25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 12:44




 

LA BD:





 

C'est quoi ? FRIDAY 3




 

C'est de qui ? Brubaker & Martin




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat 



 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le précédent entre autre.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Grâce à l’incroyable montre laissée par Lance, Friday est projetée dans le passé, juste avant qu’elle revienne chez elle (ce qui est raconté au début du premier tome en fait).



 

La voilà dans une véritable course contre la montre (et contre elle-même!) afin d’éviter la mort de son ami et de découvrir ce qui s’est passé et quelles sont les créatures qui semblent avoir envahi Kings Hill.

 

La trilogie de Brubaker et Martin, qui démarrait comme un polar puis avait fait pace au fantastique dans le tome précédent, invite ici la SF et même la fantasy sans pour autant tomber dans le grand n’importe quoi, prouvant s’il était encore nécessaire tout le métier de son scénariste qui s’amuse avec les codes du voyage spatio-temporel dans une conclusion haute en couleur.



 

Celles-ci sont d’ailleurs magnifiquement réalisées par Muntsa Vicente qui apporte au trait déjà old school de Martin une ambiance hors du temps originale et bienvenue dans un univers comics souvent très formaté.



 

Une mini série très agréable, une réussite de plus à mettre au compte de Brubaker qui décidément sait à la fois bien exploiter les genres auxquels il se frotte mais aussi le talent des artistes avec qui il choisit de collaborer! 




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : TRANSMUTATIONS



 

C'est de qui ? D. Shapiro




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ?Plaisir coupable par excellence, cette série Z de la fin des années 80, sortie plutôt en catimini (en même temps vu le niveau de la pellicule on ne peut s’en étonner), Hell comes to Frogtown a surtout marqué les esprits pour ses scènes pseudo érotiques, ses hommes crapauds risibles et la sculpturale actrice de Conan le Barbare en petite tenue.



 

Sa musique cependant mérite que l’on s’y arrête, contrairement à ce que l’on aurait pu redouter en effet, elle évite tout sensationnalisme, et, surtout,  ne fait pas usage, comme c’était tristement la norme à l’époque, de synthés dans tous les sens.


La partition de David Shapiro, compositeur de seconde zone à la filmographie aussi obscure qu’oubliable et essentiellement dévouée aux films d’épouvante cheap, joue plutôt la carte de l’undescoring, de l’illustration musicale à base de percussions discrètes mais efficaces, de cordes hypnotiques et sourdes.

 

Les passages d’action sont, rassurez-vous, assez enlevés, fort rythmés et l’ambiance seventies colle forcément bien à cette conclusion de Friday.



 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 07:39

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES YEUX DOUX




 

C'est de qui ? Corbeyran et Colline




 

La Couv':



 






 

C’est édité chez qui? Glénat



 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.




 

Une planche: 


 


 

Ca donne Quoi ? En voulant bien faire, le frère d’Annabelle se fait renvoyer de son travail, cette dernière, refusant les avances de son proprio à qui ils doivent plusieurs loyers, se retrouve sans ressources et bientôt sans toit.

La voilà qui vole un fruit sur un étalage et est aussitôt dénoncée par Anatole, un agent des Yeux Doux, l’organe de surveillance de la cité tentaculaire où tout un chacun doit assurer sa tâche et son rôle.

 

Sauf qu’ Anatole, pour la première fois de sa vie, vient d’avoir un coup de foudre! Et c’est pour Annabelle que son cœur bât, il va donc falsifier son rapport pour la faire libérer mais c’est lui qui va se trouver dans le collimateur des implacables autorités.

 

Tout ce petit monde se retrouve bientôt à frayer avec la résistance souterraine qui refuse le joug tyrannique et prépare une révolution salvatrice!



 

Corbeyran marche sur les plates bandes de George Orwell, Terry Gilliam ou encore Tezuka puisque l’on retrouve dans ce généreux one-shot des éléments clés de ces dystopies: Big Brother et sa société ultra surveillée, le burlesque visuel du réalisateur de l'Armée des 12 Singes et de Brazil ou encore l’ultra urbanisation de la version japonaise de Metropolis.



 

Le scénariste y ajoute une touche de poésie romantico- libertaire bienvenue et l’ensemble bénéficie du trait cartoony à mi chemin entre le classicisme américain et la ligne claire de Michel Colline qui soigne ses décors foisonnants et son casting expressif.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? THEOREME ZERO

 

 

C'est de Qui ?   G. Fenton

 

 

La couv' 

 




 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Film fourre-tout assez déroutant de Terry Gilliam, ce Théorème Zéro est un peu, de son propre aveu, la fin d’une trilogie commencée avec Brazil et dont la troisième pierre serait le magistral Armée des 12 singes. 



 

Si peut être moins abouti que ses grands frères, le long métrage porte clairement la marque si particulière de son réalisateur, jusque dans sa musique.

