12 juillet 2022 2 12 /07 /juillet /2022 08:30

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SAISON DE SANG

 

 

C'est de qui ? Spurier, Bergara & Lopes.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde sauvage et hostile où pullulent créatures aussi étranges que dangereuses et vestiges d’humanité regroupée en villages misérables ou en mégapoles fastueuses, un robot gigantesque et une fillette voyagent sans but apparent.

 

Au fil de leurs pérégrinations on va découvrir que le sang de la fille a des vertus magiques qui décuplent la croissance de la végétation et que le robot, armure dirigé par une autre fille mal en point, a le pouvoir de contrôler certains éléments.

 

Bientôt, un puissant humain et son armée s’intéressent de près à la fille, qui a grandi, mais ce n’est pas a goût de sa protectrice métallique.

 

 

Etonnant one shot que ce comics que propose Dupuis dans une grande édition soignée.

 

Saison de sang est un récit post apocalyptico-fantasy, une fable sur le thème de la destruction de la nature par l’homme en forme d’exercice de style totalement muet (si ce n’est quelques phrases dans un dialecte incompréhensible pour le lecteur).

 

 

Si le concept fonctionne plutôt bien, certaines transitions auraient peut-être eu besoin d’être plus explicites, mais on pardonne au titre ces petits défauts au vu de sa superbe partie graphique.

 

Matias Bergara a un trait qui emprunte autant à Frank Miller (pour les personnages et leurs dynamiques) qu’à Druillet (pour les décors souvent dantesques) avec parfois des faux airs de manga.

 

L’artiste uruguayen propose une poignée de double pages assez impressionnantes et son dessin est fort bien mis en valeur par les couleurs de Lopes.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DISTRICT 9

 

 

C'est de qui ? Shorter

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si on ne peut pas qualifier le score de District 9 de particulièrement original, il n’en reste pas moins que Shorter, compositeur canadien jusque là assez confidentiel, a fait du bon boulot pour mettre en musique ce film de SF qui a fait son buzz à sa sortie.

 

Mélangeant, comme cela se fait de plus en plus l’orchestration classique aux sons et boucles électro, sur lesquelles il rajoute un chant africain masculin. Le résultat est intéressant, même si comme dit plus haut, Shorter piétine allégrement les plates-bandes de certains de ses confrères, et pas forcément les meilleurs (l’écurie Zimmer en tête) il sait y faire et sa B.O possède ce qu’il faut de suspense, d’action et d’émotion pour remplir son rôle.

 

 

 

---------------

Repost0
29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 15:01

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? NOURRIR L’HUMANITE

 

 

C'est de qui ? Runberg & Montllo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plus ou moins lointain, où une race extraterrestre a pris contact avec l’humanité pour l’avertir qu’un peuple semblable aux terriens allait venir s’installer sur la planète, un tueur à gages implacable est embauché pour assassiner trois quidams dont le tort est de refuser les sommes d’argent délirantes que tous les humains se voient offrir depuis quelques temps par les plus grosses fortunes du monde.

 

 

Les thématiques abordées dans ce scénario foisonnant, tiré d’un roman de LiuCixin, écrivain populaire de SF chinois, dont le talent a largement débordé des frontières de son pays sont aussi multiples que d’actualités : pollution extrême de l’environnement, fossé gigantesque entre les riches et les pauvres et les conséquences qu’il entraîne, réaction face à une situation inconnue et traumatisante, libre arbitre et choix de la marginalité…

 

Le tout est enrobé dans un mélange de SF et de thriller plutôt bien équilibré - même si certains passages font assez lambda- que Runberg a adapté et découpé avec une science manifeste.

 

Au dessin il retrouve son compagnon de Warship Jolly Roger, Miki Montllo, qui rend une copie sans fautes, que ce soit sur les scènes SF de planète parallèle ou celles de métropole futuriste, avec un coté Otomo plus appuyé, notamment sur le style de ses personnages.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MORBIUS

 

 

C'est de qui ? J. Ekstrand

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? On peut avoir des maîtres à penser, voire s’en inspirer (après tout l‘histoire de la musique est un éternel recommencement à grands coups de citations et autres accaparement) mais de là à pondre des choses qui s’apparentent plus à la photocopie qu’à l’hommage voire simplement à une œuvre originale, c’est assez dommage.

 

A l’écoute du score de Morbius, film littéralement éreinté par la critique à sa sortie, et probablement à juste titre, on se dit que Jon Ekstrand, pourtant prometteur sur ses précédents opus, aurait pu éviter cet écueil.

