à mon sens n’apportent pas grand chose à l’histoire si ce n’est une dose d’humour mais au détriment du rythme parfois. Notons également la "participation" de quelques seconds rôles célèbres!

 

 

Néanmoins l’intrigue est bien pensée même si le fil rouge passe parfois un peu en retrait face aux autres ingrédients du scénario (les mésaventures du commissariat, les démêlées familiales, les guest stars et autres clins d’œil) et le tout est parfaitement mis en image par un Schwartz inspiré dont le trait hommage à la ligne claire d’antan est bien mis en valeur par le travail de coloriste à 4 mains du regretté Hubert et de la talentueuse Isabelle Merlet qui a repris le flambeau en cours d’album.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES ENNEMIS

 

 

C'est de qui ? M. Solal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au sein d’une discographie fournie comptant plus d’une centaine de galettes, Martial Solal n’a composé qu’une grosse douzaine de musiques de films, essentiellement durant les années 60, après le succès de celle écrite pour A bout de souffle de Godard.

 

Le compositeur, jazzman émérite ayant collaboré avec le gotha de la profession sur plusieurs décennies, envisage ses scores comme des partitions de jazz assez classique, tout à fait écoutables sans le support visuel des films pour lesquels ils ont été écrits.

C’est le cas de ces Ennemis où un Roger Hanin, plus alerte que quand il incarnera l’inspecteur Navarro, traque des espions soviétiques sur des riffs endiablés  de cuivres à l’unisson, sur des rythmiques groove et autres arrangements classieux le tout interprété par un big band  au grand complet.

 

Certaines pistes sont plus sobres, plus « cinématiques », notamment quand il s’agit de traduire le suspense où l’action mais l’ensemble fait tout de même plus album de jazz traditionnel que musique de films.

 

Néanmoins c’est justement l’esprit décomplexé de cette B.O qui fait qu’elle accompagne bien ce second album d’Atom Agency et son mélange d’humour et de polar old school.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 07:55
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TIF ET TONDU. MAIS OU EST KIKI ?

 

 

C'est de qui ? Blutch et Robber

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà lus chez nous? Blutch oui.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Notre duo compères dédicace leur dernier roman dans une librairie quand ils sont accostés par un étrange individu qui leur délivre un message leur annonçant la disparition de Kiki, surnom d’une jeune femme de bonne famille, amie de longue date de Tif et Tondu.

 

En marge de l’enquête d’un jeune inspecteur mal dégrossi les deux amis vont avoir fort a faire entre cet enlèvement mystérieux et le souhait de vengeance de la fille d’un antiquaire crapuleux qui a été mis sous les verrous grâce à Tif et Tondu.

Ah, oui, j’oubliais, il y a aussi un robot tueur et une cape d’invisibilité dans l’affaire !

 

Voici donc que Blutch et Robber, son frère cadet, rejoignent le club des repreneurs de séries historiques, où figurent déjà quelques-uns des collègues du dessinateur.

Si, comme Sfar sur le Blueberry, il a un peu « assagi » son trait, il n’en perd pas pour autant ni ce qui a fait le succès de son style graphique si particulier, minimaliste et expressif à la fois, ni son sen hors pair de la narration. Les années 80, sous les crayons de Blutch, c’est un plaisir : que ce soit dans les voitures (ah, la R5 !), le style vestimentaire ou le téléphone ; on se croirait dans une de ces séries B policières de l’époque.

 

 

Avec l’incursion de la petite touche fantastique, c’est –pour rester dans l’analogie avec le cinéma- vers le giallo que l’on penche mais sans pour autant y tomber heureusement.

 

Coté scénar, là aussi on est dans le polar assez classique avec un coté burlesque assumé,  c’est fourni, parfois un peu fouillis même, mais le duo (d’auteurs comme de héros) réussit plutôt bien à retomber sur ses pattes même si la fin est peut-être un peu abrupte.

N’étant pas un fan hardcore de la série d’origine je ne saurais affirmer que cette reprise répond aux attentes des amateurs et si elle amènera des suites voire un regain d’intérêt pour son modèle, mais en l’état, Mais où est Kiki ? est assurément une lecture des plus divertissante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :A BOUT DE SOUFFLE

 

 

C'est de qui ? M. Solal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé par ici? Je ne pense pas.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’aux Etats Unis la mode du jazz dans le film noir s’étend depuis quelques années (avec de très belles B.O pour Anatomy of a murder ou encore Man with the golden arm par exemple), chez nous l’idée émerge à peine.

Louis Malle a embrayé avec Mile Davis composant la musique d’Ascenseur pour l’échafaud  et, par l’intermédiaire de Melville, Godard fait appel à Martial Solal, alors pianiste chevronné en studio comme la nuit à St Germain des près, pour son A bout de souffle.

 

Le résultat est une vraie réussite, Solal, qui a joué avec les plus grands, ne s’enferme pas dans la vision aussi floue que minimaliste évoquée par le réalisateur et écrit pour un orchestre conséquent.

 

S’il utilise beaucoup de codes du jazz, avec une certaine tendance narrative, il étend cependant les thématiques vers quelque chose de plus classique tout en réussissant à garder une solide unité musicale. Cordes comme cuivres ont donc des parties aussi distinctes que riches, et le piano en instrument soliste revient souvent, le tout emmené par une partie rythmique souvent groovy.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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