Fenton a en effet tenté, avec assez de réussite, accordons –le lui, de coller à l’esprit loufoque du scénario : instruments électroniques en rapport avec les ordinateurs ultra présents, musique atonale et parfois stressante pour rendre l’ambiance paranoïaque et délirante, bref, un cocktail entrainant mais assez extrême parfois en tant que tel. 



 

Cela étant, vous vous doutez que sur une BD comme celle du jour c’était du pain béni vu la proximité des délires conceptuels des différents créateurs. Certes la musique apporte une dose de plus de folie dans l’ensemble mais ce n’est pas désagréable loin de là.



 

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23 août 2024 5 23 /08 /août /2024 14:20

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? SAGA




 

C'est de qui ? Vaughan & Staples 




 

Une Couv':


 


 

C’est édité chez qui? Urban






 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Alors que l’été touche à sa fin et que les nouveautés pointent le bout de leur nez (on en reparle début de semaine prochaine), après Dédales le mois dernier, c’est une autre série que j‘ai re tenté ce mois- ci.

 

Dans Saga, on suit la fuite d’un couple de créatures humanoïdes appartenant à 2 races ennemies qui sont tombés amoureux et ont eu un bébé.

A leur poursuite on trouve des chasseurs de primes aussi étranges que dangereux, les factions armées de leurs races respectives et autres joyeusetés.

 

Fidèle à son habitude, Vaughan aligne les répliques cultes et les situations explosives et funs tandis que Fiona Staples livre un graphisme tout informatique qui, s’il sert bien son sujet, n’est pas ma tasse de thé, loin s'en faut.



 

Et d’ailleurs, en recherchant ma chronique du premier TPB sorti en V.O j’ai réalisé que, douze ans après, mon avis sur Saga était resté peu ou prou le même.



 

A savoir une idée de départ plutôt sympa dans un background space opéra fouillé et prometteur au casting burlesque mais qui s'enlise dans une suite de scènes hautes en couleurs et une impression tenace de répétition, de road movie galactique qui n’en finit pas et table tout sur son atmosphère.



 

Et je me suis tout de même fadé plus de 300 pages cette fois ci avant de jeter l’éponge, sachant que le run compte plus de 1600 pages et que, pour avoir jeté un oeil sur des tomes plus avancés dans l’histoire, le principe ne semblait pas avoir beaucoup évolué.

 

Donc cette série de Vaughan fait partie, à l’instar d’un Paper Girls (mais contrairement à l’excellent Y le dernier homme ou Private Eye), de celles auxquelles je n’ai pas accroché, tant pis.









 

LA MUSIQUE:





 

C'est Quoi ? MANDALORIAN SEASON 3

 

 

C'est de Qui ?   Shirley

 

 

La couv' 


 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ? Exit Ludwig Goransson débauché par Christopher Nolan pour mettre en musique son Oppenheimer, la B.O de cette 3) saison de l’un des spin off les plus plébiscités de la franchise Star Wars échoue au plus confidentiel Joseph Shirley dont la filmographie, de Creed 3 en passant par deux suites de Jackass, n’augurait pas du meilleur.



 

Pourtant le compositeur reprend à son compte peu ou prou les recettes que son homologue avait expérimenté sur les deux saisons précédentes, à savoir un orchestre à base de cuivres qui joue la carte de l’épique super héroïque un brin pompier aux accents parfois tragiques où les choeurs s’invitent à la fête.



 

Ajoutez quelques passage de cordes qui ne sont pas sans faire penser à du Danny Elfman sous coke et une paire de  clins d’oeils sporadiques et discrets aux thèmes de la saga d’origine et vous obtenez une B.O clairement moins originale que celles de Goransson mais qui fait le job dans le genre space opéra survitaminé, et on n’avait pas besoin de plus sur cette nouvelle tentative de Saga.



 

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27 juillet 2024 6 27 /07 /juillet /2024 14:17


 

LA BD:





 

C'est quoi ? ARCA




 

C'est de qui ? Jensen & Lonengran




 

La Couv':


 





 

Déjà croisés sur le site? Non.




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Alors que la planète Terre a finalement succombé aux abus de l’être humain, une sélection de ces derniers a pu échapper à l’extinction en prenant place dans un vaisseau gigantesque qui recherche une nouvelle planète à coloniser.



 

A bord de cette arche volante la société s’est recomposée en classes avec les riches à l’origine du projet tout en haut de l’échelle, servis par les enfants jusqu’à leur adolescence et d’autres catégories qui font fonctionner le tout.



 

Mais sous le vernis les apparences ne semblent pas être ce qu’elles sont et Perséphone, une jeune fille perspicace, découvre les manigances des dirigeants.



