LA BD:
C'est quoi ? AVALER LA TERRE
C'est de qui ? O. Tezuka
La Couv':
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Déjà croisé sur le site? Oui
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Si Tezuka est généralement reconnu comme e « Dieu du Manga », tout n’est pas de qualité égale dans sa riche production, loin s’en faut.
De son propre aveu, cette œuvre de « jeunesse » qu’est Avaler La Terre, si ambitieuse et riche thématiquement (la présence de l’Homme sur la Terre étant une cause de nuisance pourquoi ne pas l’éradiquer), est aussi inégale et non dénuée de défauts.
Commandée par un magazine pour publication mensuelle, cette histoire de vengeance d’une fort belle femme par l’intermédiaire de ses 7 filles sur le genre masculin, via ses plus riches individus, part sur d’intéressantes bases et possède de belles scènes d’action et de philosophie mais se voit alourdie de séquences annexes souvent quasiment hors sujet qui, si elles éclairent tel ou tel élément de l’histoire, n’amènent rien à son développement.
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Le héros est également assez atypique, ivrogne un peu benêt sur qui le charme vénéneux des filles de Zéphyrus ne fonctionne pas mais qui ne pourra pas empêcher ces dernières d’accomplir leur funeste mission, notamment en utilisant à grande échelle une peau synthétique révolutionnaire qui fait que n’importe qui peut prendre n’importe quelle apparence.
Au final cette histoire fourre tout parfois laborieuse à suivre bénéficie heureusement du savoir faire narratif et graphique du maître japonais et recèle une poignée de fort belles séquences, mais reste loin des chefs d’œuvre de son auteur.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :THE ANDROMEDA NEBULA
C'est de qui ? Y. Lapinsky
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Non.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Soucieuse de ne pas se laisser distancer par le cinéma U.S, surtout en pleine Guerre Froide, l’URSS de la fin des années 60 produit son lot de films de genre, et notamment de SF.
Si coté jeu d’acteur approximatif et scénar de seconde zone, les productions soviétiques n’ont rien à envier à leur rivales, elles bénéficient souvent de plus de moyens financiers, étant commanditées par l’État (même si, en contrepartie, la censure stricte du régime impose des thématiques et messages politisés dont je vous laisse deviner la teneur).
The Andromeda nebula est donc loin d’être un film marquant du genre mais sa musique tient la dragée haute aux scores de SF américains, avec à la fois des phrasés hérités des grands compositeurs classiques et de cinéma russes (qui bien souvent étaient les même, Prokoviev en tête) mais également toute une batterie d’effets intéressants, que ce soit au niveau de l’utilisation d’instruments de façon inhabituelle (cordes pincées, percussions éparses et inattendues, vrombissements électroniques atmosphériques)…
L’ensemble sonne certes suranné et un décalé mais, finalement, pas plus, que le manga de Tezuka du jour pour lequel il fait une B.O amusante même si, durée de la partition et longueur du manga obligent, fatiguant sur le long terme.
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