11 mai 2018
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06:32
LA BD:
C'est quoi ? STAR WARS AVENTURES 1
C'est de qui ? Charretier, Colinet, Charm, Cott, Sommariva.
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Non
C’est édité chez qui ? Delcourt Comics
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le titre de cette chronique, s’il peut paraître catchy, voire facile, n’est pourtant pas anodin. Plus ou moins sciemment je transmets à mes enfants depuis qu’ils sont en âge d’apprécier les livres (et ça vient tôt croyez moi !) ma passion de la culture geek, à travers la BD essentiellement.
Pourtant si il y a bien une chose dont je ne suis pas responsable et que j’ai même du mal à expliquer, c’est l’intérêt de mon cadet pour Star Wars.
En effet, si, enfant, j’étais fan de la première trilogie (j’ai du les voir 4 ou 5 fois chacun facile), j’ai ensuite complètement décroché. Je n’ai quasi aucun souvenir de la seconde trilogie et n’ai rien vu de ce qui est sorti ces dernières années.
Pourtant, à 3 ans et demi, mon fils s’est entiché de l’univers des Jedi.
Faut-il y voir là le pouvoir de la Force ou plus surement celui de Disney et son sens de la comm qui fait que, jusque dans les écoles maternelles (parce que ça vient forcément en partie de là), on connaît les Skywalker père, fils et …fille si j’ai bien tout suivi (ah, on me glisse dans l’oreillette que non, tout ça c’est symbolique… ?)
C’est donc entre autre de Rey qu’il est question dans ce premier tome de Star Wars Aventures, nouvelle série de la franchise (qui compte des myriades de spin off en fait, tous supports confondus !) destinée plutôt à un jeune public.
On y retrouve trois courtes aventures indépendantes, qui se déroulent à divers moments de l’épopée. Dans l’une l’héroïne de la nouvelle saga cinématographique et dernière Jedi (le symbole cité ci dessus!) est encore une rodeuse de bas étage qui récupère des pièces sur des vaisseaux avant d’avoir à faire à de biens coriaces ennemis, dans la seconde c’est la figure légendaire d’Obi Wan Kenobi, jeune, que l’on suit alors qu’il apprend à une bestiole que voler un jedi c’est pas très futé, et enfin dans la dernière une héroïne de la résistance risque sa vie pour empêcher un vaisseau de l’Empire de détruire une base rebelle.
Cette dernière est signée par un duo français avec au dessin la douée Elsa Charettier qui s’est fait un nom Outre Atlantique sur des choses aussi intéressantes que diverses (dont pas mal de Star Wars). Son style cartoony n’est pas sans faire penser à ceux de gens comme Tim Sale ou Darwyn Cooke et a ce qu’il faut pour plaire à un public jeunesse tout en apportant une fraicheur bienvenu à l’univers Star Wars.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEGO STAR WARS FREEMAKER ADVENURES
C'est de qui ? M. Kramer
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Battons le fer pendant qu’il est chaud, 3 ans c’est aussi l’âge où l’on découvre les Lego et (à doses homéopathiques chez nous) les écrans. Et l’on s’aperçoit que l’Empire (celui du Coté Obscur pas celui sous lequel nous vivons actuellement) a également étendu son influence sur ces deux domaines.
Donc me voilà à regarder de temps à autre un épisode de Légo Star Wars Freemakers adventures, variation jeunesse/humoristique de la franchise où l’on croise quelques grandes figures (Luke, Vador, l’Empereur, entre autres) mais centré sur une famille de garagistes de l’espace dont le gamin maîtrise (vite fait !) la Force.
J’ai trouvé que l’anime ne casse pas deux pattes à un wookie, surtout qu’habituellmeent les films des univers Lego sont plutôt décalés (le Batman était une agréable surprise !)mais étant destiné à un jeune public, ceci explique peut être cela.
Michael Kramer, dont la discographie compte essentiellement des musiques de séries B ou des pistes additionnelles à des chefs d’œuvre tels que Fast and Furious 7 ou encore les Tortues Ninja version ciné, déjà responsable de la musique de Lego Ninja Lego, a une approche amusante de son boulot sur la série. Il compare sa partition au principe de démonter des constructions en lego puis de refaire quelque chose de différent avec ; la construction d’origine étant ici la musique originale de John Willimas.
On retrouve donc les cuivres qui caracolent fièrement, les cordes virevoltantes mais aussi tout ce qui fait le sel de la célèbre B.O : action, émotion, aventure, excentricité même…bref, une musique pas forcément très personnelle ni même originale mais plutôt une variation amusante.
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Une Chronique de Fab
23 avril 2018
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08:02
LA BD:
C'est quoi ? THE END
C'est de qui ? Zep
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Une paire de fois oui.
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au fin fond de la foret suédoise une base de scientifiques travaillent sur un sujet particulièrement atypique puisqu’ils étudient les moyens de communication de la flore, et des arbres en particulier.
Le professeur Frawley a découvert de par le passé une feuille d’arbre prise dans un glacier dont l’ADN semble composer une espèce d’histoire des arbres et semblerait les mettre en cause dans la disparition des dinosaures.
Cette interaction aussi improbable que surprenante a mis Frawley au ban de la communauté scientifique mais ça ne l’empêche pas de penser qu’aujourd’hui encore la végétation est capable de s’adapter à l’environnement afin de se protéger des menaces. La menace actuelle étant…l’être humain !
Zep, que l’on connaît plus chez nous pour ses œuvres adultes (dans des genres forts éloignés mais toujours très réussies) que pour sa série jeunesse à succès, part d’un fait divers étrange (la mort d’animaux devenus nuisible probablement causée par des arbres ayant modifié leur tanin) pour proposer une fable écologique certes un peu incroyable mais dans laquelle il évoque de réels problèmes actuels.
Coté dessin, dans un style réaliste détaillé, l’artiste livre une superbe copie aux tons en bichromie originaux qui renforcent ce coté science fiction crédible.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :OISEAUX TEMPÊTE
C'est de qui ? Oiseaux Tempête.
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Conceptuel s’il en est, le premier album d’Oiseaux Tempête –au titre éponyme- est né d’un voyage en Grèce des trois membres du combo français, avec un photographe, à tenter d’évoquer la magnificence perdue de l’un des berceaux de la culture, de la philosophie, de l’humanité, aujourd’hui confronté au déclin à cause de la société de consommation à outrance et de l’uber-capitalisme galopant.
Longues plages sonores entre rock indé, free jazz, mélodies traditionnelles et impros noisy, les morceaux d’Oiseaux Tempête ne brillent pas par leur gaieté c’est une évidence.
On apprécie néanmoins la structure toujours changeante des compositions, l’alternance entre la sérénité et le chaos, l’affrontement des guitares électriques aux saxophones torturés, des effets électro aux rythmiques lancinantes…
Les instruments, les musiciens, les influences de cet album sont aussi disparates que multiples, les extrêmes s’y côtoient pour un résultat parfois un rien brouillon mais toujours inspiré pour enfanter, dans la douleur, un paysage musical riche et déroutant.
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Une Chronique de Fab
20 avril 2018
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08:24
LA BD:
C'est quoi ? LE SPIROU DE… FONDATION Z
C'est de qui ? Lebeault et Filippi
La Couv':
Déjà lus chez nous? Oui pour le scénariste.
C’est édité chez qui ? Dupuis.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ce nouveau Spirou De… est sans conteste le plus atypique de la collection (voire même, du peu que j’en ai lu, de l’histoire du personnage, les connaisseurs préciseront), jugez plutôt :
Dans un lointain futur, dans une mégapole au design digne des œuvres marquantes de la SF, de Metropolis à Star Wars en passant par le 5° Elément (et tout ce qu’il a piqué à droite à gauche), Spirou, fonctionnaire blasé à l’héritage lourd à porter, enquête en sous-marin sur l’énigmatique disparition de son grand-père (Champignac, si !) et la Fondation Z.
Sa sœur, Sécotine (si, si !) aspirante rebelle, en a aussi après les autorités mais de façon clairement moins subtile ; alors qu’ils se mettent dans un beau pétrin en découvrant de dangereux secrets, ils sont sauvés in extremis par un Fantasio très james bondien…
Voilà donc en substance l’essence de cette aventure menée tambour battant, aux tenants et aboutissants parfois un peu opaques mais sympathique dans l’esprit et à la conclusion amusante.
Le dessin est réussi, coloré et foisonnant (même si l’on pourra trouver des cotés un peu féminins à Spirou parfois) et, comme pour le reste de la collection, s’éloigne avec bonheur du style graphique de la série mère.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SMALL SOLDIERS
C'est de qui ? J. Goldsmith
La Couv':
Déjà entendu dans le coin? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Dans un élan inspiré d’autocitation, Jerry Goldsmith se fait visiblement plaisir sur cette B.O ouvertement parodique à réutiliser des passages de ses grands scores d’antan, de Capricorn One à Patton en passant par Totall Recall ou Air Force One.
L’ambiance est donc au grand spectacle patriotique triomphant, personnifié par les vents et des percussions martiales au possible pour une bonne humeur générale.
Mais Goldsmith s’ennuie vite dans un seul genre et il introduit également ici quelques cuivres puissants et des cordes aux sons synthétiques qui font très thriller et ne sont pas sans rappeler les grandes heures de Bernard Herrmann.
Bref une beau panel de grands moments hollywoodiens dédiés à l’aventure qui colle bien avec ce nouveau et surprenant Spirou.
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Une Chronique de Fab
17 avril 2018
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07:36
LA BD:
C'est quoi ? WARSHIP JOLLY ROGER. DERNIERES VOLONTEES
C'est de qui ? Runberg & Montllo
La Couv':
Déjà croisés par ici? Oui, sur les précédents entre autre.
C’est édité chez qui ? Dargaud
Une planche:
Ca donne Quoi ? L’heure de régler les comptes à sonné pour Munro, bien décidé à faire payer la mort de son fils au président Vexton quitte à faire des dommages humains collatéraux massifs. Vexton qui, en pleins préparatifs d’un mariage surréaliste doit faire face à la candidature de son ex assistante, femme de principes prête à tout pour réussir. De leurs cotés les séparatistes sont bien décidé eux aussi à frapper un grand coup.
Mais la trahison s’immisce dans tous les camps et la situation, déjà très tendue, devient carrément explosive.
Avec cet ultime tome d’une série SF d’envergure, Runberg confirme à nouveau son talent à concocter des intrigues complexes sans pour autant sacrifier au grand spectacle et à l’action, bien au contraire.
Pour ce maelstrom futuriste, où aucun des protagonistes n’est vraiment louable, Miki Montllo, virtuose de l’illustration, fort de son expérience pour le jeu vidéo et l’animation, fait feu de tout bois en livrant un travail remarquable qui saute littéralement au visage du lecteur.
Une grande série du genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :INCEPTION
C'est de qui ? H. Zimmer
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Je sais ce que vous devez vous dire : « il est tout le temps en train de nous bassiner qu’il ne supporte pas le style Zimmer et pourtant, de temps à autre, voilà que réapparaît une B.O estampillée Remote Control »
Alors oui, coupable votre honneur, je reconnais que, quand le besoin s’en fait sentir ; qu’une BD à grand spectacle rentre dedans qui a besoin de gros son derrière vient à se retrouver entre mes mains, je n’hésites pas à braver l’interdit et à aller fureter du coté du marteau pilon teuton.