 

Mathieu Bablet est un optimiste enthousiaste là où je serais plutôt un cynique un rien blasé. En effet, l’auteur de Shangri-La loue le “concentré des thématiques que l'on aime retrouver en SF aujourd'hui” en parlant du généreux one-shot de Jensen et Lonengran là où j’ai plutôt trouvé une redite de pas mal d’éléments déjà lus/vus ailleurs, et souvent en moins bien ici.



 

Un soupçon de La Planète des Singes, une pincée de Hunger Games, une larme du Transperceneige, un zeste de TH 1138… bref, les ingrédients sont réunis mais la sauce ne prend pas.

 

Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit; Acra n’est pas un mauvais album, loin s’en faut, le rythme y est bon, la narration graphique est souvent intéressante (même si je trouve le graphisme et la colo un peu trop “jeunesse” à mon goût),  mais il ne se démarque quasiment jamais des dystopies qui pullulent en littérature, BD ou au cinéma depuis des décennies et n’apporte pas d'eau à un moulin qui en aurait hélas bien besoin.




 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BIENVENUE A GATTACA



 

C'est de qui ? M. Nyman



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Musicien classique avant tout, Nyman sait rendre ses incursions sur grand écran marquantes. Collaborateur fréquent de réalisateurs originaux comme Peter Greenaway ou Michael Winterbottom, il réalise un coup de maître avec la B.O de La Leçon de Piano de Jane Campion qui le fait connaître au grand public. On le retrouve également au générique de l’inventif Ravenous  et c’est à lui qu’Andrew Nicoll, pour sa première réalisation, l’intelligent film de SF Bienvenue à Gattaca, fait appel pour écrire la partition de cette utopie froide et fascinante (elle au moins!).



 

Adepte du minimalisme, Nyman livre des compositions aux motifs répétitifs, aussi envoûtantes que mélancoliques, jouées par des sections de cordes aériennes. Les variations du thème sont inventives et apportent une vraie plus value aux images et on notera les incursions discrètes mais efficaces de cuivres et d’un piano sur une piste. Une B.O quasi hypnotique, elle aussi très démarquée de ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le genre, un contrepoint bénéfique à Arca.

 

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 09:01

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MOON




 

C'est de qui ? Louwes & Vandelvelde




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Anspach





 

Déjà croisé sur le site? Non




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plutôt  lointain (quoiqu’au rythme où ça va!) un couple d’agents spéciaux voyageant dans le temps pour empêcher des malfrats ayant les mêmes possibilités, d’infléchir sur le cours de l’Histoire, afin de ne pas causer de fractures spatio-temporelles irréversibles et dramatiques.



 

Mais ça c’est le côté facile de leur vie, l’autre l’est clairement moins puisqu’il est question d’élever leurs triplés, élèves brillants mais turbulents (c’est un euphémisme!) à qui, en plus, il dissimule leur vrai job.



 

Les enfants, on le sait, sont souvent plus malins que le pensent leurs géniteurs, et c’est le cas de Cléo, Emily et Alex qui vont découvrir le pot aux roses et suivre leurs parents à leur insu dans une de leur mission.

 



 

Ce premier tome d’une nouvelle série qui flirte avec la SF, l’humour et l’action emprunte à mon sens pas mal au manga, de par sa forme comme son fond: format plus petit que du franco-belge classique, traitement en noir et blanc, découpage et narration forts rythmés et, last but not least, intro qui, si elle en présente pas mal, ne raconte- à dessein?- pas tant que ça et laisse son lecteur sur un cliffhanger.



 

Après, à voir si le duo d’auteur aura le rythme et l'efficacité de leurs homologues japonais, histoire de creuser un filon qui semble prometteur.



 

 






 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BUMBLEBEE



 

C'est de qui ? D. Marianelli



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on excepte V pour Vendetta (et encore !) et quelques films d’animation, le compositeur d’origine italienne Dario Marianelli n’avait jamais œuvré pour une grosse production de la carrure de ce Bumblebee (qui, pour les non-initiés, est le nom d’un Transformers, le film faisant donc partie de la franchise).

 

Je dirais que, dans l’absolu, le résultat est un peu décevant si l’on compare avec certaines autres de ses  œuvres ; gageons qu’outre l’envie de collaborer avec son réal’ attitré Travis Knight et, of course, l’appel des sirènes hollywoodiennes, il a dû se plier à un certain cahier des charges.

 

Du côté de l’héroïsme un peu grandiloquent on est donc servi avec un score orchestral voire symphonique souvent impétueux avec des mélanges d’effets électroniques intelligents, contrebalancé par des pistes plus mélo où le compositeur retrouve de sa personnalité musicale (oui parce que pour simplifier, Bumblebee c’est un peu Crin Blanc sauce Méchas géants)

 

De la musique à grand spectacle plus fine que la moyenne (et clairement que les précédents scores de la franchise signés par le faiseur Jablonski) qui rajoute une dimension épique à ce premier volet de Moon.

 

 

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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