 

 

Fan de Carpenter tout comme le réal’ de Morbius qui l’a lancé dans cette direction du coup, Ekstrand reprend des recettes du maître de l’horreur en utilisant des claviers électroniques très old-school, agrémentés de bruits divers et variés (alarmes, drones, chauve-souris !) et soutenus de percussions massives.

 

L’ensemble est évidement agressif, manquant souvent d’unité (ne parlons même pas de mélodie) mais a le mérite d’évoquer un futur aussi noir que déprimant, tout comme celui de Nourrir l’Humanité.

 

 

---------------

 

 

Repost0
20 juin 2022 1 20 /06 /juin /2022 09:15

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? PATRIARCHY.

 

 

C'est de qui ? Runberg, Saveg et Ortega

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Caurette

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Runberg.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? C’est ballot, pour une fois que les Etats Unis élisent une femme à la présidence, cette dernière déclare la guerre nucléaire à la Chine et voilà qu’en quelques années la planète retourne à un état quasi sauvage, organisé en clans et dominé par le Patriarcat un dogme qui a décidé que vu que c’était une femme la responsable de tout ceci, le genre était définitivement inférieur au masculin et devait être soumis et dirigé par celui ci.

 

Evidement certaines femmes n’ont pas accepté cette tyrannie (et on les comprend !) et se sont organisées pour résister. C’est le cas des Valkyries qui occupent une place forte, se débarrassent des nouveau-nés mâles (on apprendra dans le tome 1 comment elles tombent enceintes) et mènent des raids contre les camps des Patriarches pour voler de la nourriture.

 

Mais la révolte gronde au sein des valkyries, dirigées tyranniquement par une leader un brin extrême, et, après une opération menée par l’un des dissidentes, trois femmes du clan décident de s’échapper.

 

 

Rien de bien nouveau sous le soleil du Post-Apo dans la nouvelle série de Sylvain Runberg, co-écrite avec Anna Saveg, mais un premier tome qui sait prendre son lecteur par le col et le mener tambour battant de la première à la dernière page.

 

Un scénario au départ pensé pour l’écran, qui contient son lot de scènes d’action, de rebondissements et autres révélations, avec un casting certes un peu cliché parfois mais bien campé.

 

 

Le tout est mis en image par un Ortega en grande forme qui mélange influences occidentales et manga, sans trop en faire dans ce second style, avec des décors riches et convaincants et un découpage nerveux.

 

Les amateurs devraient apprécier ce premier volet (sur trois).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :EQUILIBRIUM

 

 

C'est de qui ? K.Badelt

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si depuis quelques années il écrit quasi exclusivement pour le cinéma français dans des registres souvent forts différents et, reconnaissons-le avec un certain talent, Klaus Badelt aura du mal à faire oublier deux décennies auprès des émules de Remote Control, écurie de Hans Zimmer où tout est relativement cloisonné.

 

Equilibrium, film de S.F pas super original mais distrayant, est un bon exemple de ce que pondait le compositeur à l’époque : un mélange de musique orchestrale et chorale, avec des arrangements assez froids et une science de l’efficacité rentre-dedans sans faille.

 

Ici les mots d’ordre sont suspense et action, et, dans un domaine comme dans l’autre Badelt envoie du lourd à grands renforts de thèmes pompiers futuristes qui rendraient presque jaloux son ex-mentor.

 

A défaut d’avoir vraiment une âme, le score d’Equilibrium s’impose par son parti-pris quasi jusqu’au-boutiste et fait une bande son assez nerveuse et chirurgicale pour aller avec Patriarchy.

 

 

 

 

---------------

 

Repost0
20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 08:51

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LE RITE

 

 

C'est de qui ? A. Bundgen

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un royaume de fantasy, les Kevarks, petit peuple de shamans pacifistes ont été décimés par leurs voisins en quête d’expansion, allié pour l’occasion a de redoutables centaures.

L’une de ces créatures, parti en chasse, va tomber sur un jeune religieux kevar, ayant échappé au génocide, est venu se poster dans une sorte de lévitation au milieu d’une rivière face au camp des envahisseurs.

 

Sous son aspect inoffensif, il cache un pouvoir capable de rendre œil pour œil (c’est le cas de le dire !) à tous ses ennemis.

