1 août 2020 6 01 /08 /août /2020 09:20
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHATEAU DES ETOILES. DE MARS A PARIS.

 

 

C'est de qui ? A. Alice

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Impuissants à contrecarrer l’invasion de Mars par les Prussiens, nos héros se voient contraints de quitter la planète Rouge pour retourner sur Terre et chercher un appui du coté de Napoléon III.

 

Mais Séraphin va bientôt être tiraillé entre amour filial et loyauté envers un peuple pacifique qui pourrait tant leur apporter, et notre jeune héros idéaliste se retrouve dans une situation bien difficile où il risque de laisser autant de plumes que d’illusions.

Pendant ce temps,  Sophie et Loïc cherchent la solution ailleurs, dans les forêts d’Haute Auvergne où une surprise de taille les attend également.

 

 

Ce cinquième tome est également le début du nouveau diptyque du Château des Etoiles, album d’un certain passage à l’âge adulte pour nos attachants personnages sous la plume et les pinceaux toujours aussi inspirés d’Alex Alice qui étoffe sa série, à la croisée des chemins des genres et des influences, avec toujours cette personnalité manifeste et d’indéniables qualités.

 

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : AROUND THE WORLD UNDER THE SEA

 

 

C'est de qui ? H. Sukman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après trois décennies de séries B allant d’un extrême à l’autre dans les genres, Harry Sukman connaît enfin une certaine notoriété avec la musique de la série Bonanza mais, surtout, celle de l’adaptation TV réussie de Salem’s Lot d’après Stephen King.

 

Around the world under the sea est un exemple assez marquant des productions de son auteur : de la B.O bien calibrée écrite pour un orchestre certes réduit mais où chaque instrument a son importance. On y appréciera par exemple les parties de hautbois et de clarinette qui, toutes proportions gardées, s’inscrivent dans cette mouvance musicale illustrative initiée en leurs temps par les grands compositeurs classiques, Prokoviev en tête.

 

On est ici sur du score d’aventure bon enfant avec ses parties grand spectacle qui n’ont pas à rougir de la comparaison avec les gros budgets de l’époque.

Sur une série comme Le Château des Etoiles, où les ambiances et l’esprit rappellent aussi bien les récits de SF d’antan que  les impérissables de Myazaki, on est dans les clous !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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20 juillet 2020 1 20 /07 /juillet /2020 12:28

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JUSTICE LEAGUE/BLACK HAMMER

 

 

C'est de qui ? Lemire & Walsh

 

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Urban

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si j’ai lu une poignée de leurs grands classiques et ai assez de culture super héroïque pour connaître une grande partie du casting, je ne lis que fort peu de DC, essentiellement des one-shot et quasi rien de ce qui concerne la Justice League et ses membres (si ce n’est batounet de temps à autre et j’en ressors souvent déçu). Ce n’est donc que le nom de Lemire et de sa série à succès du moment qui m’a amené à lire ce crossover entre la Ligue et les protagonistes de Black Hammer.

 

Partant d’un postulat un brin capillotracté où un mystérieux personnage intervertit les héros dans le monde de l’équipe d’en face, Lemire – qui a aussi écrit pour DC sur de la grosse franchise- propose des idées sympas mais qui manquent un peu de développement pour vraiment convaincre.

 

Gail qui ne veut plus retourner à la ferme car elle a pu enfin se libérer de son corps de fillette, Clarke qui apprécie le calme d’une vie rurale, Bruce lui, cherche par tous les moyens à retourner sur Terre 2, les super héros restants de la Ligue questionnent l’équipe de Black Hammer dans des échanges souvent drôles… le tout entrecoupé d’une poignée de bastons avec des insectes géants d’un coté et les troupes de Starro de l’autre…

 

Bref heureusement que Lemire a un savoir-faire manifeste coté écriture et psychologie des personnages et que Michael Walsh a un coup de crayon original qui respecte le canon de la série mère (Black Hammer) tout en proposant des choses très convaincantes dans son interprétation des lieux et des héros parce que sous de prometteuses auspices cette minisérie se révèle un peu anecdotique et n’est pas à la hauteur de celle dont elle ne reste qu’un spin-off récréatif.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SOLO : A STAR WARS STORY

 

 

C'est de qui ? J. Powell

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je dois vous avouer d’emblée que j’ai décroché des Star Wars depuis l’épisode 2, je ne suis donc pas à même de juger quoique ce soit coté continuité, fidélité et autre scénarios des diverses suites et spin-offs sortis depuis (5 au bas mot dirais-je ?)

Néanmoins j’ai suivi de loin les diverses B.O pondues pour les épisodes réalisés ces dernières années et si ça ronronne pas mal de ce coté-là, celui de Solo –film consacré au personnage du même nom- se démarque un peu du lot. On peut remercier John Powell pour le coup, qui, trop heureux de collaborer avec Williams, régale son auditoire.

 

Les deux thèmes principaux sont écrits par Williams, clairement dans une certaine tradition, mais les variations et adaptations que leur impose Powell leur donne une fraicheur et un impact appuyés. On retrouve dans Solo ce qui a fait la réussite des grandes œuvres de Powell, de X-men à Dragons : de l’action énergique mais pas bourrine, avec des cuivres utilisés sans le coté fanfare de William, des parties de percussions inhabituelles et autrement plus présente que sur le reste de la franchise et des cordes variées, des violons aux violoncelles, dans des tessitures intéressantes.

Si, à de très rares moments, on pourra tiquer sur des thèmes un peu trop guillerets pour le mash-up Justice League/Black Hammer, cette B.O dans son ensemble a tous les atouts pour aller avec ce one-shot super héroïque.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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15 juillet 2020 3 15 /07 /juillet /2020 13:36
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi LES CHRONIQUES DE L’UNIVERS 1

 

 

 

C'est de qui ? Marazano & Romling

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Récemment pour le dessinateur et souvent pour le scénariste.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans très très longtemps, dans une galaxie lointaine (quoiqu’on ne sache pas trop en fait), … le vaisseau spatial d’un groupe de jeunes astronautes  mené par une sorte tête de créature en bocal (hello Mike Mignola) se retrouve aspiré par une sorte de trou noir géant à l’intérieur duquel était cachée une planète où notre disparate équipage atterrit.

L’exploration de la dite-planète révèle l’existence de traces d’une civilisation extraterrestre qui aurait construit un temple et plus ou moins asservi les habitants locaux. Le challenge pour nos héros va être de trouver comment repartir de cette anomalie stellaire.

 

Marazano, scénariste rodé à pas mal de genres et qui a déjà écrit de la SF il y a quelques années, se replonge dans les méandres de l’univers avec cette nouvelle série qui conjugue des éléments de plusieurs genres pour un résultat plutôt convaincant quoique un peu plombé par des dialogues « scientifiques » un peu trop alambiqués. Néanmoins l’intrigue, si pas follement originale, tient son lecteur et donne envie de savoir ce qu’il va se passer ensuite.

 

Le dessinateur allemand Ingo Romling, que l’on a croisé il y a peu ici, se révèle plus convaincant dans l’espace que dans l’Angleterre Victorienne, proposant une galerie de protagonistes bien personnifiés et des décors détaillés et réussis même si parfois un peu sombres pour les apprécier à leur juste valeur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE BLACK HOLE

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’époque où le studio Disney soignait les scores de ses productions même quand celles-ci s’adressaient à un auditoire moins large que les dessins animés tout public, c’est rien moins que John Barry qui se voit proposer de mettre en musique cette bonne série B de Star Wars  qui tenta avec peu de réussite (et malgré des qualités) de surfer sur le succès du film de Lucas.

 

Le thème principal est hypnotique à souhait, joué par des cordes tournoyantes appuyées de cuivres profonds et imposants. Nous sommes loin des envolées lyriques d’un John Williams et certains passages de la B.O du Trou Noir ne sont pas sans faire penser à ce que Barry a proposé sur ses partitions de James Bond, le récent Moonraker en tête.

 

C’est d’ailleurs assez flagrant sur l’un des morceaux phares de cette B.O, Durant is dead qui prouve que Barry n’avait rien à envier à ses collègues coté action et suspense à grand spectacle (mais personne n’en doutait cela dit).

 

De la SF du haut du panier avec ce qu’il faut d’emphase et de tension pour accompagner avec talent ce premier tome des Chroniques de l’Univers.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 11:50
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MAURETANIA

 

 

C'est de qui ? C. Reynolds

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tanibis

 

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il est de ces artistes dont le travail et l’influence est telle que leur nom en devient un adjectif qualificatif. Ainsi David Lynch, touche à tout de génie, a fait de l’étrangeté sa marque de fabrique au point qu’aujourd’hui toute œuvre qui sort des sentiers battus de par un aspect bizarre voire sans queue ni tête est, avec facilité souvent, qualifié de « lynchienne ».

 

Néanmoins on pourrait sans hésiter (et sans paresse intellectuelle, j’insiste !) appliquer le terme à Mauretania, comics podu par Chris Reynolds qui, d’une publication quasi confidentielle, a connu une notoriété méritée via l’amour que Seth porte au travail de son collègue d’Outre Atlantique.

Tanibis édite aujourd’hui en VF une anthologie des histoires de Reynolds, récits courts reliés ou non par des éléments disparates dont deux personnages mystérieux affublés d’un casque de pilote appelés Monitor I et II.

 

Il évolue dans un monde aux similarités manifestes avec le nôtre sauf qu’il est peuplé d’éléments incongrus qui font s’interroger sur sa vraisemblance (on apprendra qu’une race extraterrestre est en fait au contrôle de la Terre).

 

Ne cherchez pas à tout comprendre quand vous lirez Mauretania, certaines histoires sont cryptiques, d’autres révèlent des liens intéressants entre elles quoique pas toujours clairs. L’ensemble se lit avec curiosité et on y apprécie le coté décalé pour ne ps dire marginal de la narration et des thématiqus abordées.

La partie graphique en noir et blanc, simple et expressive, à la mise en page formatée pour mieux en éclater les codes, finit de faire de cet ovni une anthologie que tout amateur affirmé et/ou pointu du medium se doit de découvrir.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : MY DEAR KILLER

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Très souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Probablement l’un des plus prolifiques et marquant compositeurs du cinéma mondial s’est éteint aujourd’hui, lundi 06 juillet 2020, à l’âge canonique de 91 ans, laissant derrière lui une filmographie aussi longue qu’influente.

 

Stakhanoviste de l’écriture, Morricone pouvait produire jusqu’à plus de 20 B.O dans une année, au plus fort de sa carrière, dans les années 70.

C’est du début de cette décennie que date ce Cher Assassin, que l’on doit au réal de Mon nom est Personne sur lequel Morricone signait déjà la musique. Unique giallo de son réal’, ce thriller brille par son suspense, la tension constante de son déroulement et la crudité de certaines scènes.

 

Qualités (hum !?) que l’on eut également appliquer à la partition du compositeur qui commence déjà a expérimenter sur ses scores dans l’esprit jazz fusion que des gens comme Miles Davis affectionnent, avec un saxo radicalement free jazz et des parties de percussions jouées en même temps à la batterie et au vibraphone.

 

Les scores dit « expérimentaux » de Morricone sont loin d’être parmi ses plus connus et c’est fort dommage car ils se révèlent tous aussi intéressants et efficaces. Ici l’ambiance flirte avec l’irréel, la peur de l’inconnu ou encore l’angoisse névrosée. De quoi rendre Mauretania encore plus décalé s’il y avait eu besoin !

 

Chapeau bas l’artiste et merci pour cette belle et longue carrière !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 14:35
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CONVOYEUR. NYMPHE.

 

 

C'est de qui ? Roulot & Armand

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Armand.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après l’apparition mystérieuse d’un phénomène appelé « rouille » qui a détruit la majorité des métaux de la Terre, l’humanité est revenue à une sorte de civilisation médiévale.

Dans ce monde livré à la loi du plus fort où les enfants ne naissent quasiment plus et où bon nombre d’humains ont été victimes de mutations, le Convoyeur propose ses services de messager en échange de l’ingurgitation d’un oeuf particulier.

 

Il arrive dans un village fortifié dont les hommes sont tous disparus et accepte de partir à leur recherche quand des religieux extrémistes viennent s’inviter à la fête.

 

Le Post Apo est, à l’instar ed la SF et du western, un genre que l’on peut qualifier de surexploité, avec ses codes et ses passages obligés. Si le scénario de Roulot s’y plie il y ajoute cependant des éléments d’autres univers (dont ceux cités ci dessus) et balise son premier tome d’assez d’éléments aussi disparates qu’intéressants pour insuffler à Nymphe une touche d’originalité donnant envie d’en savoir un peu plus sur le monde du Convoyeur (et de son principal protagoniste).

 

De son coté, Dimitri Armand, après une paire de westerns crépusculaires réussis – déjà au lombard, se glisse facilement dans cette France futuriste aux allures médiévale-fantastique, il faut dire que ces genres jalonnent la carrière du dessinateur qui livre à nouveau ici une galerie de trognes expressives dans des décors détaillés convaincants.

 

On attendra la suite du Convoyeur pour juger si le gâteau est peut être trop riche, mais la mise en bouche est agréable !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE COLONNY

 

 

C'est de qui ? J. Danna

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ne nous voilons pas la face, Jeff Danna a évolué dans le monde de la musique de film dans l’ombre de son grand frère Michael dont il n’a ni l’aura ni le sens de la composition (et, donc, ni la carrière, loin s’en faut).

Jeff n’a en effet pas su percer réellement avec une filmo solo jalonnée  de trop rares exceptions et encore, comme co-compositeur sur certaines des galettes de son frangin.

 

Le score de The Colony, film post apo (oui, je sais !) dans lequel les personnages ont plutôt froid, est un exemple assez parlant de la méthode du canadien : mélodies rares et sobres pour ne pas dire austères ; thèmes simplifiés mais efficaces avec mélange d’instrumentation classique héritée des grands décennies précédentes (Goldmsith et Horner en tête) et effets électroniques d’ambiance qui sonnent aujourd’hui hélas bien passés.

 

Néanmoins l’ensemble, riche en underscoring (c’est un comble !) possède quelques modestes qualités qui en font une B.O de S.F honorable avec différentes ambiances propres aux genres qui se posent bien sur ce premier tome riche du Convoyeur.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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