2 juin 2020 2 02 /06 /juin /2020 14:43
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? TRANSPERCENEIGE EXTINCTIONS. ACTE 2.

 

 

C'est de qui ? Rochette & Matz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lus chez B.O BD? Oui ensemble et séparément.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Affrontement d’idéaux et froid retour à la réalité : alors que le  train supposé sauver de l’extinction une partie sélectionnée de l’Humanité entame sa folle course en avant et que les problèmes commencent à s’amonceler, la secte jusqu’au-boutiste responsable de la catastrophe planétaire est victime de la folie de ses gourous illuminés.

Dans l’adversité et la course contre la montre les bas instincts des hommes reprennent le dessus et les protagonistes de ce scénario catastrophe vont en faire les frais chacun à leur façon.

 

Utopie contre catastrophisme, le prologue au mythique Transperceneige (dont l'adaptation en série TV vient de voir le jour sur Netflix), avec toujours Rochette à bord, bon pied-bon œil, accompagné sur ce prequel par Matz, se révèle tout aussi visionnaire voire prophétique que l’était en son temps l’œuvre originale, il y a presque 40 ans !

Le propos est complètement dans l’air du temps, d’autant plus cette année qui a débutée de façon on ne peut plus catastrophique (et qui continue comme telle) et dont les événements auraient tout à fait pu faire partie du scénario d’un tome du Transperceneige.

 

Une série d’anticipation au long cours, dans le durée comme le propos, qui fait froid dans le dos,  tient en haleine ses lecteurs.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : RAINBOW SIX SIEGE

 

 

C'est de qui ? B. Frost & P. Haslinger

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui, les deux

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis un peu plus d’une décennie et l’explosion du marché du jeu vidéo le budget alloué à ses productions a décuplé, permettant, entre autre, de soigner les bandes sons des jeux.

A maintes reprises nous avons écouté des B.O qui n’avaient rien à envier à celles d’Hollywwod et, dans une certaine mesure, pouvait même se permettre des expérimentations que le grand écran n’explore plus.

 

Cet énième épisode de la série à succès Rainbow Six, inspirée par l’univers des romans de Tom Clancy, est mise en musique par un duo intéressant composé de Paul Haslinger et son expérience dans des genres aussi divers que variés que ce soit au cinéma, à la télévision ou, déjà, dans le jeu vidéo, et de Ben Frost, chantre de l’électro nouvelle génération et des bidouillages multiples, qui a donné à l’excellente série Dark son ambiance aussi angoissante qu’originale.

 

On navigue ici entre noirceur technoïde métallique, mélodies tendues à l’originalité frappante et nappes ambiantes hypnotiques. Le tout fait preuve d’une efficacité chirurgicale et colle parfaitement à l’atmosphère post apocalyptique deu Transperceneige- extinction !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 10:06

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE DERNIER ATLAS 2.

 

 

C'est de qui ? Vehlman, De Bonneval, Tanquerelle, Blanchard et Croix

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui ? Sur Le tome 1 entre autre.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Souvenez-vous, en plein désert algérien une étrange et gigantesque entité est apparu, provoquant maints phénomènes surprenants.

Dans le même temps, à des milliers de kilomètres, Ismael, un truand à la petite semaine est envoyé par son big boss en Inde pour démanteler un robot géant afin d’y récupérer  des éléments radioactifs pour le compte de terroristes. Sauf qu’entre temps notre inhabituel héros s’est senti investi de la mission de contrer la créature apparue dans les sables (et surnommée Umo) l’apparentant à une future catastrophe planétaire.

 

C’est cette croisade folle que nous suivons dans cette suite fort en action et en émotion du Dernier Atlas, avec, en parallèle, les destins de tout ceux qui gravitent autour des protagonistes et dieux sait qu’ils sont nombreux…tout comme les dommages collatéreaux !

 

N’y allons pas par quatre chemins ce second volet est un véritable page-turner, une de mes meilleures lectures de 2020 pour l’instant (ouais, d’accord, certains diront que ce n’est pas difficile). Avec un sens du mélange de genre qui frôle la perfection le duo de scénaristes livre un scénario trépidant, où aucun des personnages, second couteaux y compris, ne serait là que pour faire de la figuration et où le background imaginé tient la route comme rarement en uchronie.

 

 

Ils sont bien aidés dans leur tâche par un excellent boulot de Tanquerelle qui s’en donne semble-t-il à cœur joie sur les design de Blanchard. Cerise sur le gâteau, le tout est impeccablement mis en couleur par Laurence Croix elle aussi en grande forme.

 

Allez, s’il fallait un petit bémol je dirais que certains passage dans la seconde moitié du livre ralentissent peut être un peu l’intrigue au moment où elle en a le moins besoin (notamment des développements peut être trop poussés du background en question) mais rien qui vienne gâcher le plaisir de cette lecture aussi originale que divertissante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WHEN TIME RAN OUT

 

 

C'est de qui ? Lalo Schifrin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Lalo Schifrin, l’homme qui affirmait que 70% de la réussite d’un film reposait sur sa musique, est surtout connu pour ses scores emprunts de jazz et de funk des années 60/70 de Bullit à Dirty Harry en passant par Enter the dragon, il a également écrit une foultitude d’autres B.O, souvent moins marquée.

 

C’est le cas de ce film catastrophe à gros budget, flop au box office à l’époque, qui raconte l’éruption dévastatrice d’un volcan sur fond d’histoire d’amour.

 

Moins marquée donc, puisque sans fioritures de genre extérieur à la musique illustrative, mais non dénuée de qualité. A commencer par la présence d’un hautbois, discret mais apportant la touche d’originalité, qui vient contrebalancer des parties de cordes tendues qui ne sont pas sans rappeler ce que l’Argentin a fait dans le domaine du thriller. Les cordes sont d’ailleurs le groupe principal utilisé ici, les cuivres ne venant que ponctuellement leur prêter main forte.

 

Pour le reste, à une ou deux exceptions romantiques prêt, on ne cherchera pas de thématiques marquées, voire même de mélodie se détachant particulièrement du lot, Schifrin ayant préféré privilégier les atmosphères.

De ce côté mission accomplie, la B.O se révèle prenante sans jamais tomber dans le sensationnalisme.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 mai 2020 4 21 /05 /mai /2020 10:41
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LES OISEAUX LUMINEUX

 

 

C'est de qui ? Andrei Puica

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Aventuriers de l’Etrange

 

 

Déjà lu sur le site? Non (et pour cause !)

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une étrange cité en apesanteur, les derniers habitants normaux sont pourchassés  par d’étranges êtres aux têtes remplacés par des cages qui cherchent à capturer leur âme –symbolisée par un oiseau- afin de nourrir celle de la ville viciée.

 

Mais dans les tréfonds, là où sont envoyés les corps des sacrifiés, une résistance s’organise, menée par un homme idéaliste.

 

Ce résumé, si relativement juste, rend néanmoins peu justice au foisonnement poétique et narratif de cet album hors norme, tout droit venu de Roumanie.

Les Oiseaux Lumineux est resté plusieurs années en gestation, évoluant au gré des influences et découvertes d’un  auteur complet qui livre un récit à la fois référencé et terriblement original.

 

 

Si l’on pensera évidement à Druillet, voire à La Planète Sauvage –le film d’animation adapté d’un roman de Wul dans les années 70- les dessins de Puica regorgent de détails et d’idées qui défient le temps et les modes, faisant de son one-shot un objet définitivement visuel, une véritable claque graphique à la narration inventive.

Le scénario n’est pas en reste, avec ses paraboles sur la liberté, l’oppression, et l’espoir, le tout baigné dans une sorte de S.F intemporelle.

 

Une fois encore Les Aventuriers de l’Etrange, structure aussi modeste que passionnée, nous offre une belle découverte et prouve que l’on peut encore proposer des choses intéressantes qui se démarquent d’un certain immobilisme ambiant qui, je ne vous le cache pas (vous l’aviez d’ailleurs peut être remarqué) commence à m’emmerder royalement.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :FULL CIRCLE

 

 

C'est de qui ? Colin Towns

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Une décennie après avoir donné naissance à l’antéchrist dans le Rosemary’s Baby de Polanski, Mia Farrow, décidément habituée aux rôles – et aux compagnons de route - tendus, joue une mère ravagée par la mort de sa fille qui croit être hantée par son fantôme.

 

Loin de tout sensationnalisme, Colin Towns met en musique cette série B avec parcimonie pour ne pas dire minimalisme parfois, optant pour peu d’instruments.

Si, époque oblige  (nous sommes en 77) les synthétiseurs pointent le bout de leurs claviers sur beaucoup de morceau, rendant cette B.O très datée, on appréciera la force du piano lead, utilisé avec savoir-faire que ce soit sur les pistes où il évoque la mélancolie comme celle où c’est le fantastique qui prend le dessus et où il est fort bien accompagné par des cloches lugubres, des cuivres hauts perchés et des cordes survoltées.

 

Un score d’un autre âge pour aller avec cet album qui marie si bien les époques et les genres, c’est du pain béni (ou presque !).

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 13:40
 

Les sorties BD étant, comme nous, confinées jusqu'à nouvel ordre, profitons de cette période de disette de nouveauté pour (re)découvrir des ouvrages qui seraient passés sous notre radar!

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  OPUS

 

 

C'est de qui ? Satoshi Kon

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il est sur le point de conclure sa série à succès, un mangagka se retrouve aspiré dans son œuvre par ses propres protagonistes, l’un d’entre eux ayant décidé qu’il ne voulait pas mourir.

Petit à petit, alors que notre auteur a du mal à discerner les réalités, c’est toute une partie de son casting qui se rebelle et fait changer le scénario depuis ses débuts.

 

J’ai découvert Satoshi Kon, auteur japonais disciple d’Ottomo, excusez du peu, disparu prématurément à l’âge de 46 ans, via ses longs métrages d’animation : le tendu Perfect Blue et l’intriguant Paprika.

Bizarrement je ne m’étais jamais penché sur sa production manga qui reste assez maigre et, hélas, en partie inachevée. La période estivale m’a donné l’excellente occasion de combler ce manque.

 

 

 

Opus est en effet une œuvre foisonnante,  étonnante de maturité,  où la mise en abyme fonctionne à merveille et où le fond et la forme s’associent avec une réussite rare pour donner un récit d’anticipation tout autant que réflexion sur le rapport de l’artiste à sa création.

 

Si le scénario reste inachevé, la teneur de l’histoire en elle-même et ses qualités manifestes se suffisent à elles-mêmes sans laisser de sentiment de frustration au lecteur happé par le suspense, la qualité du trait et l’inventivité du scénario et de la narration.

Un – petit –chef d’œuvre à redécouvrir d’urgence !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CHERNOBYL

 

 

C'est de qui ? H. Guonadottir

 

 

La Couv':

 

 

 

 

Déjà entendue chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Grosse sensation (éphémère gageons le) du printemps dernier, la série TV Chernobyl a rappelé au monde que, oui, tout ce qui s’est passé avant l’an 2000 a bel et bien existé et que, oui, on nous a probablement menti sur pas mal de choses (mais c’est pas comme si c’était pas toujours le cas).

 

Sa bande son, forcément anxiogène et lugubre au possible, a été confiée à l’islandaise Hildu Guonadottir, violoncelliste et compositrice mutli talentueuse que l’on a déjà entendu sur d’intéressantes choses comme les B.O du second Sicario, Marie Madeleine et qui vient d’écrire le score du long métrage consacré au Joker.

 

Ici l’artiste a poussé le concept assez loin puisqu’elle s’est rendue sur place, accompagnée de son ingénieur du son, et, revêtue d’une combinaison spéciale, a enregistré divers bruits de machines (réacteurs turbines, j’en passe et des meilleurs !), mais aussi de pluie, de vent dans les couloirs et autres choses bizarres et angoissantes.

 

De cette somme de sons, sans aucuns instruments habituels, elle a créé sa B.O tout au long du tournage des scènes de la série avec le résultat que vous pouvez imaginer (ou, plus simplement, écouter ci-dessus) qui évidement est assez éloigné de ce que l’on entend traditionnellement dans le genre.

Une expérience auditive aussi aboutie, extrême et prenante que le manga qu’elle a accompagné ici !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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bobd - dans manga SF Noir Kon Guonadottir
20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 08:47

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEW CHERBOURG STORIES 1

 

 

C'est de qui ? Reutimann & Gabus

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble déjà.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce sont deux frères jumeaux, peut être pas nés sous le signe des gémeaux mais clairement à part. Tellement à part qu’ils sont dotés d’un étrange pouvoir d’auto- fossilisation temporaire !

Quand on est agent du contre espionnage à New Cherbourg ça peut aider. Et ça va être le cas dans cette étrange affaire de vols de documents dans leurs bureaux.

 

Romuald Reutimann et Pierre Gabus, après leur déjà très original Cité 14, reviennent enfin sur le devant de la scène franco-belge avec cette nouvelle série où, si l’esprit feuilletonnant de leur précédent opus est toujours là, exit l’anthropomorphisme pour des protagonistes humains (mais pas que !) dans un univers à la croisée des genres, où le steampunk, le fantastique et le roman noir s’entrechoquent avec réussite.

 

Casterman a la bonne idée de proposer en album cette série au départ parue sous forme de comics, c’aurait été dommage de ne pas pouvoir faire découvrir au plus grand nombre une oeuvre aussi enthousiasmante et personnelle !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE INVISIBLE RAY

 

 

C'est de qui ? F. Waxman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il vient de connaître un franc succès avec le score de Bride of Frankenstein, déjà chez Universal, Waxman, dont l’heure de gloire n’arrivera que quelques années plus tard, récidive sur cette série B originale dont l’un des atouts est de réunir à l’écran les deux monstres sacrés du film d’épouvante : Bela Lugosi et Boris Karloff.

 

Malgré un postulat de départ plutôt SF The Invisible Ray tourne vite au fantastique.  Waxman tire les cordes déjà bien éculées du genre mais dynamite sa partition en réutilisant des œuvres de Franz Liszt et en insufflant une dose d’exotisme dans ses thématiques (une partie du film se déroule en Afrique), notamment via les percussions.

 

Tous ces aspects font de la B.O du jour un condensé d’originalité qui sied bien au feuilleton inventif et survitaminé de New Cherbourg Stories.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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