Ce qui est amusant (encore que !) avec le score d’Inception c’est qu’il tire son thème de La Vie en Rose de Piaf (oui, non mais moi non plus je n’avais pas reconnu, j’ai trouvé ça sur le net) et, surtout, que ses grosses saillies de cuivres et de piano sous forme d’explosion monumentale, le tout trafiqué en post-prod, sont devenu LE son maître étalon que l’on retrouve dans quasi tous les blockbusters pondus par Hollywood depuis.
Mais si, vous savez, celui là :
Revenons à nos moutons et à nos toupies qui ne s’arrêtent jamais et voyons pourquoi la B.O d’Inception colle bien à cette conclusion de Warship Jolly Roger :
Bourdonnements sourds et menaçants : check ; Montées dramatiques qui se concluent en apothéoses sonores : check ; underscoring ponctuels porteur de suspense : check et enfin, déferlement de furie musicale et sonore éreintantes : check également.
A défaut d’originalité nous avons tous les ingrédients qu’il nous fallait, que demande le peuple ?
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Une Chronique de Fab
16 avril 2018
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LA BD:
C'est quoi ? DEPT H. MEURTRE EN GRANDE PROFONDEUR.
C'est de qui ? Matt & Sharlene Kindt
La Couv':
Déjà lus chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Futuropolis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Mia, scientifique habituée aux missions dans l’espace, se rend dans la station Dept H. où son père, le professeur Hardy a eu un accident mortel.
Même si ses collèges et supérieur (et petit ami par la même occasion) sont contre, notre héroïne est déterminée à découvrir si cette mort est réellement accidentelle ; elle apprend en effet qu’une « taupe » a infiltrer l’équipe de la base sous marine.
Arrivée sur place, elle va aller de situations tendues en catastrophes, la confortant que quelque chose va mal au Dept H.
Huis clos par excellence, l’aventure sous marine donne à Matt Kindt l’occasion de livrer une série toute personnelle aussi chargée en suspense qu’en émotion.
Malgré la densité de l’album, aucun temps mort n’est à déplorer ; on tiquera peut être sur certains passages où la voix-off coupe un peu trop le rythme d’une action soutenue mais dans l’ensemble ce premier recueil de Dept H. est un véritable « page-turner » aux moments de tension nombreux.
Coté graphismes si la narration est souvent brillante avec des compositions en double page bien pensées, je suis moins client du style un peu lâché de Kindt, c’était déjà le cas sur les précédents que j’ai lus, 2 Sœurs et Super Spy (je n’ai pas suivi ce qu’a fait Kindt en super-héros depuis) mais le genre de ces albums s’y prêtait peut être plus.
Cela ne m’a clairement pas empêché d’apprécier ce huis-clos nerveux dont on attend la suite (prévue en 4 tomes de 6 épisodes) avec curiosité.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :SATURN 3
C'est de qui ? E. Bernstein
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui souvent
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Comme quoi, de grands noms ne font pas un bon film.
Preuve en est faite une fois de plus avec ce Saturn 3 : entre le couple de scientifiques joués par Kirk Douglas/Farah Fawcett et leur 30 ans d’écart, un Harvey Keitel doublé parce que le réal n’aimait pas son accent et une réalisation aussi molle que possible, le film s’avère être un total échec artistique et critique…à l’exception de sa B.O.
En effet elle permet à Bernstein, alors plus forcément en vogue à Hollywood, de revenir à ses amours de jeunesse. Inspiré par un scénario réussi sur le papier le compositeur sort le grand jeu avec finalement peu de moyens en combinant avec métier des styles assez disparates (oui il y a du disco dans le score !).
Si l’on excepte un thème principal qui commence comme s’il avait été écrit pour 2001 avant de sombrer dans le n’importe quoi (le disco en question), on appréciera les poussées de cuivres menaçants rythmés par des battements électroniques étranges et très sombres qui sont une exception dans l’œuvre d’un compositeur habitué à développer des pistes utilisés dans ses travaux précédents (l’Onde Marthenot par exemple), l’ambition générale de la partition et une écriture impeccable même si surprenante par moment.
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Une Chronique de Fab