 

Avec ce second album, dans un style graphique réaliste et détaillé, tout en noir et blanc, qui emprunte autant au manga (Nihai en tête) qu’à Moebius, Bündgen propose un scénario assez classique mais maitrisé d’une lutte des forts contre les faibles, opprimés sans raison si ce n’est le désir d’expansionnisme  galopant d’un leader cruel et totalitaire, ô combien visionnaire puisqu’il résonne avec l’actualité tragique en Ukraine.

 

Avec Le Rite, après un Ion Mud remarqué, Bündgen confirme so.n talent d’ auteur complet à suivre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LIFE

 

 

C'est de qui ? J. Ekstrand

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Fréquent collaborateur de son compatriote le réalisateur suédois Daniel Epsinosa, Jon Ekstrand écrit la musique de ce 5°film en commun sur la découverte par un équipage d’astronaute d’une vie extraterrestre martienne prédatrice qui va échapper à leur contrôle (oui, on ne fait pas dans la folle originalité).

 

Avec un casting de « stars » connues au générique et des effets spéciaux à foison, le budget de Life, premier blockbuster d’Espinosa, permet à Erkstrand de mettre les petits plats dans les grands sans pour autant tomber dans le cliché SF horrifique hollywoodien.

 

Le thème principal, sur un mode atonal inattendu et d’autant plus efficace donne le ton en posant une atmosphère angoissante qui, si assez classique au début de la partition va rapidement se révéler fort anxiogène avec l’ajout d’éléments électroniques et percussifs souvent agressifs (on frôle souvent l’outrance d’un Hans Zimmer sans y tomber toutefois fort heureusement) .

 

Concordance des ambiances et des déroulés de scénarios avec ce glissement inexorable vers une apothéose d’action, les deux medias du jour se sont mariés avec réussite.

 

 

 

 

 

 

---------------

 

 

Repost0
11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 17:50

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FRNCK 8. L’EXODE.

 

 

C'est de qui ? Bocquet et Cossu.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Encore un chapitre d’aller-retours dans le temps avec ce nouvel épisode puisque l’on retrouve  Anoukis dans les années 70, qui sauve de la faillite un duo d’informaticien marginaux à qui elle va confier le smartphone de Frnck, leur permettant par là même de révolutionner (enfin pas tout de suite non plus !) la science.

 

Quand, une paire de décennies plus tard, ils arrivent à leur fins, Anoukis part rejoindre Fransisco dans la préhistoire et à nouveau chamboule la réalité en ouvrant les yeux à certains de nos héros sur les évènements et leur passé.

 

 

Ce huitième tome de Frnck se sera fait attendre mais les retrouvailles ne sont que plus réjouissantes tant, une fois encore, la série confirme qu’elle se positionne comme un déjà-classique à la fois dans la BD jeunesse-ado, d’humour, d’aventure voire même de SF, tant son concept de voyages spatio-temporels est maitrisé, ses répliques et situations souvent désopilantes, son casting impeccable et son rythme détonnant.

 

 

Ajoutez à cela le trait cartoony hybride semi réaliste de Cossu qui se bonifie avec le temps, avec un super travail sur les couleurs de Guillo et vous obtenez un sans fautes.

 

Le haut du panier de la BD franco-belge si vous voulez mon avis d’amateur éclairé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA DESSE DE FEU.

 

 

C'est de qui ? James Bernard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une décennie avant cette énième adaptation du roman de HR Haggard James Bernard faisait des débuts remarqués à la Hammer avec le score de Quatermass où, malgré un orchestre réduit, il innovait déjà des parties de cordes surprenantes (qui ne seront pas sans influencer, quelques années après, Bernard Herrmann chez Hitchcock) et devenait par la même l’un des compositeurs attitrés du studio et une future référence de la B.O de film fantastique.

 

 

Après avoir laissé son empreinte sur les franchises Dracula et Frankenstein, en 65, il compose donc la musique de She, la plus grosse production de la Hammer, avec Ursula Andres en bikini de peau de bête dans une préhistoire fantasmée.

 

Il y prouve qu’il peut tout à fait produire une musique riche en aventure et en romance, aux accents orientaux marqués mais loin d’être téléphonés et d’une variété indéniable.

On appréciera son utilisation des instruments à vent, corps qu’l a peu eu l’occasion d’exploiter pour le grand écran, mais aussi – budget aidant- d’instruments auquel il n’a jamais fait appel, comme la harpe par exemple.

 

Parfois un peu décalé avec les scènes dans les années 70, le score de She est par contre surrané et décalé juste ce qu’il faut avec ce nouvel épisode de Frnck.

 

 

 

 

 

---------------

 

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags