23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 09:00

 

 

L’an passé, si l’on excepte cette chronique qui a littéralement explosé toutes les stats (tout en étant une gentille galéjade), il faut bien reconnaître que les articles les plus consultés ont été ceux postés lors des cycles consacrés à la BD érotique. Qu’à cela ne tienne, puisque c’est ce que veut la plèbe, B.O BD, toujours soucieuse de vous contenter, vous propose à nouveau ce week-end un cycle dédié à la BD réservée aux adultes.

 

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : LA SURVIVANTE

 

 

C'est de qui ? Paul Gillon

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat dans la collection Drugstore

 

 

Une planche :

 

 

 

Ca donne Quoi ? Publiée de 1985 à 1991, la tétralogie de Gillon décrit les aventures d’Aude Albespry, belle jeune femme qui, "grâce" à un accident de plongée, échappe à la destruction totale de l’humanité. Pour autant le monde ne s’arrête pas de tourner puisque, l’histoire se déroulant dans un futur proche, toutes les tâches rébarbatives (y compris la police) ont été confiées à des robots qui poursuivent leurs missions sans vraiment s’inquiéter de la disparition de leurs créateurs. Aude n’a donc pas grand-chose à faire pour survivre, nourriture et biens de consommation continuant d’être produits, désormais pour son seul usage. Elle s'installe dans la suite d’un luxueux hôtel parisien et profite du room-service robotisé assuré par le dévoué Ulysse (le balais dans le cul de C3-PO, la tête de Johnny 5 et le cerveau dérangé d’HAL 9000). Enfermée dans cette cage dorée, Aude finit quand même par ressentir quelques besoins qu’elle aimerait voir combler… Elle rabat son désir sur Ulysse, qui s’adapte assez rapidement aux nouvelles exigences de sa maîtresse. A partir de cette trame de départ fort basique, qui occupe quasiment tout le 1er tome (quand même), Gillon va néanmoins développer une réflexion pertinente, mais un peu bordélique, sur l’opposition entre intelligence humaine (mue par des instincts) et artificielle (régie par une logique purement mathématique). On voit bien où cette affaire peut nous mener, mais le cul dans tout ça, me direz-vous... Utile ou futile ?! Utilisé comme élément déclencheur d'une quête obsessionnelle pour Ulysse, il prend vraiment son sens durant tout le 1er tome qui pourrait d'ailleurs se suffire à lui-même. Par la suite, Gillon recentrera l'intrigue autour de Jonas, le fils d'Aude. Même si les thèmes développés restent riches, sont servis par des dialogues d’une belle qualité littéraire et surtout par le dessin toujours élégant de Gillon, il faut reconnaître que l’histoire devient un brin répétitive. L'érotisme, qui aurait pu servir de « moteur » central passionnant à cette recherche d’une connexion homme/femme-machine, finit par être relégué au rang de passage obligé qui s’articule maladroitement avec le reste. Nettement moins aboutie que Les Naufragés du temps, la série de Gillon, La Survivante n'en reste pas moins une oeuvre intelligente qui conserve, à travers les décennies, un charme et une sensualité indéniables.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CONTAMINATION

 

 

C'est de Qui ? Goblin

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé par ici ? Oui, pour leur excellente BO de Zombie (aka Dawn of the Dead)

 

 

On peut écouter ? Le premier morceau, le reste est sur le Tube

 

 

Ca donne quoi : Le groupe de rock progressif Goblin (ex-Oliver, ex-Cherry Five) reste indissociable de la filmographie de Dario Argento (au moins dans la période où il avait du talent à revendre) qui l’avait repéré, au milieu des années 70, au retour d’une tentative de percée londonienne sans lendemain. En 1975, il recrute les quatre musiciens pour composer la bande originale de son chef d’œuvre Profondo Rosso. Suivront l’excellent album Roller (1976), la BO de Suspiria (1977), puis celle de Zombie en 1978, géniale suite du cultissime Night of the Living Dead de George Romero. Le film de Luigi Cozzi sur lequel le groupe officie en 1980 n'est peut-être pas aussi reluisant. Sans être un complet nanard (avec Cozzi c'était pas gagné), Contamination s'essaye quand même, avec un certain brio, au grand écart entre Alien, L'Invasion des profanateurs de sépultures et le film d'espionnage. Quoi qu'il en soit, Goblin réussit à transcender le matériau de départ et propose une partition à la fois terrifiante et… funky soutenue par les sonorités synthétiques caractéristiques des films d’horreur européens des années 70-80. Un melting-pot qui nous replonge avec délice dans cette période dont est issue la BD de Gillon et soutient parfaitement l’odyssée de sa Survivante, dans un monde post-apocalyptique où toutes les déviances sont permises.  

 

 

 

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Une Chronique de Lio

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 18:44

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : SOLO. LE CŒUR ET LE SANG.

 

 

C'est de qui ? O. Martin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu par ici? Oui, sur le tome précédent.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Solo a enfin trouvé une certaine paix intérieure auprès de sa belle dans une communauté peuplée de ses semblables, mais l’arrivée d’un autre rat réveille des sales habitudes et le force à reprendre sa vie de solitaire. Reparti sur la route il retrouvera une partie de sa famille avant de réaliser qu’il lui faut retrouver l’élue de son cœur. Mais c’est sans compter les plans machiavéliques des dominants. La suite des aventures du rat survivant, dans un univers post apocalyptique, qu’Oscar Martin a fort bien développé via des annexes proposées après l’épisode de ce second tome (un peu court comparé au premier, mais complété par 3  histoires courtes). Solo c’est un peu Mad Max version Disney. Le premier pour l’ambiance, l’univers, le scénario, le second pour le style graphique animalier super maîtrisé. Ne serait-ce une tendance un peu poussée au monologue introspectif et philosophique, notre héros poilu est aussi attachant qu’efficace.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE CHRONICLES OF RIDDICK: ESCAPE FROM BUTCHER BAY

 

 

C'est de Qui? Gustaf Grefberg

 

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Jamais.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Pitch Black s’était taillé une jolie réputation (méritée) de film indé culte, ses suites, purement commerciales et bêtement pyrotechniques, n’ont hélas pas confirmé le potentiel du concept. Néanmoins, recettes oblige, la franchise s’est vue déclinée en jeux vidéo dont ce Escape from Butcher Bay qui, d’un point de vue narratif, se déroule avant le premier film et dévoile quelques points de scénario. La musique en a été confiée au suédois Gustaf Grefberg qui s’est exécuté sans beaucoup d’inventivité et encore moins de subtilité, livrant une musique de bonhomme, typique du jeu de SF/action violent et survolté. Une B.O qui, écoutée seule doit s’avérer rapidement usante, mais ça tombe bien je ne m’y suis pas aventuré, par contre j’ai trouvé ça bien sympa avec ce nouveau Solo.

 

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Une chronique de Fab

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 11:56

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : TOP 10

 


C'est de qui : Gene Ha, Zander Cannon et Alan Moore

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour Moore, moins sur pour les autres.

 

 

C’est édité chez qui ? Urban, un lien vers le site :

http://www.urban-comics.com/top-10/

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Je suis particulièrement féru de séries TV, et c’est via une interview d’Allan Moore d’il y a pas mal d’années que j’avais découvert l’excellente The Wire (même si, contrairement à lui, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est le pinacle de ce que la TV américaine ait pu donner dans ce rayon). C’est pourtant plus vers Hill Street Blues, une autre série policière US, qu’on doit chercher l’origine de Top 10, comics du Barbu de Northampton dont Urban vient d’éditer une intégrale massive regroupant la série principale et ses deux dérivées, plus du matériel annexe, le tout pour un pavé de plus de 500 pages que je vous déconseille -après expérience personnelle- de tenter de lire au lit vu son poids ! Le talent de Moore est d’avoir écrit une série sur le quotidien d’un commissariat en le remplissant de protagonistes super héroïques, eux-mêmes confrontés à une population du même acabit mais confrontés à des problèmes finalement très banals. Humour décalé, référence plus ou moins subtiles, méta texte intéressant, Top 10 se démarque clairement dans un créneau aujourd’hui surpeuplé. Le lecteur néophyte gardera cependant deux choses à l’esprit : la série date de 1999-2001 et de ce fait est tout de même un précurseur de beaucoup de concepts plus ou moins proches qui suivront (de Powers –même si pour cette dernière ce n’est que de quelques mois- à Gotham Central) et, comme une série TV, une lecture « par épisode » sera plus appréciée que tout d’un bloc.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SHERLOCK SEASON 3.

 

 

C'est de Qui ? David Arnold & Michael Price

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? On a déjà du l’évoquer chez nous, vu qu’entre les BD et les B.O on a déjà pas mal écumé le héros de Sir Arthur Conan Doyle, mais Sherlock Holmes est l’un des personnages fictifs les plus adaptés et repris tous médias confondus. Ceci étant dit, il faut donc reconnaître qu’arriver à reprendre le concept en le revitalisant avec autant de réussite que l’ont fait Gatiss et Moffat force le respect. Actualisant les héros du 221b Baker Street, injectant une bonne dose d’humour très british dans des adaptations brillantes et jouant sur les technologies d’aujourd’hui aussi bien sur le fond que la forme, le duo leur a donné une belle nouvelle jeunesse. Si la saison trois n’est pas ma préférée, sa B.O, toujours composée à 4 mains par David « je fais aussi les B.O de James Bond » Arnold et Michael Price, elle se maintient en qualité, faisant sienne ce mélange de suspense et d’humour racé et subtil, tout en faisant un usage parcimonieux du thème principal. Un cocktail savoureux aussi délectable que les enquêtes des super flics de Top 10.

 

 

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Une chronique par Fab

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 09:01

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LA GUERRE DES ETOILES

 

 

C'est de qui ? Mike Mayhew & Jonathan W. Rinzler

 

 

La Couv':

 

 

Déja croisé sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au début des années 70, le jeune réalisateur George Lucas veut se lancer dans une adaptation cinématographique de Flash Gordon. Refoulé par des ayants-droits trop gourmands qui verraient plutôt une pointure comme Fellini derrière la caméra, il se décide à écrire lui-même un scénario de SF original et aboutit à un premier synopsis intitulé : "Le Journal des Whills", dans lequel certains éléments constitutifs de sa future hexalogie - les Jedi, Han Solo, l’Empire - sont déjà mentionnés. Un an plus tard, rassurée par le succès d’American Graffiti, la 20th Century Fox accepte de payer une avance pour l’écriture du scénario. Dès lors, le réalisateur s’enferme dans son bureau pour en ressortir, en mai 1974, avec un premier jet qui s’appelle désormais The Star Wars. C’est cette mouture originelle que Dark Horse, avec l’aval de son auteur, a décidé d’adapter en bande dessinée. On est en droit de s’interroger sur la pertinence (autre que bassement pécuniaire) de vouloir exhumer une histoire à laquelle personne n’entendait grand-chose à l’époque où elle a été écrite et qui sera largement remaniée par la suite. La question est donc posée : fallait-il vraiment donner vie à The Star Wars ? Le constat est simple, si le scénario avait été réalisé tel quel, il aurait probablement donné lieu à une œuvre indigeste, plombée par des rebondissements incessants et une intrigue tentaculaire. Toutefois, il faut admettre qu’en BD la pilule passe plutôt bien et renoue même agréablement avec l’esprit fondateur d’Alex Raymond, grâce au dessin élégant et réaliste de Mike Mayhew qui exploite avec brio les travaux préparatoires du génial Ralph McQuarrie. Si la trame de Star Wars est déjà là : le Jedi Luke Skywalker aide la princesse Leia à lutter contre le terrible Empire galactique et à reprendre son trône, il est intéressant de pouvoir relever toutes les scènes et personnages qui réapparaitront par la suite dans des contextes et des rôles parfois très différents. Bien qu’elle hérite des imperfections scénaristiques de son matériau d’origine, cette relecture alternative de Star Wars offre au fan de cet univers, ou simplement de SF rétro, un plaisir d’évasion et d’exotisme tout à fait rafraîchissant qui justifie à lui seul la lecture de cette BD.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ?  LES PLANETES

 

 

C'est de Qui ?   Gustave Holst

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Non, mais on l'a déjà évoqué ici

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne quoi : Quoi de mieux que la musique de Star Wars : A New Hope pour accompagner la lecture de cette adaptation de la première mouture du scénario écrite par Lucas. Trop évident ? Très bien. Orientons-nous alors vers la suite orchestrale qui a servi de temp track pour le montage du film et de source d’inspiration majeure à John Williams pour sa BO. Les Planètes est sans conteste l’œuvre la plus célèbre du compositeur anglais Gustave Holst. Ecrite entre 1914 et 1917, elle a été jouée au lendemain de la guerre dont elle porte les stigmates, tout particulièrement dans son premier mouvement : Mars (forcément), morceau dont la violence rythmique, les dissonances et le chaos musical a heurté la sensibilité du public, avant de devenir l’objet d’une véritable surexploitation dans le cinéma américain. Les six autres mouvements, respectivement Vénus, Mercure, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, alternent douceur céleste et tensions mélodiques. Ils épousent ainsi avec justesse la grande aventure spatiale à laquelle Mayhew et Rinzler nous convient à travers les étoiles. 

 

 

 

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Une chronique signée Lio

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26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 08:49

 

 

 

 

LA BD :


 

C'est quoi : HOTEL

 

 

C'est de qui Boichi

 

La Couv':

 

Déja vu sur B.O BD? Non.

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

Une planche:


 

Ca donne Quoi ? Ce recueil offre un petit exemple de la tendance qui se dessinerait actuellement dans la mangasphère et qui irait vers un resserrement des intrigues (les porte-feuille des lecteurs seront ravis !). Deux des cinq histoires proposées ici sortent indéniablement du lot. Dans la 1ère, nous parcourons le journal tenu pendant des millénaires par l’IA en charge du bon fonctionnement d’une gigantesque tour (le fameux « Hotel » qui donne son titre à l’histoire et au recueil), sur une planète Terre devenue impropre à la vie, et dans laquelle a été placé l’ADN des derniers humains en attente de jours meilleurs. La 2nde nous permet de suivre les multiples expériences d’un scientifique obsédé par l’idée de récréer le thon (les amateurs de sushis comprendront sans doute l’importance de la mission), suite à son extinction totale des océans, et dont les travaux pour y parvenir vont avoir des répercussions inattendues à l’échelle planétaire, voire cosmique. Passées ces deux petites perles de SF et d’humour, et même s’il se laisse apprécier, le reste du recueil peine sérieusement à se renouveler. Comble de l’ironie, en refermant le volume, on ne peut s’empêcher de penser que la 1ère histoire offrait décidément un pitch qui aurait mérité un développement sur une dizaine de tomes.

.

 


 

LA MUSIQUE


 

C'est Quoi ?  MACHINARIUM

 

 

C'est de Qui Tomas Dvorak

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu dans le coin? Non

 

 

On peut écouter? 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Compositeur tchèque, comme son illustre homonyme avec qui je n’ai pas réussi à déterminer s’il avait un lien de parenté, Tomas Dvorak travaille aussi bien pour la scène électronique praguoise (sous le pseudo de « Floex »), le cinéma ou le jeu vidéo. Un artiste multiplateforme en somme ! La BO qu’il livre pour Machinarium, jeu en point & click, sorti en 2009, qui nous propose d’incarner Josef, un petit robot exilé de sa cité qui va devoir résoudre maints casse-tête et énigmes avant de pouvoir y retourner, offre un mix très réussi entre instrumentation classique, synthétique et sonorités électroniques décalées. A défaut de pouvoir trouver une musique qui collerait parfaitement aux cinq récits très différents de Boichi, l’ambiance rétro-futuriste de Machinarium apparaît comme un compromis idéal pour la lecture d’Hotel.

 

 

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Une chronique par Lio

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bobd - dans manga Boichi SF Dvorak

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